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dimanche 15 mars 2015

SUPER NICHONS CONTRE MAFIA

SUPER NICHONS CONTRE MAFIA
(Double Agent 73)

Réalisateur : Doris Wishman
Année : 1974
Scénariste : Doris Wishman
Pays : Etats-Unis
Genre : Policier, Érotique
Interdiction : -16 ans
Avec : Chesty Morgan, Frank Silvano, Saul Meth...


L'HISTOIRE : Bien qu’elle souhaite se retirer des affaires, Jane Tennay reprend du service à la demande du patron des Services Secrets. Sa mission : identifier le chef d’un gang de trafiquants de drogue qui inonde le marché d’une héroïne bon marché. Son arme secrète : un microscopique appareil photo implanté dans le téton de son sein gauche...

MON AVIS : Si Forrest Gump avait été cinéphile, il aurait pu dire que "le cinéma, c'est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber". Chef-d'oeuvre, pur classique, bon film, nanar sympathique ou navet atomique, chaque visionnage distille son lot de surprise, qu'elle soit bonne ou mauvaise. On peut également tomber sur des films "hors normes", qui relève du domaine du surréalisme cinématographique, de l'expérience insolite inattendue. Forcément, avec un titre comme Super Nichons contre Mafia, on a déjà une certaine idée de ce qu'on va voir à l'écran. En lisant le synopsis, on confirme notre impression première : ça va envoyer du lourd, et c'est peu de le dire ! On parle quand même d'un agent secret féminin doté d'une poitrine surdimensionnée et dans laquelle on implante un mini appareil-photo pour qu'elle puisse prendre des clichés de malfrats ! Si ça c'est pas de l'insolite ! Après, le nom de Doris Wishman dans la catégorie "réalisateur" peut faire peur, la dame n'étant pas vraiment connue pour la qualité de ses films, principalement des petits Nudies dans les années 60 (Nude to the MoonDiary of a Nudist...) ou des drames violents (Bad Girls go to Hell). Elle a aussi donné dans le film d'horreur avec A Night to Dismember en 1983 par exemple. Ne bénéficiant jamais de budget conséquent, Doris Wishman est néanmoins une passionnée de la pellicule puisqu'elle affiche tout de même trente films à son actif. A 62 ans, elle engage la plantureuse Chesty Morgan, actrice qui ne jouera que dans quatre longs métrages au cours de sa carrière et qui est principalement connue pour avoir été la femme avec la plus grosse poitrine naturelle du monde durant plusieurs années. Elle lui fait tourner deux films dans lesquels elle mettra à profit son "don" naturel : Super Nichons contre Mafia (Double Agent 73) et Mamell's story (Deadly Weapons), tous deux en 1974. La vision du film qui nous intéresse ici se doit d'être effectuée en version française, tant cette dernière ajoute un surplus non négligeable à l'expérience visuelle (et donc sonore) qu'on va vivre. N'y allons pas par quatre chemins, Super Nichons contre Mafia est un pur nanar mal filmé, mal joué, mou du genou et qui n'a au final pas grand chose pour lui. Les amateurs de gros (énormes!) seins seront sûrement ravis de voir ceux de Chesty Morgan en action tout en se demandant certainement d'où provient le flash quand elle prend une photo en soulevant son sein gauche, l'appareil-photo étant censé être à l'intérieur du sein ! Un petit détail que Doris Wishman n'a pas jugé bon d'expliciter. Le personnage de Jane Tennay a d'ailleurs de l'humour en se faisant cette réflexion ô combien logique concernant le caïd de la pègre qu'elle doit serrer : "que se passerait-il s'il te sucer le mamelon ? Eh bien tu aurais en souvenir la photo de ses amygdales" ! Un dialogue qui ne fait pas dans la dentelle et qui est à l'avenant des autres répliques qu'on entend régulièrement tout au long du métrage. Les doubleurs français n'ont apparemment pas vraiment respecté le dialogue original, beaucoup plus sérieux, et s'en sont donnés à cœur joie dans les phrases chocs, et souvent vulgaires, donnant donc un cachet hallucinatoire supplémentaire à cette oeuvre on ne peut plus bizarroïde ! On citera, parmi la pléthore d'exemples qui pullulent, l'incroyable "attend un peu, je vais me laver le cul, tiens la bien droite, je ne serais pas longue à revenir mon lapin", certainement la perle ringarde du film, et qui hisse ce dernier au rayon des nanars atomiques. Outre ces dialogues orduriers (oreilles chastes s'abstenir), Doris Wishman nous régale également d'un clin d'oeil au Psychose d'Alfred Hitchcock en nous balançant une scène de meurtre au couteau dans une douche, une course-poursuite en voiture qui ridiculise celle de Bullit (je plaisante hein !), une baston à coup de gros seins filmée au ralenti et un rebondissement final digne d'un épisode de Scooby-Doo, entre autres joyeusetés. Le tout agrémenté d'un nombre incommensurable de plans focalisés sur les monstrueuses protubérances mammaires de Chesty Morgan, qui s'avère quand même une bien pâle actrice, tout comme l'intégralité du casting d'ailleurs. Bref, Super Nichons contre Mafia est à réserver aux amateurs de films fauchés qui n'ont pas peur d'en faire trop, aux fans d'ovni cinématographique, de films "autres". Le film fonctionnera encore mieux si vous le matez avec une bande de copains autour d'un bon paquet de pop-corn, le taux d'alcool dans votre sang pouvant lui aussi augmenter le capital sympathie de ce nanar pas piqué des hannetons. Il est d'ailleurs assez difficile de donner une note à Super Nichons contre Mafia. D'un point de vu purement cinématographique, on approche dangereusement du zéro pointé, tant les invraisemblances, les fautes de raccords ou les aberrations filmiques sont légions. Maintenant, d'un point de vue "ovniesque", et principalement pour sa version française, le film tient la dragée haute à des œuvres telles Yor le chasseur du futur par exemple. Tous les défauts précités participent à faire du film ce qu'il est et à lui donner tout son intérêt, tant est si peu qu'il y en ait un. Allez, on tranche entre les deux et on met la moyenne parce que même si c'est nul, Super Nichons contre Mafia vaut quand même son pesant de cacahuètes dans la catégorie nanar de série Z de compétition !

* Disponible en DVD chez Sidonis Calysta en version restaurée

NOTE : 3/6


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