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lundi 2 janvier 2017

LA SŒUR D'URSULA

LA SŒUR D'URSULA
(La Sorella di Ursula / The Sister of Ursula)

Réalisateur : Enzo Miloni
Année : 1978
Scénariste : Enzo Miloni
Pays : Italie
Genre : Giallo
Interdiction : -16 ans
Avec : Barbara Magnolfi, Stefania D'Amario, Anna Zinnemann, Antiniska Nemour, Marc Porel...



L'HISTOIRE : Ursula et Dagmar Beyne, deux sœurs ayant récemment hérité, vont passer des vacances en Italie dans un magnifique hôtel sur la côte. Elles cachent un sombre passé : abandonnées par leur mère, elles ont vu leur père sombrer dans la dépression et se suicider. Tombée dans la névrose, Ursula fuit le contact des hommes et vit recluse dans sa chambre, tandis que sa sœur s’adonne à une libido effrénée. Parmi ses courtisans : Roberto Delleri, le directeur de l'hôtel, et Filippo Andrei, un loubard cocaïnomane au comportement étrange. Les vacances des deux sœurs ne seront pas de tout repos puisqu’on découvre bientôt, aux abords de l'hôtel, le cadavre mutilé d'une prostituée, puis les corps d’un jeune couple…

MON AVIS : Avec Terreur sur la Lagune, l'éditeur Le Chat qui Fume a également sorti un autre giallo en combo Blu-Ray / DVD, datant également de 1978 : La Soeur d'Ursula d'Enzo Miloni. Deux thrillers italiens réalisés la même année mais qui ont pourtant de grandes différences dans leur approche du genre. Là où Terreur sur la Lagune peaufinait son ambiance, son esthétisme et son histoire, Enzo Miloni, le réalisateur de La Soeur d'Ursula, ne s’embarrasse guère de ces considérations cinématographiques et prend le contre-pied des efforts fait par Antonio Bido pour livrer un film putassier, à l'histoire bancale et peu attractive, servi par une mise en scène quelconque et un manque flagrant de suspense. Pourtant, les codes du giallo sont bien présents : personnage avec un trauma datant de l'enfance, assassin mystérieux vêtu de noir et ganté, plusieurs coupables potentiels, meurtres divers et présence de jolies actrices, Barbara Magnolfi et Stefania D'Amario en tête. Pourtant, la sauce a bien du mal à prendre tant le réalisateur (ou les producteurs ?) ne semble se focaliser que sur une seule chose : l'érotisme. La Soeur d'Ursula est en effet bardé de scènes de sexe, qui ne font pas dans la finesse, avec simulation de fellation, cunnilingus et j'en passe. Mises en scène  de façon assez trash, ces nombreuses séquences dans lesquelles la nudité féminine et masculine nous sont présentées de manière frontale amoindrissent le propos de l'oeuvre et ne servent pas vraiment le scénario lui-même, atténuant par la même occasion son rythme déjà peu dynamique. Barbara Magnolfi, dans un des bonus proposé, se plaint d'ailleurs de la tournure érotique prise par le film et qui n'était pas présente dans le scénario original. Pression des producteurs d'ajouter des scènes dénudées en pagaille pour mieux vendre le film ? Toujours est-il que cela n'a pas produit l'effet escompté en ce qui me concerne. Certes, la plastique des actrices est plutôt agréable mais c'est bien l'ennui qui vient s'installer en cours de visionnage. On n'a même pas la consolation d'assister à des meurtres sordides puisqu'ils sont quasiment tous filmés en hors-champ, on a juste le plaisir de voir le résultat final, à savoir des corps féminins dénudés et maculés de sang, notamment au niveau de leur sexe. Des meurtres à caractère sexuel donc, commis par un mystérieux individu dont on ne voit que les beaux yeux, d'où le titre du film lors de la production qui était "The Eyes". Le montage n'est pas non plus un des points forts de La Soeur d'Ursula, l’enchaînement des plans se faisant parfois de manière assez abrupte. Dommage donc d'avoir privilégié aussi fortement le côté érotique au détriment du scénario, car l'histoire en elle-même n'était pas inintéressante. Barbara Magnolfi sauve les meubles en interprétant un personnage de femme fragile psychologiquement et qui semble avoir la faculté de deviner à l'avance les événements. Sa prestation est plutôt bonne, de même que celle de Stefania D'Amario, qui interprète sa sœur. Le cadre de l'action, un hôtel luxueux et ses extérieurs, est également bien choisi. Malheureusement, les défauts sont trop présents pour que les aspects positifs prennent le dessus sur notre jugement. Au final, on a plus l'impression d'assister au visionnage d'un film érotique qu'à un véritable thriller et certaines séquences frisent le ridicule. La Sœur d'Ursula, un giallo que je suis content d'avoir découvert mais que je ne revisionnerai certainement pas une seconde fois.

* Disponible en combo DVD / BR chez LE CHAT QUI FUME

NOTE : 2/6



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