Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




lundi 31 mars 2014

BEATDOWN

BEATDOWN
(Beatdown)

Réalisateur : Mike Gunther
Année : 2010
Scénariste : Bobby Mort, Mike Gunther
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, Arts-Martiaux
Interdiction : -12 ans
Avec : Susie Abromeit, Rudy Youngblood, Michael Bisping, Kyle Woods, Danny Trejo, Eric Balfour...


L'HISTOIRE : Brandon, combattant de rue très respecté, se retrouve la cible du dangereux gangster qui a assassiné son frère pour de l'argent. Pour assurer sa sécurité, il n'a d'autre choix que de quitter la ville. Il va rapidement découvrir un circuit de combats en cage clandestin où il va apprendre les techniques du free fight... L'heure de la vengeance ne va pas tarder à sonner !

MON AVIS : Le héros du Apocalypto de Mel Gibson dans un film d'action, ça vous tente ? Rudy Youngblood se voit donc protagoniste principal dans ce film de Mike Gunther qui n'a rien d'un chef-d'oeuvre mais qui assure le minimum syndical pour une soirée détente, surtout si vous êtes amateurs de Free-Fight, un sport ultra-violent dans lequel on ne compte plus les dents cassés. Le film ne se contente pas d'aligner les scènes de castagnes, il développe un scénario certes simpliste et déjà-vu (le jeune combattant qui doit assurer pour gagner de l'argent qu'il doit à un parrain de la pègre...), parsemé de tonnes de clichés (Brandon fait la connaissance d'une jolie fille dont le frère régente sa vie et s'opposera à cette union, frère qui est évidemment le champion de Free-Fight local...) et de bons sentiments (retrouvailles avec un père absent, décès de son unique frère...) mais on fini par y trouver un certain charme et on se laisse tranquillement embarqué dans l'histoire. Le casting n'est pas trop mal et s'en sort avec les honneurs pour ce type de production. Évidemment, le principal intérêt de Beatdown reste ses séquences de bagarres et le réalisateur n'a pas lésiné sur cet aspect même si j'aurais aimé que les combats durent un peu plus longtemps. Mais ca cogne sévère et les coups font très mal, âmes sensibles s'abstenir ! Les habitués de l'Ultimate Fighting apprécieront cette débauche de violence brutale. Un gros bémol par contre, l'utilisation plus qu'abusive de zoom façon clip-vidéo qui finissent par saouler et faire mal à la tête. Une réalisation plus posée n'aurait absolument pas amoindri l'impact recherché. Point positif, la bande originale, avec un peu de rap (bouhhhh) et pas mal de métal (yeahhh). Cerise sur le gâteau, la présence de l'incontournable Danny Trejo dans le rôle du père de Brandon. On reconnaîtra également Eric Balfour (Massacre à la tronçonneuse 2003, Skyline) dans le rôle du champion local. Saluons la prestation de Rudy Youngblood qui est plutôt crédible et assure vraiment bien dans les combats. Beatdown est à réserver avant tout aux fans de film d'action et à déconseiller aux épileptiques ! Un divertissement sympa, rien d'inoubliable mais ça remplit son contrat. A noter la présence de véritables champions de Free-Fight au casting, comme Michael Bisping par exemple.

NOTE : 3/6


dimanche 30 mars 2014

LA VENUS NOIRE

LA VENUS NOIRE
(Black Venus)

Réalisateur : Claude Mulot
Année : 1983
Scénariste :  Harry Alan Towers
Pays : Etats-Unis, Espagne
Genre : Drame, Erotique
Interdiction : -12 ans
Avec :  Josephine Jacqueline Jones, José Antonio Ceinos, Helga Liné, Florence Guérin...


L'HISTOIRE : Dans un bordel, un homme reconnaît une femme qu'il a jadis connu : Vénus. A l'époque, personne, homme ou femme, ne pouvait résister à Vénus, la séductrice à la peau d’ébène. Mais lorsqu’elle devient la muse et la maîtresse d’un jeune sculpteur sans le sou, les choses prirent un tour nouveau et le destin de la jeune femme s'en trouva changé...

MON AVIS : Inspirée d'une oeuvre de Balzac, La Vénus Noire est un film érotico-dramatique de Claude Mulot, à qui l'ont doit La Rose Ecorchée en 1969 (une variation du film Les Yeux sans Visage) mais aussi quelques classiques du cinéma X, dont Le Sexe qui Parle en 1975 ou La Femme Objet en 1980. L'actrice Josephine Jacqueline Jones qui interprète le personnage de Vénus fut "Miss Bahamas" en 79. Elle ne tourna que trois autres films avant de disparaître du monde du cinéma. La Vénus Noire lui permet surtout de dévoiler ses charmes et son corps dans un érotisme bon enfant qui ne choquera pas grand monde de nos jours. Claude Mulot nous offre un petit film érotique plutôt bien mis en scène, bénéficiant de costumes de qualités et d'une reconstitution de l'époque victorienne simple mais efficace. La jeune Vénus va voir sa vie évoluer de bien triste manière et l'aspect dramatique est donc présent puisqu'elle finira elle-même dans un bordel, tout ça à cause de la jalousie de son fiancé, un sculpteur ne gagnant pas assez bien sa vie pour l'entretenir et qui ne supportera pas de voir sa dulcinée offrir son corps pour gagner de l'argent. S'ensuivent alors des rencontres plus ou moins heureuses pour Vénus qui devra bien subvenir à ses besoins par n'importe quelle manière puisque son fiancé l'a mise à la rue : devenant la maîtresse d'une femme mariée ou la prostituée préférée d'hommes fortunés en raison de sa peau d'ébène qui suscite bien des convoitises. Les scènes de sexe sont assez nombreuses et variées tout en restant fort soft et joliment filmées. En fait, quand on regarde La Vénus Noire, on a l'impression d'être sur M6 et de mater le téléfilm érotique de fin de soirée. Les amateurs de cinéma Bis apprécieront de retrouver l'actrice Helga Liné dans le rôle de Madame Jean ou la française Florence Guérin. Bref, pas un très grand film mais ça se laisse regarder une fois sans déplaisir...

* Disponible en zone 2 chez la branche française de SEVERIN FILMS

NOTE : 3/6


samedi 29 mars 2014

CAPTAIN AMERICA - FIRST AVENGER

CAPTAIN AMERICA - FIRST AVENGER
(Captain America - The First Avenger)

Réalisateur : Joe Johnston
Année : 2011
Scénariste : Christopher Markus, Stephen McFeely
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, Super-héros
Interdiction : /
Avec : Chris Evans, Hugo Weaving, Tommy Lee Jones, Hayley Atwell, Sebastian Stan ...


L'HISTOIRE : Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA, dirigée par le redoutable Crâne Rouge, un nazi spécialisé dans les forces occultes qui vient de trouver le terrifiant cube cosmique aux pouvoirs redoutables...

MON AVIS : Chris Evans est abonné aux rôles de super-héros puisqu'il avait interprété la Torche Humaine dans les deux films mettant en scène les 4 Fantastiques en 2005 et 2007. Cette fois, l'acteur a le privilège d'interprèter le célèbre Captain America, héros national créé en 1940 par Joe Simon et Jack Kirby et qui connaîtra son apogée dans les années 60, revenant sur le devant de la scène grâce à l'éditeur Marvel qui lui fera intégrer l'équipe des Avengers. Le film de Joe Johnston est franchement une bonne surprise car la genèse du personnage est plutôt bien respectée, ce qui donna satisfaction aux fans qui lui ont fait un beau succès. Du premier costume avec le bouclier original jusqu'au costume plus moderne avec son bouclier rond, Captain America - First Avenger nous fait suivre l'évolution de ce héros charismatique, symbole de l'Amérique toute entière, comme le signale les couleurs de son costume et de son bouclier. L'ensemble est vraiment divertissant, mélange d'action et d'humour, sur fond de film de guerre. Sa principale qualité est d'avoir su doser chaque élément avec élégance et ingéniosité, sans en faire des tonnes ou sombrer dans l'excessivité maladroite, à l'instar des deux suites d'Iron Man par exemple. Le récit est dynamique, intéressant, le casting est à la hauteur et on se surprend à rire et à vivre pleinement les aventures de notre héros, plus humain que super-héros d'ailleurs la plupart du temps, ce qui augmente réellement l'empathie qu'on ressent vis à vis de lui. Captain America n'est au départ pas si éloigné que ça du personnage de Peter Parker des Spiderman de Sam Raimi : timide, chétif, voulant accomplir de grandes choses tout en restant un être bon. Bien entendu, qui dit film de super-héros dit scènes d'action tonitruantes. On n'est pas volé à ce niveau même si on est loin du déferlement surdimmensionné vu dans le final d'Avengers. Ici, on reste plus terre à terre mais on en a quand même pour son argent : lancer de bouclier, explosions, combats et prouesses physiques nous sont proposés dans une bonne humeur communicative, qui nous rappelle parfois Les Douze Salopards. Le méchant Crâne Rouge est excellent et si on pouvait craindre le rendu du personnage culte à l'écran, il n'en est rien et tout passe comme une lettre à la poste. Bref, voici un bon film de super-héros qui ravira toute la famille et qui sait se montrer intelligent et maîtrisé. La scène finale est excellente.

NOTE : 4/6



vendredi 28 mars 2014

THE INCIDENT

THE INCIDENT
(The Incident / Asylum Blackout)

Réalisateur : Alexandre Courtès
Année : 2011
Scénariste : S. Craig Zahler, Jérôme Fansten
Pays : Etats-Unis, France, Belgique
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Anna Skellern, Rupert Evans, Kenny Doughty, Dave Legeno, Richard Brake...


L'HISTOIRE : Trois musiciens rêvent de connaître la gloire grâce à leur groupe de rock. Pour survivre, ils travaillent comme cuisiniers dans un asile psychiatrique où les patients sont extrêmement dangereux. Un soir, le système de sécurité tombe en panne à cause d'une grande tempête. Les patients profitent de l'occasion pour fuir de leurs cellules et les trois cuisiniers se retrouvent alors face à un danger de mort...

MON AVIS : Après avoir réalisé pas mal de clips pour U2, Daft Punk, The White Stripes ou Justice, le français Alexandre Courtès décide de passer au long métrage en 2011 et nous offre The Incident, survival ultra violent en milieu psychiatrique. Techniquement maîtrisé, le film souffre de quelques longueurs en première partie, nous faisant certes découvrir les principaux protagonistes de l'histoire à travers leur vie dans l'hôpital psychiatrique mais également en dehors, ce qui a pour but évidemment d'augmenter l'empathie ressentit par le spectateur envers eux. Malheureusement, ça ne fonctionne qu'à moitié et j'ai trouvé le temps bien long avant la fameuse coupure d'électricité qui va faire basculer le métrage dans l"horreur et l'angoisse. Certaines scènes mettant en avant les aliénés, notamment lors de leur repas, installent néanmoins une petite ambiance pas déplaisante, certains faciès étant assez inquiétants, et donc prometteurs pour la suite. Une fois le courant coupé, le film se transforme en un huis clos anxiogène et notre petit groupe de potes va devoir survivre face a une bande de cinglés de la plus belle espèce. Les pensionnaires, libre de tous mouvements, vont devenir de redoutables prédateurs à l'agressivité extrême. The Incident joue d'abord avec le suspense et les situations tendues avant de se lâcher sur la violence graphique et de basculer vers le "torture porn", avec des meurtres bien craspecs et barbares qui devraient faire exhalter de plaisir les amateurs de débordements sanglants. Je regrette que le réalisateur ne se soit pas penché plus en avant sur la personnalité de certains patients, dont le leader charismatique qui a un regard terrifiant et qui se révélera cannibale qui plus est. On aurait aimé en savoir plus sur lui, sur le pourquoi de sa présence dans cet hôpital psychiatrique. Idem, la fin ne verse guère dans l'originalité et joue avec le déjà-vu. Des défauts, un rythme qui aurait gagné à être plus soutenu au début, des longueurs mais également des qualités pour ce film vraiment brut de décoffrage niveau violence. A découvrir pour sa mise en scène inspirée, son utilisation intelligente des décors et ses effets gore percutants.

NOTE : 3/6



samedi 15 mars 2014

LA COMTESSE

LA COMTESSE
(La Comtesse)

Réalisateur : Julie Delpy
Année : 2009
Scénariste :  Julie Delpy
Pays : Etats-Unis, France, Allemagne
Genre : Drame historique
Interdiction : /
Avec :  Julie Delpy, Daniel Brühl, William Hurt, Anamaria Marinca, Sebastian Blomberg...


L'HISTOIRE : A la mort de son mari, la comtesse Erzebet Bathory se trouve à la tête d’un vaste domaine et d’une immense fortune. Aidée de sa confidente, la sorcière Anna Darvulia, Erzebet étend progressivement son influence, suscitant chez chacun crainte, admiration et haine, pour devenir la femme la plus puissante de la Hongrie du 17ème siècle – dictant ses conditions jusqu’au roi lui-même. Elle rencontre alors un séduisant jeune homme dont elle tombe éperdument amoureuse mais celui-ci l’abandonne. Certaine d’avoir été délaissée car elle n’était plus assez jeune et belle. Sombrant progressivement dans la folie, Erzebet, à la suite d’un accident, se persuade que le sang de jeunes vierges lui procure jeunesse et beauté. Elle commence à prendre des bains dans le sang des jeunes filles du château puis de la région. Débute alors une série d’actes sanglants et diaboliques…

MON AVIS : Julie Delpy réalisatrice, scénariste, actrice et compositrice d'un film sur la célèbre Comtesse sanglante, Erzebet Bathory, pendant féminin du non moins célèbre Comte Dracula ! Etonnant au premier abord mais au final, le résultat est plus que réussi. Drame historique en costume, La Comtesse parvient avec grâce et subtilité à nous plonger dans l'âme de cette puissance comtesse hongroise, née le 7 août 1560 et décédée le 21 août 1614, et dont les sanglants méfaits ont été porté de nombreuses fois à l'écran (Les Lèvres Rouges, Comtesse Dracula, Contes Immoraux, Stay Alive, Bathory...) mais jamais avec autant d'émotions et de passion, les films sus-cités préférant mettre l'accent sur l'aspect horrifique et non sur l'aspect historique. Le groupe de black-métal Cradle of Filth lui a même offert un album entier en 1998, Cruelty and the beast, dont elle est le personnage principal. Julie Delpy a donc choisi ce personnage historique pour son troisième film en tant que réalisatrice. Elle interprète d'ailleurs le rôle-titre avec beaucoup de talent et nous présente le destin de la plus grande meurtrière hongroise en mettant l'accent sur sa relation avec la vieillesse ainsi qu'avec l'amour. Car oui, c'est bien l'amour qui est la cause de la folie sanguinaire d'Erzebet Bathory. Cette femme, a qui on n'a pas épargné la violence dès son plus jeune âge, mère de trois enfants qui ne voyait jamais son mari (un illustre chef de guerre luttant contre l'invasion turc), subissant l'influence néfaste d'Anna Darvulia, prétendue sorcière qui l'aimait, est retombée amoureuse d'un jeune homme de 21 ans après la mort de son époux. Leur différence d'âge d'une vingtaine d'année allait sceller le destin tragique de la Comtesse Bathory. Pourtant éperdument amoureux, le jeune homme du refuser cet amour à cause de son père sans pouvoir donner d'explication à sa dulcinée vieillissante. Cette dernière mis cette déception amoureuse sur le compte de la vieillesse justement. L'affiche du film proclame "est-ce un crime de vouloir rester jeune" ? Lors d'une altercation avec une servante, Erzebet gifle cette dernière et du sang vient lui éclabousser le visage. Dans le miroir, le reflet de son visage ridé s'estompe pour laisser apparaître une peau plus jeune, plus ferme. Etait-ce du à un reflet du soleil sur le miroir, personne ne le saura jamais. Mais cette vision qui ne prit forme que dans l'esprit malade de la comtesse allait faire évoluer sa vie dans le massacre d'innocentes vierges, aidée en celà par ses deux servantes et son amant d'alors, un pervers libertin adepte de la violence physique. Le film reste assez sobre en ce qui concerne tous les méfaits qu'aurait commis Erzebet Bathory (ses déclarations, d'après des historiens, ont été arrachées grâce à la torture, ce qui met un bémol à leur authenticité), avec néanmoins l'utilisation d'un vierge de fer dans laquelle elle enfermait ses pauvres victimes pour qu'elles soient saignées à blanc. On aurait également aimé voir la comtesse prendre un bain de sang. Mais cette retenue concernant la violence graphique confère au film un certain éclat et une touche "authentique", que la très bonne reconstitution d'époque, les costumes, l'ambiance générale et un casting bien en place ne font que renforcer. La Comtesse est un beau film historique, qui met en avant ce que les autres films traitant du personnage n'ont jamais esquissé. Pour qui est intéressé par le sujet, le film de Julie Delpy est à se procurer séance tenante. 

NOTE : 4/6


jeudi 13 mars 2014

MAN OF STEEL

MAN OF STEEL
(Man of Steel)

- VISIONNE VIA LE BR 3D -

Réalisateur : Zack Snyder
Année : 2013
Scénariste :  David S. Goyer, Christopher Nolan
Pays : Etats-Unis, Canada, Angleterre
Genre : Science-Fiction, Super-héros
Interdiction : /
Avec : Henry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon, Diane Lane, Russell Crowe...


L'HISTOIRE : Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité...

MON AVIS : Après le personnage de Batman, c'est au tour de Superman de subir un lifting total et c'est Zack Snyder (L'armée des Morts300, WatchmenSucker Punch) qui s'en charge avec Man of Steel. 2h23 de grand spectacle qui en met plein la vue sans pour autant oublier de nous faire partager des émotions. Le film nous retrace toute l'enfance du célèbre super-héros, débutant par une formidable séquence d'introduction sur la planète Krypton voué à la destruction. Russell Crowe remplace le Marlon Brando du film de 1978 et envoie son fils qui vient de naître sur Terre pour préserver son peuple d'une extinction définitive. On retrouve bien sûr le coup d'état du général Zod et de ses acolytes, ainsi que son exil dans une prison organique, le tout bénéficiant de superbes effets spéciaux. Ingénieux, l'histoire démarre alors une trentaine d'année plus tard, quand Kal-El, rebaptisé Clark par ses parents adoptifs terriens, est déjà un homme robuste, conscient de sa "différence" et de ses pouvoirs. Sa jeunesse nous est présentée sous forme de flashback émotionnel vraiment très réussi, avec un Kevin Costner parfait dans le rôle du père voulant protéger son enfant des dangers qui l'entoure si ses capacités venaient à être découverte. La narration s'avère fluide et ces retours en arrière passent comme une lettre à la poste et s'avèrent quasiment les passages les plus réussis du film. L'apparition de Loïs Lane est également bien amenée et sa relation avec Superman est des plus directes : pas de chichi ou de cache-cache, tout est clair entre eux dès le départ et le flashback illustrant la réponse de Superman à une des questions de Loïs est des plus poignants et nous ferait presque verser une petite larme. Mais rassurez-vous, si notre super-héros met un peu de temps avant d'agir dans son beau costume flambant neuf, l'action va vite reprendre ses droits une fois le général Zod débarqué sur Terre. Le spectacle devient alors énorme en terme de destruction massive, tout explose, les bâtiments sont littéralement dévastés, on en prend tellement plein les mirettes que ça en devient presque "trop", voire même épuisant, un peu à la manière du final dantesque du film Avengers. Zack Snyder est un actionner chevronné et nous offre un divertissement de haute volée, n'oubliant pas de donner une dimension christique à son héros. Si la bande-annonce ne m'avait pas embalée plus que ça, j'avoue que la vision de Man of Steel m'a plus qu'agréablement surprise ; Henry Cavill est vraiment très bien dans le rôle-titre, l'histoire est prenante et ce méga blockbuster possède un petit supplément d'âme vraiment bienvenue. A voir sans hésiter.

NOTE : 4/6


mardi 11 mars 2014

RED LIGHTS

RED LIGHTS
(Red Lights)

Réalisateur :  Rodrigo Cortés
Année : 2012
Scénariste :  Rodrigo Cortés
Pays : Espagne, Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Sigourney Weaver, Robert De Niro, Cillian Murphy, Elizabeth Olsen...


L'HISTOIRE : Le Dr Margaret Matheson est une psychologue spécialisée dans l'étude des phénomènes paranormaux et s'affaire à prouver que tout n'est qu'illusion. Lorsque le légendaire médium Simon Silver refait surface après 30 ans d'absence, elle met en garde son assistant Tom Buckley. Mais celui-ci est déterminé à découvrir la vérité sur ce mystérieux et charismatique individu...

MON AVIS : En 2010, Rodrigo Cortés surprend son monde avec le thriller Buried, dont la quasi totalité de l'action se passait sous terre, dans un cercueil ! Un huis-clos efficace qui donnait envie de voir les films suivants de ce réalisateur espagnol. En 2012, il revient donc avec Red Lights, thriller qui, malgré son casting (Sigourney Weaver, Robert de Niro, Cilian Murphy et la formidable Elizabeth Olsen), ne connaîtra pas les chemins de nos salles obscures et sortira directement en DVD et BR en avril 2014 chez nous. Étonnant car Red Lights est un thriller plutôt efficace et intéressant. La première partie du film est assez captivante, voire amusante, car les deux personnages principaux, Le Dr Margaret Matheson et son assistant Tom Buckley vont nous prouver par A+B que les pseudos-phénomènes paranormaux, comme un esprit dans une maison qui fait bouger les chaises par exemple, n'est que trucage et illusion, tout comme le fait qu'un médium puisse deviner des choses privées sur certains spectateurs assistant à son spectacle. Avec des explications rationnelles, les mécaniques utilisées par moult charlatans pour nous faire croire à leur prétendu "pouvoir psychique" parviendront sûrement à convaincre les incrédules qui y croient réellement justement. La seconde partie du film se consacre alors à venir briser le scepticisme de Matheson et de Buckley, et le nôtre par la même occasion, en la personne du médium Simon Silver, interprété par Robert de Niro. Ce dernier accepte de passer toute une série de tests scientifiques destinée à prouver que son pouvoir n'est que fumisterie. Malheureusement, Simon Silver les réussi. De quoi ébranler nos certitudes et faire basculer Red Lights dans le domaine du film fantastique. Le film devient alors encore plus intriguant, et, malgré certains défauts de rythme parfois, nous embarque avec lui, n'hésitant pas à faire mourir un des personnages principaux et à nous réserver quelques petits twists finaux assez percutants. Quelques maladresses et une réalisation qui aurait pu être plus dynamique n'empêche pas Red Lights d'être une bonne surprise qui mérite mieux que l'indifférence dont il s'est paré dans notre beau pays. Si le sujet vous intrigue et vous intéresse, foncez !

* Disponible en DVD et BR chez Metropolitan

NOTE : 4/6



dimanche 2 mars 2014

LE JOUR DE LA HAINE

LE JOUR DE LA HAINE
(Per 100.000 dollari t'ammazzo)

Réalisateur : Giovanni Fago
Année : 1968
Scénariste : Ernesto Gastaldi, Luciano Martino, Sergio Martino
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Gianni Garko, Carlo Gaddi, Claudio Camaso, Claudie Lange...


L'HISTOIRE : Johnny Flemingo, un chasseur de primes, retrouve la liberté après 10 ans de travaux forcés. Il doit retrouver son frère Clint et le faire payer. En effet, celui-ci a tué leur père et fait accuser Johnny. Entretemps, il est devenu un redoutable bandit, à la tête d’une horde de pillards sans foi ni loi. Mais, au cours de sa quête, Johnny apprendra que la dernière volonté de sa mère était de laisser la vie sauve à Clint...

MON AVIS : Le mythe de Caïn et Abel transposé dans les paysages de l'ouest sauvage, voilà ce que nous propose Le Jour de la Haine, western relativement solide du à Giovanni Fago et à son trio de scénariste hautement célèbre, à savoir Ernesto Gastaldi, Luciano Martino et son frère Sergio Martino qu'on ne présente plus. Solide de par le traitement du sujet (la rivalité fratricide entre Johnny et son frère Clint, respectivement interprété par Gianni Garko et l'excellent Claudio Camaso), qui rend le film particulièrement triste et désespéré, servi par une composition musicale fort émouvante et mélancolique. Si on ressent toute la haine que porte Clint envers Johnny, le traitant de bâtard à maintes reprises, ce dernier nous émeut car même s'il cherche à se venger pour les dix années passées en prison, on sent qu'au fond de lui, il a toujours de l'amour pour son frère. A ce titre, les flashbacks nous dévoilant le pourquoi de cette haine fraternelle sont superbes et le décor, avec ce bord de mer qui nous rappelle la scène d'introduction du Temps des Vautours, et ces joutes amicales entre les deux frangins devant les yeux de la superbe Claudie Lange font mouches et on compatit au désarroi du père de famille qui voit ses deux fils s'entre-déchiraient avant que l'un d'eux ne commette l'irréparable. Le Jour de la Haine se veut donc, avant tout, une étude psychologique des deux protagonistes principaux. Si il y a bien quelques scènes d'action, dont un massacre organisé afin d'acquérir des sacoches remplies d'or et d'argent, le film se focalise vraiment sur Johnny et Clint, afin de renforcer l'aspect dramatique de leur affrontement. Malheureusement, plus le film avance et plus on retrouve les codes balisés du western, avec vengeance, trahison et combat final. Ce n'est pas gênant mais le film savait jusque là se montrer assez original et s'éloignait du schéma traditionnel avec un certain brio. La dernière partie fait preuve d'un certain sadisme (Johnny attachait en croix la tête en bas, tel un Messie tentant d'apporter la rédemption à son frère) et accentue la violence avant de se clôturer en tragédie mais il ne pouvait en être autrement. Un final assez poignant, notamment quand Clint demande pardon à son frère. La fin sera laissée à votre appréciation. Les deux frères ennemis se retrouvent-ils dans la mort ? Je vous laisse seul juge. En tout cas, Le Jour de la Haine est un beau western, parfois entâché par quelques détails étranges (pourquoi les deux lourdes sacoches remplies d'argent se transforment en deux petites besaces ?) mais qui mérite d'être découvert pour l'interprétation de Garko et Camaso...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6




THE LAST SON, LA MALÉDICTION

THE LAST SON, LA MALÉDICTION
(Hideaways)

Réalisateur : Agnès Merlet
Année : 2011
Scénariste : Nick Vincent Murphy  
Pays : Irlande 
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Rachel Hurd-Wood, Harry Treadaway, Thomas Brodie-Sangster, Stuart Graham...


L'HISTOIRE : Dans la famille Furlong, l'aîné de chaque génération est doté d'un pouvoir extraordinaire. Celui de James est terrifiant : depuis sa naissance, il cause, impuissant, la mort de tout ce qui l'entoure. Quand James découvre la nature destructrice de son pouvoir, il se retire au plus profond de la forêt pour ne plus nuire à personne... jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de Mae West, une jeune fille atteinte d'un cancer incurable...

MON AVIS : La réalisatrice Agnès Merlet aime le thème de l'enfance et le fantastique. Elle l'avait déjà prouvé en 2008 avec son précédent long métrage, Dorothy. Avec The Last Son, elle nous plonge dans un univers très poétique, harmonieux, qui nous embarque et nous émeut. Le film est découpé en deux parties : la vie de James Furlong enfant et la vie de James Furlong adolescent. La première partie est la plus réussie à mon goût, les jeunes acteurs sont excellents et le destin de ce petit garçon qui peut provoquer la mort autour de lui quand il se fait agresser et perd du sang est réellement touchant. Un "pouvoir" qui est pour lui une véritable malédiction, puisque responsable de la mort de son père et de sa grand-mère. Un "pouvoir" qui ne provoque pas seulement la mort des humains mais de toutes choses se trouvant à proximité de l'enfant : herbe, feuilles, arbres, animaux. Devenu orphelin, James est placé dans un centre de redressement en attendant de trouver une nouvelle famille et devient vite le souffre-douleur d'une bande d'adolescents rebelles. Il se lie néanmoins d'amitié avec Liam, un garçon de son âge. Mais une nouvelle brimade vient déclencher son terrifiant pouvoir et provoque la mot d'une dizaine de gamins, tout en endommageant gravement les poumons de son seul ami. Pas mal d'émotions nous traversent durant cette première partie et on a ressent une vraie empathie pour James. Le film bifurque ensuite dix ans plus tard et nous présente Mae West, jeune adolescente atteinte d'un cancer des intestins, qui subit opération sur opération, sans succès. Elle est superbement interprétée par Rachel Hurd-Wood, qu'on avait découverte dans Peter Pan en 2003 mais surtout dans Le Parfum - Histoire d'un meurtrier en 2006. L'actrice offre sa fragilité à ce joli personnage et s'avère elle aussi très touchante. Évidemment, elle va rencontrer James, qui vit désormais reclus dans une petite cabane au fond d'un bois, évitant toute relation humaine qui pourrait réactiver son pouvoir. Tout en restant dans une vraie poésie d'ambiance, le film nous sert une romance agréable mais trop fleur-bleue pour emporter totalement l'adhésion. De bonnes idées émaillent néanmoins cette rencontre de deux âmes perdues, comme le fait que le pouvoir de James évolue dans le positif suite à la naissance du sentiment amoureux en lui : l'herbe redevient verte, les bourgeons éclosent, les animaux ne meurt plus et surtout, le cancer de sa nouvelle amie se met en rémission. The power of love ! James retrouvera également son ancien ami Liam mais ce dernier lui en veut toujours de lui avoir abîmer les poumons, l'obligeant à vivre avec une bouteille d'oxygène. Les retrouvailles ne se passeront pas bien et The Last Son nous offre un final tragique, désespéré, alors qu'une lueur d'espoir venait d'apparaître dans la vie de James. Bref, si vous aviez aimé le film Powder de Victor Salva et que vous aimez les belles histoires qui se finissent mal, alors The Last Son, la malédiction est fait pour vous. Les autres trouveront ça un peu trop romantique mais en ces temps de violence, ce joli film ne peut pas faire de mal...

* Disponible en DVD chez WILD SIDE VIDEO

NOTE : 4/6



samedi 1 mars 2014

BONNES FUNÉRAILLES, AMIS, SARTANA PAIERA

BONNES FUNÉRAILLES, AMIS, SARTANA PAIERA
(Buon funerale amigos! paga Sartana)

Réalisateur : Giuliano Carnimeo
Année : 1970
Scénariste : Roberto Gianviti, Giovanni Simonelli  
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Gianni Garko, Daniela Giordano, Ivano Staccioli, Helga Liné, George Wang...


L'HISTOIRE : Sartana assiste à l’assassinat de Benson, un prospecteur et chercheur d'or. Il se rend aussitôt à Indian Creek pour rencontrer la nièce du défunt, Abigail, afin de lui proposer d’acheter le terrain qu’elle vient d’hériter. Mais ce terrain, qui disposerait d'une minde d'or, intéresse également plusieurs personnes, dont Lee Tse Tung, patron d’une maison de jeux, et Hoffman, un banquier malhonnête. Sartana va devoir mener une lutte sans merci afin de démasquer les véritables meurtriers de l’oncle d’Abigail et de protéger les intérêts de cette dernière qui ne reste pas insensible à son charme ténébreux...

MON AVIS : "J'exécute, ensuite je paie les funérailles, c'est une vieille habitude". C'est l'une des répliques cultes de ce western spaghetti qui ne l'est pas moins, du moins de mon point de vue. Réalisé avec un talent fou par Giuliano Carnimeo, Bonnes Funérailles, Amis, Sartana paiera est un pur plaisir de cinéphiles, un divertissement cinq étoiles qui donne la banane. Ce film est la troisième "vraie" aventure de Sartana, après Sartana de Gianfranco Parolini en 68 et Le Fossoyeur de Giuliano Carnimeo en 69. Ce personnage culte du western italien est à nouveau interprété par Gianni Garko, qui est absolument phénoménal dans le film qui nous intéresse ici. D'une élégance rare et d'une habileté à toute épreuve, il interprète un Sartana magistral, sorte de croisement entre James Bond et Terminator. Du premier, il hérite de son charisme animal, de son pouvoir de séduction auprès de la gent féminine et surtout de quelques petits gadgets comme des cartes à jouer en métal, qui virevoltent dans les airs avant d'atteindre leur but, ou de tout petits pistolets à quatre canons, très utiles pour se débarrasser des gêneurs. Du second, il bénéficie d'une capacité à esquiver toutes les balles et à mettre dans le mille à chaque fois, tel un robot programmé pour tuer. Gianni Garko déambule dans les superbes décors avec une aisance raffinée mais déterminée, montre une attitude souvent "cool" mais redevient une machine à tuer implacable quand il le faut. Bref, un vrai héros de cinéma comme on les aime, possédant une aura presque magique, à la limite du fantastique, qui fait que chacune de ses interventions nous fait trémousser de plaisir devant notre écran. Voir Sartana envoyer ses cartes à jouer pour couper une corde ou éteindre la flamme d'une bougie est juste jubilatoire. Sur un scénario somme toute assez primaire (une banale histoire d'acquisition d'un terrain sur lequel il y aurait de l'or), le réalisateur, aidé d'un casting hors pair, d'une partition musicale de Bruno Nicolaï absolument merveilleuse, de cadrage magnifique et d'une photographie de toute beauté, parvient à transcender chaque plan, chaque scène, pour faire atteindre les sommets à ce petit bijou du cinéma bis dont le seul but est de satisfaire le public en lui donnant tout ce qu'il est venu chercher avec une générosité sans pareille. Avec moult rebondissements, de l'action trépidente et des dialogues ciselés, Bonnes Funérailles, Amis, Sartana paiera vient se classer d'emblée parmi mes révélations de l'année en terme de découverte westernienne, tout simplement...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS 

NOTE : 5/6




LA GUERRE DES YOKAÏ (2005)

LA GUERRE DES YOKAÏ
(Yôkai Daisensô / The Great Yokaï War)

Réalisateur : Takashi Miike
Année : 2005
Scénariste : Takashi Miike, Mitsuhiko Sawamura, Takehiko Itakura  
Pays : Japon
Genre : Fantastique, Héroïc-Fantasy
Interdiction : /
Avec : Ryûnosuke Kamiki, Hiroyuki Miyasako, Chiaki Kuriyama, Bunta Sugawara...


L'HISTOIRE : Dans tout le Japon, les enfants disparaissent tandis que des hordes de monstres, créés par Kato, s’attaquent aux populations. Face à la menace, une poignée de créatures facétieuses, les « Yokai », décide de faire équipe avec le jeune Tadashi qui devra acquérir, pour protéger l’humanité, une épée légendaire qui a le pouvoir de le transformer en valeureux guerrier...

MON AVIS : Les Yokaï sont les créatures imaginaires des légendes japonaises, à l’image de nos elfes, gnomes, trolls et autres fées de nos contes pour enfants. En 2005, le réalisateur fou Takashi Miike décide de faire revivre les Yokaï et réalise La Guerre des Yokaï (2005), remake d'un film de 1968, dans lequel il va se servir de la technologie moderne en matière d’effets spéciaux pour montrer la plus grosse brochette de monstres jamais vu sur un écran ! Principalement connu pour être le réalisateur de tous les excès, avec des films de fous furieux comme Ichi the Killer, Visitor Q, Audition ou la série des Dead or Alive, Takashi Miike s’est également illustré dans le film plus familial, à l’image de l’excellent Yatterman par exemple. Dans cette nouvelle version du film de 1968, le réalisateur nous propose une sorte de conte de fée moderne, dans lequel un jeune garçon timide, complexé et peu téméraire, va devenir le sauveur de l’humanité et apprendre les notions de courage et d’honneur. A l’instar du jeune Bastien dans L’histoire sans fin, Tadashi va être amené à vivre des aventures extraordinaires mais aussi dangereuses, devant lutter contre Kato, un démon très puissant qui veut se venger des humains en créant une armée de monstres tous plus originaux les uns que les autres. Comme dans Godzilla, qui nous mettait en garde contre le nucléaire, La guerre des Yokaï (2005) place en filigrane un discours sur la pollution et le gâchis. En effet, c’est la rancœur de tous les objets jetés à la poubelle par les humains qui permet à Kato d’avoir de la matière première pour transformer de simples Yokaï en monstres assoiffés de vengeance. Un discours intéressant, qui nous fait réfléchir sur nos actes de tous les jours et sur notre manière de consommer. Le thème de l’enfance et du passage vers l’âge adulte est aussi évoqué, car seuls les enfants peuvent voir les Yokaï. Rassurez-vous, ces thématiques ne sont pas rébarbatives et ne vous prendront pas la tête, car le film est avant tout un gigantesque défouloir survitaminé, qui permet à Takashi Miike d’aller toujours plus loin dans la démesure. Amis du grand spectacle, oui, ce film est fait pour toi. Pour tes enfants aussi, mais pas trop jeune quand même, certaines séquences pourraient les impressionner. En tous cas, on a ici un bestiaire proprement hallucinant de monstres bizarroïdes, allant du très beau au plus grotesque, interprété par des acteurs maquillés ou créés en CGI. On doit bien en dénombrer plus d’une centaine je pense, impossible de les compter tous tellement il y en a. Si on en reconnaît certains (la dame des neiges, le Tengu, le Kappa, la femme au cou extensible entre autre), la plupart nous sont totalement inconnus et il faut avouer que le film, principalement destiné au public japonais, pourra parfois laisser sur le coté de la route le spectateur européen, un peu perdu dans cet univers original mais qui lui est peu familier. En tout cas, impossible de ne pas écarquiller les yeux devant l’inventivité du film, son rythme dynamique, son imagination débridée. Mêlant comédie, fantastique, Héroïc Fantasy, conte pour enfant, Takashi Miike prouve qu’il est un réalisateur hors norme, qu’il est capable de transcender des sujets divers et variés et qu’il est aussi à l’aise dans le film ultra-violent que dans le divertissement familial façon blockbuster. 

* Disponible en DVD simple avec le film de 1968 en bonus ou en coffret collector avec la trilogie originale de 1968 chez METROPOLITAN

NOTE : 4/6