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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




jeudi 24 décembre 2020

STREET TRASH

 

STREET TRASH
(Street Trash)


Réalisateur : Jim Muro
Année : 1987
Scénario : Roy Frumkes
Pays : Etats-Unis
Genre : Gore
Interdiction : -12 ans
Avec Mike Lackey, Bill Chepil, Vic Noto, Jane Arakawa, Pat Ryan...

L'HISTOIRE : Dans un quartier délabré de New York, les clochards s'entassent par dizaines dans les rues et dans une décharge automobile. Cette dernière sert de Q.G. à Bronson, un ex-soldat du Vietnam qui est le leader d'une communauté de SDF. Entre vol, tabassage, menus larcins et picole sauvage, la vie des sans-abris est seulement rythmée par l'intervention de la police de temps à autre. Dans un recoin caché de sa boutique de liqueurs, un commerçant découvre une caisse pleine de petite bouteille d'une boisson inconnue nommée Viper. Voyant là un moyen de gagner de l'argent facile, il les vend 1 dollar aux clodos du coin. Malheureusement pour ces derniers, la boisson se montre plus corrosif que n'importe quel produits industriels et les ravages sur leur corps vont être explosifs...

MON AVIS : Réalisé de manière virtuose par Jim Muro alors que ce dernier n'avait que 20 ans, Street Trash, unique long métrage de ce dernier, est un film inclassable, un ovni du cinéma trash et gore qui ne ressemble à aucun autre. Un film totalement renié par son réalisateur aujourd'hui, qui a trouvé la voie du Seigneur apparemment et qui est devenu l'un des plus grand manipulateur de Steadycam au monde, ayant travaillé pour James Cameron, Brian de PalmaMartin ScorseseBryan Singer, Brett Ratner, Curtis HansonKathryn Bigelow ou Michael Mann, excusez du peu ! A la base, il y a un court-métrage de fin d'étude, nommé également Street Trash et qui a fait forte sensation, au point qu'on demanda à Jim Muro de gonfler son court en long. Avec l'aide du scénariste Roy Frumkes, qui pond un scénario se voulant le plus outrancier et le plus ordurier possible, que ce soit au niveau des situations ou des dialogues, ce qui provoque à l'époque la jubilation de Jim Muro, notre apprenti-réalisateur va donc mettre en scène cette immondice cinématographique, avec un budget plutôt confortable pour ce type de série B, 500,000$ environ. Le film porte particulièrement bien son titre puisque tous les héros sont des rébus de la société qui n'ont aucune morale, que ce soit les sans-bris crasseux et puants, leur chef Bronson, ex-militaire complètement taré, le patron de la décharge automobile, gras comme un porc et qui n'en veut qu'au cul de sa jolie secrétaire ou l'inspecteur de police chargé de l'enquête sur les nombreux décès qui vont survenir suite à la mise en vente de la fameuse boisson frelatée Viper. Pas un seul personnage de ce film est normal, dans le sens large du terme. Tout le monde en prend pour son grade ici, il n'y en a pas un pour racheter l'autre. A bien y regarder, quand on revoit le film, la boisson Viper n'est pas souvent présente en fait et ne sert en réalité que de fil conducteur à toutes ces tranches de vie que nous propose Jim Muro. Il y a même un très long passage où le Viper est totalement délaissé, pour mieux se concentrer sur les mésaventures et les exactions des clochards présents. Ce qui ne veut pas dire que Street Trash est un film documentaire sur les SDF, rassurez-vous ! Viol collectif des clochards sur une nana friquée, laissée pour morte sur la berge près du canal et violée à nouveau par le gros proprio de la décharge, partie de "volley-bite" avec le membre fraîchement tranché d'un pauvre gus qui a eu le malheur de pisser sur le cinglé Bronson sans s'en apercevoir et j'en passe et des meilleurs, seront les excentricités auxquelles nous auront droit, le tout avec moult gros mots, pets et autres joyeusetés de la part de toute cette population de désœuvrées. On passe d'un personnage à un autre, tranche de vie après tranche de vie, le tout sous la caméra virtuose de Jim Muro qui démontrait déjà de sérieuses compétences en matière de mise en scène et de manipulation de la Steadycam. Rien que la scène d'introduction nous fait comprendre que le mec à la caméra n'est pas un manche. Ça virevolte de partout, ça suit les rues au plus près, ca passe entre les voitures et c'est admirablement bien fait. L'image elle-même est léchée, travaillée. On a presque dune démo du savoir-faire de Jim Muro avec Street Trash. Mais ce n'est pas que ça. Street Trash, c'est aussi du gore festif qui n'a pas peur d'en faire trop et qui bénéficie d'effets-spéciaux totalement délirants et surtout, grosse différence avec la production gore classique, très colorés ! Je ne sais pas si c'était pour contourner la censure mais si la couleur rouge du sang est bien présente, elle est constamment mélangée avec toutes les couleurs de l'arc-en-ciel durant les scènes gores ! On a une véritable palette de couleur qui nous explose à la figure, pour un rendu totalement original et ultra réussi ! Les corps qui se liquéfient, explosent, sont rongés de l'intérieur, expulsant des fluides corporels de toutes les couleurs donnent à Street Trash une identité visuelle assez incroyable et inédite, transformant le gore en un défouloir jubilatoire. Oeuvre culte d'une époque, Street Trash est une ode au mauvais goût assumé. Le film a pour menus défauts d'être trop long (il dure 1h40 environ et il semblerait qu'au départ, le montage fasse 2h40 !) et d'oublier un peu le Viper en cours de route mais c'est pour mieux y revenir en fin de compte ! En tout cas, c'est un film unique, atypique et qui reste toujours aussi fun.

* Disponible en DVD et BR et édition collector chez -> ESC DISTRIBUTION <-
Image sublime sur cette édition, avec le film en VF et VOSTF. Niveau bonus, on a le court-métrage d'origine, et un très bon entretien avec Fausto Fasulo et Nicolas Stanzick.


lundi 21 décembre 2020

LE BLOB (1988)

 

LE BLOB
(The Blob)


Réalisateur : Chuck Russell
Année : 1988
Scénario : Chuck Russell, Frank Darabont
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec Shawnee Smith, Kevin Dillon, Donovan Leitch Jr, Jeffrey DeMunn, Candy Clark...

L'HISTOIRE : Un météore vient s'écraser dans la forêt jouxtant une petite ville américaine. Un vieux clochard s'en approche et se retrouve avec la main prisonnière d'une entité gélatineuse et rosâtre. Trois ados, Meg, Paul et le jeune rebelle Brian Flagg l’emmènent à l'hôpital. Après quelques minutes, Paul découvre que l'entité a ingéré la moitié du corps du clochard et a doublé de volume. Victime à son tour de la chose extraterrestre, il ne reste plus que Meg et Brian pour alerter la population. Mais il faut faire vite, car le Blob ne cesse de grossir au fur et à mesure qu'il ingurgite des victimes...

MON AVIS : En 1958, Steve McQueen faisait déjà connaissance avec ce nouveau monstre du bestiaire du cinéma fantastique, le Blob, dans Danger Planétaire. 14 ans plus tard, la masse gélatineuse faisait son retour sur les écrans dans Attention au Blob de Larry Hagman. Et puis, plus rien. La menace rose invertébrée venue de l'espace disparaît des satellites et des radars cinématographiques. Jusqu'à cette année 1988 où Chuck Russell, qui vient de remporter un succès phénoménal l'année précédente avec son premier film, Freddy 3 les Griffes du Cauchemar, décide de le faire venir une nouvelle fois sur notre bonne vieille planète Terre. Et comme les effets-spéciaux ont fait un prodigieux bond en avant, le spectacle promet d'être percutant. Et il l'est ! Franchement, Le Blob version 1988 est une petite bombe de série B qui mérite vraiment d'être remise en avant et d'être réévaluée à la hausse tant elle est dynamique et propose des séquences renversantes. Jamais notre gélatine rose n'a paru aussi terrifiante et gloutonne, admirablement bien mise en scène par les équipes de FX. Il faut voir cet homme entièrement englouti dans la masse rose et tentant d'en sortir ou ce cuistot qui voit tout son corps être aspiré dans la canalisation de son évier (!!) quand ce n'est pas toute une salle de cinéma qui doit tenter d'échapper à un Blob qui atteint une taille surdimensionnée et qui se faufile absolument partout, chaque interstice, aussi petite qu'elle soit, lui servant de porte d'entrée. A chacune de ses apparitions, le Blob provoque la naissance d'un grand sourire sur notre visage et on félicite intérieurement Chuck Russell de l'avoir remis au goût du jour, surtout que le réalisateur se laisse aller, n'hésitant pas à sacrifier à son monstre un jeune enfant ! Le film est mis en scène avec brio, possède un rythme alerte et nous présente des personnages certes très clichés, tels le joueur de football américain (Donovan Leitch Jr.), le rebelle au blouson de cuir noir qui va évidemment devenir le héros au cœur tendre (Kevin Dillon) ou la pom-pom girl super jolie (Shawnee Smith, future Amanda de la saga Saw) mais qui correspondent tout à fait à l'ambiance recherchée. Personnellement, je trouve que Le Blob version 1988 est un archétype du film d'horreur 80's comme peut l'être Vampire, vous avez dit Vampire ? par exemple. Franchement, Chuck Russell a réussi son remake haut la main. L'intervention des militaires vers le milieu du film lui donne même un sous-texte intéressant sur la course à l'armement et sur le danger de la recherche sur les armes biologiques. Encore un cliché me direz-vous mais il sert encore une fois admirablement bien le film. Une vraie réussite, je vous le dis...

* Disponible en DVD et BR chez -> ESC DISTRIBUTION <- 
Un combo proposant le film dans une très belle qualité d'image et avec moult bonus :
- Entretien autour du film avec Olivier Père (Journaliste et directeur de la programmation d'Arte)(20 MIN SD)
- Entretien autour du tournage de The Blob avec le réalisateur Chuck Russell (hd) (24 min)
- Entretien avec le chef opérateur Mark Irwin (HD) (18 min)
- Entretien avec le créateur des effets spéciaux Tony Gardner (HD) (22 min)
- Entretien autour de la naissance de The Blob avec le réalisateur Chuck Russell (sd) (25 min)
- Coulisses du tournage avec le créateur des effets spéciaux Tony Gardner et son équipe (28 min SD)


dimanche 20 décembre 2020

LE DÉMON DE LA CHAIR

LE DÉMON DE LA CHAIR
(The Strange Woman)


Réalisateur : Edgar G. Ulmer, Douglas Sirk
Année : 1946
Scénario : Herb Meadow
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, thriller, romance
Interdiction : /
Avec Hedy Lamarr, George Sanders, Louis Hayward, Gene Lockhart, Hillary Brooke...


L'HISTOIRE : En 1820, en Nouvelle-Angleterre. Enfant, Jenny Hager essaie de noyer son compagnon de jeu, Ephraïm, sans y parvenir. Devenue adulte, elle épouse le père d'Ephraïm, un homme aussi âgé que fortuné. De retour dans la maison familiale, Ephraïm retombe sous le charme de Jenny. Celle-ci profite de la situation et fait languir le jeune amoureux, lui promettant de se donner à lui s'il se débarrasse de son père... 

MON AVIS : Quel portrait de femme nous livre Edgar G. Ulmer, apparemment aidé par un Douglas Sirk non crédité au générique, avec cette adaptation du roman de Ben Ames Williams ! Le Démon de la Chair, c'est en effet le personnage de Jenny Hager, et quel personnage ! Dès son enfance, le petite fille est la parfaite incarnation du slogan mi-ange, mi-démon ! Si on lui donnerait le bon Dieu sans confession, avec sa bouille et son sourire d'ange, c'est bel et bien le démon qui se cache derrière ses traits si innocents ! La séquence introductive, avec une excellente petite actrice, Jo Ann Marlowe, pose d'emblée les bases, les fondements de ce qui deviendra une véritable femme fatale par la suite. Dès son plus jeune âge, Jenny Hager a compris qu'elle possédait un réel pouvoir d'attraction sur la gent masculine et ce pouvoir, elle sait s'en servir pour manipuler la foule et arriver à ses fins. Elle possède également une réelle part de méchanceté qu'elle parvient à dissimuler grâce à ses talents de comédienne, parvenant à berner les adultes, comme lorsqu'elle se fait passer pour l'héroïne qui a secouru le pauvre Ephraïm, jeune garçon ne sachant pas nager et qu'elle a volontairement poussé dans l'eau, appuyant même sur sa tête pour qu'il ne puisse remonter à la surface. Une sacrée peste que la petite Jenny Hager, qui a déjà de l'ambition dans la vie : devenir une vraie femme forte, et surtout se sortir de la médiocrité et devenir une femme riche et fortunée. Passée cette scène d'introduction, le film fait une ellipse temporelle et on retrouve la petite Jenny devenue une belle jeune femme, en la personnage de la sublime Hedy Lamarr, qui trouve ici un rôle à la mesure de son charme et de son talent. Tout au long du film, elle fera tout pour atteindre son but, quitte à écraser toute personne se mettant en travers de sa route et toujours en utilisant son don pour le faux-semblant. Chaque geste, chaque parole, chaque prise de décision, tout est mûrement réfléchi par la jeune femme, pour s'attirer à la fois l’estime de la population (la scène dans l'Eglise où elle est la première à faire un don d'argent important au curé, ce qui provoquera l'admiration des autres femmes présentes) mais surtout pour mener à bon port sa barque. Il n'y a rien qu'elle ne fasse sans qu'elle y gagne quelque chose. Une véritable femme fatale donc, avec tout le machiavélisme que requiert ce type de personnage. Car sous ses atours de drame et de romance, Le Démon de la Chair est également un pur film noir, en costumes certes, mais on y retrouve tous les éléments principaux, tels les trahisons, les manipulations et même le meurtre prémédité. Un véritable rôle de composition pour Hedy Lamarr qui s'en sort admirablement bien, tenant tout le film sur ses épaules, qui sont loin d'êtres frêles pour le coup ! On aimerait alerter les hommes qu'elle prend aux pièges dans ses filets, comme le vieux monsieur Poster (Gene Lockhart), qu'elle épouse juste pour son argent, comme le fils de ce dernier, Ephraïm (Louis Hayward), amoureux transit qu'elle va manipuler jusqu'à ce qu'il atteigne ses derniers retranchements, ou encore John Evered (George Sanders, toujours impeccable), son nouveau futur époux qui vit pourtant une relation avec sa meilleure amie, Meg Saladine (Hillary Brooke). Mais l'arrivisme de Jenny Hager est sans égal et la notion d'amitié n'a plus lieu d'être si cela sert ses sombres desseins. Mis en scène avec brio, filmé dans un somptueux noir et blanc, Le Démon de la Chair est vraiment un très beau film, qui a beaucoup de classe. Ce portrait d'une femme complexe et quelque peu torturée, séductrice et venimeuse, touchée par la grâce de son interprète principale, est digne d'intérêt.

* Disponible en DVD chez -> ARTUS FILMS <- 



  

samedi 19 décembre 2020

THE LIE

 

THE LIE
(Between Earth and Sky / Apparence Trompeuse)


Réalisateur : Veena Sud
Année : 2018
Scénario : Veena Sud
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller
Interdiction : /
Avec Peter Sarsgaard, Mireille Enos, Joey King, Cas Anvar, Nicholas Lea, Devery Jacobs...


L'HISTOIRE : La jeune Kayla a du mal à accepter le divorce de ses parents. Alors que Jay, son père, l'emmène passer une audition de danse, Kayla aperçoit sa meilleure amie Britney à un arrêt de bus. Son père accepte de la prendre pour l'emmener également à l'audition. En chemin, les deux filles demandent à s'arrêter pour aller faire pipi. Lorsqu'un cri retentit, Jay s'empresse d'aller voir ce qui se passe; Il découvre sa fille assise sur un rebord surplombant une rivière accidentée. Cette dernière lui annonce qu'elle a poussé intentionnellement Britney du rebord et qu'elle a chuté dans la rivière. La fille reste introuvable, seul son sac à main avec son portable sont retrouvés. Quand Jay annonce le drame à son ex-femme, tous deux décident de protéger leur fille et de ne rien dire. Les ennuis commencent quand le père de Britney puis la police décident de mener l'enquête...

MON AVIS : La société de Jason Blum, Blumhouse Productions, se diversifie et intègre le monde des productions télévisées, toujours en se cantonnant aux thrillers et à l'horreur. Pour la chaîne Prime Vidéo, Blumhouse nous offre quatre téléfilms de genre : Black Box, Nocturne, Evil Eye et The Lie. Intéressons-nous à ce dernier. Réalisé par Veena Sud, The Lie est un remake du film allemand Wir Monster qui date de 2015. C'est un pur thriller, ne contenant aucun élément fantastique ou horrifique. Il met en scène la jeune Kayla (Joey King), une ado perturbée par le divorce de ses parents, Jay (Peter Sarsgaard) et Rebecca (Mireille Enos). Lors d'un trajet en voiture avec son père, elle embarque sa meilleure amie Britney (Devery Jacobs) et l'attitude de cette dernière avec le père de Kayla provoque quelques questionnements. Pendant une pause pipi, les deux ados s'éloignent et c'est là qu'un drame se noue, allant devenir la base scénaristique du film. Un cri, un fait : Kayla est seule, Britney a disparu. L'ado, semblant totalement déboussolée, annonce à son père qu'elle a poussé Britney du rebord et qu'elle est tombée dans la rivière plus bas. Devant la situation, Jay ne sait plus quoi faire, surtout que ses recherches pour tenter de retrouver Britney sont restées vaines, si ce n'est la découverte de son sac à main et de son téléphone portable. Kayla lui apprend qu'en fait, ses relations avec Britney n'étaient pas celles qu'on croyait et que son geste n'avait rien d'accidentel. A partir de là, la spirale infernale se met en place pour les parents qui vont vouloir couvrir leur seule et unique fille, avec toujours cette interrogation pour le spectateur, lié au titre même du téléfilm : quel est ce fameux mensonge (the lie) dont on nous parle ? Personnellement, j'ai émis plusieurs hypothèses au cours du visionnage, induites par certaines attitudes des personnages ou par certaines de leurs paroles. On sent bien l'étau se refermer sur les parents, notamment quand le père de Britney se montre de plus en plus insistants pour parler à Kayla ou quand les enquêteurs, dont Nicholas Lea (X-Files !), commencent à se mêler de cette disparition. Le flegme de Kayla, qui semble particulièrement bien digérer son acte, interroge également. Reste qu'en l'état, malgré l'aspect "qui croire ?, que croire ?" et "jusqu'où iriez-vous pour protéger votre progéniture ?", The Lie n'a rien d'exceptionnel et se montre en fait assez banal au final, poussant même le bouchon un peu trop loin dans sa dernière partie, qui manque de crédibilité. Quoique, dans une telle situation, difficile de dire comment on réagirait. Reste que le plus gros défaut de ce téléfilm est son titre lui-même, vous verrez par vous-mêmes...

 

lundi 14 décembre 2020

ESCAPE ROOM (2017)

ESCAPE ROOM
(Escape Room)


Réalisateur : Will Wernick
Année : 2017
Scénario : Noah Dorsey
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec Evan Williams, Annabelle Stephenson, Elisabeth Hower, Dan J. Johnson, Kelly Delson...


L'HISTOIRE : Pour fêter l'anniversaire de Tyler, son petit ami, Christen emmène ce dernier et quatre de ses meilleurs amis dans un escape room. Séparés et placés dans différentes pièces du jeu, Tyler, Natasha, Anderson, Tabby et Conrad vont devoir résoudre des puzzles afin de progresser dans le jeu. Mais lorsque Tabby et Conrad meurent brûlés par de la fumée acide, le reste des survivants comprend qu'il ne s'agit pas que d'un jeu. Tyler découvre que Christen est retenue entièrement nue dans une cage et que lui et ses amis n'ont plus qu'une quarantaine de minutes pour tenter de la sauver...

MON AVIS : Le phénomène des escape room a pris tellement d'ampleur qu'il était logique que des films à suspense ou d'horreur en fassent le lieu de l'action. En 2017, deux films s'amusent à surfer sur le succès de ces soirées à thèmes comprenant diverses énigmes à résoudre en un temps imparti, tous deux sous le même titre d'Escape Room. S'ensuivront un Escape Room : Quest for Fear en 2018, un Escape Room en 2019 (rebaptisé Escape Game en France) et on annonce la suite de ce dernier pour 2021. Intéressons-nous aujourd'hui au Escape Room de Will Wernick, réalisé donc en 2017 sur un scénario de Noah Dorsey. Un thriller légèrement horrifique, qui joue sur l'influence de la saga Saw, et qui se montre très laborieux. La première demi-heure, nous faisant découvrir les protagonistes du film, ne met pas en confiance, tant ces présentations ne créent aucune empathie pour les futurs héros, gosses de riches qui claquent 1300$ dans un restaurant luxueux et qui vont remplir toutes les cases du personnage cliché par la suite. On a Tyler (Evan Williams), le beau gosse qui fête son anniversaire et qui a un égo surdimensionné ; on a Natasha (Annabelle Stephensonla brune qui ne s'entend plus trop avec son mari Anderson (Dan J. Johnsonet qui fait du rentre-dedans caractérisé auprès de Tyler. On a donc Anderson qui est une tête à claques et qui ne voit pas le manège de sa femme ou qui fait semblant de ne pas le voir ; on a Tabby (Kelly Delson), sœur de Tyler, en couple avec Conrad (John Ierardi), cliché du couple assoiffé de sexe qui passe son temps à se bécoter. Au milieu de tout ça, on trouve la jolie Christen (Elisabeth Hower), qui met les petits plats dans les grands pour fêter dignement l'anniversaire de son chéri et qui a donc organiser un escape room à cette occasion. La pauvre sera vite écartée de la fête une fois dans le jeu puisqu'elle va passer quasiment tout le reste du film à poil et enfermée dans une cage ! Une fois passée la première demi-heure qui s'éternise (avec en plus un personnage qui ne sert à rien), place à un peu plus de rythme avec la partie d'escape room. Les protagonistes vont devoir essayer de comprendre ce qu'il faut faire en fonction des objets et décors des différentes pièces du jeu, amasser des indices et résoudre des casse-têtes diaboliques. Cette partie du film n'est pas désagréable à suivre même si elle est un peu molle parfois et le réalisateur tente de nous induire en erreur avec cette histoire d'adultère entre Tyler et Natasha et la disparition de Christen. On en vient à se dire que cette dernière est au courant de la liaison de son petit ami avec Natasha et que c'est elle le cerveau de l'escape room. Un escape room dont on sait qu'il risque d'être fatal aux candidats suite à la séquence introductive. Malheureusement, nos suppositions tombent vite à l'eau, le principal défaut du film étant de ne jamais donner d'explications à ce qu'il se passe à l'écran. Qui est l'organisateur du jeu, quelles sont ses motivations, pourquoi le choix de telles ou telles participants et j'en passe, on n'en saura jamais rien et ce n'est pas la fin en queue de poisson qui va venir démêler tout ça. Que reste-t-il à Escape Room alors ? Et bien pas grand chose pour lui. Le scénario tente de croiser Cube et Saw sans jamais y réussir vraiment. On a droit à une scène dans laquelle le couple de tourtereaux nymphomanes se fait brûler à l'acide qui est plutôt cool mais hormis ça, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. La sous-intrigue de la liaison adultère tourne en rond et revient de façon cyclique mais ne fait pas progresser grand chose et elle ne sert à rien au final. La scène de la tête d'ours n'est pas mal foutue mais bon, ça reste du déjà-vu. Le manque d'empathie ressentit vis à vis des personnages fait qu'on ne s'intéresse pas vraiment à eux et que leur sort nous indiffère plus qu'il ne met mal à l'aise. L'identité du tueur, jamais dévoilé donc, nous fait penser à une sorte de Jigsaw du pauvre, son discours à la fin du film étant dans la lignée de ceux prononcées par la star de la saga Saw. Dommage que le scénario n'a pas développé plus cet élément car il semble en savoir plus sur Christen et ses amis et sur leur relation et on a l'impression qu'il les met à l'épreuve intentionnellement. Peut-être qu'une suite nous en apprendra plus ? Bref, loin d'être une réussite, Escape Room ne remplit pas vraiment son contrat et sera plus décevant qu'autre chose. 


dimanche 13 décembre 2020

SOCIÉTÉ ANONYME ANTI-CRIME


SOCIÉTÉ ANONYME ANTI-CRIME
(La polizia ringrazia)


Réalisateur : Steno
Année : 1972
Scénario : Steno, Lucio De Caro
Pays : Italie
Genre : Policier
Interdiction : -12 ans
Avec Enrico Maria Salerno, Mariangela Melato, Mario Adorf, Laura Belli, Jürgen Drews...


L'HISTOIRE : Rome. La corruption a gangrené toutes les institutions. Le commissaire Bertone tente malgré tout de faire son travail correctement, se heurtant au laxisme de la justice, qui relâche tous les voyous arrêtés, et à la méchanceté des journalistes, qui mettent en avant les arrestations musclées à la Une des journaux. Alors qu’il recherche deux voyous ayant assassiné un joaillier après un braquage, il retrouve l’un d’eux, mort, au bord du canal. Il va peu à peu découvrir qu’un groupe armé a entrepris de faire sa propre justice sur les malfrats libérés par l'administration...

MON AVIS : Le réalisateur italien Steno est principalement connu pour ses comédies. Il est même devenu le mentor de Lucio Fulci avec qui il a entretenu une réelle relation d'amitié lorsque le futur roi du gore à l'italienne n'en était qu'au début de sa carrière. De comédie, il n'en est point question dans Société Anonyme Anti-Crime, datant de 1972. En effet, Steno a mis en scène avec ce poliziottesco un film sombre, noir, désespéré, dans lequel on ne trouve pas une once d'humour. Il faut dire que le sujet ne s'y prête pas trop puisque le film évoque les années de plomb en Italie, la corruption de la justice, le laxisme des institutions censées représentées l'ordre et la loi. Et il le fait sans concession, y allant franco avec des dialogues directs et lourd de sens, qui mettent bien en avant la difficulté de la police à faire son travail. C'est presque un plaidoyer pour les forces de l'ordre auquel se livre Steno, et ce, à travers le personnage du commissaire Bertone, superbement campé par un Enrico Maria Salerno transcendé par ce rôle. Franchement, c'est assurément l'un des meilleurs commissaires que j'ai jamais vu sur un écran. L'acteur est fascinant et donne une réelle épaisseur à son personnage. Ce dernier met en lumière tous les dysfonctionnements de l'administration, les vices de formes, la corruption et tout ce qui permet aux voyous de toutes sortes de s'en sortir et de repartir libre comme l'air. La séquence du bus dans lequel Bertone a rassemblé de nombreux journalistes pour leur montrer le travail de la police sur le terrain est à ce titre édifiante et terriblement nihiliste. On ressent une véritable impuissance pour la police à protéger la population suite à cette terrible démonstration du commissaire. Cette impuissance, qui n'est pas le fait de la police elle-même mais bien des institutions qui régissent l'Etat, va avoir des répercussions dramatiques et entraîner l'apparition d'une nouvelle violence, comme s'il n'y en avait pas assez. Une organisation anonyme va en effet faire son apparition et se mettre à faire sa propre justice. Une justice expéditive, car, comme il est dit dans le film, cette organisation n'a pas de prison où mettre les voyous, il faut donc les éradiquer en utilisant la manière forte, à savoir leur exécution pur et simple. De manière très intelligente, Steno offre plusieurs visions du travail de la police et permet au rythme du film de ne jamais faiblir. Le film joue sur plusieurs tableaux, avec les exactions de l'organisation secrète, la recherche d'un voyou ayant tuer une vieille joaillière et ayant pris une jeune fille en otage, les investigations du commissaire Bertone, ses difficultés face au préfet et aux journalistes. Sans être un film d'action pur et dur, Société Anonyme Anti-Crime propose quelques scènes de courses-poursuites savamment réalisées et maintient son intérêt de bout en bout grâce à son habile scénario, très d'actualité en fait, et à son casting, parfaitement en place et qui apporte une belle touche d'authenticité aux images proposées. Le final du film est glaçant, et m'a rappelé celui de La Femme Flic, avec Miou-Miou. Avec Société Anonyme Anti-Crime, Steno a réalisé une oeuvre marquante, un véritable petit bijou du genre, qui, sans être d'une grande violence visuelle, comprend néanmoins des scènes fortes, à l'image d'un accident de moto qui ne prête pas du tout à sourire, bien au contraire, je vous laisse la surprise. Une très belle découverte en ce qui me concerne.

* Disponible en DVD chez -> ARTUS FILMS <-  



jeudi 10 décembre 2020

OPÉRATION K

 

OPÉRATION K
(Operazione Kappa: sparate a vista)


Réalisateur : Luigi Petrini
Année : 1977
Scénario : Luigi Petrini
Pays : Italie
Genre : Policier, Drame
Interdiction : -12 ans
Avec Mario Cutini, Marco Marati, Maria Pia Conte, Patricia Pilchard, Mario Bianchi...


L'HISTOIRE : Expulsé d’une fête mondaine pour avoir couché avec la fille des propriétaires, le jeune paumé Paolo rencontre Giovanni, le fils rebelle d’un professeur. Sous l’effet de la drogue, les deux amis violent Anna, la fiancée de Giovanni, et tuent la voisine qui voulait intervenir. En fuite, avec la police à leurs trousses, ils décident de prendre un restaurant en otage…

MON AVIS : Le réalisateur Luigi Petrini m'est totalement inconnu. Il faut dire qu'il n'a que 10 films à son actif et qu'ils me sont tout autant inconnus. La sortie de Opération K en DVD va donc me permettre de découvrir une oeuvre de ce réalisateur. Mis en scène en 1977, Opération K est un petit polar à l'ambiance malsaine et à l'aspect très nihiliste. Franchement, ce film ne respire pas la joie de vivre, c'est le moins que l'on puisse dire. L'histoire est celle de Paolo (Mario Cutini), un voyou de petite envergure, ayant juste eu quelques soucis avec la police pour des histoires de drogues. Un beau gosse physiquement mais qui ne parvient pas à intégrer la société et qui possède un réel mal-être. Après avoir été évincé d'une soirée mondaine pour avoir couché avec la très jolie fille de ses hôtes, il fait la rencontre d'un autre paumé, Giovanni Arbelli (Marco Marati), présent lui aussi à la soirée et qui s'est éclipsé discrètement, ne se sentant pas à sa place. Une rencontre qui va avoir des répercussions détonantes, chacun des deux protagonistes entraînant l'autre dans une spirale délétère et sans espoir. Frustré sexuellement, Giovanni emmène son nouveau compagnon de route chez sa petite amie qu'il n'a pas pu combler suite à une panne sexuelle. Paolo va alors en jouer et forcer Giovanni à accomplir cette tâche devant lui, sans consentement préalable de la jeune fille. Les cris de cette dernière alertent sa vieille voisine, qui va se retrouver malgré elle séquestrée par Paolo et Giovanni. Le jeu malsain et pervers mis en place par les deux hommes sur les deux victimes féminines crée une atmosphère étouffante et glauque, qui met mal à l'aise le spectateur, impuissant face aux exactions commises par les deux anti-héros du film. Le réalisateur n'y va pas de main morte, n'hésitant pas à dénuder la voisine devant sa caméra. Cette dernière est interprétée par Linda Sini, alors âgée de 53 ans et qu'on a pu voir dans pas mal de films Bis italien. S'ensuit un drame qui va plonger encore plus en Enfers Paolo et Giovanni. La déchéance, la misère sociale, la pauvreté sont mis en avant pour tenter d'expliciter leur comportement asocial qui va les mener à prendre en otage les clients d'un restaurant et ce, afin de réclamer une forte rançon pour essayer de s'en sortir. Une fois reclus dans le restaurant, le film prend des allures de huis clos et prolonge l'ambiance malsaine, les provocations de Giovanni sur les otages, notamment féminines, provocant le stress et la peur ces chez derniers. Ce qui est intéressant, c'est qu'on ne sait pas trop si les deux hommes sont réellement sérieux dans leur propos et s'ils iront jusqu'au bout de leur projet, promettant d'abattre des otages si ceux-ci se rebellent ou s'ils n'obtiennent pas leur rançon et un moyen de transport pour s'enfuir. Un petit jeu du chat et de la souris se met en place au sein du restaurant et on a tous les ingrédients du film de prise d'otage au rendez-vous, avec des tensions qui se créent, des intimidations et bien sûr, l'apparition d'un inspecteur (Mario Bianchi) chargé de parlementer avec les preneurs d'otages et de réussir à libérer ces derniers. Parmi les otages féminines, on retiendra particulièrement la sexy Maria Pia Conte et la très jolie blondinette Patricia Pilchard, dont Opération K est l'unique film, et c'est bien dommage car elle a vraiment un visage angélique. Sans être un grand film, j'ai apprécié Opération K qui ne m'a jamais ennuyé. Le casting est correct, la mise en scène académique mais elle fait le job, sans être transcendante. La violence est présente, surtout au début du film. J'aurais aimé qu'elle soit plus présente lors de la partie se déroulant dans le restaurant, que les deux preneurs d'otages aillent encore plus loin dans leur leur tentatives d'intimidations et leurs jeux pervers, que le film devienne une sorte de Dernière Maison sur la Gauche. Mais en l'état, Opération K est un polar qui, sans être une référence du genre, se laisse regarder sans déplaisir.

* Disponible en DVD chez -> ARTUS FILMS <- 



   

lundi 7 décembre 2020

L'ATTAQUE DES MORTS VIVANTS

 

L'ATTAQUE DES MORTS VIVANTS
(Killing Birds: Raptors / Zombie 5: Killing Birds)


Réalisateur : Claudio Lattanzi, Joe d'Amato
Année : 1987
Scénario : Daniele Stroppa
Pays : Italie
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec Lara Wendel, Robert Vaughn, Timothy W. Watts, Leslie Cumming, James Villemaire...


L'HISTOIRE : Alors qu'il revient du Vietnam, le dr. Fred Brown, spécialiste des oiseaux, trouve sa femme au lit avec son amant. Il assassine ce dernier, sa femme, ainsi que ses beaux-parents venus malencontreusement ramener le bébé de leur fille. Une fois son crime camouflé, le dr. Brown est victime de l'attaque d'un de ses oiseaux qui lui crève les yeux. Il est transporté à l'hôpital et le bébé est confié à un foyer d'accueil. Quelques années plus tard, Steve Porter voit accepter son projet d'étude sur les oiseaux. Avec ses camarades, il part à la rencontre du dr. Fred Brown pour lui poser des questions sur les oiseaux. Steve et ses amis tombent sur l'ancienne maison du dr. Brown, celle là même où les meurtres se sont produits. Abandonnée et délabrée, la maison provoque des visions cauchemardesques à Steve. Peu de temps après, sa présence et celle de ses amis déclenchent la résurrection des personnes assassinées, qui se mettent à massacrer les étudiants...

MON AVIS : Mon Dieu, quel navet ! Je ne sais même pas comment ce film a pu bénéficier d'une sortie au cinéma ni être sélectionné au festival d'Avoriaz ! Et qu'est-ce que Robert Vaughn est venu faire dans cette galère ? Réalisé en 1987 par Claudio Lattanzi, dont ce sera l'unique film jusqu'en 2019, et apparemment aidé par Joe d'Amato, L'Attaque des Morts Vivants, également connu sous son titre original de Killing Birds mais aussi sous celui, bien opportuniste, de Zombie 5 : Killing Birds (ben voyons !), est un authentique naufrage qui ne ravira personne : ni les amateurs de morts vivants, ni les amateurs d'agressions animales, ni les amateurs de nanars et encore moins les amateurs de cinéma Bis italien. C'est bien simple, tout est nul dans ce film ! L'histoire n'a ni queue ni tête, les scènes d'horreurs sont risibles au possible, il n'y a pas d'ambiance, pas de suspense, pas de frissons, pas une seule séquence qui nous ferait dire "tiens c'est pas mal ça !" Par contre, si vous avez envie de regarder un film dans lequel il faut attendre plus de cinquante minutes avant qu'il ne se passe un petit semblant de quelque chose (soit l'apparition de deux morts vivants du pauvre), si vous avez envie de vous taper des dialogues à la pelle qui n'apporte rien à l'intrigue, alors n'hésitez pas. Les mésaventures de notre groupe d'étudiants sont plus puissantes qu'un somnifère, vous voilà prévenus ! Il n'y aura même pas un petit bout de sein à se mettre sous la dent (on y croit à un moment, avec la mignonne Leslie Cumming qui a bien compris que son petit copain a envie d'elle mais non, elle gardera tous ses vêtements, dommage...) et niveau horreur, quasiment tout est filmé en hors champs, faut dire que c'est plus pratique quand on n'a pas de budget ! Nos élèves passent donc 50 bonnes minutes à gambader afin d'enregistrer le doux sons des oiseaux, à se chamailler comme des gosses puis à errer dans les couloirs de la maison abandonnée dont nous, malheureux spectateurs de ce spectacle désenchanté, connaissons le sinistre passé. Un passé qui va donc resurgir sous la forme de deux zombies décharnés qui vont s'en prendre au petit groupe, sans que cela ne dynamise le rythme, bien au contraire. Et nos oiseaux me direz-vous ? Bah on a vu une attaque dans la scène d'intro et... ce sera tout ! Des révélations tonitruantes sont -elles à attendre pour le public en délire ? Non, tout est éventé d'avance, on se doute dès qu'on le voit apparaître à l'écran que le blondinet Steve Porter (Timothy W. Watts) est le bébé blond du début et que le dr. Fred Brown (Robert Vaughn) est donc son père. Râlez pas si je vous spoile ce détail, parce que de un, tout le monde s'en fout, de deux, ça ne sert à rien dans l'histoire, de trois, vous l'auriez deviné d'entrée de jeu de toute façon et de quatre, je vous épargne la pénibilité de visionner ce film, remerciez moi plutôt ! Niveau mise en scène, c'est aussi pathétique que tout le reste, on a même de la buée sur l'objectif à un moment, on aurait pu croire que c'était du brouillard ou autre mais non, c'est juste de la buée. Affligeant et même pas drôle en fait. Bon, j'ai pas grand chose à dire de plus que L'Attaque des Morts Vivants donc je vais arrêter là. Si vous voulez voir à quoi ressemble le néant cinématographique, tentez l'expérience sinon, regardez autre chose, c'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire. A noter que les trailers présentent plus d'effets sanglants que la version DVD que j'ai. Il semble donc que le DVD français soit un peu cut de quelques plans gores. Ca ne doit pas changer grand chose au fait que ce film est un sombre navet mais bon... 


  

LA VERSION UNCUT DU FILM :