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samedi 6 août 2016

QUE LA BÊTE MEURE

QUE LA BÊTE MEURE
(Que la Bête Meure)

Réalisateur : Claude Chabrol
Année : 1969
Scénariste : Claude Chabrol, Paul Gégauff
Pays : France
Genre : Thriller, Drame
Interdiction : /
Avec : Michel Duchaussoy, Caroline Cellier, Jean Yanne, Marc Di Napoli...


L'HISTOIRE : Charles Thenier va sa vie basculer lorsque son fils est renversé par un chauffard qui prend la fuite. Après avoir passé trois mois en maison de repos, Charles n'a plus qu'un seul but : retrouver le coupable pour le tuer. Il parvient bientôt à retrouver sa trace et devient un intime de sa famille. L'homme se révèle un être abject haï de tous...

MON AVIS : Avec Que la Bête Meure, le réalisateur français Claude Chabrol adapte un roman de Nicholas Blake traitant de la vengeance implacable d'un homme qui a tout perdu et qui ne désire trouver son salut que dans la destruction de l'homme qui lui a enlevé son fils en le renversant en voiture. Froid, taciturne, glacial même, l'acteur Michel Duchaussoy interprète le personnage de Charles Thenier avec conviction et nous plonge dans la noirceur de l'âme humaine. Une noirceur certes justifiée (comment réagirions-nous devant la perte de notre enfant sachant que le meurtrier court les rues ?) et qui va donner lieu à un habile jeu du chat et de la souris. Le vilain chauffard est interprété par Jean Yanne, qui en fait des tonnes pour se montrer le plus haïssable possible. Macho, violent, méchant, imbu de sa personne, possédant un ego surdimensionné, il représente l'archétype du sale type que tous les membres de sa famille détestent, même son fils. A ce titre, la scène du repas est exemplaire de cruauté et de méchanceté gratuite. Tobe Hooper (Massacre à la Tronçonneuse) disait que les dysfonctionnements de la vie s'exaltaient lors d'un repas de famille. C'est bel et bien le cas ici. Chabrol égratigne la bourgeoisie, notamment à travers le personnage de l'actrice interprétée par la mignonne Caroline Cellier, dont la chevelure blonde la fait apparaître comme une femme fatale hitchcockienne. Que la Bête Meure fait d'ailleurs penser par certain aspect au film à suspense d'Alfred Hitchcock : le début, purement dramatique avec des scènes fortes en émotions (le film-souvenir en Super 8) bifurque lentement vers l'intrigue policière et le thriller avec cette traque d'un individu sur lequel le héros ne possède aucun indice. Le hasard faisant bien les choses (peut-être une faiblesse du scénario, avec cette facilité scénaristique amenant le héros à retrouver la trace du suspect mais après tout, pourquoi pas, la vie est fait parfois d'heureux hasard), la piste du meurtrier est retrouvé. Débute alors un stratagème mûrement réfléchi pour l'atteindre et pouvoir se confronter à lui. La mise en scène racé de Chabrol est adéquate pour créer ce climat délétère, étouffant. Le film a un rythme peu nerveux qui permet de développer une ambiance insidieuse, de nous projeter encore une fois dans l'âme perdue et haineuse du protagoniste principal. Lente sera l'accomplissement de sa vengeance, lente sera la progression du film. J'ai trouvé qu'il y avait tout de même quelques longueurs et que la durée de 115 minutes était un peu excessive et aurait pu être raccourcie. Thriller psychologique pourvu de dialogues ciselés, Que la Bête Meure est en tout cas un bon film français, un peu trop caricatural parfois, voire même théâtrale (la grand-mère, pas très bonne actrice) mais qui bénéficie d'atouts majeurs pour remporter l'adhésion. Un film très nihiliste, dont le final laissera un goût amer...




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