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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




PUMPKINHEAD : LE DÉMON D'HALLOWEEN

 

PUMPKINHEAD : LE DÉMON D'HALLOWEEN
(Pumpkinhead)


Réalisateur Stan Winston
Année : 1988
Scénariste Mark Patrick Carducci, Gary Gerani
Pays : USA
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Lance Henriksen, Jeff East, Kimberly Ross, Matthew Hurley, Cynthia Bain...


L'HISTOIRE : Une bande de citadins venus faire de la moto-cross tue accidentellement le petit garçon d'Ed Harley, qui tient l'épicerie locale. Fou de douleur, il se rend chez une vieille sorcière afin de réclamer vengeance. Celle-ci invoque le démon Pumpkinhead, afin qu'il pourchasse les responsables de l'accident. Une fois la créature maléfique en action, Ed Harley commence à ressentir des maux de tête, comme s'il était connecté au démon...

MON AVIS : Grand spécialiste du maquillage et des effets spéciaux en animatronique, créateur émérite de monstres du bestiaire du cinéma fantastique, à l'image de la reine dans Aliens le Retour, du Predator du premier film de la saga, des dinosaures de Jurassic Park, des androïdes de plusieurs films de la saga Terminator et même des transformations dans The Thing ou dans la série culte Manimal entre autres, Stan Winston décide de passer de l'autre côté de la caméra en 1988 avec Pumpkinhead : le démon d'Halloween. Une petite série B de qualité, pour laquelle il ne conçoit pas la superbe créature mais laisse cette tâche à des membres de son studio, le Stan Winston Studios. Pour la base de son récit, il choisit un poème de Ed Justin dans lequel un démon peut se venger à la place de la personne revancharde. Un peu de broderie plus tard, voici donc Lance Henriksen dans le rôle d'un père meurtri par le décès de son fils, et qui, ivre de vengeance, va faire appel au démon Pumpkinhead pour châtier les responsables de l'accident mortel. Avec un petit budget d'environ 3 millions de dollars, Stan Winston réalise un petit modèle d'efficacité, qui aura bien du succès en vidéo et qui donnera lieu à trois séquelles par la suite, en 2004, 2006 et 2007. Le point fort du film est bien sûr la créature et on peut dire que les gars en charge de cette création ont assuré grave : immense, avec une queue, de longs bras et des mains griffues et un visage évolutif qui ressemble vraiment à un démon, le Pumpkinhead est de toute beauté et ses interventions, nombreuses tout au long du film, donneront bien du plaisir au public. Et non, il n'a pas une tête de citrouille malgré son nom ! La seule relation avec les citrouilles se situe dans le cimetière où Lance Henriksen doit se rendre pour trouver un cadavre destiné à devenir le Pumpkinhead. Une séquence d'ailleurs particulièrement réussie au niveau de l'ambaicne et des décors. Sans être particulièrement sanglant, Pumpkinhead : le démon d'Halloween bénéficie par contre d'une mise en scène des plus correctes, de superbes décors et d'un joli jeu de lumière et de couleur. Les maquillages sont évidemment réussis, tels celui de la sorcière, très réaliste. Le film nous présente également une belle galerie de rednecks de l'Amérique profonde, avec une famille composée de cul-terreux dont l'un des adolescents viendra aider les citadins à vaincre le démon vengeur. Avec sa durée de 85 minutes environ, ce premier film de Stan Winston n'ennuie jamais, va à l'essentiel et sa patine 80's, bien présente, ne l'empêche pas d'être revu sans déplaisir. Un bon petit film d'horreur, sans humour, et fort divertissant au final ! Pour l'anecdote, la cabane dans laquelle vont se réfugier les citadins est la même que celle de Vendredi 13 Chapitre final

* Disponible en combo DBD + BR chez EXTRALUCID FILMS




UNE FEMME EN JEU

 

THE HOUSE OF THE DEAD
(Woman of the Hour)


Réalisateur Anna Kendrick
Année : 2023
Scénariste : Ian McDonald
Pays : USA
Genre : Thriller, drame
Interdiction : -12 ans
Avec : Anna Kendrick, Daniel Zovatto, Tony Hale, Nicolette Robinson, Autumn Best...


L'HISTOIRE : Sheryl Bradshaw aimerait devenir actrice mais ses castings ne se passent pas bien et elle a du mal à obtenir un rôle intéressant. Son agent lui propose alors de participer au jeu The Dating Game, dans lequel elle devra choisir entre trois prétendants celui qui lui plaira le plus. Un jeu qui la mettra dans la lumière et pourrait lancer sa carrière. N'ayant aucun autre projet en vue, Sheryl accepte. La jeune femme ignore, tout comme la production du jeu, que parmi les trois prétendants se cache Rodney Alcala, un tueur en série violeur qui a déjà plusieurs victimes à son actif...

MON AVISAnna Kendrick est principalement connue pour avoir été la meilleure amie de Bella Swan (Kristen Stewart) dans la saga Twilight. En 2023, elle décide de passer derrière la caméra et tourne son premier film, inspiré d'un fait divers bien réel. Une Femme en Jeu raconte en effet l'incroyable aventure vécue par Sheryl Brashaw, une jeune femme qui va participer au jeu original The Dating Game, qui deviendra en France Tournez Manège, et qui va retenir un candidat qui n'est autre qu'un effroyable tueur en série, dont le nombre de victimes violées et assassinées n'est toujours pas connu avec exactitude à ce jour mais qui pourrait s'élever à 130 victimes ! Ce tueur, c'est Rodney Alcala, je vous laisse aller chercher plus d'informations sur ce serial-killer sur le Net. Le film alterne entre les recherches et les désillusions de Sheryl qui veut devenir actrice et les meurtres de Rodney Alcala, qui s'en prend à de jolies filles qu'il parvient à charmer et à embarquer avec lui sans que ces dernières ne se sentent en danger. Arrive ensuite les séquences du jeu The Dating Game, où le charme ténébreux du tueur en série fait encore merveille puisque c'est lui qui sera choisie par la candidate. Lors de ces scènes de jeu, on a une spectatrice qui pense reconnaître Rodney Alcala, personne qu'elle a rencontré lors d'un week-end où sa meilleure amie, qui était partie en soirée avec lui, a été retrouvée assassinée. Cette spectatrice va tenter d'alerter la production du jeu, le vigile, la police, sans succès. Les informations lues sur le cas de Rodney Alcala accablent particulièrement la police, puisque plusieurs témoignages ont été rapportés aux forces de l'ordre sans que celles-ci n'interviennent réellement, ce qui aurait pu mettre fin bien plus tôt aux agissements du tueur en série. Le final du film nous présente la victime qui a réussi à lui échapper en rusant et qui a permis sa première arrestation, avant qu'il soit libéré sous caution et qu'il continue ses meurtres. Les scènes de crimes sont filmées sans complaisance par la réalisatrice, qui les met en scène avec retenue mais aussi avec une certaine efficacité. Le périple meurtrier de Rodney Alcala et l'acteur qui l'interprète (Daniel Zovatto) permettent à Une Femme en Jeu de retenir l'attention et de nous intéresser à ce sordide fait divers. On aurait aimé avoir plus de suspense peut être, plus de tension ainsi qu'un rythme un peu plus alerte mais en l'état, c'est un petit film sans prétention qui se regarde tranquillement, Anna Kendrick se trouvant derrière mais aussi devant la caméra puisqu'elle joue le personnage de Sheryl Bradshaw. Un True Crime qui plaira aux amateurs d'histoires vraies un peu romancées toutefois...


THE HOUSE OF THE DEAD

 

THE HOUSE OF THE DEAD
(The House of the Dead / Alien Zone)


Réalisateur : Sharron Miller
Année : 1978
Scénariste : David O'Malley
Pays : USA
Genre : Épouvante, film à sketchs
Interdiction : -12 ans
Avec : John Ericson, Ivor Francis, Judith Novgrod, Burr DeBenning, Charles Aidman....


L'HISTOIRE : Après avoir trompé sa femme avec sa maîtresse, Talmudge se retrouve paumé dans les rues de la ville, sous une pluie incessante. Il trouve refuge chez un embaumeur, qui va l'inviter à venir se mettre au sec. Ce dernier va également lui proposer de visiter son lieu de travail où sont entreposés quatre cercueils. L'embaumeur va raconter à Talmudge l'histoire des quatre cadavres présents devant lui...


MON AVIS : Le film à sketchs de nature horrifique ne date pas d'aujourd'hui ! On en trouve dès 1919, avec le Cauchemars et hallucinations de Richard Oswald. Par la suite, on aura de nombreuses autres œuvres proposant diverses histoires au sein du même film à travers les décennies, on citera à titre d'exemple Au Cœur de la Nuit en 1945, toute la vague de films à sketchs de la firme anglaise Amicus dans les années 60 et 70 (Le Train des épouvantes, Le jardin des Tortures, La Maison qui tue...), le très bon Terror Tract en 2000 sans oublier bien sûr le maître étalon du genre, à savoir le Creepshow de George A. Romero en 1982. Et il y en a des dizaines et des dizaines d'autres pour les amateurs. The House of the Dead - à ne pas confondre avec le jeu vidéo ni avec le film d'Uwe Boll - est donc un film à sketchs, vous l'aurez compris. Il est l'unique réalisation de Sharron Miller pour le cinéma, cette dernière s'étant ensuite tournée dans le monde de la série-télévisée. Datant de 1978, on ne peut pas dire qu'il s'agit là d'un classique du genre. Le fil conducteur nous présente un mari adultère (John Ericson) qui descend d'un taxi au mauvais endroit et se retrouve chez un embaumeur (Ivor Francis) qui va lui montrer sa salle de travail, dans laquelle se trouve donc quatre cercueils. L'embaumeur va raconter pourquoi les quatre corps placés dans les cercueils ont fini chez lui et c'est parti pour quatre histoires assez diversifiées. La première nous propose de suivre une prof qui ne semble pas porter les enfants dans son cœur. Un peu embêtant quand on fait ce métier. De retour chez elle, elle pense pouvoir se reposer tranquillement mais des bruits inquiétants se produisent et elle se demande si quelqu'un ne serait pas rentré chez elle. Elle découvrira que ce sont de nombreux enfants qui se sont incrustés dans sa maison et qu'ils ont une petite particularité que je ne vous dévoilerai pas ici. Ce premier sketch n'est pas vraiment percutant et on aurait aimé en savoir plus sur ces enfants justement et le pourquoi de cette particularité. Le second cercueil contient le corps d'un passionné de photographie qui invite de jeunes femmes chez lui et les filme à leur insu, avant de les assassiner. Un petit côté Le Voyeur ici, mais sans le génie de Michael Powell. Encore une fois, on a pas grand chose à se mettre sous la dent et la chute finale, qui donne tout son sel aux histoires logiquement, n'a rien d'extraordinaire. Déjà deux sketchs et toujours rien de transcendant, à défaut d'être sympa. La troisième histoire relève nettement le niveau de ce qui a précédé, avec un détective anglais qui vient rencontrer un détective américain, réputé être le meilleur analyste de scène de crimes au monde. Le duo va se taquiner, se confronter, et nous amuser par la même occasion, dans un style très british alors que le film est américain. La révélation et le twist final sont franchement très drôles et ce troisième sketch était vraiment plaisant à visionner même s'il joue plus dans le registre de la comédie noire que de l'épouvante. On arrive déjà au quatrième et dernier sketch. Celui-ci traite d'un homme plutôt égoïste, qui ne se soucie guère des autres et qui va se retrouver prisonnier au sein d'un local abandonné. Pour réussir à sortir, il va devoir survivre à de nombreux pièges mortels placés sur son chemin. Un petit côté Saw avant l'heure qui nous propose même un twist final moralisateur. Pas mal. Le fil conducteur se clôturera sur une touche d'humour noir qu'on aura vu venir depuis belle lurette. Bref, cette anthologie se laisse gentiment regarder mais on a vu nettement mieux dans le genre. A découvrir plus par curiosité. Il est à noter que le distributeur a re-titré ce film en Alien Zone pendant un temps et on se demande bien pourquoi vu qu'il n'y a aucune trace d'extra-terrestre dans les histoires, à moins que les enfants du premier sketch, qui lorgne un peu entre Le Village des Damnés et De Si Gentils Petits Monstres ne soient des aliens ? Un bien curieux mystère, qui n'a aucune explication à ce jour...


OPPENHEIMER

 

OPPENHEIMER
(Oppenheimer)


Réalisateur : Christopher Nolan
Année : 2023
Scénariste : Christopher Nolan, Kai Bird, Martin Sherwin
Pays : USA, Angleterre
Genre : Biographie, drame
Interdiction : /
Avec : Cillian Murphy, Emily Blunt, Matt Damon, Florence Pugh, Robert Downey Jr....

L'HISTOIRE En 1942, convaincus que l’Allemagne nazie est en train de développer une arme nucléaire, les États-Unis initient, dans le plus grand secret, le Projet Manhattan destiné à mettre au point la première bombe atomique de l’histoire. Pour piloter ce dispositif, le gouvernement engage J. Robert Oppenheimer, brillant physicien, qui sera bientôt surnommé "le père de la bombe atomique". C’est dans le laboratoire ultra-secret de Los Alamos, au cœur du désert du Nouveau-Mexique, que le scientifique et son équipe mettent au point une arme révolutionnaire dont les conséquences, vertigineuses, continuent de peser sur le monde actuel…

MON AVIS : Christopher Nolan s'attaque à un biopic consacré au père de la bombe atomique avec Oppenheimer, film-fleuve de 3h qui décrit avec précision la destinée de ce génie de la physique, qui a côtoyé les plus grands noms de la science, dont Albert Einstein. Interprété avec brio par Cillian MurphyJ. Robert Oppenheimer est l'un des plus grands physiciens américains, né en 1904 à New York. Il parle l'anglais, l'allemand et le français et peut donc lire les ouvrages de physique, de chimie ou de mathématique dans ces langues. Il a publié des textes novateurs en physique quantique, sur les particules et sur la physique nucléaire, ce qui lui vaut d'être sollicité en 1943 par le général Leslie Richard Groves qui le nomme directeur scientifique du projet Manhattan et ce, malgré ses relations avec les milieux gauchistes. Oppenheimer va ouvrir le centre de Los Alamos et, avec l'aide de nombreux scientifiques, va mettre au point les trois premières bombes nucléaires, dans le but d'avoir une arme de destruction massive pour dissuader les autres pays d'entrer en guerre. Un but pacifiste, qu'il a toujours poursuivi par la suite, ce qui lui vaudra, en 1954 pendant le maccarthysme, de voir son habilitation de sécurité révoquée en raison de ses positions sur les armes thermonucléaires. Il a depuis été réhabilité politiquement lorsque le gouvernement des États-Unis lui décerne le prix Enrico-Fermi. Le film de Nolan joue bien avec cette dualité qui ne cesse d'exister chez Oppenheimer, bien conscient d'avoir ouvert la boite de Pandore par nécessité tout en espérant que son invention ne sera pas utiliser à des fins de destruction par la suite. Le film est totalement exempt de séquences d'action. C'est avant tout un drame humain, la fission d'un individu qui veut faire avancer la science dans un but noble (empêcher les guerres par la dissuasion de voir son arme terrifiante être utilisée) tout en sachant que, mal utilisé, son arme peut anéantir la terre entière. Un beau portrait, porté par le regard de Cillian Murphy, parfait dans le rôle. La mise en scène est léchée, les images d'une réelle beauté, comme toujours chez Nolan, et on ne s'ennuie pas malgré la durée du film. Tout les acteurs sont excellents, de Matt Damon à Emily Blunt, de Robert Downey Jr. à Florence Pugh et j'en passe. Un casting cinq étoiles pour cette biographie de grande ampleur, pour cette plongée dans les tréfonds de l'âme humaine et de l'éthique scientifique. A découvrir pour mieux connaître celui qui changea la face du monde et dont l'invention fait toujours froid dans le dos, et ce, encore à ce jour. 


BLOOD HARVEST

BLOOD HARVEST
(Blood Harvest)


Réalisateur : Bill Rebane
Année : 1987
Scénariste : Ben Benson, Leszek Burzynski
Pays : USA
Genre : Horreur, slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Tiny Tim, Itonia Salchek, Dean West, Lori Minnetti, Rex Benson...

L'HISTOIRE : Après avoir terminé ses études à l'université, Jill revient dans sa ville natale et découvre que ses parents sont absents et que leur maison a été vandalisée. La région est un peu sous tension car de nombreux fermiers sont dans l'obligation de vendre leur ferme et le père de Jill travaille à la banque qui pousse les fermiers à vendre. La jeune femme retrouve Gary, son amoureux du collège, ainsi que Mervin, le frère un peu fou de ce dernier, qui passe ses journées maquillé en clown. Peu de temps après, Jill se voit menacée au téléphone et se sent espionnée par une étrange présence. Plus curieux encore, ses parents restent introuvables et ses amis disparaissent un à un...

MON AVIS : Après avoir participé à la réalisation de Monster a Go-Go avec Herschell Gordon Lewis en 1965, Bill Rebane tourne quelques courts métrages puis se lance dans le long métrage avec Invasion from Inner Earth en 1974 et le plus connu L'Invasion des Araignées Géantes en 1975. Il poursuivra sa carrière avec de nombreux low budgets, tels que The Capture of Bigfoot en 1979, The Demon of Ludlow en 1983 ou ce Blood Harvest en 1987 entre autres. Pour ce dernier, il parvient à obtenir au casting le chanteur Tiny Tim, qui s'accompagnait au ukulélé et qui a été remis au goût du jour dans Insidious puisqu'on peut entendre sa version de la comptine Tiptoe Through the Tulips. Dans Blood Harvest, Tiny Tim interprète Mervin, un homme avec quelques déficiences mentales qui s'habille et se maquille en clown, ce qui en fait, bien évidemment, un parfait suspect quand à savoir qui se cache derrière l'identité du meurtrier du film. Tourné avec un budget certainement dérisoire, le film de Bill Rebane aura bien du mal à convaincre les amateurs de slashers, qui n'auront au final pas grand chose à se mettre sous la dent et trouveront le temps bien long. Peu de péripéties, peu de scènes qui retiennent notre attention, si ce n'est les séquences dans lesquelles l'actrice principale, Itonia Salchek, dont Blodd Harvest est d'ailleurs sa seule prestation en tant qu'actrice, se dénude et nous offre la vision de sa jolie paire de seins et ce, à plusieurs reprises. Des plans nichons dans un slasher, ça le fait toujours, n'est-ce pas ? Hormis ces visions pas déplaisantes, on n'a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent et on aura tôt fait de deviner qui est le meurtrier, bien avant que Bill Rebane ne nous l'explique lors de la révélation finale. Qui dit slasher dit forcément meurtres sanglants et là encore, l'amateur n'en aura pas forcément pour son argent même si les deux ou trois égorgements sont plutôt bien réalisés. On aura aussi la vision d'un pic perforant un bras ou d'une flèche s'enfonçant dans une main et ce sera à peu près tout. Pas de quoi se relever la nuit donc avec ce slasher champêtre tourné en peu de temps. Son principal intérêt serait peut-être d'assister au début à l'écran de Peter Krause, acteur qui sera par la suite au générique de nombreuses séries-télévisées, et qui interprétera le rôle principal de Nate Fisher dans l'excellente série Six Feet Under de 2001 à 2005. Il s'en sort plutôt pas mal pour sa première prestation dans le film de Bill Rebane et on s'amusera de cette anecdote stipulant qu'il refusa de retirer son jean pour sa scène d'amour avec Itonia Salchek ! Pudique le jeune Peter Krause ! Ce ne sera pas le cas de Dean West, qui joue Gary, et qui, lui, se met aussi à poil sans sourciller et entend bien profiter du corps dénudé de Jill. Bon, que vous dire d'autre sur Blood Harvest ? Bah pas grand chose en vérité. C'est un peu mou du genou, ça ne casse pas trois pattes à un canard, ça tourne en rond, y'a pas vraiment de suspense et encore moins de frissons. Les personnages ne sont pas vraiment intéressants non plus (qui a dit "comme d’habitude dans un slasher ?") et y'a pas mal de scènes qui ne servent qu'à meubler le récit pour arriver à la durée de 88 minutes. Un petit slasher sans le sou qui ne parvient jamais à s'extirper de la longue liste des films de ce genre populaire et apprécié des amateurs, ni à se démarquer par une quelconque originalité, totalement absente ici. A découvrir pour les complétistes et autres amateurs de séries B fauchées. 


WAKE IN FRIGHT - RÉVEIL DANS LA TERREUR

 

WAKE IN FRIGHT - RÉVEIL DANS LA TERREUR
(Wake in Fright)


Réalisateur Ted Kotcheff
Année : 1971
Scénariste : Evan Jones, Ted Kotcheff
Pays : Australie, USA, Angleterre
Genre : Drame
Interdiction : /
Avec : Donald Pleasence, Gary Bond, Chips Rafferty, Sylvia Kay...

L'HISTOIRE : John Grant, un jeune instituteur, fait escale dans la petite ville minière de Bundayabba, en Australie, avant de partir en vacances à Sydney rejoindre sa fiancée. Le soir, il joue tout son argent, le perd et se soûle. Ce qui devait être l'affaire d'une nuit s'étend sur plusieurs jours, avec des rencontres qui vont changer son existence...

MON AVIS : Bon. Wake in Fright est l'un des films préférés de Martin Scorsese depuis qu'il l'a découvert à Cannes en 1971. Cet ovni cinématographique a été réalisé en cette même année par Ted Kotcheff, qui n'est autre que le metteur en scène de Rambo, premier du nom. L'action se situe en Australie, pays devenu réellement célèbre chez les cinéphiles en 1979, lors de la sortie du premier Mad Max. Le scénario est assez simple : un jeune professeur attend autant que ses élèves la fin des cours pour entrer en période de vacances scolaires, afin d'aller retrouver sa fiancée à Sydney. Il fait une halte dans une petite ville et se retrouve pris dans une tourmente inattendue, devenant "la proie" de diverses personnes rencontrées au fil de ses pérégrinations dans la ville : bars un peu louche dans lesquels la bière va couler à flots et va être offerte par le policier local, salle de jeu où il va miser tout son argent, appâté par la possibilité de gagner gros et de quitter sa condition de vie misérable, et où il va, évidemment, tout perdre, le laissant prisonnier de son environnement puis rencontre avec un curieux médecin original, interprété par le génial Donald Pleasence, avec une femme qui s'avérera une fille facile qui se tape tous les mâles qui passent à sa portée et enfin avec une bande de rednecks locaux, alcoolisés et adeptes de la chasse aux kangourous par simple plaisir d'ôter la vie à ces sympathiques animaux, ce qui nous vaudra une longue séquence répulsive dans laquelle les protagonistes du film sont intégrés à des séquences de chasse réelles menées par des chasseurs professionnels et ce, dans le but de dénoncer justement ces pratiques barbares. Wake in Fright nous présente donc la face obscure de l'Australie, et on a l'impression qu'il n'y a que des détraqués adeptes de la gâchette et des alcooliques notoires qui picolent à longueur de journée pour faire passer le temps, le tout dans de beaux décors arides et superbement filmés et cadrés par Ted Kotcheff. Un véritable chemin de croix pour le héros, joué par Gary Bond, qui va devenir, le temps de quelques jours, l'un de ces rednecks avinés et meurtriers. L'ambiance et le rythme même du film font qu'on à réellement l'impression d'avoir été embarqué dans un univers inconnu, on ressent la chaleur suffocante, le temps qui ne passe pas, l'odeur de la bière que les natifs engloutissent comme si c'était de l'eau. Un environnement primitif, dans lequel la violence est omniprésente et peu surgir à tous les coins de rues. Le héros plonge dans la folie, liée à sa condition de vie qu'il ne supporte plus. Il n'aime pas habiter là où il habite et ne désire qu'une chose : partir, loin. Mais les cercles de l'Enfer vont se déchaîner autour de lui et l'en empêcher. Le réveil sera douloureux. Car le réel problème du héros n'est pas les autres comme l'aurait dit Sartre mais lui-même. Wake in Fright est donc une curieuse expérience à vivre et le film divisera sûrement le public. Invisible pendant de longues années, cette adaptation d'un roman de Kenneth Cook ne laissera pas indifférent, cette plongée dans l'Outback australien n'étant pas de tout repos. Personnellement, je n'ai pas vraiment accroché au film, devenu culte avec le temps. La dégradation physique et psychique du héros m'a un peu laissé sur le bord de la route et je me suis plutôt ennuyé lors de sa (tardive) vision. Si la thématique de la solitude, de l'aliénation de la société, de la perte de repère et de la découverte de son moi profond sont pourtant bien mis en scène, j'ai trouvé le temps assez long durant ma vision, m'attendant peut être à autre chose qu'à cette proposition hors norme et tellement déconcertante. Wake in Fright est sûrement un grand film, mais je suis apparemment passé à côté. Ça arrive.

   

SES TROIS FILLES

 

SES TROIS FILLES
(His Three Daughters)


Réalisateur : Azazel Jacobs
Année : 2023
Scénariste : Azazel Jacobs
Pays : USA
Genre : Drame
Interdiction : /
Avec : Elizabeth Olsen, Carrie Coon, Natasha Lyonne, Rudy Galvan, José Febus...

L'HISTOIRE : Trois sœurs, Katie, Rachel et Christina, dont les relations ne sont guère au beau fixe, vont devoir réussir à cohabiter au chevet de leur père en fin de vie. Très vite, des tensions naissent entre Katie et Rachel, cette dernière vivant dans l'appartement du père situé à New York. Christina va tenter d'apaiser les esprits mais la tâche n'est pas facile...

MON AVIS : Réalisé en 2023 par Azazel Jacobs puis acheté par Netflix qui ne l'a rendu disponible qu'en octobre 2024, Ses Trois Filles est un très beau drame familial, qui traite de diverses thématiques, comme le deuil, les relations familiales houleuses, les questions de la fin de vie ou des soins palliatifs à domicile. Quasiment filmé en huis-clos, hormis de rares scènes extérieures, le film de Jacobs met en scène trois actrices épatantes qui parviennent à donner corps et âme à ces trois frangines qui ne peuvent pas vraiment se blairer. Carrie Coon joue Katie, la sœur stricte, à la vie codifiée. Natasha Lyonne interprète Rachel, la frangine un brin délurée, qui passe ses journées à fumer de la beuh et qui vit dans l'appartement du père mourant. Inutile de dire qu'entre ces deux-là, ça clash plus que de raison tant leur mode de vie est différent. Entre Katie et Rachel se dresse Christina, incarnée par la sublime et talentueuse Elizabeth Olsen, qui prouve encore une fois qu'elle peut tout jouer, de la Sorcière Rouge dans des blockbusters Marvel au drame intimiste tout en émotion. Elle domine le reste du casting, même si ses deux compères de jeu s'en sortent très bien aussi. Christina, c'est la sœur dont la vie semble parfaite, mais sous la carapace du bonheur ne se cacherait-il pas quelque chose de moins rose ? La grande intelligence du film est de ne jamais montrer le père mourant, ni même d'aller filmer l'intérieur de sa chambre. On ne ressent sa présence que par les bips sonores des appareils qui le maintiennent en vie ou lorsque le personnel soignant discute de son état qui se dégrade jour après jour avec le trio de frangines. Si Katie et Christina se rendent régulièrement dans la chambre du père, il semble bien plus difficile à Rachel d'accepter l'état dégradé de ce dernier. Elle n'ose pas passer le seuil de cette porte. Le ressenti face à la maladie d'une personne qu'on aime est différent d'une personne à une autre et les trois sœurs vivent différemment cette douloureuse épreuve. Le soin apporté aux dialogues, au placement de caméra lors des joutes verbales et l'émotion provoquée par le jeu des trois actrices font que Ses Trois Filles devient rapidement bouleversant, sans jamais jouer du voyeurisme, et les situations vécues ici parleront très certainement à des tas de spectateurs ayant été confrontés à la difficulté de la fin de vie d'un être cher. Plus le film avance, plus les sœurs libèrent ce qu'elles ont sur le cœur et plus on se dit que la réconciliation va être difficile. Azazel Jacobs évite les ressorts larmoyants même si son film, plein de pudeur et de retenu, est fortement émouvant. On trouve une merveilleuse séquence vers la fin, que je ne vous dévoilerai pas, mais qui ne manquera pas de faire son petit effet. Alors oui, j'ai visionné Ses Trois Filles en raison de la présence d'Elizabeth Olsen et je ne sais pas si je l'aurai fait si elle n'était pas au casting. Ce qui aurait été fort dommageable tant c'est un film qui fait du bien et qui, malgré son délicat sujet, offre de nombreuses ondes positives. A regarder EXCLUSIVEMENT en version originale sous-titrée pour profiter de la voix des actrices, la version française diminuant très fortement le ressenti et l'émotion qu'elles délivrent à l'écran.