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AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mercredi 28 octobre 2020

PHASE IV

PHASE IV
(Phase IV)


Réalisateur : Saul Bass
Année : 1973
Scénario : Mayo Simon
Pays : Etats-Unis, Angleterre
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec Nigel Davenport, Michael Murphy, Lynne Frederick, Alan Gifford...


L'HISTOIRE : Ernest Hubbs, un biologiste anglais, observe un dérèglement du comportement des fourmis dans une vallée de l’Arizona. Des espèces autrefois en conflit se mettent à communiquer entre elles, tandis que leurs prédateurs habituels disparaissent de façon inquiétante. Le professeur recrute le scientifique J.R. Lesko, spécialiste du langage, pour étudier ce curieux phénomène. Ce qu’ils vont bientôt observer sur place dépasse l’entendement…

MON AVIS : Mondialement célèbre pour son travail de graphiste et son travail sur les génériques de films (il conçu, entre autres, ceux de L'Homme au Bras d'Or, de Sueurs Froides, de La Mort aux Trousses, de Psychose, de West Side Story et j'en passe), Saul Bass décide de réaliser son propre film au début des années 70. Ce sera d'ailleurs l'unique long-métrage de sa carrière. Phase IV, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est une oeuvre atypique, un film de science-fiction, d'anticipation même, qui nous propose une terrifiante histoire de fourmis voulant dominer le monde. En 1971, un faux documentaire nommé Des Insectes et des Hommes nous présentait déjà les insectes de manière angoissante. Saul Bass va encore plus loin avec Phase IV et son équipe de deux scientifiques confrontés à un phénomène inexpliqué concernant donc des colonies de fourmis dans le désert de l'Arizona. Ces dernières ont développé un comportement inattendu envers leurs autres congénères, ne se chamaillant plus mais interagissant ensemble, toutes ralliées à une reine unique. Bien éloigné des films des années 50 mettant en vedette des animaux ou des insectes géants, à l'image Des Monstres attaquent la Ville si on prend l'exemple des fourmis, Phase IV possède un aspect ultra-réaliste, et beaucoup plus perturbant, puisqu'avec l'utilisation maîtrisée de la macro-footage, le réalisateur a pu filmer en train gros plan de véritables fourmis, n'ayant jamais recours à des effets-spéciaux. Le résultat à l'écran est assez prodigieux puisqu'on a la réelle impression de se déplacer avec les fourmis, d'entrer dans leur galerie, de suivre la colonie, de vivre dans cette véritable société entièrement dédiée à leur reine. Une reine intelligente, capable de résister au poison mis en place par les scientifiques et de pondre de nouvelles fourmis immunisées face au produit destiné à les éradiquer. L'ambiance spéciale du film provient du fait qu'à chaque tentative des scientifiques (Nigel Davenport, Michael Murphy) d’éliminer les fourmis, celles-ci parviennent à s'en sortir et mènent une contre-attaque nettement plus efficace, réussissant à endommager le système de climatisation de la station d'observation humaine par exemple, qui, placée sous un soleil de plomb, ne parvient donc plus à être refroidie. On assiste petit à petit à une véritable guerre entre le camp humain et le camp des insectes et ça fait froid dans le dos. Ou quand l'infiniment petit ne laisse que peu de chance de survie à l'infiniment grand. Phase IV nous remet à notre place et nous démontre par A+B que malgré notre taille, nos savoir, nos armes, nous sommes loin d'être les plus forts. Certaines images sont impressionnantes, comme la contre-attaque des fourmis vis à vis d'une mante religieuse, par exemple, ou quand ces petites fourmis sortent de l'intérieur de la paume d'une main d'un corps sans vie. Bénéficiant d'une mise en scène épuré mais visuellement superbe, avec toutes ces formes géométriques qui s'entremêlent, Phase IV nous renvoie bien souvent au film de Kubrick, 2001 l'Odyssée de l'Espace. Outre l’esthétisme du film, on y trouve en effet de nombreuses similitudes, comme ces espèces de monolithes de terre que les fourmis ont confectionné et qui ressemble au monolithe noir de 2001. Le film ne se veut pas du tout comme un film d'action, on assiste simplement aux expériences menées par le biologiste et le spécialiste du langage, ce dernier tentant de comprendre le langage des fourmis afin d'essayer de communiquer avec elles. Et quand il y arrive, il doit bien se rendre à l'évidence : ce n'est pas lui et son associé qui mènent la danse mais bel et bien les fourmis, qui les étudient ! Flippant à souhait ! Avec ces images tantôt réalistes, tantôt psychédéliques, Phase IV est une véritable expérience cinématographique hors norme, intrigante et brillante. C'est également une fable écologique, nous mettant, comme souvent dans le cinéma 70's, en garde contre nous même. Original et inventif, Phase IV n'a pas rencontré son public lors de sa sortie, malgré l'obtention du Prix du Jury au festival d'Avoriaz en 1975. C'est pourtant une oeuvre-phare des 70's, qui mérite largement d'être redécouverte.

* Disponible en BR et coffret collector DVD + BR + LIVRE chez CARLOTTA FILMS 




mardi 27 octobre 2020

PORTRAITS OF ANDREA PALMER

PORTRAITS OF ANDREA PALMER
(Portraits of Andrea Palmer)


Réalisateur : C. Huston, Joe Rubin
Année : 2018
Scénario : C. Huston, Joe Rubin
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, X, Horreur
Interdiction : -18 ans
Avec Katrina Zova, Richard Wright, Sheena Rose, Chad Alva, Li Dekker...


L'HISTOIRE : Afin de gagner sa vie, Andrea Palmer joue les Cam Girl et répond aux demandes toujours plus crues de ses clients virtuels. Désemparée, la jeune femme reçoit un coup de téléphone d'un inconnu qui lui propose de venir à Los Angeles pour devenir mannequin. Malheureusement pour Andrea, l'inconnu lui pose un lapin et elle se retrouve seule dans une ville qu'elle ne connaît pas. Elle rechute dans l'industrie de la pornographie, de la drogue et des mauvais plans, perdant à chaque fois un peu plus de son identité...

MON AVIS : Oeuvre provocante, véritable descente aux enfers d'une jeune femme désabusée qui ira de déception en déception, Portraits of Andrea Palmer n'est pas à mettre devant tous les yeux car ce film de C. Huston et Joe Rubin est ouvertement pornographique et ne lésine sur aucune scène de sexe, que les deux metteurs en scène filment de manière scabreuse, rude, sans esthétisme, ne cherchant aucunement à exciter le spectateur. L'effet recherché est même tout l'inverse, à savoir montrer avec crudité et sans joli emballage la dure vie des travailleuses du sexe, des jeunes femmes qui n'ont que ce moyen pour échapper un tant soit peu à la misère sociale, ne devenant qu'un simple bout de chair malléable à souhait pour leurs clients, pour leurs dealers. La vie d'Andrea Palmer est loin d'être rose, c'est le moins que l'on puisse dire. La jeune femme a encore un peu d'amour propre pour tenter de s'en sortir mais le chemin est semé d'embûches, de désillusions et de mauvaises rencontres qui vont la vider un peu plus du peu de substance qu'il lui reste. Le film est interprété majoritairement par des acteurs et actrices de films pour adultes, ce qui explique l'apparente gratuité des scènes pornos, leur nombre conséquent et leur caractère explicite, où rien n'est dissimulé. Tout y passe et ce, sans retenue aucune. Katrina Zova interprète Andrea avec investissement et ne recule devant aucun excès dégradant pour son personnage, à l'image de la séquence chez l'amateur de bondage et de lavement. A ses côtés, on trouve Richard Wright, Sheena Rose, Chad Alva ou Li Dekker entre autres, qui interprètent tous autant qu'ils sont des protagonistes qui n'aideront pas Andrea à se relever de la spirale infernale dans laquelle elle est enfermée. Ce ne sera pas le cas de John (William Margold, ancienne légende du porno des 70's), un vieux monsieur qui va engager Andrea pour une journée entière et ce, uniquement pour pouvoir discuter, sans aucune arrière pensée. Une rencontre salvatrice, qui poussera la jeune femme à redoubler d'effort pour se sortir de ce milieu. Ce qu'elle réussit presque à faire, du moins le croyons-nous, avant de replonger lors du final encore plus pessimiste et nihiliste que le reste du film, dans lequel le gore s'invite au menu et nous offre une belle éviscération. Drame de la vie, portrait d'une self-destruction woman, Portraits of Andrea Palmer n'est pas un film plaisant à visionner au final et en ce sens, C. Huston et Joe Rubin ont réussi leur mission. Reste que pour ma part, je n'ai pas été embarqué plus que ça dans ce portrait choc et sans concession. L'accumulation de séquences pornographiques m'est vite apparu lassante et j'aurai aimé que le scénario soit un peu plus fouillé, un peu plus développé. Qu'il y est une histoire plus travaillée. Certes, l'aspect réaliste proposé ici, la crudité des événements rythmant la vie du personnage principal, la façon de filmer, la cohabitation entre images en couleur et images en noir et blanc, tout ces éléments nous font comprendre que les deux réalisateurs avaient une vraie proposition à offrir au public mais en ce qui me concerne, je n'ai pas accroché plus que ça à cette tragique tranche de vie. Le film étant édité par Spasmo Vidéo, je m'attendais peut-être à plus de violence et de gore, à un film moins expérimental et surtout moins triple XXX. Reste un film inconfortable à n'en point douter, qui trouvera sûrement son public chez les fans d'objets déviants qui aiment les images fortes et dérangeantes.

* Disponible en DVD avec sous-titres français chez SPASMO VIDEO 



lundi 26 octobre 2020

LA FILLE AUX DEUX VISAGES

 

LA FILLE AUX DEUX VISAGES
(La Fille aux Deux Visages)


Réalisateur : Romain Serir
Année : 2016
Scénario : Romain Serir
Pays : France
Genre : Fantastique, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec Timothy Cordukes, Estelle Halimi, Andréa-Laure Finot, David Forgit, Franck Leroux


L'HISTOIRE : Clarisse rencontre Marc, un jeune chirurgien, avec qui elle passe la nuit dans son hôtel particulier. Au matin, la jeune femme se rend compte qu'elle a été dupée : après l'avoir enfermée dans une chambre de la maison, Marc va l'obliger à endosser le rôle de sa défunte femme, jusqu'à lui donner son propre visage. Peu à peu Clarisse va devenir Hélène... Mais peut-on effacer son identité pour celle d'une autre ?

MON AVIS : Le réalisateur Romain Serir ne s'en cache pas : son premier film est un vibrant hommage au classique de Georges Franju, Les Yeux sans Visage, réalisé en 1959 et authentique premier film d'horreur made in France. Mais La Fille aux Deux Visages n'est pas qu'un hommage à ce classique. Filmé en noir et blanc, principalement dans un format 1.33 pour faire "comme les films des années 50", on peut également y voir un hommage au cinéma japonais, à ces fameux Pinku tournés à la chaîne pour un budget ridicule, tout comme l'influence du Frankenstein de 1931 est palpable. Le cinéma contemplatif de Jean Rollin est également convié à la fête et même la modernité de Brian de Palma avec cette utilisation du split-screen lors de certaines scènes clés. On note d'ailleurs que lorsque le réalisateur utilise ce procédé des deux écrans en un, le format de l'image se pare d'un beau 1.85, symbolisant probablement la dualité qui s'opère dans le corps de la jeune victime séquestrée et à qui on veut faire endosser une personnalité qui n'est pas la sienne. Le format 1.33 se pare alors lui aussi d'un symbole, celui de l'enfermement, avec cette image carré qui possède peu d'espace. Là où La Fille aux Deux Visages se différencie également des Yeux sans Visage, c'est dans la finalité de la greffe de visage, superbement reprise ici grâce au talent de David Scherer. Dans le film de Franju, le chirurgien voulait redonner un beau visage à sa fille défigurée. Romain Serir opte pour sa part pour quelque chose de plus complexe, de plus subtil et machiavélique encore, à savoir faire revivre l'image de la défunte épouse du chirurgien à travers une autre femme ! La greffe n'a donc aucun but esthétique ici si ce n'est de remplacer le visage de la victime et de lui faire endosser une nouvelle personnalité. Une véritable expérience scientifique que le docteur Frankenstein n'aurait sûrement pas renié. Cette victime malgré elle, c'est la jolie Estelle Halimi, qui va donc subir la folie de Marc (Timothy Cordukes), son bourreau totalement obsédé par sa femme décédée et dont il ne parvient pas à faire le deuil. La séquence du prélèvement de visage est vraiment très réussie, sanguinolente comme il faut et ravira les amateurs de gore. Une fois cette scène terminée, le film se pare d'une certaine poésie avec la présence obligatoire du masque blanc apposé sur le visage de la greffée. Un masque moins réussi que dans le film de Franju tout de même, qui réussissait l'exploit de délivrer quasiment plus d’émotions qu'un visage humain. Ne comprenant pas vraiment où est-ce que Marc veut en venir, l'appelant sans cesse Hélène alors qu'elle s'appelle Clarisse, notre victime va vivre un cauchemar ambulant avant de se laisser aller et de sombrer dans le jeu de Marc, acceptant petit à petit de se fondre dans la personnalité de cette Hélène qu'elle ne connaît pas. Les séquences la montrant concevoir une statue d'argile, comme la défunte épouse le faisait, permettent de nous faire comprendre que le processus d'identification est en marche, chaque tentative se révélant mieux aboutie, mieux travaillée, comme si l'âme d'Hélène coulait dans ses veines et lui donnait son talent artistique. La résilience de Clarisse devient encore plus probante lorsqu'elle ne réagit pas à la fenêtre par laquelle elle voit deux policiers venir questionner Marc sur sa disparition. Il lui aurait simplement fallu casser le carreau et hurler pour que son cauchemar prenne fin. Mais non. Et lorsque le moment est venu de retirer ce masque blanc, Clarisse devient réellement Hélène, Estelle Halimi étant alors remplacée par la non moins charmante Andréa-Laure Finot. L'échange de corps et de personnalité semble avoir fonctionné. Mais est-ce réellement le cas ? Si le jeu d'acteur du héros est parfois un peu théâtral, j'ai trouvé que les comédiens étaient convaincants et donnaient de l'épaisseur à leurs personnages respectifs. Comme déjà dit, La Fille aux Deux Visages est une oeuvre contemplative, qui prend son temps, mais qui, en ce qui me concerne, ne m'a jamais ennuyé. Sa durée de 75 minutes est adaptée et permet d'aller à l'essentiel, de ne pas se détourner de cette quête d'identité qui occupe l'esprit autant du héros que de sa victime. Les flash-backs explicatifs sont intéressants, tout comme la progression de l'histoire jusqu'à son final efficace. Cette tentative de faire du cinéma fantastique à la française est à saluer. Romain Serir a réussi à ne pas se noyer parmi les références et les clins d'oeil au cinéma qu'il aime et dont il a ponctué son premier film et à offrir un film atypique et artistique qui mérite d'être découvert.

* Disponible en DVD chez BZZ VIDEO 



dimanche 25 octobre 2020

LA MALÉDICTION DU LOUP-GAROU

 

LA MALÉDICTION DU LOUP-GAROU
(Werewolf)


Réalisateur : David Hemmings, Larry Shaw, James Darren, Lyndon Chubbuck, Sydney Hayers...
Année :1987
Scénario : Frank Lupo, Allan Cole, Mark Jones, Sidney Ellis, Craig Tepper...
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique, Série-télé
Interdiction : /
Avec John J. York, Lance LeGault, Chuck Connors, Brian Thompson...


L'HISTOIRE : Eric Cord assiste impuissant à la transformation en loup-garou de son meilleur ami et se fait mordre par ce dernier, avant de réussir à l'abattre. Désormais, c'est lui qui a la malédiction du loup-garou et qui va devoir apprendre à vivre avec. Il parvient à identifier le loup originel, un marin borgne nommé Skorzeny. Si Eric parvient à tuer Skorzeny, la malédiction en sera terminée. Mais Skorzeny n'entend pas de laisser tuer sans réagir. Une longue traque va alors commencer pour Eric Cord, bien décidé à retrouver Skorzeny et à mettre fin à son règne de terreur. Une quête qui ne sera pas de tout repos puisque le pauvre Eric est également poursuivi par Alamo Joe, un chasseur de prime qui, lui aussi, est bien décidé à l'attraper et à le mettre en prison pour le meurtre de son ami et qui connaît son terrible secret...

MON AVIS : Voici une série-télévisée qui a marqué son temps et les spectateurs qui l'ont découverte sur Canal+ ou sur M6. Devenu quasiment invisible depuis, restée inédite en DVD suite à de nombreux problèmes de droits qui ont rendu son édition sur support physique impossible durant des années, La Malédiction du Loup-Garou est dû à l'esprit de Frank Lupo, oui, vous avez bien lu, Lupo, comme loup, c'est déjà un élément assez incroyable et surtout très amusant. Produite pour la chaîne Fox, la série se compose d'un épisode-pilote de 83 minutes puis de 28 épisodes de 23 minutes. Cette courte durée est à mettre sur le compte du budget destiné aux effets-spéciaux, qui ont englouti tout le reste ! Maquillages, effets mécaniques, costumes intégraux, la production met le paquet au niveau des transformations et du rendu des loups-garous et ce n'est pas le public qui va s'en plaindre, surtout qu'ils sont le fait d'un certain Rick Baker, que les fans connaissent bien puisqu'il s'agit un éminent artiste dans ce domaine, responsable de la fabuleuse scène de transformation du film de John Landis, Le Loup-Garou de Londres entre autres ! Niveau casting, c'est John J. York qui va interpréter avec un certain talent Eric Cord et nous faire ressentir les diverses émotions du personnage, victime malgré lui de cette malédiction lui donnant le pouvoir de se transformer en loup-garou. Par la suite, l'acteur n'a pas eu de rôle très important et il est principalement resté cantonné aux séries. Dans le rôle du chasseur de prime Alamo Joe, on trouve Lance LeGault, qui était la doublure-cascadeur officiel d'Elvis Presley sur les films de ce dernier. On l'a vu également dans tout un tas de séries. Dans La Malédiction du Loup-Garou, il apparaît de façon régulière, pourchassant inlassablement Eric Cord d'épisode en épisode. Son personnage ne sert parfois que de faire-valoir mais on en apprend tout de même pas mal sur lui lors du double-épisode nommé Un Monde Différent, ce qui le rend plus intéressant. Avec sa gueule et son physique, l'acteur Chuck Connors campe un Skorzeny particulièrement inquiétant, qu'on aurait aimé voir dans plus d'épisodes. Seulement voilà, en voulant renégocier son contrat à la hausse, chose que ne pouvait se permettre la production, son personnage a été plus ou moins écarté, ce qui est dommage car ce trio fonctionne vraiment bien durant le long épisode-pilote, qui pose les bases de la série et ne lésine donc pas sur les effets de transformations, avec ongles qui poussent, dents qui surgissent, mâchoires qui avancent et même peau de visage qui se retire comme un gant de toilette pour laisser apparaître le faciès de loup-garou dans le cas de Skorzeny ! Des effets impressionnants pour l'époque et qui plairont aux fans nostalgiques des films de loups-garous à l'ancienne, pas encore dénaturés par les images de synthèse. Outre ces trois acteurs, la série, comme bien d'autres séries d'ailleurs, va accueillir pas mal de monde durant ses 28 épisodes et on appréciera de retrouver Sid Haig (épisode 23), Amy Yasbeck (épisode 7), Julia Campbell (épisode 8), Tony Todd (épisode 13), Camille Cooper (épisode 14), Everett McGill (épisode 15), Richard Lynch (épisode 16), Ellen Crawford (épisode 16), Howard Duff (épisode 19), Mike Gomez (épisode 21) et même Brian Thompson, célèbre alien de la série X-Files ou méchant patibulaire qui donnait du fil à retordre à Sylvester Stallone dans Cobra. Pour ma part, j'ai réellement apprécié de voir dans l'épisode 13, nommé La Licorne, la ravissante Traci Lin, que j'avais découvert dans Vampire, vous avez dit Vampire 2 puis dans Class 1999. Ce défilé d'acteurs et d'actrices connus participe pleinement au plaisir ressenti lorsqu'on revoit cette série. On note également que parmi les réalisateurs des divers épisodes, certains noms nous sont familiers, à l'image de David Hemmings par exemple, qui a en réalisé 8, et que les cinéphiles ont vu en tant qu'acteur dans Blow Up ou Les Frissons de l'Angoisse. L'acteur James Darren (Les Canons de Navarone, la série Au Coeur du Temps) passe lui aussi derrière la caméra pour 8 épisodes et on trouve même un épisode mis en scène par Sidney Hayers, réalisateur britannique de Circus of Horrors, Burn Witch Burn et de quelques épisodes de Chapeau Melon et Bottes de Cuir entre autres. Bref, du beau monde au service de notre lycanthrope qui va donc, à chaque épisode, se déplacer d'un endroit à un autre, poursuivi, comme le David Banner de L'Incroyable Hulk ou le  Richard Kimble du Fugitif par un homme qui le croit coupable d'un crime qu'il n'a pas commis. Chaque épisode nous donne évidemment le droit d'assister à une scène de transformation en loup-garou, voir à plusieurs car Eric Cord va croiser d'autres membres de sa lignée au cours de ses mésaventures. La courte durée des épisodes fait qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer et si tous n'ont pas la même qualité scénaristique, certain s'avèrent vraiment réussis, comme Le Garçon qui criait au Loup (épisode 3) et son petit garçon qui adore les films d'horreur et qui va avoir un copain loup-garou le temps de cet épisode, Halloween (épisode 14), Le Cauchemar (épisode 16), Disparition à la chaîne et son ambiance très Agatha Christie, Cauchemar Bleu et son flic tueur en série ou le double-épisode Un Loup peut en cacher un autre par exemple. Malheureusement pour nous, la série s'acheva sur cette première saison sans qu'une seconde ne soit reconduite, ce qui fait qu'on ne saura jamais si Eric Cord est parvenu à briser sa malédiction. Quoiqu'il en soit, on remerciera l'éditeur d'avoir réussi, après bien des déboires, à faire resurgir La Malédiction du Loup-Garou de ses oubliettes et de nous avoir permis de revivre un grand moment de télévision. La qualité de l'image, provenant de l'unique source SD existante, reste correcte, c'est du niveau d'une bonne VHS, avec un travail effectué sur la luminosité et les couleurs réalisé par l'éditeur. C'est de toute façon l'unique manière de revoir la série, présentée en version française ou version originale sous-titrée en français.

* Disponible en coffret 6 DVD + livret chez ELEPHANT FILMS



LES ÉPISODES :

1 - La malédiction du loup-garou
2 - Ronde de nuit
3 - Le garçon qui criait au loup
4 - Le vaisseau noir
5 - Le fantôme du loup-garou
6 - Le loup qui se prenait pour un homme
7 - Il n'y a rien d'inquiétant dans ces bois
8 - La meute
9 - Le havre de paix
10 - Prière
11 - Un monde différent partie 1
12 - Un monde différent partie 2
13 - La licorne
14 - Halloween
15 - Piste sanglante
16 - Le cauchemar
17 - Chasse au loup
18 - Les liens du sang
19 - Le patriarche
20 - Disparitions à la chaîne
21 - Cauchemar Bleu
22 - Porteur de peau
23 - Le tueur fou
24 - La jeune fille matérialiste
25 - Un loup peut en cacher un autre partie 1
26 - Un loup peut en cacher un autre partie 2
27 - L'amour est aveugle
28 - Le loup gris
29 - Une sacrée bonne femme
 

samedi 24 octobre 2020

THE POSTCARD KILLINGS

 

THE POSTCARD KILLINGS
(The Postcard Killings)


Réalisateur : Danis Tanovic
Année : 2020
Scénario : Andrew Stern, Ellen Furman
Pays : Etats-Unis, Angleterre
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec Jeffrey Dean Morgan, Famke Janssen, Cush Jumbo, Naomi Battrick, Ruairi O'Connor


L'HISTOIRE : Le lieutenant Jacob Kanon identifie à la morgue sa fille, assassinée avec son mari par un tueur en série qui s'en prend au couple de jeunes mariés dans divers villes européennes. Le meurtrier envoie, avant chaque passage à l'acte, une carte postale à un journaliste de la ville où il va commettre ses méfaits. Voyant que l'enquête ne progresse pas assez vite, Jacob Kanon décide de prendre l'affaire en main. Découvrant que d'autres meurtres similaires ont eu lieu en Europe, il se rend dans chaque ville afin de comprendre les motivations du meurtrier. Ses investigations l'amène à déduire que ce dernier n'agit peut-être pas seul et que la ritualisation des meurtres n'est pas anodine...

MON AVIS : Le célèbre Negan de la série The Walking Dead acteur principal d'un thriller mettant en scène des crimes ritualisés ? Il ne m'en fallait pas plus pour avoir envie de découvrir The Postcard Killings, adaptation d'un best-seller de James Patterson et Liza Marklund paru en 2010. Jeffrey Dean Morgan y interprète donc le lieutenant Jacob Kanon, endeuillé par l'assassinat brutal de sa fille et de son beau-fils, fraîchement mariés. Les corps des deux victimes, à qui il manque même des parties de membres, ont été positionné de manière artistique, ce qui mène à penser que le meurtrier n'a pas agit de manière irréfléchie. Séparé de sa femme, jouée quant à elle par Famke Janssen, notre lieutenant ne trouve plus le sommeil et ne va alors avoir de cesse de tenter de faire la lumière sur ce meurtre. Ses investigations vont le mener dans divers villes d'Europe, ce qui permet au film de nous faire voyager, confortablement installé dans notre canapé. Si la facture visuelle de The Postcard Killings fait parfois très téléfilm, avec certains tics de caméra assez lassants (les flashs rapides sur des photos par exemple), l'intrigue nous accroche et nous donne envie d'en savoir plus sur les motivations du tueur ou des tueurs. En parallèle de l'enquête de Jacob Kanon, on suit un jeune couple d'amoureux voyageant en train et interprété par Ruairi O'Connor et la charmante blondinette Naomi Battrick. Ces derniers vont faire connaissance avec un grand gaillard tatoué qui va s'incruster peu à peu dans leur voyage. Le suspense monte crescendo et on se demande s'ils vont être les prochaines victimes du tueur aux cartes postales. Ce montage parallèle permet de maintenir notre intérêt et de nous questionner sur ce qui va se passer par la suite. Autre élément intrigant, la ritualisation des crimes, relevant d'une certaine forme d'art corporel, les cadavres étant véritablement "mis en scène" de manière photogénique. Si la violence porte uniquement sur la vision desdits cadavres, le film n'étant pas du tout sanglant, The Postcard Killings à d'autres atouts à mettre en valeur à même de satisfaire les amateurs de thrillers. Le casting est plutôt bon et Jeffrey Dean Morgan est à son aise dans ce rôle de père abattu et de flic revanchard. La journaliste (Cush Jumboet le couple d'amoureux déjà cités ci-dessus livrent eux aussi une bonne prestation. L'histoire est assez prenante, sans relever du génie non plus, mais elle tient la route, malgré de nombreuses facilités scénaristiques. Il y a de bonnes idées, notamment sur la ritualisation des crimes, leur provenance et le pourquoi. Là où le bat blesse un peu, c'est dans la mise en scène de Danis Tanovic, réalisateur yougoslave à qui l'on doit No Man's Land ou Mort à Sarajevo. Une mise en scène assez académique en fait, peu inspirée et qui manque cruellement de punch et d'originalité. On sent que le réalisateur veut surfer sur des standards comme Seven, Zodiac et autres classiques américains, mais il ne parvient jamais à égaler ces derniers et sa réalisation manque vraiment d'ampleur, étant trop terre à terre pour donner une véritable identité à son film. Certaines scènes sombrent dans la caricature (n'ayant pas lu le roman, je ne sais pas si on retrouve ces éléments dedans), comme toutes ces remarques du héros concernant l'inefficacité des polices locales ou sa faculté à trouver des indices ou des éléments à même de faire progresser l'enquête quand les enquêteurs locaux n'y arrivent pas entre autres, et amoindrissent l'impact du film. Malgré ses défauts, The Postcard Killings reste agréable à suivre et et se laisse facilement regarder si on n'est pas trop exigeant. On aurait aimé une ambiance plus travaillée, un suspense encore plus soutenu, une réalisation plus cinématique mais dans l'ensemble, ça reste un thriller correct, ni plus, ni moins. Le film se fait également appeler Bons Baisers du Tueur ou L'Art du Crime.
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vendredi 23 octobre 2020

LA DERNIÈRE BALLE A PILE OU FACE

LA DERNIÈRE BALLE A PILE OU FACE
(Testa o Croce)


Réalisateur : Piero Pierotti
Année : 1969
Scénario : Piero Pierotti
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : John Ericson, Spela Rozin, Edwige Fenech, Daniela Surina, Isarco Ravaioli, Franco Lantieri...


L'HISTOIRE : Accusée du meurtre d’un banquier, la chanteuse Shanda Lee manque de se faire lyncher par les membres d’une ligue de vertu. Alors que les autres filles du saloon se font passer à tabac, le shérif fait mettre Shanda à l’abri en dehors de la ville. Mais les deux hommes chargés de la mission la violent et la laisse pour morte dans le désert. Un hors-la-loi va la recueillir et en tombe amoureux. Il décide de la venger de ses trois violeurs et de lui redorer son honneur en faisant la lumière sur le meurtre du banquier...

MON AVIS : Devenu quasiment invisible depuis sa sortie cinéma, La Dernière Balle à Pile ou Face refait surface grâce à Artus Films et on félicitera l'éditeur pour cette exhumation de l'oubli, surtout que ce western n'est pas dénué de qualité et qu'il s'avère assez atypique dans son genre. C'est d'ailleurs l'unique western du réalisateur Piero Pierotti, qui s'est davantage illustré dans le film d'aventure ou le péplum. Atypique car on a l'impression au début que le film ne sait pas trop sur quel pied danser : la scène d'introduction semble avoir été rajoutée tant elle est abrupte et ne paraît pas rattachée au reste ; les vingt premières minutes sont bardées d'une bonne touche d'humour qui déconcerte un peu le spectateur, comme cette altercation dans le saloon reconverti en Crazy Horse qui voit deux adversaires aller s'affronter dehors sans que la caméra ne les suive, ne laissant au public du saloon et par extension aux spectateurs devant leur écran que le plaisir d’entendre le tir des pistolets puis de voir l'un des deux adversaires revenir avant de s'écrouler raide mort, ce qui fait la joie du croque-mort local ! Ces scènes sont vraiment étranges et on se dit que ce western n'a pas fini de nous réserver quelques surprises. Le thème du puritanisme fait également son apparition avec cette bigote désirant éliminer la troupe de danseuses du Crazy Horse, qu'elle accuse de corrompre les maris de la ville. L'assassinat du banquier, qui se trouvait dans le lit de la chanteuse de la troupe, Shanda Lee, lui donnera l'occasion de déclencher les hostilités et de rallier toutes les femmes de la ville afin de mener une action punitive contre les charmantes danseuses, lors d'une séquence démontrant bien comment l'intolérance et le fanatisme religieux sont des fléaux car totalement incontrôlables. S'ensuivra la fuite de Shanda Lee, accompagnée par deux hommes du shérif. Ces derniers, ainsi qu'un trappeur venu les rejoindre, décideront alors de violer leur protégée et de la laisser pour morte. A ce stade, le film va alors bifurquer dans une autre ambiance, avec l'apparition de l'acteur John Ericson, qui interprète un gentil hors-la-loi qui va succomber aux charmes de la belle Shanda Lee et se mettre alors en quête de vengeance pour cette dernière. A partir de ce moment, le film retrouve un certain sérieux, se montre plus brute, plus sombre, et gagne encore en intérêt. On est presque dans un Rape & Revenge par procuration. Mais en fait, plus que l'histoire elle-même, ce qui donne réellement son intérêt à La Dernière Balle à Pile ou Face, c'est assurément son casting féminin. Dans le rôle de Shanda Lee, on trouve la très jolie actrice yougoslave Spela Rozin, dont les beaux yeux bleus ne laisseront personne insensible. On aurait aimé qu'elle se fasse elle-même vengeance en lieu et place de son protecteur mais qu'importe, sa présence à l'écran irradie le film. Il en est évidemment de même avec une certaine Edwige Fenech, qui joue ici Manuela, une danseuse du Crazy Horse, et qui n'en était qu'au début de sa carrière. Elle nous offre déjà la vue de sa superbe poitrine lors d'une scène dans laquelle elle va se faire fouetter par le groupe de bigotes venues rétablir l'ordre et la pudibonderie. On la reverra plus longuement vers la fin du film et sa chevelure noir de jais et ses yeux de biche font déjà leur petit effet. Comment ne pas citer Daniela Surina, sûrement le personnage le plus ambigu et le plus intéressant du film, jugez plutôt : femme du banquier assassiné, elle semble ressentir une délectation toute particulière face à la violence, se laissant quasiment à jouir de plaisir devant le spectacle de Manuela fouettée en pleine rue. Plus tard, elle assumera son côté sado-maso dans les bras du héros, lui demandant ouvertement de "lui faire mal". Ce trio d'actrices donne tout son sel à La Dernière Balle à Pile ou Face et c'est bien grâce à elles que ce petit western sans le sou va trouver son public à mon avis. Même si le héros ou le shérif (Isarco Ravaioli) possèdent un bon charisme, c'est vraiment les filles du film qui le tire vers le haut. Production hors-norme, assez étonnante dans le paysage du western spaghetti, La Dernière Balle à Pile ou Face est un spectacle divertissant qui rompt avec les codes standards du western auxquels on pouvait s'attendre et prend des directions qu'on ne soupçonnait pas au départ. Pour tous ces aspects, il mérite bien qu'on le découvre et qu'on lui porte notre attention.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS




lundi 19 octobre 2020

LES 7 BÉRETS ROUGES

LES 7 BÉRETS ROUGES
(Sette baschi rossi)


Réalisateur : Mario Siciliano
Année : 1969
Scénario : Piero Regnoli, August Rieger
Pays : Italie, Allemagne
Genre : Guerre
Interdiction : -12 ans
Avec : Ivan Rassimov, Sieghardt Rupp, Kirk Morris, Pamela Tudor, Dale Cummings...


L'HISTOIRE : Au Congo, dans la région de Simba, des soldats sont sauvagement massacrés par des rebelles qui leur dérobent des documents précieux. Seul survivant, le capitaine De Brand rejoint le quartier général. Son colonel décide alors de former une troupe de 7 mercenaires, dont un Français, un Irlandais, un Africain et un Allemand, avec pour mission de récupérer les documents...

MON AVIS : Producteur dès 1964, Mario Siciliano décide de passer derrière la caméra et c'est en 1969 qu'il met en scène son premier film avec Les 7 Bérets Rouges. Un film de guerre se déroulant en Afrique et mettant en vedette un commando de bérets rouges devant récupérer de précieux documents au sein de l'armée ennemi, documents perdus par l'un des leurs, le capitaine De Brand (Dale Cummings). Une mission périlleuse bien sûr et qui nécessite la présence d'un français qui connaît bien la région, Alain Carrès, personnage interprété par le bien connu Ivan Rassimov. Cet acteur croate a été vu dans de très nombreux westerns, polars, gialli et films de cannibales entre autres et ce, sous divers pseudonymes. L'intrigue des 7 Bérets Rouges est assez classique, et adapte le roman Rébellion écrit par le scénariste du film, Piero Regnoli. On a déjà vu des tas de films mettant en scène un commando de sales gueules mais ne boudons pas notre plaisir. Sans être exceptionnelle, loin s'en faut, cette petite série B de Mario Siciliano remplit le cahier des charges et se montre assez généreuse en terme d'aventure, avec des attaques de camps ennemis bien sûr mais aussi des ajouts plus exotiques, comme la présence de pièges cachés dans la végétation, d'attaque de serpent constricteur, de sables mouvants ou de la malaria. Les scènes d'action sont assez bien filmées et dynamisent un rythme pas toujours très soutenu. Sans être ennuyeux, Les 7 Bérets Rouges aurait pu se montrer plus énergique mais le petit budget alloué au film n'a pas permit des folies. Qu'importe, le casting hétéroclite compense un peu, avec ces anti-héros qui ne s'entendent pas vraiment. La cohabitation entre les 7 mercenaires est assez rude et générera quelques tensions au sein de l'équipe. Il faut dire qu'avec un capitaine noir comme chef de troupe, un allemand raciste, une femme médecin ou un traître qui n'a pas encore dévoilé son vrai visage entre autres, ce n'était pas gagné d'avance ! Certaines séquences versent dans le racisme primaire, comme lorsque qu'un jeune soldat noir se cache dans un trou et que l'un des bérets rouges ne trouve rien d'autre à faire que de l'exploser à la grenade alors qu'il ne représentait aucun danger. L'avancée de la mission se montre parfois un peu répétitive ou stagnante mais l'ensemble reste agréable à visionner et se hisse dans la bonne moyenne du genre pour ce type de budget. Le plus intéressant dans Les 7 Bérets Rouges, c'est de mettre le film en comparaison avec un autre film de Mario Siciliano, Écorchés Vifs, réalisé quant à lui en 1978. Si vous regardez les deux films à la suite, vous serez impressionnés de voir le nombre de scènes des 7 Bérets Rouges reprises dans Écorchés Vifs ! C'est assez hallucinant, franchement ! Il doit bien y avoir une heure du film de 1969 repris dans celui de 1978 mais l'habile montage et l'ajout d'autres acteurs font qu'on n'y voit que du feu si on ne connaît pas le film de 69. Le caractère raciste et la misogynie étant poussé à un autre extrême dans Écorchés Vifs. A vous de voir lequel vous préférez...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS