Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mardi 28 février 2017

ROCK' N ROLL

ROCK' N ROLL
(Rock' n Roll)

Réalisateur : Guillaume Canet
Année : 2017
Scénariste : Guillaume Canet, Rodolphe Lauga, Philippe Lefebvre
Pays : France
Genre : Comédie
Interdiction : /
Avec : Guillaume Canet, Marion Cotillard, Philippe Lefebvre, Gilles Lellouche...



L'HISTOIRE : Guillaume Canet, 43 ans, est épanoui dans sa vie, il a tout pour être heureux. Sur un tournage, une jolie comédienne de 20 ans va le stopper net dans son élan, en lui apprenant qu’il n’est pas très « Rock », qu’il ne l’a d’ailleurs jamais vraiment été, et pour l’achever, qu’il a beaucoup chuté dans la «liste» des acteurs qu’on aimerait bien se taper. Sa vie de famille avec Marion, son fils, sa maison de campagne, ses chevaux, lui donnent une image ringarde et plus vraiment sexy. Guillaume a compris qu’il y a urgence à tout changer. Et il va aller loin, très loin, sous le regard médusé et impuissant de son entourage...

MON AVIS : Une bonne bouffée d'air frais dans le paysage marqueté et codifié de la comédie française que ce Rock' n Roll de Guillaume Canet. Les paparazzis et les accro aux magazines people veulent savoir comment ça se passe chez Marion Cotillard et Guillaume Canet ? Eh bien ce dernier va répondre à leurs attentes en ouvrant les portes de son appartement et en mettant face à la caméra sa femme, son fils, sa mère, ses amis, ses producteurs, son agent et j'en passe, le tout sur un postulat simple mais efficace : la crise de la quarantaine. Ne se prenant jamais au sérieux, Guillaume Canet se moque ouvertement de lui, de son côté "gendre idéal" et va, à travers son film qui ne recule devant rien et s'autorise tout, tenter de casser cette image en adoptant une attitude "rock'n roll" ! Tout démarre par une interview qu'il donne au côté de Camille Rowe, sa partenaire dans le film qu'un de ses amis tourne actuellement. La jeune comédienne évoque le fait que Guillaume mène désormais une vie tranquille avec sa femme et son fils et que ses quarante ans n'en font plus un fantasme chez la gent féminine. Une simple remarque qui déboussole totalement le comédien qui ne comprend pas qu'on puisse le cataloguer chez "les vieux acteurs". A partir de cette sorte de prise de conscience, le film n'arrête plus d'en faire des tonnes et nous amuse souvent, ne reculant devant aucun excès, de l'exploration de la prostate de Canet, des soirées beuveries où il essaye de rester "dans le coup" jusqu'à sa tentative de rajeunir via la chirurgie esthétique, le tout provoquant l'incrédulité de son entourage qui pense que le comédien a tout simplement pété les plombs ! Certains dialogues, certaines situations sont à mourir de rire et on sent que toute l'équipe du film, du casting aux techniciens, a pris un réel plaisir à s'auto-parodier et à verser dans le délire total, tout en menant une réflexion intelligente sur le temps qui passe et comment on est perçu année après année. Le film a peut-être pour défaut d'être un peu trop long, de jouer parfois un peu trop sur les clichés (Johnny Hallyday qui, face à sa cheminée, balance un "je vais allumer le feu") ou les blagues faciles mais dans l'ensemble, c'est quand même bien original et irrespectueux. Et puis il y a cette dernière demi-heure totalement invraisemblable, où on se dit qu'effectivement, Guillaume Canet a vraiment pété les plombs ! On nage dans le non-sensique à un tel point qu'on ne sait plus comment réagir face aux images proposées, je vous laisse la surprise. En tout cas, voilà une belle prise de risque de la part de cet acteur / réalisateur, qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour tenter de proposer quelque chose de neuf et d'original. Une bonne surprise !

NOTE : 4/6




  

lundi 27 février 2017

LE CERCLE - RINGS

LE CERCLE - RINGS
(Rings)

Réalisateur : F. Javier Gutiérrez
Année : 2017
Scénariste : David Loucka, Jacob Estes, Akiva Goldsman
Pays : Etats-Unis
Genre : Epouvante
Interdiction : -12 ans
Avec : Matilda Lutz, Alex Roe, Johnny Galecki, Vincent D'Onofrio...



L'HISTOIRE : Julia s'inquiète pour son petit ami Holt lorsque ce dernier commence à s’intéresser aux mystères entourant une vidéo censée tuer celui qui la regarde 7 jours après l’avoir visionnée. Après avoir été témoin de la mort d'une femme ayant visionné la vidéo, Julia découvre que Holt l'a aussi regardé et qu'il lui reste peu de temps à vivre. Elle se sacrifie pour le sauver et visionne la copie qu'il a enregistré afin de devenir la nouvelle cible de la malédiction. Elle a désormais 7 jours pour trouver une explication à cette vidéo mortelle et découvrir son terrifiant secret...

MON AVIS : Le succès du film japonais Ring a évidemment résonné aux oreilles des producteurs américains qui en ont fait un remake à leur sauce en 2002 avec Le Cercle de Gore Verbinski, réalisateur de Pirates des Caraïbes ou plus récemment du très bon A Cure for Life. En 2005, c'est Hideo Nakata lui-même, metteur en scène du film original, qui se voit confier la caméra afin de mettre en scène la suite des aventures de Samara dans Le Cercle 2. Il a fallu attendre douze ans pour que Samara fasse son retour au cinéma avec ce troisième film intitulé Le Cercle - Rings. L'histoire se déroule d'ailleurs treize ans après les événements du second chapitre. L'actrice Naomi Watts a laissé sa place à la jeune comédienne italienne Matilda Lutz, qui joue le rôle de Julia. Une actrice prometteuse et qui s'en sort franchement bien ici, portant littéralement le film sur ses épaules. C'est à elle qu'incombe de découvrir l'origine de la "vidéo qui tue" et de tenter de mettre un terme à cette terrible malédiction. Technologie moderne oblige, les traditionnels magnétoscopes et cassettes VHS ont fait place dans Le Cercle - Rings aux téléphones portables et vidéos YouTube, ce qui permet de propager la malédiction encore plus rapidement et de faire beaucoup plus de victimes. A ce titre, la séquence d'introduction dans un avion est assez percutante, avec la vidéo maudite s'affichant sur tous les petits écrans situés sur les sièges des passagers ! Avec internet, Samara peut donc s'introduire chez n'importe qui et ce, à grande échelle. Autre bonne idée du film, cette espèce de club étudiant façon secte géré par un professeur qui fait visionner la vidéo maudite à ses élèves et trouve des "suiveurs" qui accepte de la regarder pour lever la malédiction et se l'approprier et ainsi de suite. Des photos de ceux qui ont visionné la vidéo sont affichées sur les murs avec en dessous un compteur décomptant les sept jours qui leur reste à vivre, jusqu'à ce qu'un "suiveur" ne prenne leur place. Tout ça dans le but de mener une enquête sur les origines de la vidéo et d'en percer les mystères mais aussi, et surtout, de mener une étude sur la Mort et la persistance de l'âme. Ce troisième chapitre nous dévoilera également les origines de Samara, nous apprendra des nouveautés sur le pourquoi de sa courte vie sur Terre et sur le pourquoi de la malédiction. Pas mal de jump-scares sont au programme et certaines séquences feront frissonner à coup sûr les néophytes (celle de la tombe par exemple) car le réalisateur F. Javier Gutiérrez se montre assez doué pour faire monter la tension et jouer avec la peur. Il soigne particulièrement les apparitions de Samara et on retiendra celle dans laquelle notre méchant spectre s'extirpe d'un écran plat tombé sur le sol. Une séquence bien flippante et habilement mise en images. Si Le Cercle - Rings s'avère un thriller d'épouvante vraiment honnête, correctement réalisé et servi par un casting bien en place (notamment Vincent D'Onofrio en aveugle), il faut tout de même reconnaître qu'il n'y a rien de vraiment nouveau au royaume des fantômes aux cheveux longs ! On est dans le vu et revu, même si l'histoire sur la naissance de Samara est plutôt bien trouvée et que l'idée de mettre "un film dans le film" n'est pas mal non plus (d'où le "S" à Rings). Le Cercle - Rings est loin d'être un navet en tout cas. On est très loin du monument de terreur qu'était Ring mais ça se laisse regarder sans souci, sans être transcendant...

NOTE : 3/6



mercredi 22 février 2017

A CURE FOR LIFE

A CURE FOR LIFE
(A Cure for Wellness)

Réalisateur : Gore Verbinski
Année : 2017
Scénariste : Justin Haythe
Pays : Etats-Unis, Allemagne
Genre : Thriller, épouvante
Interdiction : -12 ans
Avec : Dane DeHaan, Jason Isaacs, Mia Goth, Celia Imrie...



L'HISTOIRE : Lockhart, jeune cadre ambitieux, est chargé d'une mission de rapatriement d'un de ses supérieurs, parti dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse. Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre et le docteur Volmer, tout en poursuivant ses recherches et en tentant d'en savoir plus sur Hannah, une jeune patiente bien mystérieuse...

MON AVIS : Après avoir réalisé quelques blockbusters à l'image de Pirates des Caraïbes 1, 2 et 3 ou Lone Ranger, tous avec Johnny Depp, le réalisateur Gore Verbinski revient à un cinéma plus intimiste, plus exigeant avec A Cure for Life. S'il faudra m'expliquer quel est l'intérêt de traduire un titre original en anglais par un autre titre en anglais pour la sortie française, pas besoin par contre de m'expliquer quel est l'intérêt de sortir ce film au cinéma. Car A Cure for Life est franchement un bon film, un thriller lancinant, contemplatif, d'une durée inhabituelle de 2h27 (!) mais qui n'ennuie jamais, pourvu d'un casting de qualité, d'une mise en scène soignée, ciselée même, d'une très belle photographie et d'une progression dans la dramaturgie et l'angoisse très habile et efficace, réservant aux spectateurs quelques séquences fortes en frissons et en tensions, le tout sans aucune effusion de sang ou de réelle violence (hormis une scène de "dentiste" qui va faire grincer des dents, c'est le cas de le dire !). Véritable OVNI dans le paysage du thriller à connotation fantastique (on parlera plutôt d'épouvante dans le cas présent), A Cure for Life distille habilement un sentiment de malaise sur sa longueur, plaçant un jeune cadre dévoré par l'ambition de grimper toujours plus haut dans la hiérarchie au beau milieu d'une institut de cure thermale perchée dans les massifs montagneux suisses. Des paysages splendides nous sont offerts et on aimerait bien aller y faire un tour dans cet institut, réputée pour les soins qu'elles procurent et pour la qualité de son eau. Les résultats doivent être excellents puisqu'on apprend que les patients ne veulent plus rentrer chez eux et ne désirent plus quitter l'institut une fois le traitement commencé. Après un accident de voiture sublimement filmé qui lui occasionnera une jambe cassée, notre héros n'aura d'autre choix que de devenir lui-même un patient du mystérieux docteur Volmer et de découvrir les bienfaits de cette eau thermale apparemment si pure. L'est-elle réellement ? Par petite touche successive, Gore Verbinski installe son climat, développe l'étrangeté des lieux, des patients, du corps médical, nous assène une première scène avec des anguilles qui fera bien monter la tension et parvient à nous détacher de notre rationalité, au même titre que le héros du film. Ce dernier sombre-t-il lentement dans la folie à cause du stress accumulé par son travail dans sa société ? Est-il proche du Burn-Out et est-il victime d'hallucinations, comme le suggère le docteur Volmer ? L'institut cache-t-elle d'obscurs secrets en ses murs ? Plus on progresse avec le héros, plus ce dernier enquête et tente de découvrir quels mystères entourent Volmer et cette cure thermale apparemment miraculeuse, plus l'angoisse pointe le bout de son nez et plus on est happé dans cette spirale fataliste qui brouille nos propres repères, nos propres déductions. Avec un petit air de Shutter Island (l'acteur Dane DeHaan a parfois les mêmes expressions faciales que Léonardo DiCaprio), A Cure for Life se montre passionnant, intriguant. On est même parfois à la limite du malsain quand la caméra filme complaisamment les vieux patient(e)s entièrement nu(e)s déambuler parmi les couloirs et les salles de soins de balnéothérapie. Le fantastique et l'épouvante progresse de manière intelligente jusqu'au dénouement final peut-être un peu trop démonstratif visuellement, nous rappelant carrément L'Abominable Docteur Phibes ! Là où tout le métrage montré une certaine retenue dans les images proposées, la dernière demi-heure verse dans la non-retenue justement et on le regretterait presque. Par contre, certaines séquences sont réellement superbes, l'élément liquide a une importance capitale et il est mis en scène tel un personnage à part entière. Pour tout vous dire, je m'attendais presque à voir apparaître le grand Chtulhu à un moment, tant l'ambiance distillée et l'importance de l'élément liquide, couplées à ces visions d'anguilles, m'a ramené aux récits de Lovecraft ! C'est donc une bien belle surprise que ce A Cure for Life, réalisé par un Gore Verbinski que je n'attendait pas du tout dans ce registre. Pas sûr que le film plaise au public tant il est exigeant et différent de ce qu'on nous propose habituellement. 

NOTE : 5/6




mardi 21 février 2017

LEGO BATMAN LE FILM

LEGO BATMAN LE FILM
(The Lego Batman Movie)

Réalisateur : Chris McKay
Année : 2017
Scénariste : Seth Grahame-Smith, Chris McKenna, Erik Sommers, Jared Stern
Pays : Etats-Unis, Danemark
Genre : Action, Animation
Interdiction : /
Avec : /



L'HISTOIRE : Batman joue encore et toujours le justicier solitaire pour défendre la ville de Gotham City des nombreux méchants qui y sévissent, dont le Joker bien sûr. Ce dernier parvient à interagir avec l'autre monde, une prison dans laquelle sont prisonniers les pires méchants ayant jamais existé, comme Sauron, Voldemor, les Gremlins, Godzilla ou King Kong. Lorsque Barbara Gordon reprend le poste de chef de la police, elle met Batman à l'écart car elle veut privilégier avant tout le travail d'équipe. Un concept que ne connaît pas l'homme chauve-souris qui a toujours fait cavalier seul. Mais face à la terrible menace que fait peser le Joker sur la ville, il se pourrait bien que Batman soit obligé de travailler en coopération...

MON AVIS : Les Lego, c'est comme les Playmobil. Une institution dans le domaine du jouet. Un concept fort et très vendeur, qui s'est décliné en jeu-vidéo et même en film avec La Grande Aventure Lego sorti en 2014. Trois ans plus tard, c'est donc au tour du célèbre Batman d'investir le grand écran, toujours sous sa forme Lego bien sûr ! Film familial destiné en priorité aux enfants, Lego Batman le Film bénéficie d'une excellente animation et d'un rendu "Lego" totalement bluffant. Tous ces petits personnages sont d'une ressemblance totale avec les héros ou vilains qu'ils sont censés représenter et les costumes respectent à la nuance près leurs homologues "réels" issus des comics, des séries-télévisées ou des adaptations cinématographiques. Car le film est bourré à ras bord de références et de clins d'oeil à l'univers DC Comic mais aussi aux films mettant en scène Batman à travers les décennies. Costumes des années 40, des années 60, référence au récent Batman vs Superman et j'en passe, on sent que réalisateur et scénaristes sont des geeks dans l'âme, des fanboys qui ont voulu se faire plaisir, quitte à ce que leurs multiples clins d'oeil passent totalement inaperçus auprès du plus jeune public. Le film brasse très large puisque d'autres héros Lego s'invitent à la fête : Sauron du Seigneur des Anneaux, les héros d'Harry Potter et principalement Voldemor, les Daleks du Dr. Who, Godzilla, King Kong, le requin des Dents de la Mer, les dinosaures de Jurassic Park, la sorcière du Magicien d'Oz et même les méchants Gremlins sont en effet de la partie et vont venir créer bien des soucis à notre héros masqué. Bien sûr, les méchants traditionnels de l'univers Batman sont également présents au rapport : le Joker, Double-Face, l'homme mystère, Harley Quinn, Catwoman, l'épouvantail, Mr. Freeze et tous les autres sont là, de même que Superman, Wonder Woman et tous les héros DC. Si le temps de présence de tous ces personnages n'est évidemment pas d'une durée très longue, on imagine bien le potentiel de les faire apparaître ne serait-ce qu'une poignée de seconde pour donner envie aux spectateurs de moins de dix ans de se ruer dans les magasins pour aller les acheter et refaire le film dans leur chambre ! Très dynamique, Lego Batman le Film a même fini par m'user tant ça n'arrête jamais. Sympathique, le film en devient tout de même assez fatiguant car il n'y a que très peu de séquences reposantes, l'action et l'humour prédominant durant la quasi totalité du métrage. Plus intéressante apparaissent alors "les temps de pause", dans lesquels la caméra se focalise sur Batman et ses démons intérieurs. Seul, notre justicier a bien du mal à accepter de faire équipe avec quelqu'un, préférant sa vie de solitaire. Le film appuie parfaitement sur la dimension mégalo, colérique et narcissique du personnage créé par Bob Kane et c'est un bon point. Tout n'est pas rose chez l'homme chauve-souris, ce n'est pas un simple bisounours au service du bien et on apprécie grandement que le réalisateur Chris McKay n'est pas éludé cette facette du héros. Film pour enfants, on trouve évidemment une belle morale à la fin de l'aventure, sur l'amitié, la famille, la confiance et le fait qu'on s'en sort mieux à plusieurs plutôt que tout seul. Bref, si vous êtes fan de Batman, n'hésitez pas à emmener vos enfants voir Lego Batman le Film, vos têtes blondes devraient adorer. Les plus grands et les adultes y trouveront un divertissement plaisant, animé, coloré, souvent drôle et dynamique mais aussi épuisant. Par contre, les improvisations à base de RAP de Batman et Robin, au secours ! 

NOTE : 4/6



lundi 20 février 2017

UNDERWORLD : BLOOD WARS

UNDERWORLD : BLOOD WARS
(Underworld: Blood Wars)

Réalisateur : Anna Foerster
Année : 2017
Scénariste : Cory Goodman  
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique, Action
Interdiction : -12 ans
Avec : Kate Beckinsale, Theo James, Tobias Menzies, Lara Pulver, Bradley James...



L'HISTOIRE : Depuis qu'elle a tué Viktor, Selene est rejeté par tous les membres de la confrérie des vampires. Son seul allié est David, qui veille sur elle et tente de la protéger. Elle est également la cible des lycans et de leur nouveau chef, Marius, qui désire savoir où se cache sa fille Eve, afin de s'emparer de son sang d'hybride et devenir tout puissant. Face à la montée en force de l'armée des lycans, le conseil des vampires, sur l'idée de Semira, accepte de pardonner à Selene et lui demande de venir entraîner les nouvelles recrues. Mais complot et trahison seront de la partie. La plus douée des chasseuses de lycans n'est pas au bout de ses surprises...

MON AVIS : Ah la saga Underworld ! Initiée en 2003, elle en est déjà à son cinquième épisode avec ce Blood Wars qui contentera assurément ses fans car tous les ingrédients sont à nouveau réunis pour en faire un spectacle certes décérébré mais jouissif et hautement divertissant. Alors soyons clairs : le scénario de Blood Wars ne brille guère par son originalité, et il n'y a rien de nouveau à l'horizon. La guerre ancestrale entre vampires et lycans se poursuit inlassablement, d'épisodes en épisodes, sans grande innovation ou tentative de bifurquer vers un semblant de nouveauté, se contentant de rester dans un chemin balisé et codifié à l'extrême. Les effets-spéciaux, 100% numériques, sont parfois réussis, parfois très moches (les lycans notamment n'étant pas du plus bel effet pour ma part) et semblent datés de l'époque du début de la saga. Des défauts donc, comme il y en a dans quasiment tous les épisodes. Pourtant, c'est toujours avec un grand plaisir que je découvre chaque nouvelle aventure de la belle Selene. Il faut dire que Kate Beckinsale n'est jamais aussi craquante que dans son costume de cuir noir moulant, avec sa coupe au carré et ses yeux bleus de vampire ! Atout charme de la saga (bien qu'absente dans le troisième chapitre), l'actrice en impose toujours autant malgré un personnage qui se veut froid et sans grande émotion. Elle se montre aussi à l'aise dans les scènes d'action, fort nombreuses et donne de sa personne. L'acteur Theo James, qui interprète David depuis l'épisode précédent (Underworld : nouvelle ère), voit son rôle encore plus étoffé : son personnage gagne en importance et risque bien de devenir essentiel dans le futur sixième volet. Jouant toujours sur un aspect gothique-punk, ce cinquième épisode ne lésine pas sur l'énergie et on ne s'ennuie pas une seule seconde. Quelques effets gores (numériques) viennent s'intégrer aux diverses batailles entre vampires et lycans pour notre plus grand plaisir et la réalisatrice Anna Foerster n'y va pas avec le dos de la cuillère. Par de nombreux aspects, Blood Wars nous évoque la série culte Game of Thrones, avec des intrigues amoureuses, des trahisons, des complots en veux-tu en voilà fomenté par des personnages avides de pouvoir et de puissance et même tout un passage situé sur un territoire de glace, avec un mur gigantesque conduisant à une cité et nous rappelant le décor du territoire de la garde de nuit. Le montage, surtout au début, fait mal à la tête, avec des coupes ultra abruptes, qui n'aident pas à la lisibilité de l'action mais ça se calme un peu par la suite. On saluera la prestation de Lara Pulver, l'une des véritables stars du film, qui parvient presque à tirer la couverture sur elle. Bref, nous sommes en territoire connu et on sait très bien à quoi s'attendre quand on va voir le film. Pas d'arnaque sur la marchandise, j'ai eu exactement ce que je voulais voir à l'écran. Pas un grand film mais une série B mêlant action et fantastique avec beaucoup de générosité.

NOTE : 4/6



dimanche 19 février 2017

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES
(Fifty Shades Darker)

Réalisateur : James Foley
Année : 2017
Scénariste : Niall Leonard  
Pays : Etats-Unis
Genre : Romance, érotique
Interdiction : -12 ans
Avec : Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eric Johnson, Eloise Mumford, Bella Heathcote...



L'HISTOIRE : C’est un Christian blessé qui tente de reconquérir Anastasia. Cette dernière exige un nouveau contrat avant de lui laisser une seconde chance. Mais une ombre surgit du passé de Christian et plane sur les deux amants, déterminée à détruire un quelconque espoir de vie commune...

MON AVIS : Voici la suite de Cinquantes Nuances de Grey, adaptation des romans à succès de E.L.James. Conspué par la presse et une majorité de spectateurs, qui reprochaient au film de ne pas assumer son statut d'oeuvre traitant du SM, de ne pas être aussi cru que le roman et de se montrer encore plus soft qu'un téléfilm érotique de M6, j'avais personnellement plutôt apprécié cette histoire d'amour entre Christian Grey, un playboy milliardaire ne trouvant du plaisir que dans la soumission de ses partenaires et la jolie Anastasia Steele, jeune fille vierge, timide et naïve qui, pour sa première expérience, allait donc découvrir un univers dont elle ne soupçonnait même pas l'existence. Si ce premier chapitre était effectivement aussi inoffensif qu'un dessin animé des Petits Poneys niveau érotisme et perversion délivrés à l'écran, le jeu des acteurs, notamment de la craquante Dakota Johnson, les décors, la mise en scène et la romance elle-même m'avaient fait passer un bon moment, n'ayant pas lu les livres et ne sachant à quoi m'attendre. Cinquantes Nuances plus Sombres est dans la même veine et décevra les réfractaires du premier film comme il devrait satisfaire celles et ceux qui ont l'apprécié. On retrouve donc le couple-phare en pleine tentative de réconciliation, Christian étant bien décidé à faire des concessions drastiques sur ses pratiques déviantes pour reconquérir le cœur de sa belle Anastasia. Cette dernière est toujours aussi indécise et ce, tout au cours du film, refusant de se laisser soumettre mais acceptant d'être fessé ou demandant même à retourner dans la "chambre rouge" ! Faudrait savoir ce qu'elle veut la demoiselle hein ! C'est bien les femmes ça ! Le côté "plus sombre" du titre n'est par contre pas très bien mis en avant. Il est censé s'appliquer à la personnalité de Christian Grey en nous donnant notamment des informations sur son enfance et sur le pourquoi de ses tendances SM. Hormis dans la séquence introductive, dans laquelle on comprend qu'il a été un enfant battu et maltraité, aucun secret réellement explicatif ou intéressant ne sera fourni aux spectateurs, à contrario de ce qu'on peut trouver dans le roman d'après mes sources qui l'ont lu. Dommage. La relation entre ce duo atypique reste tout de même toujours aussi plaisante à regarder, alternant humour, romantisme et plusieurs scènes érotiques gentillettes mais néanmoins "osées" pour un film simplement interdit aux moins de douze ans, dans lesquelles Dakota Johnson se montre peu avare de ses charmes, se déshabille très souvent et nous fait bien comprendre qu'elle adore le cunnilingus, vu le nombre de fois où elle s'en fait faire un dans le métrage. On appréciera la séquence avec les boules de Geisha, très amusante. Le film se dote également d'une petite ambiance "thriller" lors de certaines séquences, ce qui apporte une petite touche pas déplaisante. Les personnages secondaires sont par contre trop secondaires justement et j'aurais aimé que certains soient plus développés, comme celui interprété par Kim Basinger par exemple, qui a, toujours selon mes sources, un rôle important dans le roman mais reste anecdotique dans le film. A voir dans le chapitre 3 si on en apprendra plus sur ces protagonistes secondaires. En tout cas, j'ai retrouvé dans ce second opus tous les ingrédients qui m'avaient séduit dans le premier film, mission remplie donc pour le nouveau réalisateur James Foley

NOTE : 4/6



lundi 13 février 2017

SUICIDE SQUAD

SUICIDE SQUAD
(Suicide Squad)

- Visionné en version longue -

Réalisateur : David Ayer
Année : 2016
Scénariste : David Ayer 
Pays : Etats-Unis, France
Genre : Action, Super-héros
Interdiction : /
Avec : Will Smith, Jared Leto, Margot Robbie, Viola Davis, Jay Hernandez...



L'HISTOIRE : Face à une menace aussi énigmatique qu'invincible, l'agent secret Amanda Waller réunit une armada de crapules de la pire espèce. Armés jusqu'aux dents par le gouvernement, ces Super-Méchants s'embarquent alors pour une mission-suicide. Jusqu'au moment où ils comprennent qu'ils ont été sacrifiés. Vont-ils accepter leur sort ou se rebeller ?

MON AVIS : Défoncé par la critique et par de nombreux spectateurs, j'appréhendais quelque peu la vision de Suicide Squad, que j'ai acheté en Blu-Ray et version longue à mon fils qui avait, quant à lui, beaucoup aimé au cinéma. Alors oui, le film possède des défauts. De scénario par exemple, pas toujours très compréhensible il faut bien le reconnaître, notamment au niveau de la mission de la Suicide Squad entre autre. J'ai même demandé à mon fils "mais en fait, c'est quoi leur mission ?" au bout d'une bonne heure. Le montage n'aide d'ailleurs pas toujours à rendre cette oeuvre cohérente, qui s'apparente parfois à un long clip vidéo, avec des "cuts" abruptes et une sensation de passer du coq à l'âne sans réelle fil conducteur, principalement lors des trente premières minutes et cette présentation des différents personnages sur fond de tubes musicaux à la mode. Heureusement, plus le film avance et plus la mise en scène s'adoucit et devient moins bordélique. Maintenant, je trouve la haine exprimée envers ce film de David Ayer largement surdimensionnée. Car malgré ses défauts, j'ai pris plaisir à regarder Suicide Squad. Je connaissais bien sûr certains des super-vilains mis en scène ici (le Joker, Harley Quinn, Deadshot) mais je n'ai jamais lu de comic concernant cette drôle d'équipe donc le souci de savoir si l'adaptation est fidèle ou non ne me concerne pas. Je me suis laissé bercé par les images et j'ai pris Suicide Squad pour ce qu'il est : un film fun, divertissant, qui mange aux mêmes râteliers que les productions Marvel et ne s'en écarte jamais, malgré l'argument de vente de la Warner Bros qui nous faisait croire qu'on avait affaire à un film subversif, façon anti-thèse des films de super-héros. Raté de ce côté là puisque nos super-vilains vont sauver la Terre d'une terrible menace et devenir donc malgré eux des super-héros. La violence est également bien aseptisée et le film n'est jamais sombre ou dérangeant. Destiné à tous les publics, Suicide Squad fait la part belle aux sentiments (la relation père / fille avec Deadshot, la relation fusionnel entre le Joker et Harley Quinn / l'amour fou entre Rick Flag et la belle June Moore, alias l'Enchanteresse), nous propose des séquences d'action sympathiques sans être extraordinaires, des effets-spéciaux corrects et pas mal d'humour via des répliques  ou des situations cocasses. Bref, un divertissement pas prise de tête, qui ne gagnera jamais d'Oscar ni n'élèvera le niveau du cinéma mais qui est toutefois bien supérieur à nombre de daubes que j'ai visionné. Le gros point positif du film reste sans conteste la prestation de Margot Robbie, parfaite en Harley Quinn foldingue et amoureuse transit de son Joker. L'actrice nous fait un véritable numéro de séduction et embarque le spectateur avec elle. N'ayant pas vu la version cinéma, j'ai été assez étonné du temps de présence du Joker à l'écran, ayant lu ici et là qu'on ne le voyait que cinq minutes à tout casser, ce qui est totalement faux puisqu'il n'arrête pas de nous faire profiter de son beau sourire et sa coupe de cheveux verte dernier cri. Pour ma part, Jared Leto assure vraiment bien et propose un Joker différent mais tout aussi efficace que ses confrères. Will Smith s'en sort également plutôt bien, faisant certes du "Will Smith" mais ici, ça passe comme une lettre à la poste. Les autres super-vilains ne sont là que pour faire de la figuration et ne sont pas aussi développés que Deadshot, Harley ou le Joker. Ce manque d'égalité de traitement n'en en fin de compte que peu préjudiciable au film car le choix de s'intéresser principalement à un trio de personnages (on pourrait ajouter Rick Flag) était ce qu'il y avait de mieux à faire. C'est donc grâce aux sentiments intérieurs qui animent ses personnages que Suicide Squad tire son épingle du jeu, les rendant presque plus "humains" que nombre de super-héros. Alors oui, ce n'est pas le film du siècle, c'est certain, on en est très loin. Mais c'est loin d'être déshonorant. La faute de ce bashing en bonne et due forme est due à la promotion marketing du studio qui a vendu Suicide Squad pour ce qu'il n'est absolument pas. 

NOTE : 4/6



dimanche 12 février 2017

AMERICAN NIGHTMARE 3 : ELECTIONS

AMERICAN NIGHTMARE 3: ELECTIONS
(The Purge 3 : Election Year)

Réalisateur : James DeMonaco
Année : 2016
Scénariste : James DeMonaco 
Pays : Etats-Unis, France
Genre : Thriller, Horreur, Survival
Interdiction : -12 ans
Avec : Frank Grillo, Elizabeth Mitchell, Mykelti Williamson, Edwin Hodge...



L'HISTOIRE : Charlie Roan, une sénatrice américaine ayant perdue toute sa famille lors d'une purge, se lance dans la course à l'élection présidentielle en proposant l'arrêt total de la Purge annuelle comme cheval de bataille. Ses opposants, constitués des Nouveaux Pères Fondateurs et d'une partie de la population, décident alors de profiter d'une nouvelle édition de cette nuit où tous les crimes sont permis pour la traquer et la tuer. Elle pourra néanmoins compter sur son fidèle garde du corps, Léo Barnes, ainsi que sur une poignée de rebelles anti-purge très bien organisée et férocement armée pour lui prêter main forte et assurer sa survie...

MON AVIS : Troisième et ultime chapitre de cette saga réalisée par James DeMonaco, American Nightmare 3 : Elections va encore plus loin dans l'aspect politique de cette fable pas si futuriste que ça et qui, vu les événements actuels, notamment l'élection de qui vous savez aux USA, pourrait bien devenir plus concrète malheureusement. Certes, le nouveau président de la première puissance mondiale n'en est pas encore à imposer un décret permettant de pouvoir éradiquer les pauvres et les étrangers lors d'une nuit où tout crime est légal mais avouons que les conjectures et le climat nauséabond de ces dernières années n'incitent pas à l'euphorie. Espérons donc que la trilogie The Purge ne soit pas prémonitoire et reste avant tout un simple divertissement cinématographique. Un divertissement efficace qui plus est, et ce n'est pas ce troisième chapitre qui viendra inverser la tendance. On retrouve avec plaisir l'acteur héros du second volet, Frank Grillo, devenu garde du corps d'une sénatrice désireuse d'éradiquer la purge annuelle de la constitution. Autre figure présente cette fois dans les trois volets de la saga, l'acteur noir Edwin Hodge, qui, de proie dans American Nightmare 1, devient membre d'un gang de rebelles anti-purge dans American Nightmare 2 puis carrément chasseur et révolutionnaire dans American Nightmare 3. Ces deux héros, au but différent (l'un veut juste que la sénatrice reste vivante, l'autre veut faire une action commando en éradiquant certain membre des Nouveaux Pères Fondateurs) vont bien sûr se rencontrer au cours de l'histoire et vivre ensemble une nuit infernale et ultra-violente. D'autres personnages secondaires viendront rejoindre le duo, comme Joe Dixon, propriétaire d'une petite épicerie prise à partie par un trio de jeunes filles totalement déjantées et psychotiques (pour ce qui sera l'une des meilleures séquences du film), Marcos, un jeune Mexicain ami de Joe Dixon qui lui viendra en aide ou Laney Rucker, une jeune femme qui n'hésite pas à aller tenter d'aider les victimes des purgeurs à bord de son camion. Des purgeurs qui débarquent cette fois de tous les pays, attirés par cette promesse de pouvoir éradiquer quiconque sans craindre la justice ! Une des bonnes idées du film d'ailleurs, à savoir de jouer sur le "tourisme mortuaire" en pleine expansion dans le pays ! Comme à l'accoutumée, les purgeurs sont bien souvent affublés de masques d'Halloween et de tenues criardes, à l'image de celui portant le masque, vêtement et haut de forme d'Abraham Lincoln ! Bénéficiant d'un soin visuel permanent, American Nightmare 3 se montre plus ambitieux que les deux précédents volets en terme de mise en scène mais aussi de violence, plus frontale. Les meurtres et les combats aux armes à feu font du dégât et le sang gicle à foison. On se croirait à certain moment dans un bon vieux film de Charles Bronson, surtout que le méchant star du film est une saloperie de gros néo-nazi embauché pour faire le sale boulot des Nouveaux Pères Fondateurs, à savoir capturer la sénatrice et éradiquer tous ceux qui se mettront en travers de sa mission. Sans temps morts, cette nouvelle nuit de la mort est généreuse en action et en violence et devrait contenter les fans de la saga. Les autres apprécieront sont côté série B bien bourrin qui n'omet pas de faire réfléchir. Pour ma part, même si j'ai apprécié le spectacle, j'ai trouvé ce troisième épisode un peu en deçà du second, qui reste mon préféré. Il clôture en tout cas une trilogie qui n'a pas besoin d'un quatrième épisode, James DeMonaco ayant, à mon sens, dit tout ce qu'il avait à dire sur le sujet.

NOTE : 3/6



mercredi 8 février 2017

THE HAUNTING OF HELL HOUSE

THE HAUNTING OF HELL HOUSE
(The Haunting of Hell House)

Réalisateur : Mitch Marcus
Année : 1998
Scénariste : Mitch Marcus, Lev L. Spiro 
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Michael York, Andrew Bowen, Jason Cottle, Claudia Christian, Aideen O'Donnell...



L'HISTOIRE : James Farrow est étudiant et a une liaison passionnée avec Sarah. Mais lorsque cette dernière tombe enceinte, James lui demande d'avorter, afin de ne pas annoncer cette nouvelle à sa famille. Durant la nuit suivant l'opération, Sarah décède. La police mène son enquête. Pour James, la vie s'effondre. Il commence à avoir des visions de Sarah, ses nuits sont agitées par de violents cauchemars et ses visions se confondent peu à peu avec la réalité. James pense que le fantôme de Sarah vient le tourmenter. Il fait alors la connaissance du professeur Ambrose, qui vit la même chose que lui suite au décès de sa femme et surtout de sa fille, morte après une violente dispute avec lui. Ambrose est également persuadé que l'esprit de sa fille Lucy n'a pas trouvé le repos. Les deux hommes vont tenter de comprendre les mystérieux événements dont ils sont témoins...

MON AVIS : Basé sur la nouvelle "The Ghostly Rental", une histoire de fantôme due à Henry James, auteur du célèbre "Le Tour d'écrou" qui fut magistralement adapté au cinéma (Les Innocents), The Haunting of Hell House est une petite production Roger Corman, réalisée en 1998 par Mitch Marcus. Ce dernier n'a que peu de films à son actif, on citera Knocking on Death's Door ou Big Monster on Campus, deux titres inédits en France. Filmé en Irlande, The Haunting of Hell House est donc une histoire de fantômes qui laisse toutefois planer le doute chez le spectateur : les visions qu'à James de sa pauvre Sarah ensanglantée ne seraient-elles pas simplement sa culpabilité qui rejaillirait ? Il l'a quand même laissé toute seule durant la nuit alors qu'elle venait de se faire avorter et qu'il avait constaté un saignement assez important, pas très sympa ça tout de même. Notre jeune homme n'a pas vraiment agit comme un Don Juan et il le paye en faisant des cauchemars assez sanglant parfois ou en entendant la voix de Sarah alors qu'il est pleinement éveillé. Une situation qui va lui compliquer la vie, l'empêchant de dormir et l'amenant à se poser des questions sur la mort et la vie après la mort. Il semblerait également qu'une vieille demeure soit au centre de l'intrigue. Une maison qui semble abandonné et que le couple à visité au début du film pour une possible acquisition. The Haunting of Hell House joue donc également avec les codes du film de maison hantée mais de façon assez légère en fait, cette maison n'étant pas totalement au centre de l'intrigue et tous les événements surnaturels ne se produisant pas à l'intérieur. De plus, elle n'est pas totalement inhabitée puisqu'un drôle de professeur, interprété par l'acteur Michael York, y vit. Ce dernier va se lier d'amitié avec le pauvre James car ils ont tous deux le point commun d'avoir un fantôme qui les hante. Sarah dans le cas de James et Lucy dans le cas du professeur, qui n'est autre que sa fille décédée. Film d'épouvante en costume avec une bonne part de psychologie, The Haunting of Hell House, s'il ne manque pas d'idées, souffre d'une tonalité très "téléfilm" et s'avère souvent ennuyeux. Les paysages irlandais sont très beaux, le casting n'est pas mauvais, on sent que l'ambiance, assez triste et déprimante, a été travaillé mais l'ensemble ne parvient pas à maintenir notre intérêt et malgré toutes ses bonnes intentions, on reste mitigé quand au résultat final, surtout que le retournement final viendra amoindrir l'aspect fantastique du film. On appréciera toutefois l'absence d'happy end, qui colle bien à la mélancolie qui se dégage du film dans son ensemble.

NOTE : 2/6



mardi 7 février 2017

LES NUITS DE DRACULA

LES NUITS DE DRACULA
(Nachts, wenn Dracula erwacht)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1970
Scénariste : Augusto Finocchi   
Pays : Espagne, Allemagne, Italie, Liechtenstein
Genre : Épouvante
Interdiction : -12 ans
Avec : Christopher Lee, Herbert Lom, Klaus Kinski, Maria Rohm, Soledad Miranda...



L'HISTOIRE : Jonathan Harker se rend au château du Comte Dracula pour lui faire signer des documents d'acquisition d'une nouvelle demeure. Très vite, il se rend compte que son hôte a un comportement étrange. Une nuit, il est attaqué par trois créatures femelles qui se révèlent êtres des vampires. Sombrant dans la folie, Jonathan parvient à s'enfuir du château. Il est recueilli dans un hôpital psychiatrique dirigé par le professeur Van Helsing. Ce dernier fait venir la fiancée de Jonathan, Mina, ainsi que son amie Lucy. Dracula est également dans les parages et il vampirise la pauvre Lucy, hébergée à l'hôpital. L'état de cette dernière, qui a perdu beaucoup de sang, inquiète Van Helsing, qui commence à croire les histoires incroyables racontées par Jonathan sur son séjour au château de Dracula...

MON AVIS : Le prolifique Jess Franco qui adapte le roman de Bram Stoker et qui se paye Christopher Lee, Klaus Kinski, Herbert Lom et Soledad Miranda au casting, ça promet ! Surtout que le réalisateur ibérique veut mettre en scène une adaptation fidèle du roman de Stoker paru en 1897. C'est d'ailleurs cette approche qui a convaincu Christopher Lee d'endosser encore la cape du plus célèbre vampire et de fausser compagnie pour une fois à la Hammer Film, qui a produit en cette même année 1970 Une Messe pour Dracula et Les Cicatrices de Dracula. Dans Les Nuits de Dracula, Christopher Lee apparaît avec des cheveux blancs et une grosse moustache, pour bien rendre l'impression de vieillesse de son personnage, qui rajeunira au fur et à mesure qu'il boira le sang de la pauvre Lucy. Un look qui correspond tout à fait à la description du personnage faite par Stoker dans son livre et qui est bien éloigné du look de dandy aristocratique présent dans l'imaginaire collectif. Stature monolithique, expression un peu figée, prestation sobre, Lee campe un Dracula beaucoup moins majestueux et iconique dans le film de Franco que dans la saga de la Hammer, ce qui ne rend pas sa prestation dénué d'intérêt, au contraire. C'est une autre façon d'interpréter le personnage qui l'a rendu célèbre, plus fidèle au texte original. Klaus Kinski a pour sa part droit au personnage de Renfield. Une prestation en demi-teinte, voire même assez anecdotique pour le prestigieux acteur allemand. Plus intéressant est la composition de la belle Soledad Miranda pour le personnage de Lucy. La pauvre se fera vampiriser à plusieurs reprises par Dracula, devenant de plus en plus livide suite à la perte de sang. On aura le plaisir de la voir en femme vampire qui n'hésite pas à emmener avec elle un jeune enfant pour lui planter (en hors champ) ses canines dans le cou. Belle et sensuelle, elle promène sa divine silhouette sous l’œil aguicheur de la caméra de son pygmalion. Maria Rohm (vue dans La Vengeance de Fu Manchu, Le Sang de Fu Manchu, 99 Women ou Venus in Furs entre autre) interprète quant à elle la jolie Mina, fiancée de Jonathan Harker. Le docteur Van Helsing, Némésis de Dracula, est joué par le talentueux Herbert Lom, qu'on a pu voir dans de nombreux films d'épouvante 70's, tels La Marque du Diable, Murders in the Rue Morgue, Asylum ou And Now the Screaming Starts! par exemple. Comme Christopher Lee, son interprétation de Van Helsing ne fait pas dans l'extravagance et manque même de relief au final. C'est d'ailleurs ce qui caractérise un peu Les Nuits de Dracula. Une réalisation sobre, qui manque d'ampleur, de rythme et qui s'avère des plus classiques de la part de Jess Franco qu'on a connu plus exubérant. Pas le moindre petit bout d'érotisme non plus et niveau horreur visuelle, on reste aussi dans le soft tout public, avec quelques gouttes de sang autour de la bouche de Dracula et un semblant de décapitation à l'aide d'une pelle pour un effet spécial bricolé assez peu crédible. C'est également le cas d'une scène assez ridicule, dans laquelle des animaux empaillés semblent devenir vivant sous l'emprise du vampire. Seulement voilà, pour donner l'illusion qu'il se passe quelque chose vis à vis de ces animaux empaillés, c'est la caméra qui bouge autour d'eux et qui effectue des zooms en veux-tu en voilà (une des spécificités du cinéma de Franco) pour un résultat pas franchement réussi, Sam Raimi fera beaucoup mieux dans Evil Dead et Evil Dead 2. Un peu bancal dans son ensemble, Les Nuits de Dracula possède toutefois des qualités, à commencer par ses décors naturels, dont un sublime château magnifiquement mis en valeur dans la première partie, celle concernant les mésaventures de Jonathan Harker. Cette première partie est d'ailleurs la meilleure du film et même si elle rivalise pas avec celle du Cauchemar de Dracula (comment le pourrait-elle ?), on y prend un réel plaisir. Franco y ajoute même une petite idée originale puisqu'il fait des trois femmes vampires des sortes de fantômes lorsqu'elles se réveillent, avant de redevenir des créatures de chair et de sang ! Sympa ! Par contre, toutes les séquences dans l'asile psychiatrique, et notamment celle mettant en scène Klaus Kinski, sont franchement soporifiques et guère entraînantes. Dommage également que le combat final soit si vite expédié. Au final, Les Nuits de Dracula est un film de vampire correct, mais qui ne décolle jamais de son cadre assez rigide. A noter que j'ai visionné le film en version française et que lors de certaines séquences, c'est la musique que Fabio Frizzi a composé pour L'Au-Delà qui retentit ! Une drôle de version donc...

NOTE : 3/6


dimanche 5 février 2017

DÉVIATION MORTELLE

DÉVIATION MORTELLE
(Road Games)

Réalisateur : Richard Franklin
Année : 1981
Scénariste : Everett De Roche  
Pays : Australie
Genre : Thriller
Interdiction : /
Avec : Stacy Keach, Jamie Lee Curtis, Marion Edward, Grant Page...



L'HISTOIRE : Pat Quid est un camionneur qui doit transporter une grosse quantité de viande à travers l'Australie. Son seul ami est Boswell, un gentil dingo qui l'accompagne partout. Alors qu'il s'arrête dans un relais routier, il aperçoit une jeune auto-stoppeuse, accompagné par le conducteur d'une fourgonnette verte, louer une chambre dans un motel. Tôt le matin, il voit le conducteur déposer des sacs d'ordures près des poubelles. Après avoir repris la route, Pat Quid entend sur sa radio un flash info alertant la population, et principalement les auto-stoppeurs, à se méfier de la possible présence d'un tueur en série. Ses soupçons se portent sur le conducteur de la fourgonnette verte, qu'il va recroiser à plusieurs reprises. En chemin, il prendra en stop Pamela, une séduisante jeune femme qui va mener l'enquête avec lui...

MON AVIS : En 1978, le réalisateur australien Richard Franklin fait sensation avec son film Patrick, qui obtient le Grand Prix du festival d'Avoriaz en 79. Trois ans plus tard, il revient avec le thriller Déviation Mortelle avant de réaliser Psychose 2 en 1983, Jouer c'est tuer en 84 puis Link en 1986, ce dernier obtenant le Prix du Jury à Avoriaz la même année. Il réalisera également F/X 2 en 1991 avant de dériver vers les séries télévisées. Son dernier film date de 2003, il s'agit de Visitors, resté inédit en France. Richard Franklin est décédé en juillet 2007. Avec Déviation Mortelle, Richard Franklin nous fait pleinement profiter des paysages australiens et en particulier de la plaine de Nullarbor, qu'il fait traverser en camion à Stacy Keach, le célèbre interprète du personnage de Mike Hammer dans la série télévisées des années 80. Stacy Keach interprète ici un routier qui adore sortir des tirades provenant de poèmes, qui refuse de prendre des auto-stoppeurs (une pratique dangereuse en Australie et apparemment passible d'amendes) et qui va être le témoin du comportement étrange d'un conducteur de fourgonnette qui, lui, n'a pas hésité à dépanner une jolie auto-stoppeuse. Ce que Stacy Keach ne verra pas, contrairement à nous, spectateurs, c'est le meurtre de cette dernière par strangulation, à l'aide d'une corde de guitare, comme présente sur l'affiche du film. Ce sera d'ailleurs la seule séquence de violence présente dans Déviation Mortelle, et encore, malgré une ambiance hitchcockienne et un bon placement de caméra, ce sera de la violence ultra aseptisée puisqu'on ne verra que le regard horrifiée de la victime. Le reste du long métrage sera un road movie assez banal, classique, sans grand suspense mais pas désagréable pour autant. Un peu à la manière du Duel de Steven Spielberg, on assiste à un chassé-croisé entre le héros et cette fourgonnette verte, toujours présente dans les parages, circulant à travers les vastes étendues désertiques australiennes. C'est sur que ces routes de plusieurs kilomètres perdues au milieu de nulle part sont idéales pour kidnapper et assassiner des auto-stoppeuses, ce qui sera d'ailleurs le cas au début des années 90 avec le tueur en série Ivan Milat ou  Bradley John Murdoch qui a inspiré le personnage de Mike Taylor dans Wolf Creek, dont le film de Franklin reste une influence certaine. Pour rythmer Déviation Mortelle, Richard Franklin fait rencontrer divers personnages à son héros, dont une femme excentrique, un pilote de moto puis une séduisante auto-stoppeuse qu'il va faire monter dans son camion pour la protéger. Cette dernière a le physique et le visage de Jamie Lee Curtis, qui s'y connait bien en tueur psychotique puisqu'elle en a déjà affronté dans Halloween, Fog, Le Bal de l'Horreur ou Le Monstre du Train. Son rôle dans Déviation Mortelle est plus anecdotique qu'autre chose mais elle se retrouvera à nouveau en fâcheuse position. La scène des W.C. ou dans la remorque frigorifique est bien mise en scène et apporte une petite montée du suspense. Mais pour un thriller qui se veut d'inspiration hitchcockienne (revendiquée par le réalisateur lui-même qui voulait faire une sorte de version dérivée de Fenêtre sur Cour), il faut bien avouer que Déviation Mortelle est quand même léger au final. La musique fait perdre le peu d'intensité qu'on trouve dans le métrage et les différentes rencontres que fait le héros versent souvent dans l'humour. Sans être un grand thriller, Déviation Mortelle se regarde tranquillement et propose quelque chose de différent de ce à quoi je m'attendais au vu de l'affiche du film. Pas mémorable mais sympa.

NOTE : 3/6


samedi 4 février 2017

CREED : L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA

CREED : L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA
(Creed)

Réalisateur : Ryan Coogler
Année : 2015
Scénariste : Ryan Coogler, Aaron Covington 
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, Drame
Interdiction : /
Avec : Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson, Tony Bellew, Phylicia Rashad...



L'HISTOIRE : Adonis Johnson porte en lui un héritage. Son père, celui qu’il n’a jamais connu, n’est autre qu’Apollo Creed, le champion du monde de poids lourd, mort sur le ring peu de temps avant sa naissance. Comme son père, Adonis aime la boxe. Il décide alors de retrouver le célèbre Rocky Balboa, ancien adversaire et ami d’Apollo Creed, pour savoir si le sang qui coule dans ses veines est bien celui d’un champion...

MON AVIS : Grandiose. Tel est l'adjectif qui me vient à l'esprit une fois la vision de Creed terminée. Le réalisateur Ryan Coogler a réussi son pari haut la main et offre un vibrant hommage à la saga culte initiée en 1976 et au personnage emblématique de Rocky Balboa. Avec un respect total du matériau d'origine, Creed parvient à transcender son sujet, pourtant peu original et déjà vu maintes fois à l'écran : la passation de pouvoir, la transmission du savoir entre deux personnages issus de deux générations différentes. Le "vieux" va apprendre au "jeune" ce qu'il sait, lui offrir son "héritage". Bien sûr, le "vieux", c'est Rocky Balboa, interprété avec un talent fou par un Sylvester Stallone en état de grâce. Le "jeune", c'est Adonis Johnson, fils caché de son ami Apollo Creed, superbement interprété par l'acteur Michael B. Jordan, totalement investit dans ce rôle. Adonis va découvrir la vérité sur son père et devoir porter sur ses épaules le poids d'un héritage familial qu'il n'est pas encore prêt à assumer. Comment le pourrait-il puisque son père est mort avant sa naissance et qu'il ne l'a jamais connu, que sa mère n'est pas la femme de son père (liaison adultère cachée par Apollo) et qu'après avoir passé son enfance en foyer d'accueil, avec une vie rythmée par les bagarres, on lui apprend d'un coup qu'il est le fils d'une légende de la boxe et que son vrai nom est Creed ? Dur à encaisser. Mais Adonis sent le fluide d'Apollo Creed couler dans ses veines; La boxe, il adore ça. Quoi de plus logique que d'aller à la rencontre de Rocky Balboa, l'étalon italien qui a battu son père ? Pour Adonis, Rocky va devenir ce père qu'il n'a pas connu. Pour Rocky, Adonis va devenir un second fils qui, lui, contrairement à son enfant légitime, aime la boxe. Deux personnages qui étaient donc fait pour se rencontrer. Le mentor et son élève vont vivre une aventure pleine d'émotions fortes, de tensions, de passion. Et le spectateur est embarqué avec eux dans un tourbillon de sensations émotionnelles qui ne le quittera jamais, trouvant même son paroxysme dans la dernière image. Pour les fans de la première heure de Rocky Balboa, Creed est bouleversant. L'étalon italien a vieilli, il accuse le poids des années mais la passion de la boxe est intacte. Dans Creed, Rocky Balboa n'est plus une machine de guerre. C'est un être fragilisé, que le destin va venir affaiblir encore plus lors d'une séquence choc qui m'a fait verser quelques larmes. Et c'est là que le film marque encore des points. Car à partir de cette révélation, la relation mentor / élève va s'accomplir dans les deux sens et chacun va encourager l'autre à atteindre son but, à se dépasser, à faire fi des difficultés de la vie. Une thématique présente dans toute la saga et qui trouve ici son point culminant. De nombreux autres détails, références à la saga, nous feront également ressentir un pincement au cœur (Adonis ouvrant un paquet contenant le célèbre short de boxe d'Apollo Creed). Tout comme le premier Rocky, Creed met en avant ses personnages avant les combats de boxe. Ceux-ci sont bien présents, rassurez-vous, et parfaitement chorégraphiés, dont un combat en un plan séquence, faisant preuve d'une belle maîtrise technique de la part du réalisateur. Mais c'est bien l'aventure humaine qui prédomine et qui fait de Creed un film magnifique. Poignant, tragique, Creed, L'Héritage de Rocky Balboa est un film coup de cœur.

NOTE : 5/6


vendredi 3 février 2017

DEADPOOL

DEADPOOL
(Deadpool)

Réalisateur : Tim Miller
Année : 2016
Scénariste : Rhett Reese, Paul Wernick
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, Super-héros
Interdiction : -12 ans
Avec : Ryan Reynolds, Morena Baccarin, T.J. Miller, Ed Skrein, Brianna Hildebrand...



L'HISTOIRE : Wade Wilson, ancien militaire des Forces Spéciales, est devenu un redoutable mercenaire. Il tombe littéralement amoureux de Vanessa et vit une romance passionnée jusqu'au jour où il apprend qu'il a un cancer en phase très avancée. Il abandonne Vanessa par amour et accepte de tester une nouvelle technique de guérison dans un laboratoire clandestin. Après avoir reçu des gènes mutants, Wade découvre que son soit-disant sauveur, Francis Ajax, n'est en fait qu'un truand et qu'il a juste servi de cobaye. La mutation de Wade lui confère une capacité de survie totale et des capacités physiques hors du commun en contrepartie d'un physique monstrueux. Désireux de retrouver Ajax pour lui faire payer cette mutation, Wade se confectionne un costume de super-héros et prend le nom de Deadpool...

MON AVIS : Oh que oui, je suis prêt à prendre mon pied pour répondre à la question pertinente posée par l'affiche du film ! Et je l'ai pris durant toute la vision de ce film auquel l'adjectif "badass" colle tout à fait ! Véritable bouffée d'oxygène dans l'univers des films de super-héros, Deadpool se fout de tout et balance son politiquement incorrect avec une énergie qui force le respect ! Dialogues orduriers, humour en dessous de la ceinture, scène de sexe pas piquée des hannetons, le film de Tim Miller explose les conventions de l'univers Marvel et surprendra tous ceux qui s'attendent à un film de super-héros lambda et codifié à l'extrême. Interdit aux moins de douze ans, les parents devront être vigilants et ne pas faire visionner Deadpool à leurs chérubins fans de Spiderman car on est très loin du gentil divertissement familial ! Dès le générique d'introduction, le ton est donné et de quel façon ! Au traditionnel noms d'acteurs ou d'actrices, Tim Miller remplace tout ça par des "un film réalisé avec les c*****es", "avec une bombasse", "avec un personnage en image de synthèse", "avec un caméo attendu" et autre "réalisé par un con surpayé" ! Tout le reste du film sera à l'avenant et franchement, ça donne la banane. Les répliques déjantées pleuvent sans interruption et il est impossible de ne pas avoir un sourire qui grimpe jusqu'aux oreilles. Dans son costume rouge et noir, Ryan Reynolds s'amuse comme un fou et nous en donne pour notre argent. Mais attention, ne vous méprenez pas. Même si Deadpool est bourré d'humour graveleux, il n'en oublie pas de raconter une histoire (bon, c'est pas un scénario à la Inception hein !), de mettre des sentiments et de l'amour (l'idylle entre Deadpool et Vanessa) et surtout, il nous balance des séquences d'action totalement dingues, virtuoses et parfois très violentes. Les pirouettes effectuées par notre héros quand il est en plein combat sont hallucinantes (la séquence des douze balles, incroyable) et les effets-spéciaux parfaitement intégrés aux images réels, hormis dans la séquence finale peut-être, où ils sont plus voyants. Outre Deadpool, on aura la joie de voir deux X-Men à l'écran : Colossus l'homme de métal et Negasonic Teenage Warhead, une jeune fille aux pouvoirs spectaculaires. Le film est également bardé de clins d'oeil et de références et il vous faudra un œil acéré pour tous les trouver, que ce soit dans les dialogues ou les images. Projet de longue date de Ryan Reynolds qui lui tenait particulièrement à cœur, ce dernier a bien eu raison de persévérer et de vouloir imposer ce super-héros anti-conventionnel qui n'avait eu droit qu'à une petite apparition dans Wolverine. Bref, vous voulez un univers aux antipodes du sérieux de The Dark Knight Rises, vous voulez un super-héros mégalo fan du groupe Wham, qui ne se prend pas au sérieux, pète, rote et débite des gros mots à la pelle, vous voulez du rythme, de l'action tonitruante et qui va à 100 à l'heure, vous voulez du gore, des explosions, des courses poursuites, des combats nerveux ? Alors ruez-vous sur Deadpool, le plus cool des super-héros !

NOTE : 5/6


mercredi 1 février 2017

LES COLLINES NUES

LES COLLINES NUES
(The Naked Hills)

Réalisateur : Josef Shaftel
Année : 1956
Scénariste : Josef Shaftel 
Pays : Etats-Unis
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : David Wayne, Keenan Wynn, James Barton, Marcia Henderson...



L'HISTOIRE : En 1849, en pleine ruée vers l’or, Tracy Powell part tenter sa chance en Californie avec son ami Bert Killian. Avec la concurrence difficile, les deux prospecteurs parviennent à trouver juste de quoi survivre. Tracy repart alors chez lui, se marie, et se met à mener une vie paisible dans sa ferme. Mais la fièvre de l’or le reprend, et il repart à l’aventure, au milieu des voleurs, escrocs, et autres bandits...

MON AVIS : Ce qui est bien avec la collection "Les Grands Classiques du Western" de l'éditeur Artus Films, c'est que les vieux qui sont dans la quarantaine comme moi ont l'impression de se retrouver un mardi soir devant leur écran, attendant qu'Eddy Mitchell ne lance le générique de La Dernière Séance, émission culte s'il en est une ! Le western Les Collines Nues aurait très bien pu être diffusé lors de cette émission. Le film a été réalisé par Josef Shaftel en 1956, année marquante pour le genre puisque John Ford nous régalera avec La Prisonnière du Désert, Richard Brooks avec La Dernière Chasse, John Sturges avec Coup de Fouet en Retour, Robert Wise avec La Loi de la Prairie entre autre. Des classiques en puissance qui font passer Les Collines Nues pour un petit western totalement anecdotique il est vrai. Pas d'action, pas de scènes de gunfights tonitruantes, pas de chevauchées fantastiques, pas de shérif, pas d'indiens, pas de règlements de comptes en bon et due forme. Pourtant, j'ai apprécié ce film dont le seul but est de divertir avec une belle histoire. Une histoire qui mêle amitié malmenée, amour contrarié et destin brisé, tout ça avec un unique élément : l'or. La précieuse pierre dorée est en effet au centre du film et va complètement chambouler l'esprit du personnage principal, Tracy Powell, interprété par David Wayne. La soif de l'or va devenir la seule préoccupation de cet anti-héros tragique, obnubilé par la richesse et le pouvoir que peut conférer le métal précieux à celui qui en possède plein. Pire qu'une drogue, la soif de l'or va amener Powell a vivre une véritable descente aux Enfers. Constatant que creuser dans la terre aride ne lui apporte pas la fortune, il délaisse son meilleur ami, Bert Killian (interprété par Denver Pyle, bien connu des spectateurs pour avoir été "l'oncle Jesse" de la série télévisée Shérif fais-moi peur dans les années 80) au profit d'une ordure de premier ordre, Sam Wilkins, lui même aux ordres de Willis Haver, un escroc qui deviendra banquier par la suite, mais qui continuera d'user de l'intimidation pour obtenir ce qu'il désire. Ces deux brigands ont une solution bien plus avantageuse pour s'en mettre plein les poches, comme le constatera Tracy Powell : ils menacent les pauvres Mexicains et leur volent leur exploitation. Simple et beaucoup moins fatiguant ! Mais cette vie ne convient pas à Powell qui garde quand même une certaine dignité. Quand son meilleur ami abandonne cette ruée vers l'or et redescend en ville pour créer une affaire de vêtements, Tracy Powell continue son chemin, rêvant encore et toujours d'or. En plus d'une amitié mise à défaut, Powell en oublie également Julie, une jeune femme folle amoureuse qui ne cesse de l'attendre. Powell lui rend parfois visite mais les rêves de Julie de fonder un foyer, de se marier et d'avoir des enfants s'envolent dès que la folie aurifère de Powell reprend le dessus. Et le revoilà partit dans ses collines nues, persuadé que cette fois-ci sera la bonne. N'y arrivant toujours pas, Il accepte de faire des efforts et commence une vie de fermier avec Julie, enceinte. Tout semble aller pour le mieux jusqu'au moment où un autre chercheur d'or lui fait miroiter fortune et richesse. La spirale infernale recommence et Powell abandonne à nouveau ami et femme, n'assistant même pas à la naissance de son fils, trop occupé à creuser, toujours creuser, pour ne rien trouver, comme toujours. Soif de reconnaissance, soif d'avoir du pouvoir, soif d'en avoir plus que les autres, le destin de Powell est une tragédie sans fin, se répétant jour après jour, l'enfonçant toujours plus profondément dans ses désillusions. Les Collines Nues, à travers le personnage de Julie, revendique une vie simple, basée sur l'affection, l'amitié, l'amour. Des éléments qui ne veulent pas se connecter au cerveau de Powell, qui ne provoque que le malheur et la tristesse autour de lui. Certaines scènes sont fort émouvantes, à l'image de celle dans laquelle le fils de Tracy Powell demande à son père de ne pas partir et de rester un peu. Un enfant qui a grandi sans son père mais qui ne lui en veut pas du tout, désirant seulement pouvoir rattraper le temps perdu. Si on pourra trouver un peu exagéré le côté moralisateur du film, si l'ensemble est quand même pas mal "fleur bleue" et manque de testostérone, Les Collines Nues n'en demeure pas moins un fort joli film, attachant et attendrissant. La courte durée du film, 70 minutes, fait qu'en plus, on n'a guère le temps de s'ennuyer. A réserver avant tout aux cowboys qui n'ont pas une pierre à la place du cœur ! Les autres lui préféreront Le Trésor de la Sierra Madre sans aucun doute...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6