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lundi 30 mars 2015

BIG RACKET

BIG RACKET
(Il Grande Racket)

Réalisateur : Enzo G. Castellari
Année : 1976
Scénariste : Enzo G. Castellari, Massimo De Rita, Arduino Maiuri
Pays : Italie
Genre : Policier
Interdiction : -16 ans
Avec : Fabio Testi, Vincent Gardenia, Renzo Palmer, Joshua Sinclair, Orso Maria Guerrini...


L'HISTOIRE : A Rome, les commerçants vivent dans la terreur et se voient racketter avec violence par une organisation criminelle dirigée par Rudy le Marseillais. L'inspecteur Nico Paliermi se démène pour faire coffrer le gang de voyous mais personne n'ose déposer plainte, de peur de représailles. Toutes ses tentatives se soldent par des échecs, les avocats mettant en avant le manque de preuve et la non-déposition des témoins. Démis de ses fonctions pour cause de méthode trop virulente, et voulant venger la mort de son coéquipier, Paliermi va rassembler des citoyens cherchant vengeance et former une milice pour nettoyer la ville des racketteurs...

MON AVIS : Le cinéma des années 70 est généralement un cinéma de contestation, percutant et rentre-dedans, qui n'hésite pas à dénoncer les abus de toutes sortes, le pouvoir politique en place ou la corruption du système. L'Italie étant l'un des pays les plus touchés par les magouilles politiques et les attentats, avec les fameuses Brigades Rouges des "années de plomb", il n'est pas étonnant de voir sortir des films contestataires ou qui s'impliquent dans la dénonciation des abus du gouvernement. Big Racket (sorti en France sous le titre de Racket) du réalisateur Enzo G. Castellari fait partie de cette mouvance et ce polar ultra-violent a été acclamé par le public de l'époque et par les commerçants, qui étaient victimes de racket. Évidemment, il a subit les foudres de la censure et des bien-pensants qui ont même voulu le faire interdire à cause de son succès public justement. Polar nerveux, au rythme soutenu et à la violence exacerbée, Big Racket mélange le film de gangster avec le vigilante movie et fait également de jolis clin d'oeil à des films comme Les Douze Salopards par exemple, la constitution d'une milice avec des individus de différents milieux (un pick-pocket ayant perdu son neveu, un père ayant perdu sa fille, un mari as du tir de précision ayant perdu sa femme, un caïd ayant perdu son territoire, un parrain de la drogue handicapé ayant perdu son fructueux marché...) mais ayant tous en commun leur soif de vengeance envers les racketteurs ne passant pas inaperçu. Les réalisateurs italiens ne faisant guère de compromis sur l'aspect violent de leur film, Big Racket ne s’embarrasse donc pas de considérations métaphysiques sur le sujet et nous balance deux séquences de viol bien graveleuses, dont une sur mineure ! Shocking ! Idem pour les scènes d'intimidations des commerçants par les racketteurs, elles ne font pas dans la dentelle et on comprend fort bien la réticence des victimes à aller témoigner à la police. Dans toute cette violence urbaine, l'excellent Fabio Testi promène sa silhouette avec une classe indéniable et on suit avec grand intérêt sa croisade contre le crime organisé. Il paiera d'ailleurs de sa personne, notamment dans une séquence diabolique et ingénieusement mise en scène dans laquelle, prisonnier dans sa voiture, il verra celle-ci dévaler une pente en faisant des tonneaux, le tout filmé de l'intérieur ! A ses côtés, tout un tas de trognes d'enfer viennent soit lui prêter main forte, soit servir le camp adverse. On appréciera le sympathique Joshua Sinclair dans le rôle de Rudy le Marseillais, tous ceux qui ont vu La Mort au Large du même Enzo G. Castellari le reconnaîtront sans hésiter. Idem pour Vincent Gardenia ou Orso Maria Guerrini, leurs têtes ne vous seront pas inconnues. Si on devine assez rapidement qui est le grand patron de ce gang de racketteurs, cela ne gâche en rien l'efficacité de ce poliziottesco survitaminé qui se conclut sur un dernier quart d'heure apocalyptique, dans lequel on ne compte plus les impacts de balles sanglantes et qui se termine sur l'image de l'inspecteur cassant son fusil, refusant ainsi la violence dont il a été obligé de faire usage. Nul doute que le Sam Peckinpah de La Horde Sauvage aurait pu passer par là tant ce final est intense et désespéré. Bref, du bon boulot de la part de Enzo G. Castellari qui a rondement mené ce polar sans concession. 

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4,5/6




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