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jeudi 22 mars 2018

ONE BODY TOO MANY

ONE BODY TOO MANY
(One Body Too Many)

Réalisateur : Frank McDonald
Année : 1944
Scénariste : Winston Miller, Maxwell Shane
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, épouvante
Interdiction : /
Avec : Jack Haley, Jean Parker, Bela Lugosi, Blanche Yurka, Douglas Fowley...


L'HISTOIRE : Alors qu'il se présente à la propriété de Cyrus J. Rutherford, l’assureur Albert Tuttle apprend que son richissime client vient juste de trépasser. Déjà tous dans la place, les héritiers potentiels attendent fébrilement la lecture du testament. Mais c’est une nuit de terreur qui les guette et Tuttle sera ballotté entre la nièce de Rutherford, des passages secrets, un cadavre mystérieusement volatilisé et plusieurs assassinats...

MON AVIS : Réalisé en 1944 par Frank McDonald, prolifique metteur en scène de séries B à petit budget (plus de 140 titres dans sa filmographie, dont de nombreux westerns), One Body Too Many est une comédie d'épouvante assez théâtrale, qui mélange vaudeville macabre, humour noir et comique de situation pour un résultat qui n'a rien d'exceptionnel mais qui reste assez agréable à regarder. D'une courte durée de 75 minutes environ, One Body Too Many ne laisse en effet pas le temps aux spectateurs de s'ennuyer. Ces derniers vont aller à la rencontre de l'assureur Albert Tuttle, interprété par la bonne bouille de Jack Haley, parfait dans ce rôle de personnage totalement couard, qui va prendre sur lui pour les beaux yeux de Carol, la nièce du richissime défunt (la charmante Jean Parker) et passer la soirée à veiller sur le cadavre de ce dernier afin qu'il ne lui arrive rien de fâcheux. Car le testament du mort est clair : il doit être enterré dans un cercueil de verre pour pouvoir admirer les étoiles et si son corps venait à disparaître ou à être enterré de façon traditionnelle, ceux qui devaient avoir la plus grosse part de l'héritage devraient l'échanger avec ceux qui devaient avoir la plus petite part. Inutile de dire que cette dernière volonté va semer discorde et convoitise parmi les divers héritiers et que cette nuit orageuse ne va pas être de tout repos. Ce n'est pas Albert Tuttle qui me contredira puisque notre gentil peureux au grand cœur va vivre une soirée follement agitée, alternant les situations rocambolesques avec d'autres plus stressantes. Jouant avec les codes du film de maisons hantées, le réalisateur Frank McDonald s'amuse comme un petit fou avec son décor et ses nombreux passages secrets permettant de se déplacer d'une pièce à une autre en toute discrétion. Une bonne aubaine pour le mystérieux tueur qui semble sévir dans les parages. Quel héritier pourrait bien être le coupable des divers assassinats qui viennent rythmer cette nuit d'épouvante ? Les assassins potentiels ne manquent pas, chacun ayant une raison d'éliminer son prochain (ah l'argent...) et on s'amusera avec Jack Haley et Jean Parker à tenter de le démasquer. On écartera d'emblée le domestique de la maison, campé par l'inquiétant Bela Lugosi, qui joue avec une certaine retenue ici. Ce serait en effet bien trop simple de lui avoir donné le rôle du meurtrier, même s'il passe pas mal de temps à vouloir offrir aux divers invités une tasse de café qui pourrait très bien avoir été empoissonné par ses soins, comme le laisse pensé une séquence au début du film. Ce gaga, répété encore et encore durant tout le film, est assez marrant et l'expression de visage de Lugosi, quand les invités refusent à chaque fois sa tasse de café, est à mourir de rire. Le célèbre acteur hongrois, qu'on ne présente plus, n'a qu'un petit rôle secondaire dans One Body Too Many mais c'est toujours un réel plaisir que de le voir à l'écran. Si l'aspect comédie est de toutes les scènes dans le film de McDonald, l'épouvante vient tout de même s'offrir quelques passages éclair de bonne tenue, comme lorsque deux mains surgissent de la pénombre et s'approchent dangereusement du cou du pauvre assureur ou qu'un lugubre trio transporte le cercueil du défunt sous une pluie battante et tente de le faire disparaître en l'immergeant dans un bassin. Une très jolie séquence d'ailleurs, dans lequel un petit poisson fera une bien étrange rencontre au beau milieu de son élément aquatique. Bénéficiant d'un final au rythme des plus alertes, qui enchaînent les situations extravagantes avec une belle générosité, One Body Too Many tire son épingle du jeu de part cette générosité justement, et son casting savoureux. On se croirait presque dans un Laurel et Hardy au final. A noter que l'acteur Jack Haley est surtout connu pour avoir été le célèbre "homme de fer", compagnon de Dorothy dans le classique de 1939 : Le Magicien d'Oz. On passe donc un bon moment avec One Body Too Many, petit film sans le sou mais qui comble son manque de budget par une mise en scène enjouée, théâtrale comme déjà dit (la majorité des "old dark house" de l'époque proviennent de pièces de théâtre, ce qui explique ce fait) et par des tas de rebondissements comiques qui font souvent mouches. A découvrir pour les nostalgiques.

* Disponible en DVD (copie non remasterisée et assez usée - VOSTF) chez HANTIK FILMS

NOTE : 4/6