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dimanche 29 novembre 2015

LE JOUR DE LA COMÈTE

LE JOUR DE LA COMÈTE
(Le Jour de la Comète)

Réalisateur : Hervé Freiburger, Cédric Hachard, Sébastien Milhou
Année : 2014
Scénariste : Hervé Freiburger, Cédric Hachard, Véronique Hauller, Christophe Lapèlerie, Sébastien Milhou
Pays : France
Genre : Comédie, Fantastique, Film à sketchs
Interdiction : /
Avec : Adrien Marik, Yves Arnault, Pascaline Ferrer, Béatrice de la Boulaye, Aurélien Jegou...


L'HISTOIRE : Au cours de l'été 1986, la comète de Halley termine sa course autour de la Terre, après 76 ans d'absence. Alors qu'un débris de météorite se désagrège dans l'atmosphère, Howard, Ana et Daryl, trois habitants de la petite ville de Mont-Vallée, font chacun le souhait d'une vie meilleure, croyant voir une étoile filante. Trois vœux exaucés littéralement qui vont engendrer les pires catastrophes. Et c'est désormais armés de leur seul courage que nos trois losers vont devoir se surpasser pour réparer les dégâts...

MON AVIS : Production indépendante française, Le Jour de la Comète doit tout à son trio de réalisateurs, qui a su braver les difficultés et le mauvais sort et qui, à force de ténacité, a rendu possible cette aventure, la consécration étant la finalisation de ce film et sa sortie en DVD collector chez l'excellent éditeur The Ecstasy of Films ! Car Le Jour de la Comète est un projet qui remonte à 2007 et qui a été émaillé de plusieurs soucis, la partie financière n'étant pas des moindres, si bien que le film est finalement annulé malgré la parution d'une bande-annonce prometteuse et la réalisation de 50% des trois segments du film. Une désillusion pour toute l'équipe de passionnés derrière ce projet. "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", tel est l'adage que l'équipe a du se répéter inlassablement puisqu'en 2009, le tournage reprend son envol, tel un phénix immortel ! Un tournage marathon donc, suivi d'une longue post-production, qui a fini par aboutir au final au résultat que je viens de visionner. Les ambitions du Jour de la Comète étaient clairement établies dès le départ : faire un film à sketchs comico-fantastique se déroulant dans les années 80 (en 1986 plus précisément), et ce, afin de rendre hommage à toutes les œuvres qui ont bercé l'enfance des réalisateurs (on citera sans exhaustivité Les Goonies, Gremlins ou Retour vers le futur entre autre), tout en mettant l'accent sur la peur de grandir des personnages principaux, personnages préférant s'isoler dans un monde enfantin protecteur et rassurant. Des intentions louables et qui promettaient aux spectateurs ayant vécu cette formidable décennie 80 de se replonger avec délice dans l'univers des films de cette période, comme a si bien su le faire J.J Abrams avec Super 8. Le choix de faire un film à sketchs est ambitieux car vient s'ajouter une difficulté supplémentaire, que peu de film de ce genre parvienne à réaliser : donner la même intensité et le même intérêt aux différentes histoires. Si Creepshow reste LA référence en la matière, force est d'avouer que peu de films à sketchs réussissent à proposer des segments de qualité égale. Le Jour de la Comète parvient (presque) à surmonter cette difficulté et on félicitera l'équipe car la pari était difficile ! Le fil rouge du film est un animateur radio qui nous parle du proche passage près de la Terre de la comète de Halley et des ragots ayant attrait à cette dernière (fin du monde et j'en passe). Les pensées et les réflexions de l'animateur radio lui donne donc l'occasion, tel le squelette des Contes de la Crypte, de nous présenter les trois histoires constituant le film. Trois segments dans lesquels les héros sont des adolescents timides, solitaires, vivant reclus dans le monde de l'enfance. La première histoire est carrément excellente et nous replonge vraiment dans les 80's : "Barney" nous présente Howard (Adrien Marik), jeune garçon de quinze ans peu farouche et complexé, qui "vit" depuis sa plus tendre enfance, tel James Sewart et son lapin Harvey dans le film du même titre, avec Barney, son ami imaginaire, à savoir un ours en peluche géant. Voulant "grandir" pour mieux s'insérer dans la vie, voir faire succomber sa charmante voisine d'en face (l'ultra-mignonne et craquante Pascaline Ferrer), il fait le vœu lors du passage de la comète de faire sortir de sa tête Barney. Le vœu va évidemment se réaliser mais pas de la manière attendue : Barney se met à exister réellement et les ennuis vont commencer pour le jeune homme qui va vivre un drôle d'aventure avec sa charmante voisine. "Barney" a vraiment tout pour plaire : casting séduisant et efficace, réalisation aux petits oignons, ambiance 80's hyper bien en place, effets-spéciaux bien dans l'esprit, humour et dynamisme font de ce premier segment un atout majeur du film. La seconde histoire se nomme "La Promise du seigneur du château" et nous présente Ana (Béatrice de la Boulaye), assistante étrangère d'un producteur mégalo qui ne lui accorde aucun intérêt, alors que la jeune femme aimerait bien qu'il succombe à ses charmes, comme dans les histoires à l'eau de rose dont elle se délecte. Son voeu lors du passage de la comète de Halley ne va pas non plus aller dans la direction attendue puisque sa requête pour sa faire aimer du propriétaire du château va réveiller le fantôme du "vrai" propriétaire justement, un aviateur un peu fou. L'histoire entremêle Pandora et L'Aventure de Mme Muir mais en y ajoutant une très grosse pincée d'humour noir et d'irrévérences, ainsi que des zombies et quelques touches d'effets gores ! Même si c'est le segment qui m'a le moins intéressé, il n'en reste que son aspect comico-gore fonctionne plutôt bien et que le final est franchement très amusant et énergique. Troisième histoire : "Virgin Eaters from Outer Space", rebaptisé en français "les puceauphages d'un autre monde", tout un programme ! L'action se déroule dans le même lycée que le premier sketch et on prend plaisir à voir passer le personnage d'Howard justement, le genre de clin d'oeil que j'apprécie beaucoup. Cette fois, on va parler de Daryl, souffre-douleur du lycée et spécialiste en informatique, qui s'est conçu un petit robot comme ami. Son souhait le plus cher ? Se faire repérer par une fille, même si elle vient d'un autre univers ! La comète de Halley va exaucer son voeu en lui envoyant trois pulpeuses jeunes filles qui passent leur temps à boire du lait et qui n'ont pas vraiment des intentions très amicales envers les puceaux, comme il l'apprendra à ses dépens. Heureusement qu'il peut compter sur la seule fille du lycée qui s'intéresse vraiment à lui sans qu'il l'est remarqué. La lutte contre cette drôle d'invasion extra-terrestre va s'avérer riche en rebondissements. Le Jour de la Comète dispose donc de trois histoires différentes mais qui bénéficient toutes du savoir-faire de l'équipe technique qui assure vraiment bien vu la faiblesse du budget. La mise en scène est plus que correcte, les effets-spéciaux tiennent la route, le casting joue bien et on prend un réel plaisir à suivre nos trois "z"héros dans ces rocambolesques aventures. Rafraîchissant, Le Jour de la Comète respire la passion du genre et plaira à tous les spectateurs nostalgiques tout en séduisant la nouvelle génération par son humour noir et sa galerie de personnages haut en couleurs. Un parcours du combattant pour Hervé Freiburger, Cédric Hachard et Sébastien Milhou qui se solde donc par un résultat plus que positif et on remerciera The Ecstasy of Films de permettre au Jour de la Comète de rencontrer son public et surtout d'exister !

* Disponible en DVD collector chez THE ECSTASY OF FILMS

NOTE : 4,5 / 6


mercredi 25 novembre 2015

VISIONS

VISIONS
(Visions)

Réalisateur : Kevin Greutert
Année : 2015
Scénariste : L.D. Goffigan, Lucas Sussman
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Isla Fisher, Jim Parsons, Anson Mount, Eva Longoria, Gillian Jacobs..


L'HISTOIRE : Un an après un accident de voiture, un jeune couple, Evy et David, décide de s’installer dans un vignoble, pour commencer une nouvelle vie. Evy attend un enfant. Très vite, elle commence à apercevoir des phénomènes étranges. Ces visions vont faire de sa vie un véritable cauchemar…

MON AVIS : Kevin Greutert est principalement connu pour avoir travaillé en tant que monteur sur la saga Saw et pour avoir réalisé Saw VI, Saw 3D et le sympathique Jessabelle. En 2015, le voilà de retour avec Visions, un thriller mêlant épouvante et fantastique et jouant avec les codes du film de fantôme, du film de maison hantée, du moins dans ses grandes longueurs avant de nous asséner un twist final qu'on avait vu venir depuis belle lurette. Plutôt bien réalisé, Visions tente de nous faire frissonner avec des jump-scares et des grands coups de musique judicieusement placés, et qui devraient effectivement faire sursauter quelques spectateurs. Kevin Greutert connaît son job, ses classiques et délivre un travail d'honnête facture qui pourra faire son petit effet, du moins sur le public lambda. L'histoire délivre son lot de mystère et s'amuse à brouiller les pistes, nous amenant à nous questionner sur les événements bizarres qui ont lieu et qui perturbe la vie de la pauvre Evy, correctement interprétée par Isla Fisher. Victime d'un accident de la route un an plus tôt qui lui a laissé quelques séquelles psychologiques, Evy a l'air d'une jeune femme un brin perturbée et on se demande sans cesse si elle est folle, si elle voit vraiment ce qu'elle semble voir, si elle est victime d'un complot ou d'une secte façon "Rosemary's Baby", si sa nouvelle maison est réellement hantée ou si tout se passe dans sa tête. Le réalisateur joue avec le spectateur comme un chat avec une souris et il préfère peaufiner son ambiance plutôt que de se laisser aller à des séquences démonstratives. Si le résultat final reste d'un niveau correct, les amateurs, quant à eux, se montreront certainement bien plus sévères envers le film car il faut bien avouer que ce dernier recycle des lieux-dits vus maintes et maintes fois auparavant. Des clichés à la pelle, des références à la tonne (Les Autres, Apparences, Poltergeist...) qui s'étirent durant les 82 minutes que durent le film. On se surprend alors à soupirer comme un diable devant tant de manque d'originalité et de recyclage et on se dit que vraiment, le cinéma fantastique des années 2000 / 2010 a, dans sa grande majorité, bien du mal à se montrer vraiment intéressant. Le casting ne parvient guère à dynamiser le récit qui s'étire en longueur et ses n'est pas non plus les apparitions de quelques guest-stars (dont Eva Longoria) qui va venir changer la donne. Reste un final grand-guignolesque, certes prévisible dans ses grandes lignes mais néanmoins efficace et . Visions ne marquera pas pour autant les esprits et s'oubliera bien vite, noyé dans la masse des productions de ce type qui pullulent dans les rayons DTV de ces dernières années.  

* Disponible en DVD et BR chez WILD SIDE VIDEO

NOTE : 3/6



mercredi 18 novembre 2015

HUNGER GAMES - LA RÉVOLTE PARTIE 2

HUNGER GAMES - LA RÉVOLTE PARTIE 2
(The Hunger Games : Mockingjay - Part 2)

Réalisateur : Francis Lawrence
Année : 2015
Scénariste : Peter Craig, Danny Strong
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction, Action
Interdiction : /
Avec : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson...


L'HISTOIRE : Alors que Panem est ravagé par une guerre désormais totale, Katniss et le Président Snow vont s’affronter pour la dernière fois. Katniss et ses plus proches amis Gale, Finnick, et Peeta, sont envoyés en mission pour le District 13 : ils vont risquer leur vie pour tenter d’assassiner le Président Snow, qui s’est juré de détruire Katniss. Les pièges mortels, les ennemis et les choix déchirants qui attendent Katniss seront des épreuves bien pires que tout ce qu’elle a déjà pu affronter dans l’arène…

MON AVIS : Voici donc le chapitre final de la saga débutée en 2012. Après un premier film qui m'avait bien plus sans toutefois me convaincre totalement, me laissant sur une impression mitigée, le second volet (Hunger Games - L'embrasement) sorti en 2013 m'avait totalement enjoué, la dimension politique et épique étant parfaitement retranscrite à l'écran, faisant de la belle Katniss une héroïne attachante et importante, version féminine du personnage de Jonathan E. du Rollerball de Norman Jewison. La première partie du dernier épisode (Hunger Games - La Révolte partie 1) avait délaissé l'aspect grand spectacle au profit d'une trame plus intimiste, mettant l'accent sur la dimension psychologique des personnages et faisant endosser à Katniss le rôle d'égérie, devant rassembler les districts afin de mener la guerre contre le président Snow. Une première partie qui avait divisé les fans et notamment ceux qui s'attendaient à un déluge d'action. On était donc en droit de penser que Hunger Games - La Révolte partie 2 allait tout miser sur l'aspect sensationnel et se laisser aller dans les travers des blockbusters récents, préférant les effets et les explosions à l'intelligence d'un scénario solide. Le réalisateur Francis Lawrence surprend donc son monde car même si action il y a, cette dernière ne prédomine pas sur l'histoire et ne s'avère pas aussi spectaculaire que prévue, même si certaines séquences sont riches en émotions, à l'image de toute la périlleuse traversée des héros en route vers le Capitole. Une progression mouvementée qui est une sorte de variation des hunger games déplacée en zone urbaine, puisque les rues menant au Capitole sont truffés de pièges mortels, dont certains sont assez spectaculaires, notamment la marée noire de produit gelant. Le passage dans les souterrains de la ville sera aussi l'occasion d'apporter dynamisme et énergie au rythme du film, avec la présence de mutants qui ne sont pas sans nous rappeler ceux de The Descent et qui nous permettra d'admirer la dextérité de Katniss avec son arc. Cerise sur le gâteau, ce chapitre final n'en oublie pas l'aspect dramatique et la scène des bombes devant les portes du Capitole nous laisse abasourdis et augmente le côté tragique de la saga. Mais voilà. Hormis ces passages très réussis, ce chapitre final déçoit au final. Le personnage de Peeta (désolé pour les fans mais j'ai toujours trouvé l'acteur Josh Hutcherson d'une platitude exaspérante et sans charisme aucun) ne sert ici pas à grand chose et le côté "romance / triangle amoureux" ne fait frémir le cœur de personne et rend le film poussif voir même parfois ennuyeux. Katniss perd réellement de son aura "magique" et redevient un personnage presque "lambda", bien éloigné en tout cas de l'héroïne à l'aura quasi divin des deux précédents films. Il manque également, pour ma part en tout cas, un côté héroïque à ce chapitre final qui a bien du mal à transcender son sujet et ce, malgré la partition du compositeur James Newton Howard. Pourtant, le scénario n'est pas inintéressant et joue plutôt bien avec les intrigues, la notion de pouvoir, les trahisons et les sombres conspirations, notamment lors d'une révélation qui met à mal l'aspect manichéen qu'on pouvait reprocher à la saga. La réalisation, bien que correcte, ne parvient pas à imposer un souffle épique à cette ultime aventure de Katniss, toujours aussi bien interprétée par une Jennifer Lawrence convaincante. Ce qui s'annonçait comme le point d'orgue de la série constitue pour ma part une relative déception et le film ne tient pas ses promesses de grand spectacle fait de bruit et de fureur. Une conclusion en demi-teinte pour le geai moqueur...

NOTE : 3/6