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AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




dimanche 27 novembre 2016

31

31
(31)

Réalisateur : Rob Zombie
Année : 2016
Scénariste : Rob Zombie
Pays : Etats-Unis, Angleterre
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Sheri Moon Zombie, Malcolm McDowell, Richard Brake, Jeff Daniel Phillips ...



L'HISTOIRE : Une bande d'amis, travaillant dans l'univers du cirque, est kidnappée le 31 octobre et emmenée dans un vaste réseau souterrain transformé en terrain de jeu. Un jeu mortel puisque les cinq prisonniers vont devoir se battre contre des psychopathes assoiffés de sang afin de survivre à cette nuit d'Halloween cauchemardesque...

MON AVIS : Après avoir vaillamment résisté à la tentation de télécharger le nouveau film de Rob Zombie, histoire de pouvoir le voir dans de bonnes conditions, la sortie de 31 en DVD et BR dans nos contrées vient enfin de mettre un terme à ma torture mentale. Etant fan de l'univers du réalisateur et ayant apprécié sa vision du cinéma horrifique, notamment avec The Devil's Rejects et The Lords of Salem, j'attendais presque comme le Messie ce 31, qui, d'après les propos même de Rob Zombie, serait son film le plus barré et le plus gore. Au final, petite déception pour ma part, même si le film est de bonne facture. Passé une introduction en noir et blanc nous présentant un certain "Doom-Head" et son sourire "jokerien", on bifurque dans une ambiance nous rappelant Massacre à la Tronçonneuse : une bande de potes un brin hippie sur les bords, entassée dans un petit fourgon et devant s'arrêter dans une station-service tenu par un bon redneck des familles, ça ne vous rappelle pas le chef-d'oeuvre de Tobe Hooper ? Une entrée en matière assez classique, ponctuée de dialogues trash et grossiers, qui ne tire pas vraiment son épingle du jeu. Une fois le kidnapping effectué, on se retrouve cette fois à penser à Hostel, avec trois curieux personnages (dont Malcolm McDowell) tirant les ficelles de ce jeu sanglant et misant des sommes d'argent sur la potentielle survie des protagonistes, puis à Running Man et Slasher$, pour toute la partie chasse à l'homme et le look délirant des assaillants. Les cinq compagnons vont en effet être pris à partie par des tueurs psychopathes extravagants, dont un nain fan d'Hitler, deux frères adeptes des clowns et de la tronçonneuse et un couple "Death / Sex" nous évoquant le Joker et Harley Quinn. Une fois l'un des tueurs éliminés, on passe à un autre. S'ensuit alors un jeu du chat et de la souris dans lequel la violence visuelle est bien présente, l'humour noir et irrévérencieux également. Mais il manque un petit quelque chose pour qu'on ressente une quelconque empathie pour les héros ou pour les psychopathes. 31 se contente d'enchaîner les courses-poursuites comme on enfile des perles et on a connu Rob Zombie plus inspiré, même si ce jeu de massacre se révèle assez jouissif la plupart du temps. Certaines séquences sont effectivement bien gores, surtout quand les armes choisies sont des tronçonneuses qu'on n'hésite pas à plonger dans les ventres pour un effet dévastateur et sanguinolent. Sheri Moon Zombie campe une survivante avec efficacité et donne de sa personne, assurant correctement son statut de Scream Queen attitrée de Rob Zombie. Si ce dernier semble moins inspiré que pour ses œuvres précédentes, on ne peut lui retirer son habileté à jouer avec les codes du cinéma horrifique. Les décors glauques et malsains, les couleurs flashy et le look improbable de son équipe de tueurs sont les gros points positifs du film, auxquels on ajoutera la bande sonore et les chansons choisies pour égayer l'atmosphère. 31, s'il s'avère le plus faible long métrage de son auteur, et peut-être son plus impersonnel, reste avant tout une oeuvre décadente, un spectacle de cirque horrifique qui devrait contenter les fans d'émotions fortes. Rien d'exceptionnel cette fois, mais un travail correctement réalisé et une passion du genre qui transpire toujours dans les images proposées.

* Disponible en DVD et BR chez Seven Sept

NOTE : 3/6


vendredi 18 novembre 2016

RÉGRESSION

RÉGRESSION
(Regression)

Réalisateur : Alejandro Amenábar
Année : 2015
Scénariste : Alejandro Amenábar
Pays : Espagne, Canada
Genre : Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Ethan Hawke, David Thewlis, Emma Watson, Aaron Ashmore, Dale Dickey...



L'HISTOIRE : Minnesota, 1990. L'inspecteur Bruce Kenner enquête sur un crime révoltant dont la jeune Angela accuse son père, John Gray. Lorsque John avoue sa culpabilité de façon tout à fait inattendue et sans garder le moindre souvenir des faits, le docteur Raines, un célèbre psychologue, est appelé à la rescousse. Il va devoir aider John à retrouver la mémoire, mais ce qu'ils vont découvrir cache un terrifiant mystère qui concerne le pays tout entier...

MON AVIS : En 1996, le réalisateur ibérique Alejandro Amenábar frappe un grand coup avec son premier long métrage, Tésis, un thriller choc sur les snuff movies. Un an après, en 1997, il enchaîne avec l'étrange Ouvre les Yeux puis signe un chef-d'oeuvre d'angoisse en 2001, Les Autres avec Nicole Kidman. Il change ensuite de registre avec The Sea Inside en 2004 et Agora en 2009. Depuis, plus rien à se mettre sous la dent. Jusqu'en 2015, année à laquelle il redonne signe de vie avec ce Régression, un nouveau thriller prenant pour point de départ la vague d'incidents survenus aux Etats-Unis dans les années 90, mettant sur le devant de la scène les cultes satanistes qui pratiquaient des rituels et des sacrifices humains. Aucune preuve n'a jamais pu être trouvé mais la police et de nombreux psychologues furent mis à contribution pour démêler le vrai du faux dans cette vague d'hystérie collective. A partir de ce postulat, Alejandro Amenábar va nous présenter le cas d'Angela Gray, une jeune fille qui s'est réfugiée dans l'Eglise local, accusant son père de l'avoir violé. L'inspecteur en charge de l'enquête, Bruce Kenner, va solliciter l'aide du psychologue Kenneth Raines pour démêler les rouages de cette sombre histoire, le père d'Angela souffrant d'une perte de mémoire. Le psychologue va alors recourir à la régression, un procédé hypnotique devant amener le sujet à retrouver ses souvenirs. Plus l'enquête avance et plus les souvenirs du père dirigent l'inspecteur vers l'existence de pratiques liées au satanisme et dont ferait partie plusieurs personnes de la ville. Des propos que la pauvre Angela va elle aussi corroborer, expliquant les sévices que le culte satanique lui a fait subir, dont de nombreux viols, allant même jusqu'à raconter qu'elle a été témoin du sacrifice d'un bébé. Si Régression possède quelques séquences efficaces (les cauchemars de l'inspecteur, la scène dans laquelle il se rend dans la grange du père d'Angela, visualisant alors les propos de la jeune femme), le film mise avant tout sur l'ambiance, le questionnement, la suggestion, à la manière du grand classique du film satanique Rosemary's Baby. Le spectateur est ballotté continuellement par le scénario et le développement de l'histoire, l'amenant sans cesse à se remettre en question sur ce qu'il voit et sur qu'il entend. Il devient  lui-même enquêteur, et tout comme Ethan Hawke, il doit faire la part entre des choses. Le film est assez habile dans ce domaine d'ailleurs, joue sur la notion de Foi, mais aussi sur la puissance des médias et sur le pouvoir de suggestion et c'est ce qui fait qu'on ne décroche pas et qu'on veut connaître la finalité de l'histoire. Pourtant, Régression ne fonctionne pas à 100%. Malgré son climat malsain, angoissant, malgré son casting plutôt bon sans être exceptionnel (Ethan Hawke est solide en flic qui sombre petit à petit dans les profondeurs des ténèbres suite à son enquête ; Emma Watson a un rôle difficile mais je l'ai trouvé un peu en retrait, j'en attendais plus) et malgré son sujet passionnant et inspiré de faits divers réels, il manque un petit quelque chose pour qu'on en sorte vraiment subjugué ou retourné. Plus d'émotions, plus d'inventivité peut-être, je ne sais pas l'expliquer. Reste un thriller vénéneux plaisant, visuellement réussi, servi par une mise en scène efficace pour un résultat trop classique. On a connu Alejandro Amenábar plus inspiré.

* Disponible chez Metropolitan Filmexport

NOTE : 4/6



lundi 7 novembre 2016

LE TRIANGLE DU DIABLE

LE TRIANGLE DU DIABLE
(Satan's Triangle)

Réalisateur : Sutton Roley
Année : 1975
Scénariste : William Read Woodfield
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Kim Novak, Doug McClure, Alejandro Rey, Ed Lauter, Jim Davis...



L'HISTOIRE : Un hélicoptère et ses deux sauveteurs partent secourir un bateau en perdition dont les coordonnées semblent indiquer qu’il se trouve au centre d’un endroit mystérieux surnommé le Triangle du Diable. À son bord, des cadavres et une seule survivante. Au beau milieu de l’océan, la tempête se lève. Obligé de rentrer à sa base, le pilote de l'hélicoptère laisse son co-équipier à bord du bateau pour assurer la sécurité de la survivante. Celle-ci va raconter les tragiques événements qui se sont déroulés à l'intérieur du navire. Tout débuta quand l'équipage remonta à bord un prêtre naufragé d'un accident d'avion...

MON AVIS : Réalisé en 1975, et diffusé en le 11 novembre 1975 sur TF1 à 20h30, Le Triangle du Diable ne fit pas grande sensation et tomba dans les oubliettes. Ce téléfilm américain, jouant avec le mystère du fameux triangle des Bermudes, fut rediffusé une seconde fois sur cette même chaîne, un dimanche de février 1979, mais à 18h30 cette fois. Un horaire particulièrement curieux pour cette diffusion, coincée entre un programme sportif et une émission sur les animaux. Toute la famille était réunie devant son écran à 18h30, petits et grands allaient donc assister aux événements effroyables qui allaient décimer tout l'équipage d'un navire en perdition dans le triangle du Diable, et provoquaient par la même occasion un raz de marée de terreur parmi les spectateurs de l'époque. Depuis, plus aucune diffusion de ce téléfilm dont les images hantaient ceux qui l'avaient visionné en ce dimanche de février 1979 n'aura lieu ! Il faudra donc attendre novembre 2016 pour qu'un éditeur exhume Le Triangle du Diable des limbes cinéphiliques dans lequel il était tombé, permettant ainsi à de nombreux spectateurs, après plus de quarante ans d'oubli, de mettre un titre devant les images qui sont restées prisonnières de leurs esprits et de leurs souvenirs. Personnellement, je n'ai pas vu ce téléfilm en 1979 mais j'en ai tellement entendu parlé depuis que cette sortie DVD en version restaurée tient du miracle. Bien sûr, vu en 2016, je me doutais bien qu'il ne fallait pas que je m'attende à un sommet de la terreur et que l'aura "culte" du Triangle du Diable tenait plus à son horaire de diffusion qu'au film lui-même. En tout cas, c'est avec grand plaisir que j'enclenchais la lecture du DVD. Soixante-dix minutes plus tard, j'avais enfin vu Le Triangle du Diable ! Réalisé par Sutton Roley, ce téléfilm produit par ABC possède au casting quelques figures bien connues : Jim Davis, alias Jock Ewing de la série Dallas ; Kim Novak, célèbre blonde platine vu dans le Sueurs Froides d'Hitchcock entre autre ; Ed Lauter, vu dans tout un tas de séries-télévisées et dans Le Justicier de New York au côté de Charles Bronson ou Cujo par exemple ; Doug McClure star de la série Le Virginien ou des films d'aventures préhistoriques de Kevin Connor. Ce petit monde va donc se retrouver à bord d'un bateau de pêche à l'espadon. Tout se déroule pour le mieux jusqu'au moment où le capitaine doit récupérer un  naufragé dérivant sur une aile d'avion. C'est un prêtre. Une rencontre qui provoque un changement de temps radical puisque, à la belle journée ensoleillée se succède un temps orageux. Petit à petit, le réalisateur instaure un climat anxiogène et relativement angoissant. Le suspense dérive vers le fantastique, vers l'étrange. Les morts violentes se succèdent et ne semblent pas avoir d'explications rationnelles (comme ce corps qui flotte littéralement dans une pièce du bateau !). Du moins dans la version racontée par Eva, l'unique survivante. Une version que va venir contredire le sauveteur Haig, qui va lui donner, telle Dana Scully à Fox Mulder, une explication cartésienne quand aux divers accidents ayant entraînés la mort des autres personnages présentes dans le bateau. Une manière habile de la part du réalisateur à faire douter le spectateur qui croyait bel et bien avoir affaire à un vilain tour de passe-passe du Diable lui-même ! Le Triangle du Diable ne serait donc au final qu'un petit film à suspense ? Que nenni mes bons amis ! Le Diable est bel et bien de la fête comme on le découvrira dans le twist final, celui-là même qui a certainement terrorisé les spectateurs de l'époque. Un twist efficace qui provoquera sûrement de doux frissons chez les non-initiés. Le Triangle du Diable est un petit téléfilm bien troussé, reflet de son époque et qui devra impérativement être visionné en se remettant dans ce contexte d'époque justement car sinon, il risque d'apparaître comme bien inoffensif voir même un peu désuet pour le spectateur contemporain. Nul doute que l'aspect "nostalgie" emportera l’adhésion au final.

NOTE : 4/6

* Disponible en DVD chez SHOWSHANK FILMS


mardi 1 novembre 2016

HEAVENLY SWORD

HEAVENLY SWORD
(Heavenly Sword)

Réalisateur : Gun Ho Jang
Année : 2014
Scénariste : Todd Farmer
Pays : Etats-Unis
Genre : Dessin-animé, Heroic Fantasy
Interdiction : /
Avec : /



L'HISTOIRE : La guerrière aux cheveux rouges, Nariko, s'empare d'une épée divine pour combattre le tyran qui s'est emparé du Royaume. Dans son aventure, elle sera aidée de Kai, sa sœur adoptive agile comme un chat. Mais le parcours sera semé d'embûches... 

MON AVIS : En 2007 sortait sur Playstation 3 le jeu Heavenly Sword, qui allait obtenir d'excellentes notes et devenir une référence du jeu d'aventure et de combat, avec une histoire superbement écrite et très immersive. Le projet d'adapter ce jeu vidéo en film allait rapidement germer dans les esprits. D'abord prévu comme une série animée, c'est au final un film d'animation qui nous parvient et qui reprend les grandes lignes de l'histoire du jeu vidéo, tout en s'accordant la liberté de proposer quelques nouveautés pour apporter de l'originalité et ne pas se contenter de faire un simple copié-collé. Les fans du jeu seront ravis d'apprendre que l'actrice Anna Torv, qui était la voix de Nariko dans le jeu, a rempilé ici et retrouve donc son personnage fétiche. Heavenly Sword - le film nous propose donc de suivre les aventures de Nariko, une jeune fille experte en combat mais renié par son père qui voulait un garçon. Elle a le soutien indéfectible de Kai, une petite fille un peu autiste sur les bords mais qui est adorable, et surtout très talentueuse dans le maniement de l’arbalète. Le père de Nariko possède dans sa forteresse une épée divine, cachée depuis la nuit des temps. Quand le terrible et cruel Lord Bohan vient s'attaquer à la forteresse pour récupérer l'épée afin de régner en maître sur le monde, le père de Nariko n'a d'autre choix que de confier l'épée divine à sa fille, afin qu'elle en assure la protection. S'ensuit une course poursuite entre Nariko, Kai et l'armée de Lord Bohan, rythmée par de nombreux combats épiques mais aussi par de purs moments de poésie. La réalisation est superbe, les images de synthèses sont très réussies, l'animation est fluide, dynamique. La musique est majestueuse et colle parfaitement aux images qu'elle illustre. Certes, on a parfois l'impression de regarder une longue cinématique de jeu vidéo mais personnellement ça ne m'a pas dérangé du tout et j'ai passé un bon moment en compagnie de Nariko et de Kai. Honneur, trahison, sentiment, secret de famille, monstres divers et récit épique se conjuguent parfaitement dans cette histoire d'heroic fantasy qui nous rappelle certaines œuvres de Tsui Hark par exemple. Les combats sont nerveux et les combattants possèdent des qualités physiques hors norme, bondissant et virevoltant dans les airs, frappant avec une fulgurance impressionnante et une rapidité extraordinaire. L'histoire est très intéressante et les deux héroïnes sont très empathiques. Un film d'animation bien troussé que ce Heavenly Sword - le film, divertissant et largement recommandable.

* Disponible en DVD chez Metropolitan

NOTE : 4/6