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AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




jeudi 28 juillet 2016

47 RONIN

47 RONIN
(47 Ronin)

- visionné via le BR 3D -

Réalisateur : Carl Rinsch
Année : 2013
Scénariste : Chris Morgan, Hossein Amini
Pays : Etats-Unis
Genre : Arts-Martiaux, Aventure, Fantastique
Interdiction : /
Avec : Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Ko Shibasaki, Tadanobu Asano, Rinko Kikuchi...


L'HISTOIRE : Un perfide seigneur de guerre ayant tué leur maître et banni leur tribu, 47 samouraïs errants jurent de se venger et de restaurer l'honneur de leurs compatriotes. Arrachés à leurs foyers et perdus aux quatre coins des terres connues, cette poignée de rebelles se voit contrainte de recourir à l'aide de Kai - un demi sang qu'ils avaient jadis renié - lors de leur combat à travers un univers violent, peuplé de monstres mythologiques, de métamorphoses maléfiques et d'effroyables dangers. Cet exil sera l'occasion pour cet esclave rejeté de se révéler leur arme la plus redoutable, et de devenir la figure héroïque qui donnera à cette troupe d'insoumis l'énergie de marquer à jamais l’éternité...

MON AVIS : Blockbuster pourvu d'un budget avoisinant les 175 millions de dollars, 47 Ronin fût un flop retentissant, ne récoltant que 20,6 millions de dollars lors de sa sortie. Il faut dire que son tournage a été des plus chaotiques, avec un scénario réécrit plusieurs fois, une envie subite de faire le film en 3D qui a imposé à ce que des scènes soient entièrement retournées et une sortie repoussée à diverses reprises également; Autant d'éléments qui n'ont pas joué en faveur d'une oeuvre qui ne mérite pas du tout sa réputation de mauvais film. Certes bancal, plombé parfois par des images de synthèses un peu trop voyantes, 47 Ronin parvient en tout cas à assurer le spectacle et à nous divertir. Mêlant aventure, arts-martiaux et fantastique, le premier long métrage de Carl Rinsch utilise comme matériau de base une légende universelle japonaise, celle des 47 Ronin donc, légende inspirée par un fait divers réel ayant eu lieu en 1701 dans la ville d'Ako. Si les scénaristes ont évidemment pris quelques libertés par rapport à la véritable histoire, ajoutant dans le film un bestiaire fantastique comme une sorcière (magnifique Rinko Kikuchi), un Qilin, un dragon et un ogre, 47 Ronin la respecte dans sa plus grande partie et la destinée de ses samouraïs privés de maître suite au complot fomenté par le vil Kira nous procurera bien des émotions et du dépaysement. Bénéficiant de superbes images la plupart du temps ainsi que de jolies trouvailles visuelles, nous rappelant parfois les classiques de Tsui Hark, 47 Ronin, même s'il semble hésiter sur la direction à prendre ou aurait mérité un traitement encore plus approfondi, voire même une durée plus longue, joue admirablement bien avec les notions d'honneur, de vengeance et de fidélité, dans la plus pure tradition japonaise. Restaurer l'honneur de son maître et de sa ville, tel est le devoir que veut mener Ôishi et ses samouraïs déchus, assistés d'un sang-mêlé, interprété par un Keanu Reeves assez monolithique mais bien en place. La figure légendaire d'Ôishi est quant à lui interprété par un acteur également légendaire, à savoir Hiroyuki Sanada, que les enfants des années 80 connaissent mieux sous le nom d'Ayato, le célèbre "Fantôme" de la série San Ku Kaï, qu'on avait revu dans le terrifiant Ring en 1998. 47 Ronin nous offre des combats bien ficelés et admirablement chorégraphiés, des séquences spectaculaires et une certaine poésie qui fait qu'on prend du plaisir à sa vision. Etant amateur de ce type de production, j'ai vraiment apprécié le film qui est très loin d'être la purge annoncée. Un beau divertissement, joliment mis en scène, qui nous fait voyager et atteint son but la plupart du temps. On regrettera par contre que "zombie boy" (Rick Genest) ne soit présent à l'écran qu'une vingtaine de seconde alors qu'il figure en bonne place sur l'affiche française du film.

NOTE : 4/6


mardi 26 juillet 2016

BAISER MACABRE

BAISER MACABRE
(Macabro)

Réalisateur : Lamberto Bava
Année : 1980
Scénariste : Antonio Avati, Pupi Avati, Lamberto Bava, Roberto Gandus
Pays : Italie
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Bernice Stegers, Stanko Molnar, Veronica Zinny, Roberto Posse...



L'HISTOIRE : A La Nouvelle-Orléans, Jane Baker délaisse ses deux enfants pour rejoindre son amant, Fred Kellerman. Lucy, la fille aînée de Jane, qui ne supporte pas le comportement de sa mère, tue son frère en le noyant dans la baignoire. Jane croit à un drame domestique. Elle demande à Fred de vite la raccompagner. Sur le trajet, ils sont victimes d'un tragique accident qui coûte la vie à son amant. Traumatisée, elle perd la raison. Après un an d'internement, Jane sort de l’hôpital psychiatrique. Elle s’installe dans l’appartement de son amant défunt. La femme entretient  des rapports ambigus avec le jeune concierge aveugle, Robert Duval. Dès le premier soir, Jane se prête d’une façon morbide à honorer la mémoire de Fred sous la surveillance de Robert. Lucy reprend contact avec sa mère. La jeune fille n’a pas dit son dernier mot…

MON AVIS : Fils du célèbre Mario Bava, Lamberto Bava évolue dans le monde du cinéma depuis son plus jeune âge. Assistant-réalisateur depuis 1966 sur de nombreux films de son père, il l'a aussi été avec Dario Argento sur Inferno et Ténèbres ou Ruggero Deodato sur Le Dernier Monde Cannibal et Cannibal Holocaust. En 1980, il est contacté par Pupi Avati (réalisateur de La Maison aux Fenêtres qui rient) pour passer à nouveau derrière la caméra mais en tant que réalisateur cette fois. Son premier film sera donc ce Baiser Macabre, "le film qui a terrorisé Dario Argento" lui-même si on en croit la jaquette VHS ! Pas sûr que ce fût réellement le cas mais en tout cas, Baiser Macabre s'avère une bonne entrée en matière de la part de celui qui nous a offert par la suite La Maison de la TerreurBlastfighter, Apocalypse dans l'Océan Rouge, Démons, Démons 2 ou la série La Caverne de la Rose d'Or par exemple. Sur un rythme assez posé et sans jamais jouer dans la cour de la surenchère horrifique, Lamberto Bava nous dresse dans Baiser Macabre le portrait d'une femme dont le destin va basculer dans la névrose la plus totale lorsque son amant trouve la mort dans un accident de voiture. De retour dans l'appartement dans lequel elle s'adonnait au plaisir du sexe avec ce dernier, Jane Baker ne peut se résigner à faire son deuil et à aller de l'avant. Amoureuse éperdue de son défunt amant, elle tente coûte que coûte de faire "revivre" son aura en installant des photos de lui et des bougies, comme si elle préparait une sorte de messe satanique commémorative. Plus inquiétant encore, le concierge aveugle entend des gémissements la nuit provenant de la chambre de Jane Baker dont il est secrètement amoureux. La femme s'adonnerait-elle aux plaisirs solitaires en se remémorant sa passion enflammée avec Fred ? Quel secret cache-t-elle dans cette chambre ou dans ce frigo cadenassé ? Le spectateur aura tôt fait de deviner quel macabre trophée est dissimulé dans le frigo, surtout que certaines affiches du film dévoile directement le pot-aux-roses. Comme Blue Holocaust l'année précédente, Lamberto Bava flirte avec le sujet tabou de la nécrophilie, mais de façon bien plus retenue que le film de Joe d'Amato qui, lui, tentait de nous retourner l'estomac avec ses images chocs. Dans Baiser Macabre, tout est fait pour retarder au plus tard "la révélation", qui n'interviendra réellement qu'après une bonne heure de film. Lamberto Bava préfère travailler l'ambiance de son film, rendre l'atmosphère moite, malsaine et il y réussit plutôt bien. Outre la névrose de son personnage principal, les scénaristes ont également développé celui de Lucy, la jeune fille de Jane. Une enfant effroyable dans sa perversité et sa méchanceté, peut-être l'une des plus ignobles et sadiques qu'il m'a été donné de voir : ne reculant nullement pour noyer son petit frère ou pour torturer psychologiquement sa mère déjà bien affaiblie mentalement. Une petite fille qui fait vraiment froid dans le dos. Si Baiser Macabre pourra surprendre, voire décevoir ceux qui s'attendaient à visionner un film d'horreur graphique et gore, il plaira avant tout aux amateurs d'ambiance feutrée et fétide à la fois, les entraînant dans une histoire d'amour immorale et funeste, qui se conclura malheureusement sur une ultime séquence d'un ridicule total. 

* Disponible en combo Blu-Ray/DVD chez The Ecstasy of Films

NOTE : 4/6


dimanche 24 juillet 2016

PRISONERS

PRISONERS
(Prisoners)

Réalisateur : Denis Villeneuve
Année : 2013
Scénariste : Aaron Guzikowski
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec :  Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Viola Davis, Terrence Howard, Paul Dano...



L'HISTOIRE : Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entraînant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l’irréparable. Les jours passent et les chances de retrouver les fillettes s’amenuisent…

MON AVIS : Le canadien Denis Villeneuve avait fait forte sensation en 2010 avec Incendies. Suite à ce succès, les USA ont fait les yeux doux au réalisateur qui s'est donc vu attribué la mise en scène de Prisoners en 2013. Bien en a pris aux ricains puisque Villeneuve nous offre un très grand thriller, genre tombé un peu en désuétude au cinéma, les séries télévisées ayant repris le flambeau. Je le dis d'emblée, Prisoners peut venir aisément se ranger à côté de films comme Le Silence des Agneaux, Seven ou Mystic River par exemple, trois œuvres noires et vénéneuses qui ont marqué leur époque et l'esprit des spectateurs. Noir et vénéneux, Prisoners l'est également, et cette histoire d’enlèvement d'enfants s'avère aussi tendu que le fil d'un rasoir et vous mettra mal à l'aise à n'en point douter. L'enquête policière conduite par Loki (Jake Gyllenhaal, parfait en flic taciturne) est contrebalancée par la réaction des deux pères dont les enfants ont disparu. Prisoners alterne constamment entre ces deux visions, ces deux facettes et cela permet au réalisateur d'installer une ambiance, un climat oppressant, durable sur la longueur et de maintenir l'intérêt permanent du spectateur. Impressionnant, l'acteur Hugh Jackman dans le rôle de Keller Dover fait preuve d'un talent indéniable et porte le film sur ses épaules. Il développe une facette dramatique qu'on ne lui connaissait pas vraiment et s'avère des plus crédibles quand il décide de basculer vers le côté obscur et cède à la loi du talion. Persuadé que le jeune déficient mental Alex Jones est le kidnappeur, Keller va à son tour le kidnapper et le retenir prisonnier afin de le faire avouer, utilisant des méthodes on ne peut plus brutales pour parvenir à ses fins. Des séquences de violences physiques chocs, qui mettent mal à l'aise le spectateur, qui se demande lui-même comment il réagirait dans pareille situation. Denis Villeneuve jour avec nos nerfs et secoue nos estomacs, essayant de perturber nos repères et nos valeurs morales, égratignant au passage une certaine partie de l'Amérique et jouant avec les noirceurs de l'âme humaine. Religion, pédophilie, auto-défense et loi du talion s'entremêlent dans un habile cocktail et de nombreuses zones d'ombre sont présentes, mettant le spectateur dans le doute là où le personnage de Keller Dover ne semble pas en avoir. Malin, le réalisateur joue avec nous, place des séquences qui nous plongent encore plus dans le questionnement (la scène du chien d'Alex) tout en laissant des indices qui tentent de nous mettre sur la voie. Implacable, l'intrigue tient la route et nous réserve quelques rebondissements de situation bien amenés même si on ne peut se soustraire à certaines facilités scénaristiques. Bénéficiant d'une mise en scène solide, d'un rythme qui alterne entre contemplatif et nervosité, d'un casting brillant, Prisoners est un grand thriller doublé d'un drame familial poignant, doté d'une ambition élevée, et ça se voit à l'écran. Amateurs du genre, foncez, vous ne le regretterez pas.

NOTE : 5/6


jeudi 14 juillet 2016

3 DAYS TO KILL

3 DAYS TO KILL
(3 Days to Kill)

Réalisateur : McG
Année : 2014
Scénariste : Adi Hasak, Luc Besson
Pays : Etats-Unis, France
Genre : Thriller, Action
Interdiction : /
Avec : Kevin Costner, Amber Heard, Hailee Steinfeld, Tómas Lemarquis...



L'HISTOIRE : Ethan Renner est un redoutable agent secret résolu à renoncer à sa vie trépidante pour se rapprocher enfin de sa femme et sa fille, qu'il a longtemps tenues à distance pour les protéger. Lorsqu’on lui impose une ultime mission, il doit mener de front les deux combats les plus difficiles de sa carrière : traquer un dangereux terroriste et s'occuper de sa fille adolescente pour la première fois depuis dix ans…

MON AVIS : Pure production Europacorp, 3 Days to Kill est l'occasion pour Luc Besson (scénariste également ici) de recycler les idées des précédentes productions de sa firme (un acteur étranger à Paris, un tueur sous contrat...) et de nous (re)servir une recette certes efficace (mélange de thriller, d'action, de comédie) mais qui commence sérieusement à tourner en rond. D'une durée de 110 minutes, 3 Days to Kill ne parvient pas à tenir sur la longueur et finit pas lasser même si le spectacle proposé n'est pas déplaisant en soi. Kevin Costner vient donc jouer les touristes dans notre chère capitale afin de changer de vie, d'arrêter son rôle d'agent de la CIA et de tueur professionnel pour se consacrer enfin à sa famille, à savoir sa femme et sa fille Zooey. Un nouveau rôle pas si facile à endosser puisque Zooey est désormais une adolescente et que les retrouvailles avec un père qui ne s'est jamais occupé d'elle vont plutôt être chaotique. Les scénaristes en rajoutent dans le pathos puisqu'ils n'hésitent pas à affubler Costner d'un méchant cancer qui ne lui laisse plus que trois mois à vivre environ. A cette mauvaise nouvelle vient également s'ajouter la présence à Paris du "Loup" et de "L'Albinos", deux terroristes ultra dangereux et activement recherché par la CIA. Bien évidemment, notre nouveau père de famille à la retraite va devoir reprendre du service malgré lui et notre Nikita masculin va devoir jongler entre Zooey et mission périlleuse avec un état de santé qui se dégrade. Ce scénario permet à Kevin Costner de jouer sur plusieurs registres (humour, drame, action) et l'acteur ne s'en sort pas trop mal, se révélant même parfois touchant lors de ses relations avec sa fille. Il est néanmoins bien meilleur un flingue à la main et nous offre des scènes d'action plus que correctes, filmées par le réalisateur McG, notamment une poursuite en voitures efficace dans les rues de la capitale. Reconnaissons tout de même qu'il n'y a pas de quoi se relever la nuit et que le tout reste assez classique, sans réelle idée novatrice. On regrettera même que l'atout charme du film, à savoir la sublime Amber Heard, n'a pas un rôle très étoffé et si l'actrice assure grave en femme fatale, on aurait aimé la voir d'avantage en action par exemple. 3 Days to Kill ne viendra donc pas changer la donne chez les détracteurs des productions Europacorp. Les autres se laisseront bercer par ce divertissement sans génie aucun et l'oublieront assez vite par la suite.

NOTE : 3/6