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AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




dimanche 29 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 8 - L'ULTIME RETOUR

VENDREDI 13 CHAPITRE 8 - L'ULTIME RETOUR
(Friday the 13th Part 8 : Jason Takes Manhattan)

Réalisateur : Rob Hedden
Année : 1989
Scénariste : Rob Hedden
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Jensen Daggett, Kane Hodder, Scott Reeves, Todd Caldecott, Barbara Bingham...


L'HISTOIRE : Un couple à bord d'un petit bateau jette l'ancre dans les eaux de Crystal Lake. L'ancre raccroche des câbles électriques et provoque un court-circuit. Une aubaine pour Jason qui était retenu prisonnier dans ces câbles. L'électricité lui redonne de la vitalité et il est à nouveau en pleine possession de ses moyens pour commettre de nouveaux massacres. Il parvient à monter dans un gigantesque paquebot de croisière qui emmène de nombreux jeunes de Crystal Lake vers New-York, dont la charmante Rennie Wickham qui a une phobie de l'eau. La traversée ne va pas être de tout repos pour l'équipage et les passagers. Parviendront-ils entiers à New-York ?

MON AVIS : On nous avait promis un Chapitre Final avec l'épisode 4. Maintenant, on nous promet un Ultime Retour avec l'épisode 8. Et on sait tous que ce ne sera pas encore pour cette fois ! Tant mieux diront les inconditionnels du tueur au masque de hockey. Réalisé par Rob Hedden en 1989, Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est souvent mal considéré, perçu comme un nanar indigne de la saga. Eh bien figurez-vous que c'est pour moi l'un des épisodes que je préfère avec le 5 et le 6. J'ai du mal à comprendre le manque d'engouement du public concernant cet épisode parce que franchement, cette croisière de la terreur est vraiment sympa et met particulièrement bien Jason au premier plan. Avec 20 meurtres au compteur, ce huitième Vendredi 13 se montre particulièrement dynamique et joue à fond la carte du slasher pas prise de tête. La croisière façon Jason renvoie au pays de Candy celle de La Croisière s'amuse et Kane Hodder, sous le masque pour la seconde fois de sa carrière, semble vraiment s'amuser à occire à tour de bras les passagers et membres d'équipage. Le décor du paquebot, ses nombreux couloirs et escaliers, ses chambres multiples, sa cabine de sauna, sa piste de danse flashy permettent au film de proposer des situations diverses et variées et laisse Jason libre au niveau de sa créativité : coup de guitare en pleine tête, meurtre au fusil-harpon, pierre chaude enfoncée dans le ventre, morceau de miroir brisé manié comme un poignard, égorgement au couteau, étranglement à la force des mains, hache ou seringue plantées dans le dos font partie des petits jeux sanglants de notre tueur préféré. Même ceux qui n'apprécient pas trop le film seront d'accord pour dire que le meilleur meurtre de ce huitième épisode est sans conteste celui qui a lieu durant le combat de boxe entre Jason et un des ados. Ce dernier envoie tout ce qu'il peut dans le visage et les abdos de Jason mais sans succès. Jason n'use alors que d'un seul coup de poing pour décapiter son adversaire ! Excellent ! Cette séquence a lieu à New York et en fait, ça fait plutôt plaisir de voir Jason ailleurs que dans les bois de Crystal Lake. Surtout que son arrivée dans la ville fait preuve d'un humour épatant. En effet, Jason sort de la mer et monte une échelle pour arriver sur la terre ferme. Là, surprise pour lui : il fait face à un stade de hockey dont l'emblème de l'équipe n'est autre que le masque qu'il porte sur le visage ! Impayable. Il en sera de même quand les deux héros se réfugieront dans un bar et hurleront à la serveuse qu'ils sont poursuivis par un maniaque. La serveuse se contentera de leur répondre d'un air détaché "Bienvenue à New York !" Non vraiment, Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est vraiment ultra fun. Une autre de ses originalités est que l'héroïne, la très mignonne Jensen Daggett, a des visions d'un petit garçon au visage difforme qui lui demande de l'aide. Tous les fans auront reconnus Jason alors enfant. Cet aspect du scénario est un peu étrange et pas forcément bien exploité, en témoigne l'ultime séquence qui montre Jason fondre après avoir reçu des produits chimiques. En lieu et place du cadavre, on retrouve ce jeune enfant, sans aucune trace sur son corps. Bizarre. En tout cas, je le redis haut et fort : Vendredi 13 chapitre 8 - l'Ultime Retour est un très bon épisode, je le classe aisément dans mon top 3 pour le moment, vu qu'il me reste encore trois films à revoir. Bah oui, je vous ai dis en début de chronique que ce n'était pas vraiment un "ultime" retour. Ah oui, il faut noter que niveau musique, cet épisode joue à fond les 80's ! Et ce n'est pas Harry Manfredini qui a fait la BO cette fois-ci mais Fred Mollin !

BODYCOUNT : 20 morts

NOTE : 5/6


samedi 28 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 7 - UN NOUVEAU DÉFI

VENDREDI 13 CHAPITRE 7 - UN NOUVEAU DÉFI
(Friday the 13th part 7 : The New Blood)

Réalisateur : John Carl Buechler
Année : 1988
Scénariste : Daryl Haney, Manuel Fidello
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Lar Park-Lincoln, John Otrin, Susan Blu, Kevin Spirtas, Kane Hodder...


L'HISTOIRE : Lorsqu'elle était enfant, Tina a provoqué la mort de son père, ne sachant comment gérer ses pouvoirs de télékinésies. Devenue adulte, elle se rend en compagnie de sa mère dans la maison du drame, située à Crystal Lake, pour suivre le traitement du docteur Crews. Ce dernier veut lui apprendre à contrôler ses pouvoirs afin qu'elle fasse le deuil du décès de son père, qui s'est noyé dans le lac. Lors d'une séance, Tina s'énerve et son don de télékinésie rompt la chaîne qui retenait le corps de Jason, toujours prisonnier au fond des eaux du lac de Crystal Lake depuis son affrontement avec Tommy Jarvis. Une fois sa liberté retrouvée, Jason va s'en prendre à tous ceux qui vont croiser sa route, y compris à Tina...

MON AVIS : Jason étant devenu un mort vivant dans le chapitre 6, autant y aller franco ont du se dire les producteurs, scénaristes et réalisateur du chapitre 7 ! L'idée ? Mixer Vendredi 13 avec Carrie au Bal du Diable, rien que ça ! La part de fantastique est donc encore revu à la hausse ici, avec le personnage de Tina, jouée par la blondinette Lar Park-Lincoln. Une héroïne intéressante, qui possède des dons de télékinésie et peut donc faire se déplacer des objets rien qu'avec la force de son esprit. Un don qui s'avère pour elle une malédiction puisque responsable de la mort tragique de son papa quand elle était enfant. Sous-intitulé Un Nouveau Défi, Vendredi 13 chapitre 7 est du au réalisateur John Carl Buechler, un spécialiste des effets-spéciaux qui bossa principalement pour la firme de Roger Corman, la New World Pictures. Il passe derrière la caméra en 1984 pour un segment du film à sketch Mestema, le maître du donjon. En 1986, il offre aux spectateurs l'improbable Troll puis Cellar Dwellar en 1988. Vendredi 13 chapitre 7 est son quatrième long métrage et il se chargea des effets-spéciaux. Plutôt doué dans ce domaine, la censure américaine ne vit pas les choses de la même manière et, comme souvent dans la saga, elle charcuta la quasi totalité des effets gores. En l'état, Vendredi 13 chapitre 7 est tout à fait inoffensif, on se demande même comment il a pu récolter une interdiction aux moins de 12 ans vu que tous les meurtres sont épurés à l'extrême. Un tel niveau de charcutage pour un film d'horreur, c'est vraiment du grand n'importe quoi. Forcément, notre enthousiasme s'en trouve amoindri et l'amateur de slasher venu voir des ados se faire démembrer, décapiter et autres réjouissances par notre brave Jason sera bien dépité de voir tant de meurtres quasi en "hors champs" à cause des ciseaux de Dame censure. Pitoyable, surtout que la vision des meurtres en "uncut" (vidéo en fin de chronique) permet de voir que John Carl Buechler a vraiment bossé pour faire plaisir aux fans : coup de hache en pleine figure, écrasement de tête dans un déluge de sang, poing traversant un dos et ressortant avec le cœur, jeune fille dans un sac de couchage que Jason envoie valdingué plusieurs fois dans un arbre (juste une seule fois dans la version "cut" !), coup de machette tranchant un visage en deux et j'en passe ! Vraiment, en version "uncut", le film prend une tout autre dimension et se classerait aisément dans le Top 3 des meilleurs épisodes. Malheureusement, la version cinéma est tellement light qu'elle en prend pour son grade. Dommage car la mise en scène de John Carl Buechler n'est pas mauvaise, l'ambiance est bonne, le casting n'est pas plus mauvais que dans les autres épisodes, le rythme est correct et le film bénéficie, pour la première fois, de la présence de Kane Hodder dans le rôle de Jason Voorhees. Avec sa stature athlétique, le tueur au masque de hockey est vraiment imposant et fait réellement preuve de puissance quand il commet ses monstruosités. On appréciera le maquillage zombifié du visage de Jason quand il perd son masque lors de l'affrontement avec Tina. Un final vraiment sympa, dans lequel les pouvoirs de Tina vont lui être bien utiles pour contrecarrer Jason. Dommage que la dernière scène de cet affrontement frise le ridicule. Vendredi 13 chapitre 7 - Un Nouveau défi est bien trop handicapé par les coupes de la censure pour s'en sortir avec les honneurs. Reste un divertissement agréable, avec un scénario qui part souvent en vrille mais tente d'innover. 

BODYCOUNT : 16 morts

NOTE : 3/6




jeudi 26 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 6 - JASON LE MORT VIVANT

VENDREDI 13 CHAPITRE 6 - JASON LE MORT VIVANT
(Friday the 13th part 6 - Jason Lives)

Réalisateur : Tom McLoughlin
Année : 1986
Scénariste : Tom McLoughlin
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Thom Mathews, Jennifer Cooke, David Kagen, C.J. Graham...


L'HISTOIRE : Toujours perturbé par des cauchemars mettant en scène Jason Voorhees, Tommy Jarvis décide de faire une thérapie de choc en se rendant, un soir d'orage, sur la tombe du tueur de Crystal Lake afin de l'inhumer pour constater que son cadavre pourrissant est bien dans le cercueil. Pris d'un accès de fureur, Tommy plante un pic métallique dans le corps inanimé de Jason. La foudre vient frapper le bout de métal et se propage dans le cadavre, ce qui a pour effet de redonner vie à Jason ! Paniqué, Tommy se rend chez le shérif mais ce dernier ne croit pas un instant à son histoire et il enferme le jeune homme malgré les mises en garde de ce dernier. Bonne aubaine pour le tueur au masque de hockey, un camp de vacances vient d'ouvrir ses portes à Forest Green, nouveau nom de Crystal Lake...

MON AVIS : Bien qu'excellent slasher, Vendredi 13 chapitre 5 - Une Nouvelle Terreur a été froidement accueilli par les fans de la saga pour la simple raison que le film mettait en vedette un copycat et pas le vrai Jason Voorhees, ce dernier étant mort dans le chapitre précédent. Bien conscient de l'insatisfaction du public, Tom McLoughlin, qui n'a qu'un seul film à son actif en tant que réalisateur (Nuit Noire - 1982), décide donc de ressusciter Jason dans ce sixième volet, en utilisant la méthode "Frankenstein", à savoir l'utilisation de la foudre. Un procédé qui fait bifurquer Vendredi 13 chapitre 6 dans le domaine du fantastique, alors que les cinq premiers films étaient ancrés dans la réalité. Jason devient donc un mort vivant et sa capacité de résistance s'en trouve donc décuplée : il résiste aux balles et semble impossible à arrêter. Ce qui est excellent dans Jason le Mort Vivant, c'est que Tom McLoughlin a bien perçu l'aspect iconique de Jason et contrairement aux cinq films précédents, il n'essaye pas d'instaurer un quelconque suspense concernant l'identité du tueur, en filmant ses pieds ou ses mains et en dissimulant pendant une bonne partie du film le reste de son corps et son visage masqué. Jason est montré d'entrée de jeu en intégralité à l'écran et ce, durant tout le métrage. Il devient ici un vrai Boogeyman et le résultat est hautement jubilatoire. Car même si Tom McLoughlin peaufine son ambiance, alterne les scènes diurnes et nocturnes, il ne cherche jamais à provoquer la peur ou le stress chez le spectateur. Après cinq épisodes, il faut bien amener un peu de changement et d'originalité. Si la base reste la même, c'est l'humour qui s’immisce dans ce sixième chapitre, rendant le tout très divertissant et fun. On le comprend d'ailleurs dès la fin de la superbe scène d'introduction. Une fois Jason ressuscité d'entre les morts, il met son célèbre masque sur son visage et se tourne vers la caméra. Celle-ci fait un zoom sur son œil et Jason apparaît dedans, marche et lacère l'écran, tel les génériques de James Bond ! Impossible de ne pas avoir un grand sourire aux lèvres en voyant ce générique original. On se dit que Tom McLoughlin va dépoussiérer la saga et y apporter une certaine décontraction. Ce sera effectivement le cas. Jason le Mort Vivant est un pur film bis décomplexé, qui se moque d'en faire trop ou de ne pas être très réaliste. L'important, c'est de faire plaisir aux fans et de montrer Jason décimer tout le casting ! De ce point de vue là, on ne sera pas déçu puisque, hormis les jeunes enfants venus à la colonie, quasiment tout le monde va y passer. Il ne restera de vivant que Tommy Jarvis et sa copine Megan, la fille du shérif. Allez, j'avoue quand même une légère déception au niveau de la violence des meurtres, bien moins sanglants et originaux que dans Une Nouvelle Terreur. Même si la scène dans laquelle Jason enfonce le visage d'une victime dans le mur des WC d'un camping-car est quand même très bien foutue, même si on a droit à des membres sectionnés de leur corps d'origine, ça manque clairement d'hémoglobine ! Idem pour la nudité, totalement absente ici ! Même pas un petit bout de sein à se mettre sous la dent. Mais bon, à part ça, c'est du tout bon. Et puis, notre tueur au masque de hockey réussi également un triplé gagnant en un seul coup de machette ! Bravo Jason ! Super dynamique, bénéficiant d'une mise en scène tantôt classique, tantôt percutante mais jamais ennuyeuse, Vendredi 13 chapitre 6 - Jason le Mort Vivant est quasiment l'épisode préféré des nombreux fans de la saga. C'en est presque étonnant tant le film prend vraiment le contre-pied total des épisodes précédents qui ont fait le succès de la saga. Comme quoi, parfois, la prise de risques, ça paye. Et puis, vraiment, la présence iconique de Jason est nettement revu à la hausse ici, ce qui n'a sûrement pas manqué de jouer en sa faveur. Tout comme les deux chansons d'Alice Cooper entendues dans le film, à savoir "I'm a Teenage Frankenstein" et surtout "He's Back, the Man Behind the Mask" ! Rock N'Roll Jason le Mort Vivant ? Assurément !

BODYCOUNT : 18 morts

NOTE : 5/6





mercredi 25 octobre 2017

SAW 7 - CHAPITRE FINAL

SAW 7 - CHAPITRE FINAL
(Saw 3D : The Final Chapter)

Réalisateur : Kevin Greutert
Année : 2010
Scénariste : Patrick Melton, Marcus Dunstan
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Tobin Bell, Costas Mandylor, Betsy Russell, Cary Elwes, Sean Patrick Flanery...


L'HISTOIRE : La bataille fait rage entre Hoffman et Jill Tuck autour de l’héritage terrifiant de John Kramer, cette dernière n'hésitant pas à dénoncer Hoffman à la police. Dans le même temps, un ancien rescapé de Jigsaw, Bobby Dagen, obtient un énorme succès critique et littéraire suite à la parution de son livre dans lequel il explique comment il a échappé au jeu sadique de Jigsaw et ce que lui a apporté cette épreuve, cette rédemption. Malheureusement pour lui, il va se retrouver à nouveau pris au piège du tueur au puzzle, qui lui a réservé une série d'épreuves toutes plus machiavéliques les unes que les autres...

MON AVIS : Déjà six ans que chaque année, un nouvel épisode de la saga Saw vient éclabousser les écrans de cinéma. Six films de qualité, et qui, après une nouvelle vision, sont toujours aussi sympa à regarder. Quitte à faire hurler les fans, cette nouvelle vision de l'intégrale Saw m'a fait prendre conscience que celui que j'aime le moins est en fait le premier, réalisé par James Wan. Même s'il possède des qualités et un twist hallucinant, je lui trouve de nombreuses longueurs et un cruel manque de rythme pour ma part. Les suites ont corrigé de défaut et ont petit à petit bifurqué du thriller vers le torture porn, notamment avec le sadique Saw 3 ! Seul épisode a avoir été interdit aux moins de 18 ans en France, Saw 3 se targuait d'être le film le plus violent et gore de la saga. Et bien figurez-vous que le dernier chapitre (qui, en ce 24 octobre 2017 n'est plus le dernier puisque Jigsaw va sortir le 1er novembre au cinéma !) a réussi l'exploit de se montrer encore plus atroce que Saw 3 et que tous les autres films de la saga ! Réalisé en 3D, Saw Chapitre Final est l'oeuvre de Kevin Greutert, déjà aux commandes de Saw 6. Le monsieur a voulu conclure la saga avec brio, et en donner pour son argent aux spectateurs. Le choix de tourner le film en 3D a rallongé le temps de pré-production, qui est passé de neuf semaines environ pour les épisodes précédent à 21 semaines pour ce chapitre final ! Ce procédé a également élevé le budget du film, qui est d'environ 17 millions de dollars. Qui dit chapitre final dit également surenchère dans tous les domaines ! Et s'il y a un domaine qui a bénéficié de cette surenchère, et ce, pour le plus grand plaisir des fans, c'est celui des pièges proposés dans le film. Pas moins de 11 pièges sont visibles dans Saw Chapitre Final, qui détient donc le record à ce niveau. Et quels pièges ! Accrochez-vous et serrez les dents parce que ca va faire mal, très mal ! Ultra violent, ce septième Saw (pas celui d'Ingmar Bergman hein...) l'est assurément.
Ca démarre fort avec cette séquence hallucinante qui se déroule en plein jour, devant une foule de 400 personnes environ. Deux hommes qui aiment la même femme mais ne le savent pas se retrouvent pris au piège, une scie circulaire devant chacun d'eux. Juste au dessus d'une troisième scie circulaire se trouve attachée leur dulcinée. Sans vous dévoiler qui va se faire tronçonner dans la joie et la bonne humeur, sachez que cette séquence exploite plutôt bien la 3D et que vous allez vous prendre quelques morceaux de boyaux en pleine figure. Vue en 2D, la scène perd évidemment de son impact mais reste tout de même assez jouissive. La suite sera du même acabit, avec une mention spéciale à la scène où le héros du jeu doit tirer sur une ficelle qui descend dans l'estomac d'une jeune femme afin de récupérer la clé permettant la fin de l'épreuve, ficelle au bout de laquelle se trouve un hameçon ! On imagine tout à fait le carnage que doit provoquer l'hameçon dans le ventre et le tube digestif de la malheureuse victime ! Horrible ! J'en ai eu des frissons dans tous mes membres ! Petite pensée émue en revoyant Chester Bennington, le défunt chanteur de Linkin Park. Ce dernier nous offre une scène également bien atroce, dans laquelle, le dos collé à un siège de voiture, il doit se mettre en avant pour atteindre un levier libérateur, ce qui entraîne un décollement de sa peau qui nous fait grincer les dents. Je me demande comment Saw Chapitre Final n'a pas écopé lui aussi d'une interdiction aux moins de 18 ans. Outre les pièges, on assiste au combat final entre l'agent Hoffman et Jill Tuck, avec, bien sûr, un rebondissement ultime qu'on n'avait vraiment pas vu venir ! Le film bénéficie également d'un rythme assez ahurissant. C'est bien simple, ça n'arrête jamais ! On en ressort essoufflé, presque usé mais bienheureux d'avoir assisté à un spectacle aussi barbare et jouissif. Le film n'a en tout cas pas fait d'émules chez l'association de merde nommée "Promouvoir" puisque cette dernière, cinq ans après la sortie en salles du film, a réussi à le faire interdire de diffusion. Ridicule puisque Saw Chapitre Final est totalement libre d'être édité en DVD et BR. En tout cas, cet ultime chapitre est digne de la saga et vient clôturer celle-ci en grandes pompes ! Personnellement, je l'ai adoré. C'est un épisode totalement régressif, qui se complaît dans l'ignominie la plus abjecte avec une ferveur qui fait plaisir à voir. Au revoir agent Hoffman, au revoir Frank Kramer et tous les autres et merci pour tout ! Et n'oubliez pas : "Vivre ou mourir, c'est à vous de choisir !"

NOTE : 5/6


mardi 24 octobre 2017

SAW 6

SAW 6
(Saw 6)

Réalisateur : Kevin Greutert
Année : 2009
Scénariste : Patrick Melton, Marcus Dunstan
Pays : Etats-Unis, Canada, Angleterre, Australie
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Tobin Bell, Costas Mandylor, Mark Rolston, Betsy Russell, Shawnee Smith...


L'HISTOIRE : L'agent spécial Strahm est mort, et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw...

MON AVIS : Bon, la vanne ayant déjà été faite un million de fois à la sortie du film au cinéma, on ne va pas la refaire ici car on a tous compris que la lecture du titre donne "saucisse" dans notre bon pays. Voilà, vous avez tous rigolé un bon coup, hop, on zappe. Alors, que vaut ce Saw 6, réalisé par Kevin Greutert, dont c'est le premier film en tant que metteur en scène ? Il est dans la lignée de son prédécesseur, ni plus, ni moins, si ce n'est au niveau du scénario, plus travaillé, plus maîtrisé. L'agent Hoffman tient toujours le le haut du pavé mais il est de plus en plus menacé par les enquêtes du FBI. Il poursuit néanmoins la mission de Jigsaw et va placer dans un jeu William Easton, un responsable d'une société d'assurances maladies, qui refuse d'assurer les clients si ceux-ci ont trop de chance d'être malade. Ce dernier ne le sait pas mais il a refusé d'assurer John Kramer de son vivant, d'où sa participation aux jeux macabres de Jigsaw. Le film alterne donc entre les nombreux pièges proposés à Easton et l'enquête du FBI qui trouve de plus en plus de preuves compromettantes pour Hoffman. Dans le même temps, Jill Tuck poursuit l'entreprise de son mari avec l'aide d'Hoffman. Le contenu de la fameuse boite que le notaire lui remet dans Saw 5 nous est enfin révélé. Comme dans ce dernier, ce sixième volet de la saga joue la carte du thriller et de l'horreur avec un bon équilibre. Les pièges sont vraiment vicieux et l'imagerie assez gore. On retiendra l'excellent piège du tourniquet, dans lequel six employés de William Easton sont menacés par un fusil à pompe. Seul deux pourront survivre, en fonction du choix d'Easton. Cruel, comme toujours ! Outre les pièges, j'ai particulièrement apprécié l'aspect thriller du film et surtout comment l'étau se ressert autour d'Hoffman. Ça commence vraiment à craindre pour lui et il devra se démener pour éliminer tous ceux qui ont des soupçons concernant son implication avec Jigsaw. Les flash-back sont également présents et nous éclairent sur les films précédents et sur la mission de Jigsaw. Bien filmé, sans réel temps morts, Kevin Greutert a fait du bon boulot. Il faut dire qu'il a été monteur sur les cinq premiers chapitres, il connait donc bien l'univers de la saga. Le twist final est peut-être l'un des moins surprenants par contre, mais ça ne vient pas gâcher notre plaisir. Le personnage d'Hoffman, que je trouvais un peu lisse, gagne en profondeur dans ce chapitre et c'est tant mieux. On sent toutefois qu'après six épisodes, il n'y a plus grand chose à dire et qu'il serait peut-être bon de conclure la saga. Pour l'anecdote, c'est le chapitre qui a le moins rapporté d'argent.

NOTE : 4/6



vendredi 20 octobre 2017

ÇA, PARTIE 1

ÇA, PARTIE 1
(It part 1)

Réalisateur : Andy Muschietti
Année : 2017
Scénariste : Chase Palmer, Cary Fukunaga, Gary Dauberman
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Fantastique, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Bill Skarsgård, Jaeden Lieberher, Finn Wolfhard, Sophia Lillis, Jeremy Ray Taylor...


L'HISTOIRE : À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s'intégrer se sont regroupés au sein du "Club des Ratés". Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l'école. Ils ont aussi en commun d'avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu'ils appellent "Ça". Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants. Bien décidés à rester soudés, les Ratés tentent de surmonter leurs peurs pour enrayer un nouveau cycle meurtrier. Un cycle qui a commencé un jour de pluie lorsqu'un petit garçon poursuivant son bateau en papier s'est retrouvé face-à-face avec le Clown Grippe-Sou…

MON AVIS : Stephen King a quasiment vu tous ses romans être adapté à l'écran, avec plus ou moins de réussite. L'un de ses romans de référence reste "Ça", oeuvre fleuve qui nous présente les méfaits d'une entité maléfique prenant souvent l'apparence d'un clown et revenant tous les 27 ans. Un monstre multiforme que va devoir affronter un groupe d'amis, durant leur enfance mais aussi à l'âge adulte. Le livre est structuré en alternance sur ces deux périodes : 1958 et 1985. Le succès phénoménal de ce roman en terme de vente (plus d'un million d'exemplaires rien que pour le premier tirage) allait évidemment intéresser les producteurs. C'est en 1990 que sort la première adaptation, sous forme d'un long téléfilm de 3 heures, réalisé par Tommy Lee Wallace et intitulé en France Il est revenu. Un téléfilm qui acquiert rapidement un statut de film culte, notamment grâce à l'interprétation de Tim Curry dans le rôle du clown Grippe-Sous (ou Pennywise en version originale). Pour ma part, même si je trouve ce téléfilm sympathique, son aura culte m'a toujours semblé disproportionné et assez incompréhensible. 27 ans après Il est revenu, l'annonce d'une nouvelle adaptation a fait rugir de bonheur les fans de Grippe-Sous, surtout que ce délai d'attente de 27 ans entre les deux adaptations peut être vu comme un effet de style assez efficace, vu que c'est également le délai nécessaire à la réapparition de l'entité maléfique. Astucieux pour faire naître une forte attente chez le spectateurs et l'effet recherché à franchement bien fonctionné puisque, à la date où je rédige cet avis (soit le 20 octobre 2017), Ça 2017 a déjà engrangé plus de 630 millions de dollars à travers le monde ! Un score phénoménal pour un film classé "fantastique/horreur" ! On peut parler de véritable raz-de-marée pour le genre et c'est tant mieux. Le principal changement du film d'Andy Muschietti vis à vis du téléfilm des années 90 est d'avoir voulu coller au monde dans lequel nous vivons. Il a donc décalé les deux périodes dans lesquelles se déroule l'histoire. Exit la fin des années 50 pour la partie nous présentant Le Club des Ratés période enfant et place aux années 80. La partie de l'histoire dans laquelle ils seront adultes, et que nous verrons dans Ça partie 2, se déroulera donc dans la décennie 2010. Car une autre modification est d'avoir renoncée à nous raconter ces deux périodes en alternance. Ça partie 1 se veut donc plus linéaire que le roman et va donc s'intéresser uniquement à l'enfance du Club des Ratés. Un choix payant pour ma part et on doit cette réussite au casting particulièrement réussi ici. Les sept jeunes acteurs qui composent le Club des Ratés sont franchement excellents et on ressent une réelle empathie pour chacun d'eux, et plus particulièrement pour Bill (Jaeden Lieberher), Ben (Jeremy Ray Taylor) et Beverly (Sophia Lillis). Leur mésaventure, leur esprit d'équipe, leur camaraderie face aux épreuves nous ramènent aux classiques des 80's, à l'image des Goonies ou Stand by Me par exemple, mais aussi à des productions plus récentes (mais utilisant l'imagerie 80's), comme Stranger Things ou Super 8 bien sûr. La mise en scène d'Andy Muschietti colle vraiment bien à l'ambiance recherchée et les thèmes abordés, bien qu'un peu édulcorés par rapport à ceux présents dans le roman, frappent dans le mille. Brimade sur les plus faibles, peur des parents, apprentissage difficile de la vie d'adulte, découverte de la sexualité, héritage familial qu'on ne choisit pas, métier imposé par la famille, autant de thèmes qui vont façonner le destin et la vie future de nos sept héros en herbe. Même l'inceste est cité, par rapport au personnage de Beverly, superbement interprété par Sophia Lillis. Le monde extérieur à l'enfance n'est pas très plaisant pour les sept personnages principaux, qui vont devoir en plus affronter une entité qui prend la forme de leurs pires peurs. Si les apparitions de Grippe-Sous ne sont pas très nombreuses (encore que...), elles sont néanmoins assez efficaces et bien mises en scène; La séquence des diapositives est vraiment très réussie par exemple, tout comme la scène de la salle de bain se transformant en un geyser de sang. L'acteur Bill Skarsgård campe un clown diabolique plutôt convaincant et qui ne cède pas trop aux effets numériques. On aurait aimé éprouvé plus de peur, plus de frisson face aux exactions de Grippe-Sous, le film ne parvenant pas vraiment à nous effrayer. Pourtant, la brillante scène d'introduction, avec le pauvre petit Georgie et son bateau de papier, inaugurait du tout bon pour la suite. Mais même si cette entité énigmatique est un personnage central du récit, on sent bien qu'Andy Muschietti a préféré se concentrer sur son Club des Ratés et leur donner une vraie épaisseur psychologique et émotionnelle. Comme m'a dit mon fils à la sortie de la projection, Ça partie 1 est avant tout un drame avant d'être un film d'horreur. Un récit initiatique de l'enfance, dans lequel le fantastique vient s'immiscer pour en perturber le déroulement, comme dans tout bon roman de Stephen King. Au final, l'aspect nostalgique véhiculé par les clins d'oeil aux 80's permet à Ça partie 1 d'être un bon et beau film, qui aurait mérité un traitement plus horrifique peut-être. Mais en l'état, ça reste un spectacle tout à fait convenable et qui donne envie de voir la suite et surtout de se replonger dans le roman de Stephen King.

NOTE : 4/6


jeudi 19 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 5 - UNE NOUVELLE TERREUR

VENDREDI 13 CHAPITRE 5 - UNE NOUVELLE TERREUR
(Friday the 13th : A New Beginning)

Réalisateur : Danny Steinmann
Année : 1985
Scénariste : Danny Steinmann, David Cohen, Martin Kitrosser
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Melanie Kinnaman, John Shepherd, Anthony Barrile, Todd Bryant, Tom Morga...


L'HISTOIRE : Après les tragiques événements qui l'ont amené à tuer Jason Voorhees, Tommy Jarvis a été placé en hôpital psychiatrique. Pour l'aider à se réinsérer dans la société, il est envoyé dans un centre spécialisé situé en pleine nature dans lequel d'autres jeunes sont présents. L'un d'entre-eux tue un de ses camarades à coup de hache. Peu de temps après cet horrible incident, des meurtres ont lieu dans les environs. Il semblerait que l'ombre de Jason Voorhees plane toujours sur Tommy Jarvis...

MON AVIS : Tiens, je croyais que le film précédent s'appelait "Vendredi 13 chapitre Final" ? J'ai du rêver. Toujours est-il qu'un cinquième chapitre voit donc le jour dès l'année suivante sous la direction de Danny Steinmann. Ce réalisateur n'a pas une filmographie très conséquente puisqu'il n'a tourné que quatre films en tout et pour tout : High Rise, un porno, en 1973 puis Les Secrets de l'Invisible en 1980, le culte Les Rues de l'Enfer avec Linda Blair et Linnea Quigley en 1984 et ce Vendredi 13 chapitre 5 - Une Nouvelle Terreur en 1985. Un film très décrié par des fans peu ouvert d'esprit alors qu'il s'agit tout simplement d'un des meilleurs épisodes de toute la saga. La cause de ce rejet non mérité ? La même chose qui a mis au placard Halloween 3 - Le Sang du Sorcier ! Michael Myers n'est pas présent dans ce dernier et Jason Voorhees n'est pas présent dans le film de Steinmann ! Tout simplement ! Pourtant, le célèbre masque de hockey orne fièrement l'affiche du film me direz-vous. Effectivement, ce détail n'a échappé à personne mais il y a une petite subtilité qui fait que la horde d'admirateurs et d'admiratrices de notre bon Jason a hurlé au scandale, sans même s'apercevoir que ce cinquième volet est largement supérieur aux deux précédents. Un comble tout de même ! Même si on a affaire à un copycat de Jason (évidemment puisqu'il est mort à la fin du 4, vous vous rappelez ?), Une Nouvelle Terreur a de solides arguments pour convaincre le fan le plus endurci de slasher ! Déjà, niveau rythme, le film de Danny Steinmann n'ennuie jamais et se montre franchement dynamique. Dans l'épisode 3 et 4, il fallait souvent attendre la dernière demi-heure pour que les choses se précipitent et que les morts commencent à s'empiler de façon régulière et alerte. Dans ce cinquième volet, pas de période de pause interminable entre deux meurtres ! Le bodycount est carrément très élevé puisqu'on a plus de vingt morts violentes au compteur, quand les épisodes précédents peinés à dépasser les onze ou douze meurtres. Si on fait un savant calcul, ça donne un ratio d'environ un meurtre toutes les 4,1 minutes ! Pas le temps de s'ennuyer donc, surtout que la mise en scène de Steinmann, sans être révolutionnaire, fait le job plus que correctement et que l'histoire s'avère un peu plus intéressante qu'à l'accoutumée. Rien que l'introduction dans le cimetière, dans laquelle on a le plaisir de revoir le jeune Corey Feldman, est franchement très réussie. Le passage du Tommy jeune au Tommy adulte est ingénieux et nous fais bien comprendre que Jason hante toujours les pensées de ce personnage, ce qui laisse aux spectateurs tout le loisir de s'interroger sur qui peut bien se cacher derrière le masque de hockey du nouveau tueur qui sévit dans les parages. Surtout que notre pauvre Tommy, un brun mutique et ne respirant pas vraiment la joie de vivre, est pris assez régulièrement d'accès de colère qui peuvent laisser à penser que son esprit ne tourne effectivement plus très rond. S'amuserait-il à revêtir le maque de celui qu'il a tué étant enfant pour satisfaire sa folie apparente ? Outre ce mystère (pas bien dur à résoudre en fait si on est attentif), Danny Steinmann ne fait pas dans la dentelle au niveau des meurtres et réussi l'exploit de renouveler tout ce qui a été vu précédemment dans cette saga. Certaines mises à mort sont vraiment originales et redoutablement efficaces. Si la machette reste l'une des armes de prédilection pour commettre des atrocités, d'autres outils vont venir égayer le carnage : tournevis, fusée de détresse, hache, poignard, cisaille (instrument culte du film Carnage - The Burning), lanière de cuir (pour ce qui est peut-être la meilleure séquence du film) et hachoir seront proposés au menu des réjouissances. Si Steinmann ne lésine pas sur la violence, il en va de même pour ce qui est de la nudité puisqu'on aura droit à une scène champêtre filmée sous un soleil radieux cette fois-ci, à contrario des scènes de nus nocturnes des précédents chapitres. Ici, c'est la jolie et pulpeuse Deborah Voorhees (avec un tel nom, elle ne pouvait que jouer dans cette saga !) qui nous offre la vue de sa généreuse poitrine, longuement filmée par le réalisateur avant de passer de vie à trépas. Les amateurs apprécieront cette vision fantasmatique, mais aussi le sort que les scénaristes lui ont réservé. Si la plupart des protagonistes sont juste survolés et ne servent qu'à être massacré par le mystérieux tueur, d'autres ont un rôle plus important, comme Reggie (Shavar Ross), un jeune adolescent noir ou Pam (Melanie Kinnaman), l'assistante du docteur de ce foyer d'accueil, qui va devoir lutter pour sa survie lors de la dernière partie du film. Si Danny Steinmann prend son temps avant de nous montrer le nouveau tueur au masque de hockey dans son intégralité, afin de jouer avec le suspense, il se focalise ensuite sur lui pour mieux le mettre en valeur et la caméra ne s'en détachera plus jusqu'au final. J'irai même jusqu'à dire que ce nouveau Jason est encore plus charismatique, plus imposant, plus monolithique que dans les épisodes précédents. Si, si. C'est bien pour ça que je n'arrive pas à comprendre comment Vendredi 13 chapitre 5 - Une Nouvelle Terreur se fait sans cesse allumer ou descendre en flèche alors que c'est un slasher bien bourrin qui nous en donne pour notre argent et ce, à tous les niveaux. Vraiment un épisode à réévaluer séance tenante ! Tant pis pour les grincheux !

BODYCOUNT : 22 morts

NOTE : 5/6



mercredi 18 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 4 - CHAPITRE FINAL

VENDREDI 13 CHAPITRE 4 - CHAPITRE FINAL
(Friday the 13th : The Final Chapter)

Réalisateur : Joseph Zito
Année : 1984
Scénariste : Barney Cohen
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Erich Anderson, Judie Aronson, Peter Barton, Kimberly Beck, Corey Feldman ...


L'HISTOIRE : Le corps des victimes massacrées dans une ferme, ainsi que celui du tueur fou Jason Voorhees, sont amenés à la morgue du comté de Wessex. Malheureusement pour le personnel, Jason n'est pas mort et refait un carnage avant de s'enfuir vers Crystal Lake. Sans savoir que la mort rôde dans les parages, un groupe d'amis investit une maison de vacances, située en face de la maison des Jarvis. Trish Jarvis et son petit frère Tommy font connaissance avec une joyeuse bande d'ados prêt à tout pour faire la fête. Deux sœurs jumelles habitant la région se joignent à eux. Trish et Tommy rencontrent également Rob, un randonneur en visite à Crystal Lake pour raisons personnelles. Tout se petit monde va rapidement devenir la cible de Jason...

MON AVIS : Il semble assez étonnant que ce quatrième épisode s'intitule Vendredi 13 : Chapitre Final. Les trois précédents chapitres ayant rapportés à chaque fois plus d'argent à la Paramount, pourquoi ce studio a-t-il décidé de mettre fin à cette saga ? Peut-être l'impression d'avoir tout raconté, de réaliser que malgré l'engouement du public, la série s'enlisait, tournait un peu en rond et n'avait plus grand chose à raconter ? Toujours est-il qu'avec un titre pareil, il faut assurer, les fans allant être au rendez-vous de la mort de leur Boogeyman préféré du moment. Pour mettre les petits plats dans les grands, la Paramount fait appelle à Jospeh Zito pour mettre en scène ce dernier acte. Le réalisateur a déjà une connaissance des codes du slasher puisqu'en 1981, il en a mis un en scène, Rosemary's Killer, sur lequel il a travaillé avec Tom Savini, responsable des effets-spéciaux gore du premier Vendredi 13. Zito s'octroie les services de Savini pour Vendredi 13 Chapitre Final, ce qui promet un beau déluge de meurtres sanguinolents, si Dame censure ne vient pas, comme à son habitude, tailler trop gras dans les effets gore. Après une introduction nous rappelant rapidement les événements des trois premiers films à base d'image d'archives, l'histoire débute pile poil à la fin de Meurtres en 3 Dimensions. Une ambulance vient récupérer les corps mutilés à la ferme qui a servi de décor au troisième épisode. Celui de Jason est toujours au même endroit. Tout ce petit monde se retrouve à la morgue locale et le massacre peut recommencer. Cette longue séquence se déroulant dans en milieu hospitalier est assez caractéristique des slashers de ce début des 80's, l'hôpital attirant pas mal de psychopathes, comme dans Halloween 2, Horrible, Terreur à l'hôpital central ou Massacre Hospital par exemple. Cette scène permet à Tom Savini de se faire plaisir d'entrée de jeu avec un égorgement à la scie chirurgicale suivi immédiatement par un retournement de tête à 180 degrés puis par une éventration au scalpel sur une pauvre infirmière qui n'avait rien de mandé ! Fun et brutal ! On se dit alors que le film commence vraiment bien et que ça va envoyer du lourd pour la suite. Notre enthousiasme va vite s'amoindrir car cette séquelle retombe dans les travers et les poncifs des trois films précédents, à savoir une première heure qui se focalise plus sur les activités des ados attardés, simple chair à canon destiné à être pulvérisé par notre bon Jason. Si les occupations de la bande d'adolescents ne sont guère passionnantes (picole, drague, baignade), on notera tout de même la prestation d'un certain Crispin Glover, celui-là même qui interprétera l'année suivante le père (jeune) de Marty McFly dans Retour vers le futur, un admirateur de rats dans le remake de Willard en 2003 ou un magicien psychopathe dans Le Sorcier Macabre en 2007 entre autres. Le pauvre joue ici un jeune garçon timide, qui serait un "zéro en sexe" d'après son meilleur pote. Plus intéressant sera la découverte de la famille Jarvis et notamment du jeune Tommy, interprété par le célèbre Corey Feldman, vu dans Gremlins, Les Goonies, Stand by Me ou Génération Perdue. Talentueux concepteur de masque horrifique, Tommy va devenir un personnage récurrent dans la saga Vendredi 13, véritable Némesis de Jason Voorhees. Oui, je sais, les néophytes se demandent ce que je raconte comme bêtises puisqu'on parle ici du "Chapitre Final" mais les connaisseurs savent. Corey Feldman, âgé de treize ans à l'époque, a en tout cas bien du apprécier le tournage puisqu'il a pu mater des tas de filles se baladant à poil pour aller se baigner ou autre divertissement pas de son âge. Il le dira d'ailleurs à sa grande sœur : "toutes ces filles à poil, c'était cool" ! On le comprend. Niveau nudité, le film est dans la bonne moyenne du genre, les amateurs de plans nichons seront satisfaits. Un bain de minuit, encore un, se soldera par un nouveau meurtre qui vient un peu nous réveiller, le film ayant débuté depuis 43 minutes environ. La suite va se monter plus nerveuse et les meurtres vont s'enchaîner dans un timing appréciable. Ce qui est dommage, ce que la caméra ne nous montre pas Jason dans sa totalité mais se la joue encore "tueur mystérieux" alors que mystère, il n'y a plus depuis belle lurette. On veut voir le masque de hockey en pleine action nous, surtout si c'est la dernière fois !! Après quelques plans "sexe" entre les ados dans leur grande maison de vacances, qui viennent ralentir le rythme encore une fois, le carnage reprend ses droits et, comme dans chaque épisode, la dernière demi-heure va se montrer très attractive et plaisante. On a enfin droit à la vision de Jason et son célèbre masque en gros plan et ce dernier ne lésine pas sur les agressions violentes pour éradiquer tout le casting. Ça crie, ça hurle et ça saigne pas mal, pour notre plus grand plaisir sadique ! Jason nous fait sa traditionnelle course-poursuite pour chopper une des héroïnes du film tandis que le petit Tommy Jarvis devient un peu perturbé par tous ces tragiques événements et se met à se raser les cheveux pour ressembler à Jason enfant. Pas sur qu'un psychiatre n'y voit pas un début de schizophrénie naissante ! Surtout qu'il va lui aussi jouer de la machette contre un Jason démasqué et la lui planter en plein visage, pour un résultat bien gore, le visage de Jason descendant lentement le long de la lame ! Un bel effet de monsieur Savini, bravo à lui ! La dernière image du film, nous montrant le regard halluciné de Tommy, ne laisse pas beaucoup de doute quand à l'état de sa santé mentale. Bref, je sais que Vendredi 13 : Chapitre Final est l'un des plus appréciés des fans de la saga et même s'il possède des qualités indéniables (les effets de Tom Savini, le personnage de Tommy Jarvis), ce n'est pas non plus l'extase absolue, reconnaissons-le. Pour un final, on aurait pu s'attendre à mieux niveau scénario et surtout, Jason aurait pu être mieux mis en avant, plus présent, plus menaçant. Le film reste un slasher agréable, dans la bonne lignée du genre. Mais personnellement, ce n'est pas celui que je préfère.

BODYCOUNT : 13 morts + Jason Voorhees.

NOTE : 3/6



mardi 17 octobre 2017

VENDREDI 13 CHAPITRE 3 - MEURTRES EN 3 DIMENSIONS

VENDREDI 13 CHAPITRE 3 - MEURTRES EN 3 DIMENSIONS
(Friday the 13th part 3)

Réalisateur : Steve Miner
Année : 1982
Scénariste : Martin Kitrosser, Carol Watson
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Dana Kimmell, Tracie Savage, Richard Brooker, Larry Zerner, Nick Savage...


L'HISTOIRE : Un groupe d'amis, emmené par la jolie Chris, se rend dans une ferme située près de Crystal Lake. C'est une épreuve pour Chris que de revenir dans cet endroit car elle a subi deux ans auparavant une agression dans les bois avoisinant. Ce qu'elle ignore, c'est que son agresseur n'était autre que Jason Voorhees. Ce dernier rôde toujours dans les parages, et après avoir fait deux victimes pour se procurer de nouveaux vêtements, il se réfugie dans la grange jouxtant la ferme où Chris et ses amis passent du bon temps. Le massacre ne va pas tarder à recommencer...

MON AVIS : "Et ça continue, encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord". Ces paroles d'une chanson de Francis Cabrel (oui, bon, je fais ce que je peux hein...) résument très bien la saga consacrée à Jason Voorhees. Fort du succès des deux premiers chapitres, réalisés en 1980 et 1981, la Paramount enclenche la production d'un troisième épisode, qui sortira aux USA le 13 Août 1982 et en France le 16 février 1983. Toujours réalisé par Steve Miner, la particularité de ce troisième volet est d'avoir été conçu en 3 dimensions, d'où son titre français de Meurtres en 3 Dimensions. Pour sa sortie en DVD, le film a été rebaptisé Vendredi 13 chapitre 3 - Le Tueur du Vendredi 2 ! Vous suivez ?? OK. La 3D a fortement marqué les années 80 puisque de nombreux films ont bénéficié de cette technologie cette décennie là : on citera Amityville 3, Parasite, WesternLe Guerrier de l'Espace, Silent Madness, Starchaser, Dogs of HellLe Trésor des Quatre Couronnes, Emmanuelle 4 ou Les Dents de la mer 3 qui est sûrement l'exemple le plus connu. Même le porno s'y met puisque Pierre B. Reinhard réalise Le pensionnat des petites salopes (1982) en 3D ! Pour ce qui est de Vendredi 13 chapitre 3, on voit bien que Steve Miner s'est focalisé à mettre en scène des gestuelles destinées à mettre en avant les effets de jaillissements 3D. Forcément, regarder le film en 2D nous prive de cet impact et pourra même faire sourire quelque fois, car ce qui fonctionne en 3D au niveau du jeu d'acteurs peut vite se révéler un peu ridicule en 2D. Je rêverais de voir ce film en 3D en tout cas, car tout est fait pour qu'on s'en prenne plein la vue. Pour ce qui est du film lui-même, on notera que Meurtres en 3 Dimensions n'a eu qu'une interdiction aux moins de 13 ans à l'époque de sa sortie. Et ça se ressent nettement sur la violence des meurtres je trouve, qui sont vraiment très "light", si on excepte la flèche d'un harpon venant se ficher dans un œil ou l'énucléation d'un œil (décidément) jaillissant vers l'écran (pour la 3D) par compression d'une tête par les deux mains de Jason (avec un effet spécial plutôt raté d'ailleurs, on voit clairement que c'est une fausse tête). Hormis ces deux scènes très sympa, le reste est assez commun et pas très sanglant. J'ai aussi apprécié la scène dans laquelle la machette de Jason perfore la poitrine d'une victime par derrière. Un effet vraiment bien réalisé, un peu à la manière de la flèche perforant le cou de Kevin Bacon dans le premier Vendredi 13. L'histoire du film débute au lendemain des événements du Tueur du Vendredi, on voit d'ailleurs l'unique survivante de ce second épisode (Amy Steel) être emmenée en ambulance aux informations télévisées. Le film prend son temps et se focalise sur les personnages, notamment Chris (Dana Kimmell), qui semble mal à l'aise dans cette ferme, et Shelly (Larry Zerner), un garçon solitaire et un peu gauche, qui passe son temps à faire de mauvaises blagues pour attirer l'attention. Ce personnage n'a rien de transcendant MAIS c'est grâce à lui que notre bon vieux Jason va adopter son fameux masque de hockey donc rien que pour ça, il faut vénérer Shelly ! Car cet objet, banal à priori, va changer la donne pour Jason et faire de lui un Boogeyman autrement plus terrifiant et charismatique que lorsqu'il portait un sac à patate sur la tête. Il devient véritablement iconique une fois ce masque adopté (au bout d'une heure de film) et bien plus menaçant. De même, son aspect "indestructible" est mis en avant, notamment avec l'une des scènes finales, où il se retrouve pendu après une belle chute. On se dit que c'est terminé pour lui mais que nenni ! Comme s'il n'avait rien senti, il ôte la corde et poursuit sa besogne comme si de rien n'était. Cool. Et ce sera la même chose quand il se prendra un coup de hache en pleine tête. Sinon, comme dans Le Tueur du Vendredi, l'action et le "bodycount" s’accélèrent lors de la dernière demi-heure, vraiment bien rythmée et efficace. Auparavant, il faut avouer que même si la réalisation est correcte, les situations sont un peu mollassonnes et pas très entraînantes. On appréciera l'intervention d'un trio de loubards pour dynamiser un peu tout ça. Par contre, il faudra m'expliquer comment leur chef de bande, qui se fait bien chahuter par Jason en milieu de film (il lui assène même plusieurs coups de machette) peut revenir en pleine forme à la fin ?? Mystère et boule de gomme mais on n'est pas à ça près dans un Vendredi 13 ! Pour les amateurs de plans "nichons", vous pouvez passer votre chemin car là aussi, le film fait dans le très très soft. A peine apercevra-t-on les seins d'une des actrices. Triste. Sinon, le film reste assez fun et divertissant, surtout dans sa dernière partie et on voit même la tête de Jason sans son masque; Dire qu'il ne sera pas élu plus bel homme de l'année est un euphémisme. Le cadre de la ferme change un peu de celui de Crystal Lake et apporte de la nouveauté. Bon, OK, hormis le cadre, rien n'est vraiment nouveau dans Meurtres en 3 Dimensions, Steve Miner s'était plus impliqué dans la 3D que dans l'effort de renouveler la recette gagnante des deux précédents films. Pas de quoi se relever la nuit mais un film à voir pour tout amateur de slasher en tout cas. A noter que le compositeur Harry Manfredini, toujours fidèle au poste, a composé une musique bien différente cette fois-ci, aux accents électro plutôt sympathiques, surtout durant le générique. J'ai même eu l'impression de ne pas avoir entendu une seule fois le fameux thème avec les "Tchi, Tchi, Ah Ah Ah".

BODYCOUNT : 12 morts

NOTE : 3/6 


lundi 16 octobre 2017

SAW 5

SAW 5
(Saw 5)

Réalisateur : David Hackl
Année : 2008
Scénariste : Patrick Melton, Marcus Dunstan
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Scott Patterson, Costas Mandylor, Tobin Bell, Betsy Russell, Julie Benz...


L'HISTOIRE : Le lieutenant Hoffman est le seul héritier des plans machiavéliques de Jigsaw. Il est promu capitaine après avoir libéré la petite fille retenue prisonnière du tueur au puzzle. Malheureusement pour lui, l'agent Strahm n'est pas mort et le soupçonne fortement d'avoir était l'un des complices du tueur au puzzle. Hoffman va devoir jouer serré s'il ne veut pas éveiller d'autres soupçons. Dans le même temps, il place cinq personnes dans une nouvelle salle de jeu...

MON AVIS : Changement de réalisateur pour Saw 5 ! Darren Lynn Bouseman, auteur des chapitres 2, 3 et 4 laisse la place à David Hackl, qui ne débarque pas de nulle part pour autant. Ce dernier a en effet été chef décorateur sur Saw 2, Saw 3, Saw 4 mais aussi assistant-réalisateur de la seconde équipe sur Saw 3 et Saw 4. Bref, c'est un membre de la famille qui connait bien les codes de la saga initiée par James Wan en 2004. Il faut avouer que l'entreprise n'est pas évidente pour David Hackl car pour son premier film en tant que réalisateur, il doit composer avec un personnage... mort ! Et qui est en plus la star du film ! Pas simple mais on fait confiance aux scénaristes pour nous trouver le moyen de faire réapparaître Jigsaw d'une manière ou d'une autre. La solution qu'ils ont trouvé n'est pas plus bête qu'une autre : faire de multiples flash-back pour nous en apprendre toujours plus sur le passé de John Kramer ! Tobin Bell peut donc reprendre son rôle de tueur au puzzle sans problème et y aller de ses explications sur son système de rédemption assez violent mais d'une grande utilité selon lui. Si Jigsaw apparaît dans de nombreuses scènes, il n'est pas pour autant le personnage central de Saw 5. Ici, c'est bien le lieutenant Hoffman qui tient le rôle de protagoniste principal. Toujours interprété par Costas Mandylor, on va découvrir pourquoi ce policier s'est associé à Jigsaw et comment il en est arrivé à devenir son véritable bras droit, alors qu'on pensait qu'il s'agissait d'Amanda. Ce qui est vraiment bien dans Saw 5, ce sont toutes ces séquences qui nous renvoient aux films précédents, avec la préparation des différents pièges qu'on a eu plaisir à voir en action. Toujours aussi malin, le scénario tient la route et reste cohérent, jusque dans les moindres détails, un exploit en somme. Attention tout de même à bien connaître les quatre premiers épisodes sous peine d'être totalement paumé ! Avec une approche beaucoup plus portée sur le thriller et sur l'ambiance, Saw 5 ne se prive tout de même pas de ce qui a fait le succès de la saga : les pièges et les supplices des victimes. Si l'agent Strahm réchappe d'un piège en s'auto-trachéotomisant, à la grande surprise d'Hoffman qui n'avait pas prévu ça, c'est un groupe de cinq individus qui va devoir jouer aux jeux macabres d'Hoffman, qui devient donc l'héritier de Jigsaw et doit poursuivre son oeuvre selon les règles imposées par ce dernier. Car même mort, c'est bien le tueur au puzzle qui a les cartes en main. Moins gore que les deux précédents films, Saw 5 contient toutefois quelques morceaux de bravoure bien sanguinolents, à l'image du piège dans lequel il faut mettre son bras dans un conduit qui contient une lame de scie circulaire en action ! Vous imaginez bien les dégâts, je ne vous fais pas de dessin. J'ai également bien apprécié la première séquence et sa référence au fameux pendule d'Edgar Poe. Bien sûr, un film de la saga ne serait rien sans un final renversant et celui de Saw 5 ne déroge pas à la règle, avec un ultime rebondissement peut-être moins marquant que dans les films précédents mais qui laisse une porte grande ouverte pour Saw 6, qui sera réalisé l'année suivante. Dans mon souvenir, Saw 5 était l'un des épisodes les plus faibles de la série. En fait, il est plutôt pas mal, les flash-back y étant pour beaucoup. Assez bien rythmé, il n'ennuie pas et se montre intriguant, possède un bon suspense et la réalisation est maîtrisée. David Hackl s'en est plutôt bien sorti en accentuant le côté "enquête" et l'aspect thriller. Une bonne suite en fait !

NOTE : 4/6



VENDREDI 13 CHAPITRE 2 : LE TUEUR DU VENDREDI

VENDREDI 13 CHAPITRE 2 : LE TUEUR DU VENDREDI
(Friday the 13th part 2)

Réalisateur : Steve Miner
Année : 1981
Scénariste : Ron Kurz
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Slasher
Interdiction : -16 ans
Avec : Betsy Palmer, Amy Steel, John Furey, Kirsten Baker, Warrington Gillette...


L'HISTOIRE : Un nouveau projet de colonie est sur le point de voir le jour, non loin du lieu du drame qui a ensanglanté le camp de vacances de Crystal Lake cinq ans plus tôt. Paul a fait venir de nombreux moniteurs pour parfaire leur apprentissage, dont Ginny, sa petite amie. Au coin du feu, il leur raconte l'histoire tragique de Jason Voorhees et de sa mère, une histoire qui fait dorénavant partie du folklore local. Mais est-ce seulement une légende ? Jason est-il réellement mort noyé comme les autorités l'affirment ? Ou serait-ce lui qui est revenu se venger, comme vont l'apprendre à leur dépens les moniteurs du nouveau camp ?

MON AVIS : Après le succès inattendu de Vendredi 13 en 1980, le studio Paramount est conscient d'avoir une poule aux œufs d'or et lance rapidement la production d'une suite. C'est dès l'année suivante, en 1981 donc, que débarque sur les écrans Vendredi 13 chapitre 2 - Le Tueur du Vendredi. Sean S. Cunningham ne rempile pas au poste de réalisateur. C'est le débutant Steve Miner qui s'y colle, ayant été producteur associé sur le premier film. Niveau scénario, la lourde tâche de succéder à Victor Miller incombe à Ron Kurz. N'ayant que peu de temps pour rédiger une histoire correcte, le film devant être rapidement proposé aux spectateurs, Kurz fait ce qu'il peut et rate parfois le coche. En témoigne la séquence d'introduction qui fait réapparaître le personnage d'Alice (Adrienne King), unique survivante du premier épisode. A grand coup de flash-backs issu des cauchemars d'Alice, on revoit la scène finale de Vendredi 13, avec la rectification du prénom de Jason, appelé Jackie dans la VF du film de 1980. Jusque là, il n'y a rien à reprocher au scénario. Sauf qu'Alice habite en ville et qu'elle va se faire occire par un mystérieux tueur qui a déposé la tête décapitée de Mme Voorhees dans son frigo. Pourquoi pas me direz-vous mais bon, on sait tous qu'il s'agit de Jason et le savoir déambuler en ville ne me parait pas très crédible. Bref. On fait un saut dans le temps de cinq ans ensuite, afin de nous présenter une nouvelle équipe de moniteurs. Handicapé en fauteuil roulant, fille sexy, guignol de service, brun au regard ténébreux et autres stéréotypes se partagent l'affiche, ce qui deviendra un passage obligé dans les futures suites. Parmi tout le casting, on retient tout de même la charmante Amy Steel, petite blondinette qui deviendra rapidement le personnage principal du film et peut-être l'un des plus intéressants de toute la série, de par sa combativité lors du final. La caméra de Steve Miner joue les perverses en filmant au plus près les courbes et les fessiers de son casting féminin, surtout celui de Kirsten Baker d'ailleurs, qui nous gratifiera d'un nu intégral lors d'une séance de bain de minuit. Cette même caméra se montre assez à l'aise pour créer un semblant de suspense, filmant les pieds du mystérieux individu qui épie les nouveaux arrivants ou jouant avec la subjectivité, comme son illustre modèle. Des efforts louables mais un peu vain en fait, puisque l'identité du tueur se devine dès le début, et je ne parle même pas des spectateurs actuels qui découvriraient en 2017 le film. Impossible de n'avoir jamais entendu parler de Jason Voorhees. Qu'importe ce détail, cette suite est-elle à la hauteur et surtout, comporte-t-elle son lot de morts violentes ? Dans mon souvenir, ce Tueur du Vendredi n'était qu'un vague remake du premier. En le revoyant pour cette chronique, je le réévalue à la hausse. Son principal défaut est d'être assez anémique en terme de mort durant la première heure. Seulement 4 victimes en 50 minutes, c'est peu pour un slasher. Qui plus est, en terme de violence graphique, Le Tueur du Vendredi se montre un peu moins gore que son prédécesseur, Tom Savini n'étant pas de la partie. On aura tout de même droit à une strangulation au fil de fer barbelé, à un coup de marteau venant s'enfoncer dans un crâne, à une machette planté en plein visage, à un égorgement avec cette même machette ou à une lance traversant le corps de deux moniteurs faisant l'amour (idée pompée sur La Baie Sanglante, en moins réussie dans le cas présent). Ça reste un peu léger pour ma part, une suite se devant de jouer avec la surenchère, ce qui n'est pas franchement le cas ici, sauf pour la séquence topless déjà citée plus haut. Par contre, la mise en scène de Steve Miner est supérieur à celle de Sean S. Cunningham. Plus fluide, plus dynamique, elle permet de maintenir un certain rythme même quand il ne se passe pas grand chose à l'écran. Elle devient même franchement efficace lors de la dernière demi-heure, qui va voir s’accélérer les rebondissements et les situations critiques, comme si Steve Miner venait de se rendre compte qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps pour caser la fin. On découvre enfin Jason dans toute sa splendeur (bon, ok, avec son sac à patate sur la tête, il est encore loin de la figure iconique de Boogeyman !) et il est déjà animé d'une certaine volonté à finir le travail commencé, encaissant assez bien les coups, même de machette ! Un final vraiment cool, assez tendu, qui joue agréablement sur les ambiances et bénéficie de la partition stridente d'Harry Manfredini, qui, même si elle lorgne sur celle de Psychose de Bernard Hermann, se montre efficace. Si Le Tueur du Vendredi n'innove en rien et se montre assez classique, se contentant de reprendre la formule de Vendredi 13, si on sent fortement des influences du Halloween de John Carpenter dans la mise en scène, si l'aura de Psychose plane sur le film avec cette pièce délabrée contenant un autel funéraire sur lequel est déposé la tête de maman Voorhees, il n'en reste que le film ne déçoit que par son manque de gore car au niveau de l'atmosphère et de l'ambiance, il est plus réussi que le premier volet. Une suite correcte donc, que j'ai plus apprécié lors de cette nouvelle vision. Pour l'anecdote, la fameuse scène de l'empalement devait être beaucoup plus graphique à l'origine, montrant la lance perforant les deux corps. De même, la scène de sexe qui précède était plus longue et montrait la nudité intégrale de l'actrice Marta Kober. Mais le studio découvrit que cette dernière était mineure et à donc décidé de tout supprimer. Il existe une photo montrant les deux corps empalés. La censure américaine a exigée 48 secondes de coupes au niveau des meurtres. Le film a été présenté 8 fois à la MPAA, qui lui a attribué un X à chaque fois.

BODYCOUNT : 9 morts

NOTE : 4/6