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vendredi 28 avril 2023

L'EMPRISE DU DÉMON

 

L'EMPRISE DU DÉMON
(The Offering)

Réalisateur : Oliver Park
Année : 2022
Scénariste : Hank Hoffman, Jonathan Yunger
Pays : Etats-Unis, Angleterre, Bulgarie
Genre : Horreur, Possession
Interdiction : -12 ans
Avec : Nick Blood, Emily Wiseman, Paul Kaye, Allan Corduner, Anton Trendafilov...


L'HISTOIRE : Alors qu’ils attendent leur premier enfant, Claire et Arthur décident de renouer les liens familiaux. Le jeune couple s’installe dans la vétuste entreprise de pompes funèbres tenue par Saul, le père d’Arthur. Mais l’arrivée d’un mystérieux cadavre va les faire basculer dans l’horreur : la dépouille contient une entité surnaturelle, Abyzou, qui une fois libérée, veut posséder l’enfant à venir du couple. Face à ce démon, personne n’est à l’abri…

MON AVIS : Après avoir participé à la série télévisée Strange Events en 2015 puis au film A Night of Horror: Nightmare Radio en 2019, le réalisateur Oliver Park décide de revenir derrière la caméra en 2022 avec L'Emprise du Démon, film qui, comme son titre français l'indique, est donc un film de possession démoniaque. Un genre malheureusement déjà bien balisé depuis le succès de L'Exorciste en 1973. On ne compte plus les dérivés du chef-d'oeuvre de William Friedkin qui jouent sur le registre de la possession et de l'exorcisme, avec plus ou moins de réussite. Disons-le tout de go, L'Emprise du Démon ne renouvelle pas ce genre codifié et en utilise tous les éléments sans apporter beaucoup d'originalité à l'ensemble. En tant que tel, le film d'Oliver Park n'est pas mauvais, bien au contraire : belle photographie, mise en scène adéquate pour ce type de film, accumulation de jump-scares pour faire sursauter le public néophyte ou avides de doux frissons, casting qui s'en sort bien et délivre une prestation des plus correctes et des effets spéciaux et de maquillages plutôt sympas, avec un joli démon à cornes qui fait le taf. Il y a même un peu d'originalité au rendez-vous puisqu'ici, l'histoire nous emmène au sein d'une famille juive, ce qui change de la religion catholique, systématiquement mise en avant dans les films d'exorcismes. Les décors sont également bien utilisés, notamment la chambre funéraire et la salle d'autopsie, le père du héros vivant dans une luxueuse demeure qui sert également de pompes funèbres juives, avec un sous-sol entièrement aménagé à ce travail. L'amateur de film d'horreur fera d'ailleurs un rapprochement facile - et bien réel - entre L'Emprise du Démon et le très réussi The Jane Doe Identity, la salle d'autopsie servant souvent de lieu d'action dans le film d'Oliver Park et nous rappelant fortement le petit classique de André Øvredal réalisé en 2016. Film d'ambiance avant tout, L'Emprise du Démon prend son temps et ne joue pas du tout dans le registre de l'action frénétique, misant avant tout sur le développement de ses personnages et l'installation d'une atmosphère angoissante. Le film cherche à provoquer l'angoisse chez le public et il y réussit de temps à autre. Du positif donc. Seul souci : tout reste dans le domaine du déjà-vu et le connaisseur ne sera jamais surpris par le déroulement des événements proposés. L'ennui commence même à pointer le bout de son doigt tant le scénario reste assez convenu et ne tente jamais de sortir des sentiers battus. Le réalisateur tente bien un petit twist final qui, pour ma part, ne m'a guère convaincu, et malgré un aspect technique sur lequel on n'a pas grand reproche à faire, L'Emprise du Démon se termine avec la sensation qu'on l'aura oublié assez rapidement parce qu'il n'y a rien de réellement innovant ou de marquant vis à vis d'autres productions de ce type. A réserver avant tout aux fans de cette thématique possession / exorcisme qui se moquent qu'on leur propose un peu toujours la même chose ou aux néophytes du genre qui sursauteront sûrement quelque fois dans leur canapé. 

* Disponible en DVD et BR chez Metropolitan Vidéo




dimanche 23 avril 2023

INSTALIFE

 

INSTALIFE
(Ingrid goes West)

Réalisateur : Matt Spicer
Année : 2017
Scénariste David Branson Smith, Matt Spicer
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Drame
Interdiction : /
Avec Aubrey Plaza, Elizabeth Olsen, O'Shea Jackson Jr., Wyatt Russell...


L'HISTOIRE : Depuis le décès de sa mère, Ingrid vit recluse dans son appartement, passant ses journées et ses nuits sur Instagram, fascinée par la vie de rêve que font miroiter les starlettes d'Instagram. Elle décide de s'installer à Los Angeles afin de s'immiscer dans la vie de l'influenceuse qu'elle adule, Taylor Sloane. Pour parvenir à rencontrer cette dernière et devenir son amie, Ingrid va user de tous les stratagèmes possibles. De follower à stalker, il n'y a qu'un pas...

MON AVIS : Premier film pour Matt Spicer, qui nous offre une oeuvre indépendante mettant en avant les travers des réseaux sociaux et notamment la dépendance et l'influence néfaste que ces derniers peuvent avoir sur des personnes fragiles psychologiquement. Présenté au festival du cinéma américain de Deauville, Ingrid goes West, devenu Instalife en France, puisqu'il utilise le réseau social Instagram, nous présente la vie compliquée d'Ingrid (Aubrey Plaza), jeune femme fragile et instable qui n'arrive pas à remonter la pente suite au décès de sa mère avec qui elle entretenait une relation fusionnelle. Après avoir subit une thérapie de groupe, Ingrid se trouve un centre d'intérêt en suivant l'influenceuse Taylor Sloane, superbement interprétée par la toujours divine Elizabeth Olsen. Totalement fascinée par la vie de rêve de Taylor, Ingrid décide de partir à Los Angeles afin de la rencontrer et de devenir sa meilleure amie. Pour se faire, tous les moyens seront bons, quitte à kidnapper le petit chien de Taylor pour lui rapporter et devenir celle qui a retrouvé le chien, ce qui lui vaut les faveurs de l'influenceuse. Cette dernière va se prendre d'affection pour Ingrid, sans se douter des fêlures psychologiques de celle-ci. Mais peu à peu, la relation amicale entre les deux jeunes femmes va se transformer en harcèlement et provoquer un clash qui entraînera Ingrid plus profondément dans la perdition de son esprit. Sur le ton de la comédie noire, Instalife développe un propos intelligent sur ce phénomène des influenceuses, qui sont devenues les nouvelles stars de la génération 2.0, supplantant  les stars de cinéma ou de la musique. Le scénario met pourtant en lumière que la vie parfaite de ces jeunes femmes n'est qu'apparence et illusion, les photos postées sur leur compte étant relookées, retouchées, filtrées et que leur vie de rêve n'est qu'une façade quasi commerciale. Le diktat des apparences fragilise les adulescents de notre temps et Ingrid en est une parfaite représentante. Avec beaucoup de tendresse, mais aussi un regard sévère sur le phénomène des réseaux sociaux qui rythment notre vie dorénavant, Matt Spicer dresse un joli portrait de femme perdue, déboussolée, qui sombre dans une lente folie identitaire, se vivant à travers la vie de celle qu'elle admire. La prestation d'Aubrey Plaza est convaincante et l'actrice marque des points avec ce rôle principal bien développé. Quant à Elizabeth Olsen, il n'y a toujours rien à redire, elle est parfaite, comme à son habitude et même si elle a un rôle plus secondaire - mais essentiel - elle marque les esprits par sa prestance, son charisme. On trouve également au casting le rappeur O'Shea Jackson Jr., très à son aise ici. Sur un sujet assez grave en réalité, Instalife se permet une certaine légèreté, use d'un humour volontairement acerbe mais ne se moque jamais de son sujet, ce qui en fait un film intéressant, porté par un duo d'actrices en parfaite osmose.

  

dimanche 16 avril 2023

Mr WOLFF

 

Mr WOLFF
(The Accountant)

Réalisateur : Gavin O'Connor
Année : 2016
Scénariste : Bill Dubuque
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, Thriller
Interdiction : /
Avec : Ben Affleck, Anna Kendrick, J.K. Simmons, John Lithgow, Jon Bernthal...


L'HISTOIRE : Petit génie des mathématiques, Christian Wolff est plus à l'aise avec les chiffres qu'avec les gens. Expert-comptable dans le civil, il travaille en réalité pour plusieurs organisations mafieuses parmi les plus dangereuses au monde. Lorsque la brigade anti-criminalité du ministère des Finances s'intéresse d'un peu trop près à ses affaires, Christian cherche à faire diversion : il accepte de vérifier les comptes d'une entreprise de robotique ayant pignon sur rue. Problème : la comptable de la société a décelé un détournement de fonds de plusieurs millions de dollars. Tandis que Christian épluche les comptes et découvre les rouages de l'escroquerie, les cadavres s'accumulent…

MON AVIS : Sorti en 2016, ce film était totalement passé sous mes radars mais mieux vaut tard que jamais, surtout qu'on a là un très bon thriller, efficace et plutôt original, notamment dans la construction de son personnage principal, interprété par un étonnant Ben Affleck. Il faut dire que le héros du film est atteint d'autisme sévère, un handicap qu'il a appris à gérer depuis son enfance, via un enseignement plutôt musclé de la part son père, un gradé de l'armée, et le soutien de son jeune frère. Un handicap qui lui a également permis de développer des facultés hors-norme dans le domaine des mathématiques, lui permettant de devenir un expert-comptable de grande renommée. Il est tellement doué qu'il mène une double-vie, travaillant pour les plus grands mafieux du monde, leur facilitant la tâche pour blanchir leur argent. Mais son nouveau contrat au sein d'une entreprise de robotique va lui attirer bien des soucis, qu'il va régler lui-même, étant également un expert dans le maniement d'armes. Si l'intrigue en elle-même ne renouvelle pas le genre du thriller d'action, c'est bel et bien la personnalité même du héros - et par la même occasion la prestation de Ben Affleck, inexpressif et mutique au possible la plupart du temps suite à son autisme, qui donnent tout son intérêt au film, ainsi que ses scènes d'action qui nous renvoient à des films tels la saga Jason Bourne ou John Wick. On n'a pas le temps de s'ennuyer ici, la mise en scène est dynamique, les séquences de bagarres - brutales - sont parfaitement chorégraphiées et stylisées, et Ben Affleck impressionne par ses capacités d'adaptations. Les flashback présentant l'enfance et le parcours du héros sont excellentes et participent pleinement à l'empathie qu'on ressent pour ce personnage. On est un peu perdu au début, avec une accumulation de protagonistes et de tueurs à gages, dont le très bon Jon Bernthal (Punisher, The Walking Dead). L'héroïne en danger est jouée par Anna Kendrick et elle s'en sort très bien également. Réalisé par Gavin O'Connor, Mr Wolff étonne par son traitement qui mélange classicisme et modernité et parvient à prendre le contre-pied de ce qu'on pouvait attendre au départ du film. Bien joué !


mardi 11 avril 2023

SCREAM 5


SCREAM 5
(Scream)

Réalisateur : Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett
Année : 2022
Scénariste : James Vanderbilt, Guy Busick, Kevin Williamson
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Thriller
Interdiction : -16 ans
Avec : Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette, Jenna Ortega, Melissa Barrera...


L'HISTOIRE : Vingt-cinq ans après que la paisible ville de Woodsboro a été frappée par une série de meurtres violents, un nouveau tueur revêt le masque de Ghostface et prend pour cible un groupe d'adolescents. Il est déterminé à faire resurgir les sombres secrets du passé...

MON AVIS : Onze ans après Scream 4 et 7 ans après le décès de Wes Craven, le réalisateur à l'origine de la saga, voici qu'un nouveau Scream débarque sur les écrans en 2022. Sur l'affiche, pas de N°5 d'affiché mais juste "Scream", ce qui est intrigant. Pourtant, on voit clairement le célèbre trio d'acteurs, à savoir Neve Campbell, Courteney Cox et David Arquette. Avons-nous affaire à un reboot de la saga, qui zapperait les 4 premiers films ? Eh bien non, on reste dans le domaine de la séquelle ou plus exactement du requel, terme désignant un film à la fois nostalgique et contemporain mélangeant les retours des anciens acteurs phares de la saga à la venue des nouveaux jeunes acteurs. On trouve aussi le terme de legacy sequel au sujet de ce nouveau Scream, terme qui désigne une suite qui suit la continuité de l’œuvre originale mais qui se déroule plus loin dans la chronologie, se concentrant souvent sur de nouveaux personnages avec les personnages originaux encore présents dans l’intrigue. Bref, on l'a compris, on aura les anciens personnages avec des nouveaux qui vont avoir une réelle importance dans le scénario. Ici, il s'agit de Sam (Melissa Barrera), de sa sœur Tara (Jenna Ortega), de Richie, le petit ami de Sam (Jack Quaid) et d'un nouveau groupe d'amis dont Amber, Wes (Dylan Minnette, échappé de la série 13 Reasons Why), Chad, Mindy et Liv. De nouveaux héros donc, qui vont eux aussi subir les agressions de Ghostface, tout en se demandant pourquoi le tueur masqué s'en prend à eux. Quelques révélations plus tard, qui nous mettent sur une piste possible, on retrouve donc les anciens héros de la saga, venus aider les nouveaux personnages à s'en sortir vivant. Comme dans tout chapitre de la saga, le spectateur tente de deviner qui peut se cacher sous le masque de Ghostface, s'il agit seul et quels sont ses véritables motivations. Et puis il attend aussi la scène d'introduction, souvent mémorable. Déception ici, elle est assez quelconque au final, un peu à l'image du film entier d'ailleurs. J'aime beaucoup la saga initiée par Wes Craven en 1996 mais j'avoue avoir été un peu déçu par ce cinquième volet, qui ne fait pas vraiment preuve d'une grande originalité. Bien sûr, les attaques de Ghostface sont dans la bonne moyenne du genre, et se révèlent même particulièrement violentes et sanglantes. Mais je ne sais pas, il manque un "quelque chose" pour vraiment emporter l'adhésion ici. Les effets, le concept "méta", les nombreuses références à d'autres films d'horreurs, le scénario lui-même semblent tourner en rond et n'apportent pas tant de nouveautés que ça, si bien que, tout en restant divertissant, ce nouvel opus semble un peu vain, se contentant en fin de compte d'établir une nouvelle galerie de protagonistes pour les faire interférer avec les anciens. Si on prend plaisir à revoir Sidney Prescoot, Gale Weathers et le shérif Dewey, ce n'est pas suffisant pour maintenir notre intérêt ou notre excitation comme les épisodes précédents avaient réussi à le faire, même si ce néo-slasher coche tout de même les cases nécessaires à ce type de spectacle. N'ayant pas vu le chapitre 6, je ne sais donc pas si ce "renouveau de la saga" n'était qu'un préambule qui va se bonifier avec le chapitre 6. Affaire à suivre pour ma part...

   

dimanche 2 avril 2023

DEVOTION

 

DEVOTION
(Devotion)

Réalisateur : J.D. Dillard
Année : 2022
Scénariste : Jake Crane, Jonathan Stewart, Adam Makos
Pays : Etats-Unis
Genre : Guerre, Drame, Action, biographie
Interdiction : /
Avec : Jonathan Majors, Glen Powell, Christina Jackson, Joe Jonas, Thomas Sadoski...


L'HISTOIRE : Deux pilotes de chasse de la marine américaine, Jesse L. Brown et Tom Hudner, risquent leur vie pendant la Guerre de Corée et deviennent les ailiers les plus célèbres de cette dernière...

MON AVIS : Un bien joli film retraçant l'histoire, bien réelle, de deux pilotes de chasse, Tom Hudner et Jesse L. Brown, devenus amis lors de la Guerre de Corée durant les années 50. La particularité de ce duo ? Jesse L. Brown est le premier pilote de chasse afro-américain de la marine américaine ! Un particularité pas facile à vivre pour le jeune pilote, marié Daisy Brown et père d'une petite fille. Sur fond de racisme, que ce soit dans sa vie de tous les jours (la voisine qui appelle la police parce que la musique chez les Brown serait trop forte) ou au sein même de l'armée (quelques collègues d'une autre section ne semblent pas approuver qu'un "nègre" fasse partie de l'élite des pilotes / Jesse L. Brown racontant à Tom tous les bâtons dans les roues que ses supérieurs lui ont mis afin qu'il rate les épreuves d'admission...), le spectateur suit donc le destin exceptionnel de ces deux hommes, superbement interprétés par Jonathan Majors (Jesse L. Brown) et Glen Powell (Tom Hudner), ce dernier ayant décidément une prédestiné à jouer les pilotes de chasse puisqu'on l'a vu récemment dans Top Gun Maverick ! Par de nombreux aspects, le film nous fait penser à Pearl Harbor, le côté ultra-spectaculaire en moins. Devotion se focalise donc principalement sur les rapports humains, avec la mise en avant de la difficulté d'être noir dans les années 50 et surtout doué dans son domaine, thématique qu'il traite avec discernement et un réel tact, rappelant au passage que Jesse L. Brown n'a jamais voulu être "le premier noir de l'aviation US mais juste le meilleur pilote possible pour remplir sa mission". Le film alterne entre scènes de la vie quotidienne, relation entre pilotes et bien sûr, séquences aériennes. Les amateurs de films sur l'aviation seront ravis de voir voler des engins d'époque, tels des Corsair et autres F8F-2 Bearcats entre autres. La reconstitution d'époque est réellement soignée et on plonge réellement au sein des 50's. Les différentes missions attribuées aux pilotes sont de qualité et admirablement bien filmées. L'émotion est au rendez-vous et les photos d'époque des deux héros vues à la fin sont justifiées et participent pleinement au ressenti positif que Devotion prodigue. A découvrir pour mettre en lumière ce pan de l'histoire et la vie de Jesse L. Brown, qui, en honneur au service rendu à la nation, a vu son nom baptisé un navire de la flotte US, le USS Jesse L. Brown FF1089.


samedi 1 avril 2023

OPÉRATION TONNERRE

 

OPÉRATION TONNERRE
(Thunderball)

Réalisateur : Terence Young
Année : 1965
Scénariste : Richard Maibaum, John Hopkins, Jack Whittingham
Pays : Angleterre
Genre : Espionnage
Interdiction : /
Avec : Sean Connery, Claudine Auger, Adolfo Celi, Luciana Paluzzi, Martine Beswick...


L'HISTOIRE : Le S.P.E.C.T.R.E. parvient à détourner un avion de l'OTAN contenant deux bombes atomiques. En échange des deux bombes, il réclame une forte rançon au gouvernement britannique. Ce dernier missionne tous les agents 00 afin de retrouver les bombes avant la fin de l'ultimatum. James Bond est envoyé aux Bahamas, afin de chercher Domino, la sœur du pilote de l'avion, et d'obtenir des informations. Il découvre que le pilote a été remplacé par un membre du S.P.E.C.TR.E. et que l'instigateur de l'opération serait un certain Emilio Largo, un millionnaire passionné par les requins et qui a pour compagne... Domino !

MON AVIS : Si Terence Young, metteur en scène des deux premières aventures de l'agent 007, avait été mis de côté lors du troisième film Goldfinger, remplacé par Guy Hamilton, il fait son grand retour avec Opération Tonnerre, quatrième film de la saga. Guy Hamilton avait apporté une touche nouvelle aux exploits de 007, avec une aventure divertissante, dans laquelle il avait injecté pas mal d'humour tout en respectant les standards et les codes. Pour son retour, Terence Young revient aux fondamentaux, ravive l'ombre du S.P.E.C.T.R.E. et remet le plus classe des agents secrets britanniques sur les rails du film d'espionnage pur et dur, tout en conservant néanmoins quelques touches d'humour de-ci de-là. Il a en tout cas bénéficié d'un budget conséquent et n'a pas lésiné à en mettre plein la vue au public, faisant clairement de cette quatrième aventure l'une des plus spectaculaires jusqu'à présent. Rien que la scène pré-générique est d'une redoutable efficacité, avec l'utilisation d'un propulseur faisant littéralement décoller 007. La suite n'est pas en reste et l'action sera bel et bien au rendez-vous, avec hélicoptères, bateaux, jet-ski au menu et, petite nouveauté, de superbes séquences sous-marines, dont une longue bagarre finale se déroulant sous l'eau et qui est admirablement filmée. On découvre un peu plus l'organisation criminelle, avec ses membres appelés N°1, N°2, N°3 etc, comme ce sera le cas dans la série Le Prisonnier qui sortira deux ans plus tard. Le N°2 sera le méchant dont devra s'occuper Bond dans ce film et il est interprété par l'excellent Adolfo Celi, que les fans de cinéma bis italien connaisse bien. Opération Tonnerre possède une bonne dynamique et James Bond est ici un vrai super-héros, enchaînant les bagarres et se sortant d'affaire avec punch et panache ! Bien sûr, son point faible reste la gent féminine et on a du beau monde ici, à commencer par la Française Claudine Auger, qui joue la charmante Domino. On trouve aussi la belle Italienne Luciana Paluzzi ainsi que la ravissante Anglaise Molly Peters.  Martine Beswick, qu'on avait déjà vu dans Bons Baisers de Russie, est aussi au générique. Une belle brochette de Bond Girls. A sa sortie en salles, ce sera carton plein, avec plus de 140 millions de dollars de recette mondiale ! On imagine évidemment que les producteurs auront dans l'idée de faire revenir 007 dans un cinquième film...

 

MURDER MYSTERY 2

 

MURDER MYSTERY 2
(Murder Mystery 2)

Réalisateur : Jeremy Garelick
Année : 2023
Scénariste : James Vanderbilt
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Policier, Action
Interdiction : /
Avec : Adam Sandler, Jennifer Aniston, Mark Strong, Mélanie Laurent, Dany Boon...


L'HISTOIRE : Après leur rocambolesque aventure qui leur a valut de devenir célèbres, Nick et Audrey ont décidé d'ouvrir une agence de détectives privés. Mais les affaires ne marchent pas très forts et leur morale est en berne. Ils acceptent alors avec grand plaisir l'invitation de leur ami le Maharajah, qui va se marier avec la belle Claudette sur son île paradisiaque. Sur place, Nick et Audrey découvrent les invités, retrouvent le Colonel Ulenga et prennent du bon temps jusqu'aux festivités. Mais lors du mariage, c'est le drame : un commando kidnappe le futur marié ! Nick et Audrey se mettent à soupçonner les invités les plus proches du Maharajah et vont devoir faire équipe avec Miller, un spécialiste de la prise d'otage, ce qui va les emmener jusque Paris...

MON AVIS : Après un premier volet en demi-teinte, réalisé en 2019 par Kyle Newacheck, nous revoici avec le couple Nick et Audrey, toujours interprété par Adam Sandler et Jennifer Aniston, cette fois sous l'égide de Jeremy Garelick, qui nous propose donc un Murder Mystery 2 ! Qui dit N°2 dit logiquement plus de comédie, plus de divertissement, plus de budget, plus de... tout en fait. Eh bien, c'est exactement ce que nous avons ici. Murder Mystery 2 reprend les éléments qui faisaient le charme du précédent, place son duo au milieu d'une nouvelle affaire, multiplie les coupables potentiels, nous propose de superbes paysages paradisiaques filmés à Hawaï et une ambiance très Bollywood le temps du mariage du Maharajah, avant de délaisser le style Cluedo pour se transformer en film d'action trépident dans Paris et sur la tour Eiffel. Et c'est là que cette suite marque des points. Plus fun, plus divertissante et surtout plus dynamique, avec cascades et explosions à la clé, Murder Mystery 2 voit les choses en grand et en donne pour son argent au public, satisfait d'être divertit de la sorte. Attention, on a toujours de l'humour bien balourd, des gags un peu éculés, mais dans l'ensemble, ça passe vraiment bien. On appréciera la présence de la toujours radieuse Mélanie Laurent au générique et on se prendra au jeu durant la première partie du film pour tenter de démasquer l'instigateur du kidnapping du Maharajah. Déception par contre en ce qui concerne Jennifer Aniston : la star a touché au Botox malheureusement et ça se voit ! Son visage semble figé, même quand elle doit rire, son sourire reste figé lui aussi et c'est bien dommage. En tout cas, j'ai nettement préféré ce Murder Mystery 2 au premier et vous conseille de le regarder si vous voulez passer une bonne soirée détente...