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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mardi 30 mai 2023

VACANCES ROMAINES

 

VACANCES ROMAINES
(Roman Holiday)

Réalisateur : William Wyler
Année : 1953
Scénariste : Dalton Trumbo, Ian McLellan Hunter, John Dighton
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, romance
Interdiction : /
Avec : Audrey Hepburn, Gregory Peck, Eddie Albert, Hartley Power, Paolo Carlini...


L'HISTOIRE : La jeune princesse Ann ne supporte plus sa condition ni les ennuyeux protocoles auxquels elle doit continuellement se soumettre. En visite à Rome, elle fugue un soir après avoir pris un tranquillisant et fait la connaissance de Joe Bradley, un journaliste qui ne la reconnaît pas de prime abord et qui la prend sous sa protection durant la nuit. Lorsque Joe comprend qui est cette jeune femme qu'il héberge chez lui, il y voit la possibilité d'obtenir un scoop et de s'enrichir. Ann, quant à elle, va vouloir passer une journée d'évasion et de détente sous le soleil romain...

MON AVIS : Quoi de mieux après une semaine passée à Rome que de se replonger dans cette agréable comédie romantique réalisée en 1953 par William Wyler, j'ai nommé Vacances Romaines ? Certains me répondront que visionner des gialli se déroulant dans cette ville serait encore mieux mais même si j'aime beaucoup les thrillers italiens, j'avoue que cette petite virée en compagnie de Gregory Peck et surtout d'Audrey Hepburn possède un charme nostalgique qui fait pencher la balance en sa faveur. Alors oui, l'histoire en elle-même n'est pas des plus incroyables : on a en effet une jolie princesse qui fait une dépression à cause de tout ce que son statut lui fait endurer et qui décide de se rebeller en fuguant un soir alors qu'elle se trouve à Rome. Elle rencontrera un journaliste qui va d'abord tenter d'abuser de la situation en essayant d'obtenir un scoop mais qui se ravisera au final, chacun étant tombé sous le charme de l'autre. Mais une princesse peut-elle tomber amoureuse d'un simple citoyen et vice-versa ? C'est Coup de Foudre à Notting Hill avec 46 ans d'avance ! Bien sûr, on peut aussi y voir plus que ça, on peut creuser sous la carapace de cette balade romantique très fleur-bleue, et mettre en avant l'émancipation d'une jeune fille espiègle et naïve, emprisonnée sous des carcans protocolaires qui la privent de sa jeunesse, et qui va au final devenir une femme comprenant sa fonction solennelle et finissant par l'accepter au nom de son pays. La transition s'opère naturellement en fin de compte, au grès de cette nuit et de cette journée ou elle se permet tout : fumer une cigarette, se promener sans garde du corps, adopter une nouvelle coupe de cheveux, aller danser. Vivre, tout simplement. Evidemment, les féministes pures et dures reprocheront au film de Wyler que cette métamorphose d'une jeune chrysalide en rayonnant papillon s'effectue par l'entremise d'un homme, que notre princesse rencontre par pur hasard et qui va devenir sa soupape de sécurité. Moi personnellement, je m'en contrefout royalement et j'apprécie ce divertissement sans me poser de questions. Vacances Romaines offre donc à Audrey Hepburn son premier grand rôle au cinéma : la future star est quasiment de tous les plans, son sourire, ses yeux, son charme naturel font des ravages immédiats, que ce soit auprès du public que des membres de l'industrie du cinéma. Elle remporte d'ailleurs l'Oscar de la meilleure actrice dans un rôle principal pour ce film, rien que ça ! A ses côtés, Gregory Peck est lui aussi excellent et le duo qu'il forme avec Audrey fonctionne du tonnerre. La légèreté de l'ensemble, le fait que William Wyler préfère axer sa caméra sur son duo tout en reléguant les fabuleux monuments visibles à Rome en arrière plan (ce film n'est pas un guide touristique de Rome !), l'humour des situations, sa balade à Vespa, le charisme de ses interprètes font de Vacances Romaines un petit classique 50's dont on ne se lasse pas.

DEATHSTALKER 3 - WILFRIED LE CHASSEUR

 

DEATHSTALKER 3 - WILFRIED LE CHASSEUR
(Deathstalker and the Warriors from Hell)

Réalisateur : Alfonso Corona
Année : 1988
Scénariste : Howard R. Cohen
Pays : Etats-Unis, Mexique
Genre : Heroic-fantasy
Interdiction : /
Avec : John Allen Nelson, Carla Herd, Terri Treas, Thom Christopher, Aarón Hernán...


L'HISTOIRE : Le tyran Toxartes recherche une pierre magique pour l'associer à celle qu'il possède, ce qui lui donnera des pouvoirs incommensurables. Persuadé que c'est le sorcier Nicias qui la possède, il envoie sa cruelle armée tenter de la récupérer. Nicias donne une représentation dans un petit village et il est approché par la princesse Carissa, qui possède la seconde pierre. Lors de l'attaque de la horde de Toxartes, Nicias parvient à se téléporter et laisse son ami Deathstalker prendre part au combat. Celui-ci ne parvient pas à sauver la princesse Carissa, qui lui remet la pierre magique avant de mourir et lui fait promettre de prendre la pierre à Toxartes. Le Deathstalker commence alors sa quête et fera la connaissance d'Elizena, la soeur jumelle de Carissa, mais aussi de Marinda, une fougueuse jeune fille qui tombe sous son charme. L'aventure sera loin de tout repos, Toxartes utilisant sa magie pour contrer l'avancée de Deathstalker...

MON AVIS : Troisième aventure du Deathstalker, qui change encore une fois d'acteur pour l'incarner. On s'amusera à noter qu'à chaque nouveau film, la carrure et la musculature du Deathstalker est revu à la baisse ! Ici, c'est John Allen Nelson qui endosse le rôle et il semble bien chétif, surtout si on le compare au guerrier ultra-musclé de l'affiche originale ! Ça ne l'empêchera pas de se démener pour arriver à réussir sa mission, protéger de jolies filles et combattre les forces obscures emmenées par le méchant Toxartes, interprété par Thom Christopher. Un méchant assez ridicule il faut bien l'avouer. Clairement, on est dans le domaine du nanar d'héroic-fantasy ici, avec un budget avoisinant certainement le néant. Les costumes sont assez quelconques mais j'ai apprécié le casque du commandant de l'armée de Toxartes, avec ses deux ailes de chauve-souris en métal fixées dessus et qui lui donne un aspect sympa. Les combats font très théâtraux et sont assez mou du genou mais au final, l'ensemble reste divertissant et si vous aimez ce type de petite série B fauchée, vous pourrez (peut-être) y trouver votre compte. Encore que. Grosse déception pour la gent masculine qui avez apprécié les deux premiers films, niveau filles dénudées, ce troisième épisode de la saga est le plus prude ! Rassurez-vous, il y a tout de même une petite dose d'érotisme gentillet. Il en va de même pour la violence, revu largement à la baisse, avec quasiment aucun effets sanglants. On a l'impression que le but du réalisateur Alfonso Corona était de faire dans le spectacle familial avant tout et qu'il a tailladé dans ce qui fait le charme de ces sous-Conan. Dommage. On aura tout de même droit à une petite séance de torture sur notre héros (pas bien méchante) et surtout à une bande de soldats morts-vivants ramenés à la vie grâce à la magie de Toxartes. Des zombis médiévaux, qui parlent normalement et sont sous la coupe de leur maître qui contrôlent leurs âmes. Pourquoi pas. Ils vont même demander de l'aide au Deathstalker pour pouvoir retrouver leur liberté ! Ils ont mis le paquet sur le scénario non ? Euh...non. Bref. Niveau péripéties, rien de bien transcendant et on attend patiemment le combat final entre le héros et le méchant, combat qui ne provoquera pas beaucoup de remous non plus. Sorti sous le titre de Deathstalker - Wilfried le Chasseur en VHS en France, le film d'Alfonso Corona risque de décevoir les amateurs des deux premiers opus et même les fans d'héroic-fantasy à faible budget. Espérons que le quatrième et dernier film de cette saga se montre un peu plus généreux en matière d'action, de héros musclé, d'érotisme et de monstres à combattre...



lundi 29 mai 2023

MANEATER

 

MANEATER
(Maneater)

Réalisateur : Justin Lee
Année : 2022
Scénariste : Justin Lee 
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, sharksploitation
Interdiction : /
Avec : Trace Adkins, Nicky Whelan, Shane West, Porscha Coleman, Ed Morrone...


L'HISTOIRE : Pour remonter le moral de Jessie, qui vient d'annuler sa lune de miel suite à une rupture avec son fiancé, un groupe d'amis décide de venir avec elle dans un lieu paradisiaque pour passer du bon temps. Après avoir été déposé en bateau sur une île, le groupe va devenir la proie d'un grand requin blanc, qui a déjà quelques victimes à son actif, dont la jeune fille d'Harlan Burke, un ancien capitaine qui ne vit plus que pour se venger du squale...

MON AVIS : Y'a t-il une année dernièrement qui n'a pas vu débarquer sur les écrans de cinéma ou de télévision un shark movie ? Depuis Les Dents de la Mer en 1975, on ne compte plus les films mettant en vedette des requins de toutes sortes, dont la fameux requin blanc bien sûr. En 2022, Justin Lee décide justement de faire de ce dernier le méchant prédateur de son film Maneater, et vu ses intentions de départ, à savoir faire un bon film de suspense qui ne soit pas trop divertissant mais plutôt stressant, on se dit qu'on tient peut-être là un bon film de requin justement, qu'on pourra ranger à côté de The Reef (2010) ou Instinct de survie (2016). Manque de bol, Maneater ne répondra pas à nos attentes, la faute à un budget minimaliste qui contraint le réalisateur à user d'images de synthèse plus que de raison et surtout au rendu pas franchement réussi. Franchement, rendez-nous les requins à l'ancienne de Jaws ou de La Mort au Large plutôt que ces ignominies en synthèse. Parce que les effets sont ratés la plupart du temps et qu'on les voit comme le nez au milieu de la figure. Quand on a un budget conséquent, pourquoi pas à la rigueur, mais là, ce n'est pas le cas ou les attaques du squale sont vraiment moches et en deviennent risibles. Ajoutons à cette pauvreté synthétique une histoire vue et revue, qui n'offre aucune surprise ni rebondissement, et qui ne sert au final qu'à offrir au requin un nombre de victimes conséquent. C'est bon, on en a marre de la pauvre fille qui vient de se faire plaquer et dont les amis vont tenter de la dérider en l'emmenant dans un endroit paradisiaque que va venir noircir un requin bien sûr, transformant les fameux amis de la pauvre héroïne en chair à pâté. Les gens ont beau critiquer Meg avec Jason Statham, je préfère cent fois ce dernier que ce tristounet Maneater. Outre l'héroïne dont le moral est à plat (Nicky Whelan) et ses amis fêtards, on a le cliché du vieux loup de mer qui en a marre que les autorités locales ne fassent rien contre le prédateur à aileron et qui décide d'aller l'attaquer sur son territoire. Un clone de Quint donc, la classe en moins. Notre homme s'appelle ici Harlan Burke, il est interprété par Trace Adkins et il s'en va chasser le grand requin blanc au fusil à pompe, tout seul, comme un grand. Bah voyons. Pire que tout, sa dernière réplique à la fin du film, quand un homme vient lui demander de l'aide car sa station balnéaire est la proie d'un requin et qu'il répond "il va nous falloir un plus grand bateau" ! J'aime bien d'habitude les petites références ou les clins d'oeil aux classiques du genre mais là, franchement, c'était too much. Reste de beaux paysages, des filles en maillot de bain dont on se contrefout royalement, un nombre d'attaque de requin correct, certains plans avec un requin construit en dur qui ne vaut pas mieux que les effets en CGI mais quand même, un final what the fuck irréaliste au possible (enfin moi je trouve...) et puis c'est tout. C'est mou du genou, ça recycle à donf tout ce qui a déjà été vu ailleurs, y'a jamais de tension et on finit par s'ennuyer plutôt qu'autre chose. Bref, Maneater ne redorera pas la sharksploitation... 


samedi 20 mai 2023

DEATHSTALKER 2

 

DEATHSTALKER 2
(Deathstalker 2)

Réalisateur : Jim Wynorski
Année : 1987
Scénariste : Jim Wynorski, Neil Ruttenberg, R.J. Robertson 
Pays : Etats-Unis, Argentine
Genre : Héroïc-fantasy
Interdiction : /
Avec : John Terlersky, Monique Gabrielle, John Lazar, Toni Naples, Maria Socas...


L'HISTOIRE : Le guerrier Deathstalker est sollicité par Reena, une mendiante douée de dons de voyance, pour se rendre au château de Jarek, un vil sorcier qui maîtrise le clonage humain. Ce que Deathstalker ignore, c'est que Reena est en réalité la princesse Evie. Cette dernière a été remplacée sur le trône par son clone maléfique créé par Jarek. Une aventure pleine d'embûches attendent Deathstalker et Evie...

MON AVIS : Quatre ans après le premier Deathstalker, réalisé en 1983 par James Sbardellati, le producteur Roger Corman, toujours associé avec l'Argentine, décide de donner une suite aux aventure de son héros musclé. Exit l'acteur Rick Hill, qui était la star du film de 83 et place à John Terlesky, qui reprend donc le rôle du Deathstalker dans... Deathstalker 2 ! Ce qu'on perd en muscles et masse corporelle, on le gagne en expression de visage, John Terlesky étant bien plus expressif que Rick Hill. Par contre, le graphiste qui a conçu la superbe affiche du film a quand même abusé parce qu'on est loin d'être en présence d'un aussi bel athlète à l'écran ! Pas grave, on a l'habitude de se faire arnaquer par les affiches vendeuses de rêve. Niveau réalisation, exit James Sbardellati et place à Jim Wynorski, qui signe ici son troisième film, après The Lost Empire (1984) et le très sympa Shopping (1986). Pour accompagner le Deathstalker dans ses péripéties, on trouve la charmante Monique Gabrielle, qui sera également la star d'Emmanuelle 5 la même année. Dans Deathstalker 2, la jolie blondinette aux seins volcaniques se paie le luxe d'avoir un double-rôle : celui de la princesse Evie et celui de son clone diabolique. Logique. Dans le rôle du méchant sorcier adepte du clonage, on a John Lazar, qui veut absolument retrouver Evie pour la faire disparaître afin de l'empêcher de revendiquer son trône. Il sera aidé dans sa mission par une autre actrice aux atouts attractifs, Toni Naples, qui joue donc Sultana la guerrière et qui veut se venger de Deathstalker. Bien, bien, bien. Tout ce petit monde se retrouve donc embarqué dans une aventure assez dynamique il faut bien le reconnaître et surtout bourré d'humour. Je ne sais pas quel était l'intention de Jim Wynorski avec ce film mais on est pas loin de la parodie parfois, comme lorsque Evie dit à Deathstalker qu'elle veut qu'il entre dans la légende, "juste après Conan !" Les dialogues sont souvent tournés vers l'humour, je pense par exemple à la scène dans laquelle le clone d'Evie palpe l'entrejambe du héros et que celui-ci déclame un truc du style "je vois que tu prends les choses en main" ! Impayable. S'il la part de magie est moins prononcé que dans le premier film, avec absence d'épée magique entre autres, Deathstalker 2 ne lésine pas sur les bagarres et affrontements divers, et ce, dans une bonne humeur communicative. La séquence de catch entre le héros et une amazone bien charpentée, jouée par Dee Booher et qui répond au surnom de Queen Kong au générique (!!), m'a fait penser à Rocky 3, si, si ! Généreux en diable, Jim Wynorski ne s'interdit rien et balance une scène dans un cimetière avec des zombies, un supplice utilisant le fameux pendule d'Edgar Poe, un mur blindé de pointes qui avance pour écraser le héros, un clone vampire qui aspire la vitalité de ses victimes et colle leur visage rabougri au mur derrière son lit et même une sexe de sexe avec effet stroboscopique ! Niveau érotisme, ça reste dans la bonne lignée du premier film, avec nos actrices qui se dénudent assez facilement et ne sont pas avares de leur charme. Mention A+ pour Monique Gabrielle ! Beaucoup moins de gore par contre, voire quasi pas. Dommage. Sinon, ça reste un petit budget tout à fait acceptable, que la plupart rangeront dans la catégorie nanar sympathique et ce serait en effet justifié. Mais franchement, je me suis bien amusé et ce sous-sous-sous-Conan devrait aussi vous faire sourire si vous êtes réceptifs à ce type d'humour. Une comédie d'héroïc-fantasy en somme. Surprenant de prime abord mais maintenant que vous êtes prévenus... et puis il y a le thème musical composé par Chuck Cirino qui est excellent !

     

vendredi 19 mai 2023

MUTANT (1984)

 

MUTANT
(Night Shadows)

Réalisateur : John 'Bud' Cardos, Mark Rosman
Année : 1984
Scénariste : Michael Jones, John C. Kruize, Peter Z. Orton
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Wings Hauser, Bo Hopkins, Jody Medford, Lee Montgomery, Marc Clement...


L'HISTOIRE : Deux frères, Josh et Mike, débarquent pour quelques jours dans une petite ville du Texas. Ils découvrent que de nombreux habitants sont morts récemment ou portés disparus. Lorsque Mike disparaît à son tour, Josh fait équipe avec le shérif local et une institutrice pour le retrouver...

MON AVIS : Débuté par Mark Rosman qui ne s'en sort pas, John "Bud" Cardos est appelé à la rescousse par les producteurs pour reprendre Mutant, une petite série B horrifique 80's qui met en vedette l'acteur Wings Hauser ainsi que Bo Hopkins, Lee Montgomery et Jody Medford entre autres. Une situation qu'il a déjà connu sur son film précédent, The Dark, pour lequel il a carrément du remplacer Tobe Hooper. Pour ceux qui ne connaîtrait pas John "Bud" Cardos, rappelons simplement que c'est lui qui nous a offert l'excellent L'Horrible Invasion en 1977. Le début de Mutant nous plonge en plein redneck movie, avec ces deux frères en vadrouille au Texas et qui vont tomber sur une bande de ploucs qui vont venir gâcher leur virée et accidenter leur voiture. On le sait depuis les années 70, les citadins ne sont pas les bienvenus dans les villes du Sud des Etats-Unis et on va encore en avoir la preuve ici. Heureusement que le shérif de la ville, joué par Bo Hopkins, va leur venir en aide. Comme souvent dans les petites productions 80's, l'histoire prend le temps de s'installer et dissémine ses effets à dose homéhopathique. On découvre tranquillement, avec les deux frères, que quelque chose cloche dans la ville, que des habitants disparaissent, et qu'une curieuse substance jaunâtre est retrouvée à plusieurs reprises sur les lieux des disparitions. Lorsque c'est son frère qui disparaît, Josh va tout faire pour le retrouver et il bénéficiera de l'aide d'une charmante institutrice, interprétée par Jody Medford. Les tourtereaux vont mener l'enquête et découvrir qu'une usine concevant des produits chimiques serait peut-être la cause des faits étranges qui se déroule dans la ville. Une petite thématique écolo pour Mutant, dont le titre français élimine donc toute forme de suspense. Vous l'aurez compris, les habitants sont victimes d'une contamination et se transforment donc en horribles mutants infectés à la peau bleuté et au sang jaunâtre qui brûle ! Les effets visuels et de maquillages sont plutôt réussis, notamment grâce à l'emploi de bladders pour faire gonfler la peau et indiquer la mutation. Après une cinquantaine de minutes assez sages mais pas ennuyeuses, le rythme du film se met à s'accélérer et le réalisateur voit sa mise en scène décoller, avec tout plein de bonnes idées. Certes, on pense souvent à La Nuit des Morts Vivants quand on regarde Mutant mais à la différence des zombies de Romero, les mutants de John "Bud" Cardos sont rapides, piquent des sprints pour vous attraper et vous contaminer, et représentent donc une menace encore plus flippante. La très belle scène baignée par du brouillard est excellente et elle m'a rappelé une scène similaire dans le Planète Terreur de Robert Rodriguez (2007) voire même du Frayeurs de Lucio Fulci (1980). Le final se montrera encore plus percutant et dynamique, avec nos héros devant fuir la ville infestée d'infectés mutants ! Ça court dans tous les sens, il y a de l'action à gogo, ça fait plaisir à voir et Wings Hauser s'en donne à cœur joie. On a quelques rebondissements et surprises scénaristiques qu'on avait pas vu venir également et cette partie finale achève de faire de Mutant une bien sympathique série B à petit budget certes mais dont l'argent a bien été employé. Divertissant et agréable.

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La copie du film est vraiment superbe et permet de le redécouvrir dans les meilleures conditions possibles, en VF ou VOSTF.




DEATHSTALKER

 

DEATHSTALKER
(Deathstalker)

Réalisateur : James Sbardellati
Année : 1983
Scénariste : Howard R. Cohen
Pays : Etats-Unis, Argentine
Genre : Heroïc-fantasy
Interdiction : /
Avec : Rick Hill, Barbi Benton, Richard Brooker, Lana Clarkson, Bernard Erhard...


L'HISTOIRE :  Afin d'empêcher le roi et sorcier Munkar d'obtenir le pouvoir absolu, un guerrier solitaire, nommé Deathstalker, est envoyé en mission par une sorcière pour trouver une épée magique, troisième objet sacré qu'il faut réunir avec un médaillon et un calice pour obtenir ce fameux pouvoir. Le calice et le médaillon sont déjà en possession de Munkar. La quête du Deathstalker va l'amener à croiser moult ennemis sur sa route et à faire connaissance avec le guerrier Oghris et la belle aventurière Kaira...

MON AVIS : Le succès de Conan le Barbare en 1982 a bien évidemment donné des envies à divers producteurs, qui se sont alors engouffrés dans le genre de l'héroïc-fantasy et de la sword & sorcery, avec plus ou moins de réussite. A cette époque, Roger Corman signe un contrat avec l'Argentine pour coproduire dix films avec les USA. Parmi ses dix films, on trouve de nombreux films d'héroïc-fantasy, dont les deux premiers films de la saga Deathstalker, qui en comptera quatre, mais aussi Kaine le mercenaire (1984), Les Magiciens du Royaume Perdu (1985), Barbarian Queen (1985), Amazons (1986) ou Stormquest (1987). Comme souvent dans ce genre de films, les affichistes nous vendent du rêve et le visuel de Deathstalker en est la preuve flagrante. Il donne diablement envie de visionner le film de James Sbardellati et on a déjà hâte de voir cet affrontement entre le héros musclé et ce gros monstre tenant une masse d'arme à pointes. Inutile de vous dire qu'on aura pas vraiment ça à l'identique dans le film. Le héros musclé, parlons-en, c'est l'acteur Rick Hill qui l'interprète et on ne peut pas vraiment dire que c'est une bonne prestation. Bon, déjà, sa coupe de cheveux est plutôt ridicule et ça lui donne un air un peu bovin, à la Red Brown pour les connaisseurs. Niveau musculature, c'est correct et dans la bonne lignée du genre. On est très loin de Schwarzenegger mais c'est pas mal quand même. Qui dit heroïc-fantasy dit généralement aventure, péripéties, combats, créatures étranges, magie et jolies filles. Avouons qu'à ce niveau, Deathstalker coche toutes ces cases, c'est juste le budget qui ne suit pas trop. Mais on a de l'action, de nombreuses bagarres et combats à l'épée - qui semblent filmés au ralenti mais qui sont présents quand même - de la magie avec même la transformation d'un homme en femme, des monstres caoutchouteux dont un guerrier homme-sanglier, un méchant roi qui est aussi un sorcier, un peu de gore avec têtes et bras tranchées et même un déchirement de corps à la fin, cette dernier étant attaché aux quatre membres par quatre chevaux. Cerise sur le gâteau, les actrices, nombreuses, se dénudent régulièrement et ne sont pas avares de leur charme. L'héroïne, interprétée par Lana Clarkson, risque bien de faire tourner des têtes vu ses attributs mammaires qui auraient donné envie à Russ Meyer de l'engager dans un de ses films. C'est d'ailleurs grâce à ce film qu'elle fit carrière dans le cinéma bis, avant d'être retrouvée morte dans l'appartement de Phil Spector le 3 février 2003. L'élément érotique est assez présent dans Deathstalker, le réalisateur a été plutôt généreux sur ce point. Maintenant il est impossible de nier que Deathstalker peine à se hisser à un niveau correct, la faute à un flagrant manque d'argent. Décors en carton-pâte, maquillages qui se voient comme le nez au milieu de la figure, mise en scène anémique, séquences d'action mollassonnes et héros sexiste qui n'hésite pas à se taper toutes les filles qui passent à sa portée sans demander leur consentement, nous sommes bien dans l'univers du kitsch assumé. Après, ce n'est pas déplaisant et si votre niveau de tolérance est assez élevé, vous vous amuserez bien devant ce Deathstalker quand d'autres trouveront le film navrant au possible. En tout cas, ça m'a donné tout de même envie de visionner les trois autres suites !

    

jeudi 18 mai 2023

EVIL DEAD RISE

 

EVIL DEAD RISE
(Evil Dead Rise)

Réalisateur : Lee Cronin
Année : 2023
Scénariste : Lee Cronin
Pays : Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Irlande
Genre : Horreur, possession
Interdiction : /
Avec : Alyssa Sutherland, Lily Sullivan, Gabrielle Echols, Nell Fisher, Morgan Davies...


L'HISTOIRE : Alors que Beth n’a pas vu sa grande sœur Ellie depuis longtemps, elle vient lui rendre visite à Los Angeles où elle élève, seule, ses trois enfants. Mais leurs retrouvailles tournent au cauchemar quand les adolescents découvrent un mystérieux livre dans le sous-sol de l’immeuble, dont la lecture libère des démons qui prennent possession des vivants...

MON AVIS : Dans mon cœur, Evil Dead 1981 est gravé à jamais. Normal, c'est le premier film d'horreur que j'ai vu dans ma vie, en 1984/1985, j'avais 10/11 ans et c'était en plus au cinéma ! Merci à mon papa d'avoir bien voulu m'emmener le voir. J'aime bien Evil Dead 2 et L'Armée des Ténèbres mais ils ne remplaceront jamais le premier. Le remake de 2013 n'est pas un mauvais film, il est même assez efficace, bien mis en scène et propose des scènes gores sympas. Mais il n'arrive pas à la cheville du premier pour ma part. Quid de cet Evil Dead Rise, réalisé par Lee Cronin que je ne connais ni d'Adam ni de Eve ? Eh ben j'en sors plutôt mitigé, voire même assez déçu. Certes, dans les canons de l'horreur moderne, il a tout à fait sa place : le réalisateur sait manier une caméra, la photographie est correcte, les effets spéciaux sont tout à fait convenables. Le casting s'en sort plutôt pas mal aussi, principalement l'actrice Alyssa Sutherland que les fans de la série Vikings connaissent bien et qui se montre réellement percutante ici. Même les enfants, dont la jeune Nell Fisher, donnent de leur personne et ne sont pas des têtes à claques comme ça arrive trop souvent dans le cinéma horrifique. Seulement voilà, je n'ai pas été embarqué plus que ça. J'ai même trouvé les 45 premières minutes assez laborieuses, une fois passée la scène introductive. La cellule familiale fragile, la sœur enceinte qui débarque, le tremblement de terre qui ouvre une brèche dans le parking permettant d'accéder à une ancienne église enfouie contenant évidemment le fameux Necronomicon et des vinyles sur lesquels sont enregistrés les paroles diaboliques permettant l'émergence des démons, bon, pourquoi pas mais j'ai trouvé ça un peu vain et sans grande originalité en fait. Ensuite, ça s'accélère un peu, la mère démoniaque est pas mal mais pourquoi s'être contenté de faire posséder juste une famille et 2/3 voisins plutôt que l'immeuble tout entier ? Dommage, j'aurai bien aimé voir une véritable horde de démons au sein de cet immeuble vacillant. Et puis les démons contorsionnistes, ça va bien un moment. Niveau gore, ça reste correct, le final avec la tronçonneuse est cool mais à part ça, y'a pas de quoi se relever la nuit non plus. Les diverses références et hommages de-ci-de-la, en veux-tu, en voilà, sont assez pompeux (L’œil pour Evil Dead 2, l'ascenseur rempli de sang façon Shining et j'en passe...) et je ne parle pas du monstre bricolé avec plusieurs personnes, j'ai cru qu'Herbert West le ré-animator était passé par là. Alors oui, c'est cool que même les ados se fassent charcler et démembrer (bon, ils ont pas été jusqu'à transformer en démon la plus jeune actrice, faut pas pousser non plus) mais au final, je me suis plutôt ennuyé, ce qui est bien le comble pour un Evil Dead. Je suis peut-être trop vieux désormais ou trop ancré dans l'ancien temps pour pleinement apprécier ce type de variation moderne d'un film que j'adore. Je sais pas. Mais je n'ai pas été convaincu par Evil Dead Rise en tout cas alors que j'y allais sans à priori. Même si c'est mieux que Démons 2 quand même. Pas très grave hein...

 

LA MALEDICTION DE LA VEUVE NOIRE

LA MALEDICTION DE LA VEUVE NOIRE
(Curse of the Black Widow)


Réalisateur : Dan Curtis
Année : 1977
Scénariste : Robert Blees, Earl W. Wallace
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec : Anthony Franciosa, Donna Mills, Patty Duke, Vic Morrow, June Lockhart


L'HISTOIRE : Le fiancé de Leigh Lockwood (Hélène dans la VF) vient d'être retrouvé mort, vidé de son sang et avec deux traces de perforation à l'abdomen. La police tardant à résoudre l'affaire et la soupçonnant qui plus est suite au décès de son précédent mari quelques années auparavant dans d'étranges conditions, Leigh engage le détective privé Mark Higbie pour qu'il tente de résoudre cette énigme. Son enquête va le mener au delà des frontières de la réalité, puisque les indices récoltés indiqueraient que le tueur est une femme qui aurait la faculté de se transformer en araignée géante les soirs de pleine lune...

MON AVIS : Je ne sais plus quand j'ai vu ce téléfilm pour la première fois. Peut-être le mercredi 2 avril 1986 sur Antenne 2, lors d'une seconde diffusion à 20h35 ou alors en 1989 ou 1990 sur La5, puisque la chaîne l'a diffusé une fois durant ces deux années. Il a été réalisé par Dan Curtis en 1977. Ce metteur en scène a souvent baigné dans le fantastique et l'épouvante puisqu'on lui doit dès 1968 la réalisation de 21 épisodes de la série Dark Shadows. En 1970, il met en scène La Fiancée du Vampire et en 1971 Night of Dark Shadows. Ensuite, il bifurque dans le monde du téléfilm dès 1973 avec Night Strangler, puis Le Cri du Loup, Dracula et ses Femmes Vampires et Le Tour d'écrou en 1974 et le téléfilm à sketches Trilogy of Terror en 1975.  En 1976, on lui doit le flippant Trauma puis retour aux téléfilms avec Dead of Night et La Malédiction de la Veuve Noire en 77. Sa carrière se poursuit ensuite jusqu'en 2005 via téléfilms de genre divers ou série-télévisées. Il est décédé le 27 mars 2006. En tout cas, impossible d'oublier La Malédiction de la Veuve Noire, qui est certainement le téléfilm qui m'a fait le plus cauchemardé une fois la télévision éteinte. Traumatisé j'ai été par les yeux de cette femme araignée, qui deviennent jaune scintillant avant sa transformation. Un mauvais souvenir pour moi, étant littéralement terrorisé dans mon lit. Ma nouvelle vision de ce téléfilm n'a pas cet effet tétanisant cette fois et c'est tant mieux. Elle m'a permis par contre de renforcer mon souvenir d'une bonne histoire fantastique, rondement menée, ce qui est effectivement le cas. Peu de temps mort, une enquête qui devient de plus en plus passionnante au fur et à mesure de sa progression, avec de nombreuses révélations sur les personnages principaux éparpillées tout au long de l'avancée de l'histoire et qui lui donnent un réel intérêt, des scènes efficaces (la chute d'Higbie dans la vieille maison en ruine remplie d'araignées), quelques touches d'humour avec le personnage de Mark Higbie, et une montée du suspense qui va crescendo, avec l'intrusion du fantastique dans la réalité. Le scénario, très bien construit, aurait pu servir à un épisode d'X-Files. Le casting est impeccable, avec pas mal de têtes connues, comme celle de Anthony Franciosa qui joue le détective privé Mark Higbie et que les fans de Dario Argento connaissent bien puisqu'il est le héros de Ténèbres ! A ses côtés, on trouve Donna Mills dans le rôle d'Hélène, la star de la série Côte Ouest, Patty Duke dans le rôle de sa sœur Laura, star de la série The Patty Duke show entre 1963 et 1966 entre autres, June Lockhart qu'on a pu voir dans She Wolf of London en 1938 mais surtout dans les séries Lassie et Perdus dans l'espace ou encore June Allyson qui a tourné dans de très nombreux films des années 30 à 50 et Vic Morrow dont le visage devrait vous être familier également. Du beau monde donc pour ce téléfilm de grande qualité, bénéficiant d'une réalisation sobre mais efficace, qui joue plus sur la suggestion que la démonstration, l'araignée géante n'apparaissant réellement qu'à la toute fin du film, ce qui lui évite de sombrer dans le ridicule faute d'un budget conséquent pour la réaliser. La Malédiction de la Veuve Noire est vraiment un solide téléfilm à l'ancienne, qui mérite d'être redécouvert par le plus grand nombre. Arachnophobes s'abstenir.




lundi 8 mai 2023

MOTEL DES SACRIFICES

 

MOTEL DES SACRIFICES
(Mountaintop Motel Massacre)

Réalisateur : Jim McCullough Sr.
Année : 1983
Scénariste : Jim McCullough Sr.
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Bill Thurman, Anna Chappell, Will Mitchell, Virginia Loridans, Amy Hill...


L'HISTOIRE : Après avoir passé quelques années dans un hôpital psychiatrique, Evelyn devient gérante d'un motel, accompagnée par sa jeune fille Lorie. Cette dernière pratique la magie noire et lors d'une dispute, elle est mortellement blessé par sa mère. Sans preuve de sa culpabilité dans ce drame, Evelyn est laissée libre par les autorités. Lors d'un soir d'orage, plusieurs touristes prennent une chambre dans son motel. L'esprit dérangé d'Evelyn se met à entendre la voix de Lorie, qui lui demande d'assassiner tous ces étrangers...

MON AVIS : Tiens, un film d'horreur 80's que je n'avais encore jamais eu l'occasion de regarder. Il a été réalisé par Jim McCullough Sr., metteur en scène peu prolifique et méconnu, qui ne possède que six films à son actif, dont Le Cristal de l'espace (1986) ou Video Murders (1988). Pour son Motel des Sacrifices qui date de 1983, il s'inspire clairement du Psychose d'Alfred Hitchcock mais aussi du Crocodile de la Mort de Tobe Hooper. Motel miteux, perdu au beau milieu de nulle part, clients éclectiques qui feront des victimes idéales et propriétaire timbré en sont les ingrédients. La mère de Norman Bates a été remplacée par l'esprit de Lorie, la jeune fille décédée de la propriétaire, et la faux de Judd par une simple faucille, tout aussi efficace quand il s'agit de trancher des gorges ou d'entailler des visages. Motel des Sacrifices se rapproche du film de Hooper de par son ambiance et son décorum, avec un travail efficace sur l'ambiance sonore, musique effrayante et bruitages inquiétants étant de mise. L'actrice Anna Chappell, 58 ans à l'époque, interprète Evelyn, cette vieille dame complètement déphasée aux instincts meurtriers irrécupérables. Avec son regard vide et son visage inexpressif, elle campe plutôt bien ce personnage et lui apporte une petite dimension perturbante bienvenue. Une bonne idée du scénario est d'avoir placé sous le motel et les différentes chambres une galerie souterraine qui permet à notre tueuse folle de se déplacer sans être vue et de pouvoir accéder de manière furtive dans toutes les chambres louées par de malheureux touristes qui ne s'attendent pas à se faire occire à la faucille. Ou a à être agressé par divers animaux. Car avant de sortir la faucille, Evelyn va utiliser les petites bestioles dont s'occupaient sa défunte fille, à savoir serpent, rats ou blattes ! Passant par le tunnel, elle dépose dans quelques chambres ces charmants animaux qui vont venir troubler le sommeil et la tranquillité des locataires. Il faudra tout de même attendre pas mal de temps avant que les vrais meurtres n'apparaissent à l'écran. Bricolés avec les moyens du bord et pas mal de système D, certains ce révèlent assez sympathiques et on a droit à un égorgement, une main coupée ou un effet réussi d'une bouche traversée de chaque côté par la lame de la faucille. Du gore gentillet pour cette petite production fauchée mais pas désagréable au final, malgré un rythme en dents de scie qui le pénalise quelque peu. Souvent catégorisé dans le slasher movie, Motel des Sacrifices est avant tout un film de tueur fou misant sur une atmosphère morbide et mettant en avant la folie de son personnage principal. On appréciera le décor de la chambre de Lorie, avec toutes ses poupées flippantes par exemple. Bref, un petit film d'horreur 80's assez cheap, avec pas mal de défauts, mais qui n'est pas dénué d'un relatif intérêt si on n'est pas trop regardant ou qu'on en attend pas trop. Le film a eu une sortie salle au USA en 1983 mais suite aux avis négatifs de la critique, il a disparu des radars pour réapparaître en 1986, acheté par la firme de Roger Corman, New World Pictures.


     

dimanche 7 mai 2023

LIBERAL ARTS

 

LIBERAL ARTS
(Liberal Arts / Love and Others Lessons)

Réalisateur : Josh Radnor
Année : 2012
Scénariste : Josh Radnor
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Romance
Interdiction : /
Avec : Josh Radnor, Elizabeth Olsen, Zac Efron, Elizabeth Reazer, Richard Jenkins...


L'HISTOIRE : Jesse Fisher, trente-cinq ans, responsable des admissions dans un établissement post-secondaire de New York, adore la littérature et les poètes romantiques anglais. Suite à une rupture sentimentale, il perdu sa passion dans la vie. Il voit une chance de retrouver cette passion lorsqu'il est invité au dîner de retraite de son deuxième professeur préféré de l'Université de l'Ohio, Peter Hoberg, car c'était là que sa vie était la plus passionnée. Les rencontres que Jesse va faire avec cinq personnes lors de ces retrouvailles vont déterminer s'il retrouve cette passion. Ce sont : Hoberg, qui résiste à l'idée de la retraite ; Judith Fairfield, le professeur préféré de Jesse, bien que pour une raison différente de celle de Hoberg ; Nat, un esprit libre qui navigue dans la vie de l'établissement selon ses propres règles ; Dean, étudiant de premier cycle, que Jesse considère comme une version plus jeune et plus destructrice de lui-même ; et enfin Zibby, étudiante de premier cycle de dix-neuf ans et avec qui Jesse se lance dans une relation amoureuse malgré leur différence d'âge de seize ans...

MON AVIS : Plus connu en tant qu'acteur, Josh Radnor passe également derrière la caméra de temps à autre. Liberal Arts est son second film en tant que réalisateur et pour ne pas se faciliter la tâche, il s'offre aussi le rôle de scénariste ainsi que le rôle principal en tant qu'acteur ! Mis en scène en 2012, c'est une comédie romantique très réussie, mais qui va au-delà de ce simple statut de film fleur-bleue. Connu aussi sous le titre de Love & Others Lessons, Liberal Arts est rempli de poésie, de romantisme, de jolies valeurs et traite du difficile passage à l'âge adulte mais aussi de la peur de vieillir (avec le personnage du professeur Peter Hoberg, joué par Richard Jenkins) ou des problèmes émotionnels et dépressifs chez les étudiants (avec le personnage de Dean, joué par John Magaro) entre autres. Le sentiment d'inadaptation sociale est aussi de mise, avec le héros Jesse Fisher, interprété par Josh Radnor donc, qui est un passionné de lecture et surtout des poètes romantiques, et qui, à 35 ans, ne trouve plus ses marques et ne se sent plus à sa place parmi la population qui l'entoure et qui vit avec la modernité de l'époque. Sa rencontre avec une jeune étudiante de 19 ans, Elizabeth, jouée avec grâce et perfection par Elizabeth Olsen, va le reconnecter avec le monde qu'il aime, le faire redevenir vivant, tout en le questionnant sur ce qu'il est réellement. La relation naissante entre ces deux personnages est fort touchante, traitée avec une grande sensibilité. Les dialogues sont savoureux et ciselés, jouant avec la nostalgie mais aussi l'humour, notamment lorsque nos deux tourtereaux parlent du roman Twilight de Stephenie Meyer. A travers ses rencontres, Jesse Fisher prend le statut de psychologue de la vie et il leur apporte sa vision des choses tout comme eux vont le mettre face à lui-même et lui ouvrir les yeux sur ses propres difficultés, le faisant enfin avancer dans sa vie. La mise en scène de Josh Radnor est franchement bonne et Liberal Arts est proche dans son approche et dans sa réflexion sur le sens de la vie et du temps qui passe d'un film comme Le cercle des poètes disparus par exemple. Déjà citée plus haut, Elizabeth Olsen est rayonnante et d'une justesse incroyable, elle offre une crédibilité parfaite à son personnage de jeune fille plus mature que la moyenne. Son duo avec Josh Radnor fonctionne à merveille et son jeu d'actrice permet de faire naître bien des émotions chez ce dernier mais aussi chez le spectateur. Talentueuse, un terme qui semble avoir été inventé pour miss Olsen. Si vous aimez les films touchants, intelligents, qui ne jouent pas trop sur la corde sensible mais dégagent de belles émotions et donnent le sourire, Liberal Arts est fait pour vous. Les différents personnages mis en avant ont tous leur utilité et ont bien été défini en amont du film, aucun n'est superficiel et tous apportent quelque chose à la réflexion proposée par le scénario. Belle découverte donc, qui mérite mieux que l'anonymat dans lequel il s'est retrouvé.