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jeudi 21 juillet 2011

NEKROMANTIK

NEKROMANTIK
(Nekromantik)


Réalisateur : Jorg Buttgereit
Année : 1987
Scénariste : Jorg Buttgereit, Franz Rodenkirchen
Pays : Allemagne
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Daktari Lorenz, Beatrice Manowski, Harald Lundt, Colloseo Schulzendorf


L'HISTOIRE :  Rob et Betty forment un couple très spécial. Ils aiment la mort sous toutes ses formes, collectionnent les débris humains dans des bocaux et s'adonnent à la nécrophilie. Rob travaille dans une entreprise de nettoyage qui intervient lorsqu'il y a un accident ou un homicide. Le travail parfait car lui permettant d'assouvir sa déviance morbide. Un soir, il ramène un cadavre déjà bien décomposé comme cadeau pour Betty et les trois compagnons se livrent à un étrange ballet érotique. Mais peu de temps après, Rob est renvoyé de son travail...

MON AVIS : Oeuvre choc qui fut interdite dans de nombreux pays à cause de son sujet tabou, Nekromantik continue d'intriguer et de révulser. Au delà des nombreux défauts du film, qui fait très amateur dans sa réalisation, Jorg Buttgereit n'ayant que 24 ans à l'époque du tournage et ne disposant que d'un très faible budget, on retiendra particulièrement l'aspect quasi documentaire que le cinéaste porte sur son couple nécrophile, ainsi que la mélancolie qui se dégage de certaines images. Certes, le réalisateur a voulu choquer avec ce sujet ô combien sensible, se laissant aller parfois à des séquences qu'on pourra trouver gratuites (le dépeçage du lapin pour expliquer le trauma de Rob, la tête sectionnée d'un coup de pelle à la fin...) mais lorsqu'il s'attarde sur le couple formé par Rob et Betty, c'est avec délicatesse, voir même avec poésie, ce qui contraste particulièrement bien avec les images choquantes que diffuse l'écran. La musique elle-même vient renforcer cet aspect, la séquence d'amour avec Rob, Betty et le cadavre s'effectuant sur une jolie balade jouée au piano. Jorg Buttgereit ne juge pas, ne condamne pas, n'enjolive pas cette déviance sexuelle. Il se contente de la filmer, de la montrer. Quasiment dépourvu de dialogues, Nekromantik s'apparente à un film expérimental qui ose s'aventurer là où personne n'avait encore eu l'audace d'aller, pas même le pape du trash cinématographique John Waters qui trouva le film d'une étonnante modernité. Qu'on aime ou qu'on déteste, Nekromantik est un film hors norme, une death-love story qui ne laissera personne indifférent. 

NOTE : 4/6



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