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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



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dimanche 13 septembre 2015

2019 APRES LA CHUTE DE NEW YORK

2019 APRES LA CHUTE DE NEW YORK
(2019 dopo la caduta di New York)

Réalisateur : Sergio Martino
Année : 1983
Scénariste : Ernesto Gastaldi, Sergio Martino, Gabriel Rossini
Pays : Italie, France
Genre : Post-Nuke
Interdiction : -12 ans
Avec : George Eastman, Michael Sopkiw, Valentinne Monnier, Anna Kanakis, Romano Puppo...


L'HISTOIRE : 2019, après une guerre nucléaire. Les femmes sont devenues stériles et la race humaine menace de s’éteindre. Les survivants ont formé deux groupes : d’un côté les Euraks, soldats armés à la solde de tyrans, n’hésitant pas à détruire toute vie humaine contaminée ; de l’autre, la Fédération, composée de rebelles refusant la soumission aux Euraks. Les hommes de la Fédération ont appris qu’une femme non stérile vivrait à New York, ville sous contrôle des Euraks. Ils décident alors de faire appel à Parsifal, aventurier réputé pour sa bravoure et sa résistance, et l’obligent à se rendre à New York, accompagné par deux de leurs hommes, afin de retrouver la jeune femme, dernier espoir de l’Humanité…

MON AVIS : Avec le succès du Mad Max 2 de George Miller, les films mettant en scène des univers post-apocalyptiques, avec combats de guerriers, courses de voitures blindées, chasse au gasoil et autres réjouissances, allaient débarquer comme un essaim d’abeilles sur les écrans avec plus ou moins de bonheur, venant de tous pays, comme le Néo-Zélandais Le Camion de la Mort ou le Philippin Stryker. Toujours prompts à exploiter le succès d’un film, l’Italie et ses réalisateurs de cinéma Bis allaient bien sûr devenir le fer de lance de cette vague de films dits "post-nuke", débutant les hostilités avec Les Guerriers du Bronx de Castellari, puis avec toute une flopée de films comme Les Nouveaux Barbares, 2020 Texas Gladiators, Les Guerriers du Bronx 2, Les Exterminateurs de l’an 3000 ou bien encore ce 2019 après la chute de New York du bien connu Sergio Martino dont on va parler ici. Ce qui frappe à la vision du film de Martino, c’est qu’il ne copie pas uniquement Mad Max 2. D’ailleurs, les références au film culte de Miller sont très peu nombreuses, si on excepte une course de voitures vers le début du film, customisées façon voitures de gladiateurs. Avouons-le tout net, les poursuites de Mad Max 2 sont mille fois supérieures en vitesse et en intensité que la course de 2019… mais ça, on s'en doutait un peu. En fait, Sergio Martino pompe surtout sur un autre succès datant de 1981 et réalisé par John Carpenter, j’ai nommé le fameux New York 1997. Dans ce dernier, un aventurier anarchiste était envoyé dans un New York devenu lieu de non-droit afin de sauver le Président. Il était bien plus facile d’entrer dans la ville sinistrée que d’en sortir. Tout comme dans 2019… Le Président est remplacé par la dernière femme féconde, Snake Plissken par Parsifal et le tour est joué ! Malin non ? Pour corser le tout, on injecte un cyborg menant une double mission (référence à Alien) et des hommes singes (référence à La planète des Singes). Un bien beau melting-pot d’influences donc, pour un résultat plutôt bancal, pas désagréable à visionner bien sûr mais pas renversant non plus sauf si on le prend pour ce qu'il est, un nanar fun sans autre prétention que celle de divertir. Pour interpréter Parsifal, Martino a choisi l’acteur Michael Sopkiw, dont c’est le premier film et qui a un charisme à la James Dean (vous n'y croyez pas ? Vous avez raison...) . Pendant son périple dans les égouts de New York, Parsifal tombera sur une bande de contaminés, dont fait partie la jolie Giara et dont il tombera amoureux. Giara, c’est l’actrice française Valentine Monnier, qu’on a pu voir dans Elle voit des nains partout l’année précédente et qui retrouvera Michael Sopkiw dans Apocalypse dans l’Océan Rouge de Lamberto Bava. Nos deux héros tomberont également sur des hommes singes, menés d’une main de fer par Big Ape, leur chef. Si certains de ces hommes singes arborent un maquillage rappelant celui de La planète des Singes en moins réussi, Big Ape lui n’a rien d’un singe et son visage n’a rien de simiesque non plus. La déception est donc fort grande quand on regarde la magnifique affiche française du film sur laquelle est présent un homme singe maniant le sabre. Déception atténuée par le fait que Big Ape est joué par George Eastman. Mais comble du ridicule, on l’a affublé d’une pilosité abondante (ah, c’est pour le côté simiesque donc…) et d’une tenue digne d’un tsar. Franchement, c’est à mourir de rire ! Film italien oblige, on a droit à quelques scènes de sadisme comme lors de l’interrogatoire d’un des compagnons de Parsifal, qui se fait un peu écarteler par ses tortionnaires. On retiendra aussi la crevaison des deux yeux d’un des dirigeants de l’Ordre Noir, qui s’en fout en fait puisqu’on lui en greffera deux autres ! C’est beau le futur non ? 2019 après la chute de New York est donc un film de post-nuke moyen mais qui possède un charme naïf certain et un côté bis totalement assumé, qui en font, selon son état d'esprit du moment, un nanar hautement sympathique ou... un post-nuke moyen ! (rires). Reste surtout une très belle affiche française, mensongère mais qui donne vraiment envie de voir le film. Le résultat n’est pas forcément à la hauteur…

NOTE : 3/6


samedi 12 septembre 2015

ALL CHEERLEADERS DIE

ALL CHEERLEADERS DIE
(All Cheerleaders Die)

Réalisateur : Lucky McKee, Chris Sivertson
Année : 2013
Scénariste : Lucky McKee, Chris Sivertson
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Caitlin Stasey, Tom Williamson, Reanin Johannink, Amanda Grace Cooper, Brooke Butler...


L'HISTOIRE : Encore secoués par une tragédie qui vient de frapper leur établissement, les étudiants de Blackfoot High sont choqués par une nouvelle pour le moins surprenante : Maddy, la rebelle du lycée, a décidé de rejoindre l’équipe de pom-pom girls ! Désormais amie avec les plus belles filles du lycée, elle en devient rapidement la reine. Mais au cours d’une soirée très arrosée dans laquelle Maddy règle ses comptes avec Terry, le capitaine de l'équipe de foot, tout bascule : les quatre cheerleaders stars sont victimes d'un grave accident durant lequel elles trouvent la mort. Délaissées par les garçons emmenés par Terry, les quatre victimes retrouvent miraculeusement la vie grâce à Leena, une lesbienne amoureuse de Maddy et qui se passionne pour la sorcellerie...

MON AVIS :  Après les chocs May et The Woman, le réalisateur Lucky McKee décide, avec son compère Chris Siverton, de "remaker" un film que tous deux avaient conçus en 2001 pour leur projet de fin d'étude. Un film qui s'appelait déjà All Cheerleaders Die. Comédie fantastico-horrifique, cette version 2013 n'a pas l'étoffe des deux titres précités mais admettons qu'elle ne joue absolument pas dans la même catégorie. Là ou May et The Woman versaient dans le drame horrifique intense, All Cheerleaders Die est avant tout un pur film de divertissement, une sorte de "teen movie" façon Jennifer's Body, qui mise avant tout sur sa pléiade d'actrices toutes plus mignonnes les unes que les autres, avec une mention spéciale pour Caitlin Stasey qui interprète Maddy. Sur un scénario assez classique, les deux réalisateurs s'amusent avec les clichés : les footballeurs font craquer toutes les filles (même si l'un d'entre-eux a le visage couvert d'acné), les pom-pom girls font pâmer tous les garçons. Le paraître, l'image qu'on veut donner de soi au lycée est également bien mis en avant tout en étant exagéré, de manière à faire sourire le spectateur devant tant de stéréotypes. Mais sous le vernis bien lisse se cache évidemment des secrets inavouables. Si Maddy veut rejoindre l'équipe de pom-pom girls, ce n'est pas par plaisir ou envie. La vidéo qu'elle fait pour expliquer ses réelles motivations est assez éloquente et vient gripper la vision paradisiaque que les réalisateurs s'amusent à mettre en scène. Encore plus complexe apparaît le personnage de Terry, très bien interprété par un Tom Williamson monolithique, froid et déterminé. Derrière la comédie se cache tout de même une petite critique de notre société formatée par les pubs et les "standards" de la mode, où l'apparence prime avant tout. Mais encore une fois, le but premier de All Cheerleaders Die est d'amuser et de ne pas se prendre la tête. Passée une première demi-heure qui fait craindre le pire, le film prend petit à petit son envol, se laisse aller et devient de plus en plus fun, sans toutefois nous convaincre totalement. N'allant peut-être pas assez loin dans le délire, même s'il réserve quelques moments bien barrés, All Cheerleaders Die déçoit autant qu'il divertit, le spectateur étant, comme le film, un peu le cul entre deux chaises. Jubilatoire et amusant, poussif  et sans réel saveur, All Cheerleaders Die joue sur les deux tableaux et ce mélange entre sorcellerie, films pour ados, créatures revenues à la vie, filles sexy devant se nourrir de sang, amour lesbien et féminisme poussé se laisse voir sans déplaisir mais sans passion non plus. Bilan mitigé donc pour un film honnête, distrayant, mais qui ne remplit pas totalement son contrat. 

* Disponible en BR et DVD chez Wild Side Vidéo

NOTE : 3/6



vendredi 11 septembre 2015

ALBATOR, CORSAIRE DE L'ESPACE

ALBATOR, CORSAIRE DE L'ESPACE
(Kyaputen Hârokku)

- visionné en Blu-Ray 3D -

Réalisateur : Shinji Aramaki
Année : 2013
Scénariste : Harutoshi Fukui, Kiyoto Takeuchi
Pays : Japon
Genre : Science-fiction, animation
Interdiction : /
Avec : Yû Aoi, Jessica Boone, Ayano Fukuda, Adam Gibbs...


L'HISTOIRE : 2977. Albator, capitaine du vaisseau Arcadia, est un corsaire de l’espace. Il est condamné à mort, mais reste insaisissable.  Le jeune Yama, envoyé pour l’assassiner, s’infiltre dans l’Arcadia, alors qu’Albator décide d’entrer en guerre contre la Coalition Gaia afin de défendre sa planète d’origine, la Terre...

MON AVIS : "Albator, Albator, du fond de la nuit d'or, Albator, Albator, de bâbord à tribord, tu veilles sur la galaxie, sur la liberté aussi..." Qui ne connaît pas ce générique télévisé d'une des plus célèbres adaptations de manga ? En 2013, Shinji Aramaki, soutenu par le créateur du plus célèbre pirate de la galaxie, Leiji Matsumoto, décide de redonner vie au capitaine Albator avec ce long métrage entièrement conçu en images de synthèses et en 3D. Le résultat dépasse l'imagination, d'un point de vue purement visuel ! Dire que ce film est une merveille picturale n'est pas encore assez fort. James Cameron a dit que ce film était "visuellement sans précédent" et je ne peux que le rejoindre. C'est un véritable plaisir pour les yeux, un spectacle de tous les instants, magnifié par une 3D de profondeur qui nous transporte aux confins de la galaxie. Les apparitions de l'Arcadia à travers la fumée noire sont tout bonnement sensationnelles et on reste les yeux rivés devant notre écran, retrouvant notre âme d'enfant devant les batailles épiques et les trouvailles graphiques qui rythment une belle histoire au relent humaniste. Une histoire certes un peu simpliste, possédant quelques accents politiques légers et un côté écologique non dénué d'intérêt. Fable humaniste donc, le scénario d'Albator, Corsaire de l'Espace est peut-être le point le plus faible du film. Souvent nébuleux, parfois complexe, ce n'est pas l'aspect du film qu'on retiendra prioritairement même s'il réserve de belles surprises et des retournements de situations bien trouvés. Mais franchement, pris dans la tourmente des événements, des scènes d'actions et de séquences plus intimistes, ce n'est qu'un détail qui n'entrave en rien notre jouissance de spectateur, totalement acquis à la cause du corsaire de l'espace. La modélisation des personnages est hallucinante et on retrouve avec plaisir l'ultra sexy blondinette Kei Yûki et sa tenue rose affriolante, l'armurier Yattaran (dont l'importance à été revu à la baisse dans le film contrairement à la série animée, l'Arcadia pouvant se réparer seul) ou l'étrange extraterrestre Miimé, dernière descendante de Nibelungen, confidente d'Albator, qui se nourrit exclusivement d'alcool. Albator est présenté comme un personnage iconique : sa cape claque à chaque fois qu'il se retourne, sa gestuelle, son regard et sa détermination en faisant une sorte de dieu vivant, qui cache un terrible secret. La poésie et la mélancolie du personnage est bien présente (pas assez peut-être), tout comme sa soif absolue de liberté.  Lorsque l'on comprend le pourquoi de sa quête, avec pour point central notre planète Terre, on ne peut s'empêcher d'éprouver de la compassion pour ce héros hors du commun. Franchement, je ne m'attendais pas à voir un aussi beau film d'animation. La musique, parfaite, apporte également un gros plus aux séquences anthologiques qui parsèment cette réussite quasi-totale de Shinji Aramaki. Vraiment époustouflant en ce qui me concerne...

NOTE : 5/6


jeudi 10 septembre 2015

UN SOIR PAR HASARD

UN SOIR... PAR HASARD
(Un soir... par hasard)

Réalisateur : Yvan Govar
Année : 1963
Scénariste : Yvan Govar, Jean-Claude Bergey, André Allard
Pays : France, Belgique
Genre : Fantastique, policier
Interdiction : /
Avec : Annette Stroyberg, Michel Le Royer, Jean Servais, Pierre Brasseur...


L'HISTOIRE : André Segonne est un brillant scientifique qui vient de faire une découverte révolutionnaire sur l'anti-matière. Après avoir fêter l'événement, il rentre chez lui à moto mais est victime d'un accident de la route. Il est recueilli par Florence et Piort, qui l'emmènent dans leur vaste demeure. L'étrange couple lui explique que leur maison est dotée de pouvoirs étranges : celui de ramener les morts à la vie et d'annihiler les effets du temps et du vieillissement. Florence demande à André de rester afin de percer le mystère entourant sa maison. Tombé sous le charme de la jeune femme, André accepte...

MON AVIS : Film qui m'était totalement inconnu avant que je tombe sur le DVD dont la jaquette, utilisant une partie de l'affiche originale du film, m'a immédiatement intrigué. Le synopsis, parlant "d'étranges personnages dotés d'étranges pouvoirs" m'a convaincu d'acheter Un Soir... par Hasard, qui semblait flirter avec le cinéma fantastique français. Bien m'en a pris car ce film du réalisateur Yvan Govar possède un charme certain. Mais qui est cet Yvan Govar (ou Ivan Govar) ? C'est un réalisateur belge tombé dans l'oubli alors qu'il a réalisé huit films entre 1955 et 1966, dont le premier à l'âge de dix-neuf ans ! Un Soir... par Hasard est son sixième long métrage. C'est un film aussi énigmatique que son scénario, à l'ambiance onirique, au rythme contemplatif, qui rappelle parfois le cinéma de Jean Rollin mais aussi des œuvres françaises poétiques comme Juliette ou la Clé des Songes, La Beauté du Diable ou Marguerite de la Nuit par exemple. Une fois qu'André se retrouve dans la demeure de Florence et de l'inquiétant Piort, Un Soir... par Hasard bifurque dans un climat d'étrangeté et d’ambiguïté qui ne nous quittera plus jusqu'au final. Lorsque Piort déclare à André qu'il était mort suite à son accident de moto et que "la demeure" lui a rendu la vie, tout comme elle rend la vie à un petit chat noir, les interrogations pointent le bout de leur nez et on se demande si André est réellement mort, s'il est dans le coma suite à sa chute ou s'il n'est tout simplement pas en train de rêver, s'évadant ainsi de son harassant travail de scientifique. La présence quasi-fantomatique de Florence (sublime Annette Stroyberg) ajoute à ce climat fantasmagorique qui nous prend par la main. La découverte par André de différents tableaux, peints à diverses époques mais représentant toujours Florence, aussi jeune que maintenant, comme si le temps n'avait pas d'emprise sur elle, amplifie encore le mystère et maintient un intérêt constant chez le spectateur, qui regarde le film comme s'il vivait un rêve éveillé. Le célèbre Pierre Brasseur (Les Yeux sans Visage) s'invite au casting et sa troublante réaction devant Florence sème encore plus le doute dans notre esprit. Servi par un joli noir et blanc, une mise en scène raffinée, atmosphérique, troublante et par un casting séduisant, Un Soir... par Hasard nous replonge avec délice dans le cinéma fantastique français d'antan. On ne pourra alors qu'être un peu déçu par le final du film, qui vient rationaliser le mystère et lui faire perdre de son originalité, de son excentricité, le faisant basculer dans un banal film policier. Cette adaptation cinématographique d'un roman de Robert Allard, "L'aventure commencera ce soir", est en tout cas une oeuvre méconnue à découvrir, et qui plaira avant tout aux amateurs de film lancinant, baignant dans l'imaginaire et que le mythe de l'éternelle jeunesse passionne...  

* Disponible en DVD chez Come and see

NOTE : 4/6


mercredi 9 septembre 2015

LE VENIN DE LA PEUR

LE VENIN DE LA PEUR
(Una Lucertola con la Pelle di Donna / Carole / Les Salopes vont en Enfer)

Réalisateur : Lucio Fulci
Année : 1971
Scénariste : Lucio Fulci, Roberto Gianviti, José Luis Martínez Mollá, André Tranché   
Pays : Italie, France, Espagne
Genre : Giallo
Interdiction : -16 ans
Avec : Florinda Bolkan, Stanley Baker, Jean Sorel, Alberto de Mendoza...


L'HISTOIRE : Carol Hammond passe ses nuits à rêver de sa voisine, Julia Durer. Ses visions sont souvent de nature érotique. Pour le psychiatre de Carol, ces rêves représentent la fascination qu’éprouve la jeune femme vis-à-vis de la vie de débauche que mène Julia. Lors d’une nouvelle vision, Carol se voit en train de la poignarder à l’aide d’un coupe-papier. Le lendemain, Carol apprend par la police que sa voisine a été tuée dans son appartement. Sur le lieu du crime, les enquêteurs retrouvent le manteau de Carol, ainsi que le coupe-papier lui appartenant. Célèbre avocat, le père de Carol va tenter de disculper sa fille. La solution du meurtre se trouve-t-elle dans les rêves de la jeune femme ? Qui pourrait lui en vouloir pour la faire passer pour la meurtrière ? Son mari ? La fille de ce dernier ? Un couple de drogués ?

MON AVIS : Quelle claque ! Le maestro Lucio Fulci frappe encore un grand coup avec cet excellent giallo qui se hisse d’emblée parmi les meilleurs du genre ! Rien que la séquence d’introduction, avec les visions de Carol qui nous embarquent dans une ambiance onirique et psychédélique, est un petit bijou de mise en scène. Tout le reste est à l’avenant et ce, pour notre plus grand plaisir. Le scénario, machiavélique, nous fait tourner en bourrique et bien malin celui qui saura dégripper les rouages de l’enquête avant la police. On est sans cesse ballotté entre  les visions de Carol (nous permettant d’admirer les physiques parfaits d’Anita Strindberg et de Florinda Bolkan), l’enquête de la police et les interventions des protagonistes gravitant autour de Carol et qui semblent tous avoir quelque chose à cacher. Le personnage de Carol est très bien écrit et sa descente aux Enfers semble ne jamais devoir s’arrêter. Il y a toujours un rebondissement qui fait que sa vie est menacée. Chaque nouveau détail dévoilé au cours de l’enquête nous tient en haleine et vient contrecarrer notre analyse des faits. Tout semble possible, les mobiles ne manquent pas et on ne sait plus sur quel pied danser. L’état psychologique de Carol, sa fragilité, sa possible folie viennent augmenter le plaisir qu’on ressent au fur et à mesure de la progression du film, qui propose des scènes riches en suspense, à l’image de la poursuite dans une petite église abandonnée qui bénéficie de la maestria de Lucio Fulci au niveau de la mise en scène. Le Venin de la Peur est vraiment une œuvre très aboutie et ce, dans tous les domaines. On y trouve une bonne ambiance fantasmagorique, de l’érotisme, quelques touches de gore, du psychédélisme, une critique de la bourgeoisie et du milieu hippie, des personnages tous plus louches les uns que les autres et une partition musicale adéquate. En clair, un film à découvrir d’urgence pour ceux qui ne le connaîtraient pas. Les autres replongeront avec délice dans les fantasmes de Florinda Bolkan, surtout que le film vient d'être édité en Blu-Ray !

NOTE : 5/6

NB : Je ne parle jamais des éditions DVD ou BR qui me permettent de visionner la majorité des films chroniqués sur ce blog. Je vais néanmoins faire une exception avec la sortie du Venin de la Peur chez Le Chat qui Fume, tant le travail accompli mérite des éloges. C'est bien simple, jamais personne n'aurait parié que ce film de Fulci sortirait en France dans un tel écrin ! Dans un superbe fourreau, on trouve tout de même un magnifique digipack 3 disques illustrés de différentes affiches du film (dont la magnifique cover de Laurent Melki), contenant le Blu-Ray, le DVD et, cerise sur le gâteau, la BO du film composée par Ennio Morricone, excusez du peu ! On est loin des éditions achetées sur Cdiscount hein. Avec ses petits moyens financiers, Le Chat qui Fume atteint des sommets avec cette édition, rivalise sans soucis avec des éditeurs comme Wild Side Vidéo (qui nous avait offert une superbe édition de Suspiria) et se permet même de damner le pion à des éditeurs tels TF1 Vidéo ou Warner Bros, qui, eux, n'en manque pourtant pas, de moyens. Même les éditeurs étrangers ne peuvent s'empêcher de vanter la qualité de cette édition, qui provoque même la jalousie d'un éditeur bien connu qui va lui aussi sortir ce film de Fulci. Il faut dire qu'outre la superbe image proposée par le Blu-Ray, cette édition propose une flopée de bonus qui achève de mettre l'acheteur et le fan K.O. Si le plus original reste sans conteste la présence de la version VHS du film (quelle incroyable idée !!), les autres modules permettent de pratiquement tout savoir sur le film mais aussi d'en apprendre plus sur son réalisateur. Dans son désir de proposer une édition ultime, Le Chat qui Fume a tout de même réussi l'exploit de retrouver l'actrice Anita Strindberg pour une interview de 13 minutes ainsi que Jean Sorel pour une interview de 16 minutes. Le film est ensuite présenté par différents intervenants, dont Lionel Grenier (du site Fulci.fr), Olivier Père (Arte), Jean-François Rauger (La Cinémathèque Française), Alain Schlockoff (L'écran Fantastique) ou Christophe Gans (réalisateur). Lionel Grenier nous présente également Lucio Fulci dans un module intitulé "Les vies de Lucio Fulci". La censure qui a émaillé la carrière du cinéaste est évoquée dans le module "Le venin des censeurs". Tout aussi passionnant, malgré une durée de trois minutes environ, le module traitant des différents montages du film (anglais, italien et français) et de leurs différences. Mettant les petits plats dans les grands, Le Chat qui Fume nous offre également une scène supplémentaire, des génériques alternatifs, des films annonces et une galerie photo ! Si avec tout ça, vous ne foncez pas tête baissée pour vous acheter cette somptueuse édition, je ne comprendrais pas ! On savait que les petits éditeurs indépendants étaient des passionnés et œuvraient pour soigner leur éditions (Artus Films ou The Ecstasy of Films par exemple), Le Chat qui Fume le prouve de manière magistrale avec Le Venin de la Peur ! Chapeau bas le félin fumeur... 





mardi 8 septembre 2015

DANGER PLANÉTAIRE

DANGER PLANÉTAIRE
(The Blob)

Réalisateur : Irvin S. Yeaworth Jr. 
Année : 1958
Scénariste : Theodore Simonson
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Steve McQueen, Aneta Corsaut, Earl Rowe, John Benson...


L'HISTOIRE : Une météorite s'écrase sur Terre. En allant sur les lieux de l'impact, un vieux monsieur casse la coque de la météorite et libère une matière spongieuse qui vient lui emprisonner la main. Il est emmené chez le Dr. Hallen par Steve Andrews et Jane Martin, un jeune couple d'amoureux. Lorsque le docteur examine le main de la victime, il constate que la matière spongieuse s'est développée et lui recouvre tout le bras, comme si elle se nourrissait des tissus de son hôte. Après être retourné sur les lieux de l'impact pour chercher des indices, Steve aperçoit derrière sa fenêtre le docteur Hallen entièrement recouvert par la "chose" de l'espace qui n'en finit plus de grossir. Il tente d'alerter la police et la population que sa ville court un grave danger...

MON AVIS :  Petit classique de la SF 50's, Danger Planétaire est principalement connu pour avoir créé un monstre original, sorte de "slime" rose/rouge qui roule, peut se glisser sous une porte, entrer par une fenêtre et qui possède surtout la capacité de grossir au fur et à mesure qu'il dévore des êtres vivants. Son nom ? Le Blob. D'origine extraterrestre, cette masse gélatineuse n'a qu'une seule faiblesse : le froid. Elle résiste aux balles ou à tout type d'armements mais le froid ou le gel permettent de la faire reculer voir même de l'immobiliser. Heureusement que Steve McQueen était là pour trouver la solution sinon, ça en était fini de sa ville et par extension du monde ! Danger Planétaire, malgré sa réputation, souffre tout de même de nombreux défauts qui font de lui un film surestimé pour ma part, bien que sympathique à regarder. Le film de Irvin S. Yeaworth Jr. est en effet bien bavard et le réalisateur se focalise bien trop souvent sur des séquences mettant en vedette un groupe de teenagers adeptes de la course de voiture ou sur les discussions entre policiers, ces scènes reléguant l'attraction principale au second plan. On se doute que le réalisateur a du composer avec un manque de moyen conséquent mais aussi avec les contraintes des effets-spéciaux de l'époque, d'où la multiplication de séquences entre acteurs. Steve McQueen est un quasi débutant dans ce film, c'est d'ailleurs son premier rôle en tant que rôle vedette principale, mais il s'en sort plutôt bien même si on a l'impression qu'il est déjà trop âgé pour ce rôle. Les effets-spéciaux sont plus que corrects pour un film de cette époque et la progression du Blob est bien réalisée, surtout quand il passe sous une porte ou s'attaque à un être humain. On trouvera le final un peu expéditif mais dans son ensemble, Danger Planétaire reste un divertissement agréable, qui a pas mal vieilli évidemment, mais les amateurs de SF vintage ne résisteront pas à son charme suranné. La scène du cinéma est un pur délice par contre ! Le Blob réapparaîtra à plusieurs reprises sur les écrans, et notamment en 1972 avec Attention au Blob et en 1988 avec l'excellent The Blob de Chuck Russell. Un nouveau film mettant en vedette la masse gélatineuse extraterrestre est annoncé pour 2016 sous la direction de Simon West.

NOTE : 3/6




dimanche 6 septembre 2015

IT FOLLOWS

IT FOLLOWS
(It Follows)

Réalisateur : David Robert Mitchell 
Année : 2014
Scénariste : David Robert Mitchell
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Fantastique
Interdiction : -12 ans
Avec : Maika Monroe, Keir Gilchrist, Olivia Luccardi, Lili Sepe, Jake Weary...


L'HISTOIRE : Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d'étranges visions et l'inextricable impression que quelqu'un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la malédiction qui semble les rattraper...

MON AVIS : Acclamé par la presse, encensé par une majorité du public, It Follows a été nominé de nombreuses fois dans les festivals où il a été projeté et a raflé deux prix, celui du Prix de la Critique Internationale à Deauville et le Grand Prix du Festival de Gerardmer 2015. Il me tardait donc de découvrir ce film dont on disait le plus grand bien mais aussi le plus grand mal parfois. Ce qui frappe avant tout dans It Follows, c'est sa mise en scène, quasiment "à l'ancienne", dans le style du Halloween de John Carpenter. La photographie et le travail sur la lumière du film, techniquement irréprochable, lui confèrent également un aspect "old school" qui fait mouche et qui nous ramènent des années en arrière, sans toutefois que cela ne nuise à son impact, le film faisant également preuve d'une belle modernité. Après une scène d'introduction autant percutante qu’intrigante, le film nous propose une vision de la jeunesse américaine qui n'est pas sans nous rappeler le film Tous les Garçons aiment Mandy Lane. En mal d'affection, les adolescents de It Follows se cherchent, s'éveillent aux relations amoureuses mais aussi sexuelles, un sujet qui intéresse le réalisateur David Robert Mitchell, qui l'avait déjà traité dans son premier long métrage,  The Myth of the American Sleepover en 2010. Lorsqu'on regarde It Follows, on peut toutefois se poser la question de ce que veut réellement nous dire le réalisateur. Car dans le film, une malédiction est jetée sur les personnages qui font l'amour : ils sont poursuivis par une entité qu'eux seuls peuvent voir et qui prend des apparences diverses mais toujours en relation avec la personne maudite. Pire que tout, pour se débarrasser de cette damnation, il faut que la personne victime de l'entité fasse l'amour pour transférer la malédiction sur son amant(e) ! Sympa ! Est-ce une mise en garde contre les relations sexuelles précoces ou les relations d'un soir ? Ou simplement une métaphore des maladies sexuellement transmissibles ? Quand le réalisateur cite le Frissons de David Cronenberg comme source d'inspiration, on peut le penser. Chacun y verra donc ce qu'il a envie d'y voir, en bien ou en mal. On pourra également trouver le final du film un peu hardcore car où est vraiment la place de l'amour dans tout ça ? L'héroïne du film, Jay, accepte de faire l'amour avec deux garçons, dont le second est véritablement épris d'elle, pour ne plus être victime de l'entité. L'amour, c'est une relation à deux : ici, le seul but recherché par l'héroïne, c'est de se débarrasser de sa malédiction, tout en sachant très bien les conséquences que cela va entraîner pour son amant compatissant. Un comportement égoïste, qu'on peut évidemment comprendre vu le stress permanent déclenché par les apparitions des différentes formes de l'entité démoniaque. Car il faut bien avouer que It Follows apporte son lot de doux frissons aux spectateurs et que certaines séquences sont vraiment efficaces en terme de tensions et de suspense. La personne maudite a véritablement l'impression de vivre un cauchemar éveillé, provoquant l'incrédulité de son entourage qui n'a pas accès à ses visions terrifiantes. Avec sa mise en scène immersive et son casting bien en place, attachant, David Robert Mitchell fait du bon boulot et nous rappelle aux meilleurs moments du Ring japonais, monument de la terreur sur pellicule. Au final, et malgré quelques défauts de rythme, It Follows, s'il ne révolutionne pas le genre et tombe parfois dans ses clichés, est une expérience intéressante de cinéma fantastique moderne, qui réussie souvent à être angoissante. Une bonne surprise.

NOTE : 4/6


samedi 5 septembre 2015

LA COLLINE A DES YEUX 2

LA COLLINE A DES YEUX N°2
(The Hills Have Eyes part 2)

Réalisateur : Wes Craven 
Année : 1984
Scénariste : Wes Craven
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Tamara Stafford, Kevin Spirtas, John Bloom, Michael Berryman...


L'HISTOIRE : Bobby Carter, survivant de la tragédie qui a coûté la vie à plusieurs membres de sa famille lors d'un voyage dans le désert, est devenu pilote de moto-cross. Il a mis au point un nouveau carburant et doit le présenter à des professionnels lors d'une course. Mais la course a lieu dans le désert et Bobby ne veut pas y aller. Il met en garde ses amis pilotes que le danger est toujours présent dans les collines mais ceux-ci n'ont que faire de ses avertissements. A bord d'un car, Roy, Hulk, Foster, Harry et leurs copines Cass, Jane, Sue et Rachel prennent la route. Ayant oublié de reculer leurs montres lors du changement d'heure, ils décident de prendre un raccourci par le désert afin de ne pas être en retard à la compétition. Une panne d'essence les fait stopper près d'un ranch abandonné…

MON AVIS : Au milieu des années 80, Wes Craven est presque ruiné. Cela fait maintenant trois ans qu'il essaye de monter un projet financier pour réaliser un nouveau film intitulé Les Griffes de la Nuit. C'est donc une aubaine pour lui lorsqu'on vient lui proposer de donner une suite à son film choc réalisé en 1977, La Colline a des Yeux. Malheureusement, les ponts d'or qu'on lui promet pour réaliser ce second chapitre n'ont pas pu être réunis. Son scénario et ses idées doivent être revus à la baisse pour pouvoir se satisfaire du faible budget disponible. Le tournage s'effectue sur 24 jours. Craven retrouve quelques acteurs du film original, comme Michael Berryman ou Janus Blythe par exemple. A l'arrivée, le film est totalement différent de celui de 1977. Là où l'original était sans concession, violent, malsain, dérangeant, la suite de 1985 n'est qu'un pauvre survival de pacotille, s'apparentant plus à un slasher movie, et réussissant même le pari d'être à cent coudées en dessous du plus mauvais ersatz des Vendredi 13. De la part de Wes Craven, réalisateur que j'affectionne beaucoup, ça fait mal ! Heureusement que ce triste nanar lui permettra quand même d'obtenir les fonds manquants pour réaliser son chef d'œuvre avec l'homme aux griffes d'acier. Si on peut ranger La Colline a des Yeux 2 dans le sous genre du survival (des motards se rendent dans une contrée désertique et se font agresser par des rednecks locaux), on pourrait tout aisément le ranger dans le sous genre des slashers comme évoqué plus haut. En effet, on retrouve tous les ingrédients propres à ce genre dont le boogeyman Jason Voorhees est la star incontestée. Le casting tout d'abord : une bande d'ado inintéressante au possible, dont le principal intérêt réside en la personne de Cass, une petite blondinette qui est aveugle et qui possède ses autres sens bien plus développés, notamment son ouïe et son odorat. Pour le reste, rien de nouveau à l'ouest, on a le comique de service, le beau gosse sympa, le couple black, et la nana qui semble cacher un secret. Tout ce petit monde va bien sûr servir de viande fraîche aux monstres se cachant dans la colline. Des monstres qui ne sont que deux cette fois. On retrouve d'ailleurs Pluton, toujours joué par l'étonnant Michael Berryman. Malheureusement, il n'a aucun charisme dans ce film, et certaines de ses apparitions sont même ridicules, comme lorsqu'il fait de la moto cross. Risible au possible. Pour l'épauler, Craven lui adjoint "Le Boucher", un colosse mongoloïde aux dents pourries, sorte d'homme des cavernes psychotiques. Mouais, ben on l'oubliera bien vite ce boucher, il ne restera sûrement pas dans les annales des plus grands méchants du cinéma. Niveau meurtres, c'est du méga soft que nous propose Craven ! Quand je pense que ce film a été banni en Finlande, faut quand même pas abuser, parce qu'il n'y a rien ! Enfin si, il y a quelques meurtres mais bon, niveau violence, c'est quand même au ras des pâquerettes, ça n'impressionnerai même pas un enfant de 3 ans je pense. Ajoutons à ça un déroulement d'histoire digne d'un épisode de Derrick, des rebondissements inexistants, de l'action qui ferait passer un épisode de Shérif fais moi peur pour un John Woo, bref, ne le nions pas, l'un de mes réalisateurs préférés a réalisé un pur nanar, mais pas dans le bon sens du terme. Un nanar ennuyeux, triste à mourir, où tous les effets de suspense ne fonctionnent pas et où on se fout royalement de ce qui peut arriver à cette bande de copains. Un vrai slasher, je vous le disais, mais un slasher de fond de panier malheureusement. En plus, devinez qui on retrouve comme compositeur de la bande originale? Harry Manfredini !! Le célèbre compositeur de la géniale musique des Vendredi 13, qui d'ailleurs se croit encore dans le même film avec parce qu'il utilise les mêmes schémas, voir les mêmes notes à certains moments. Incroyable. Ah mais au fait, je ne vous ai pas parlé des flashbacks ! Ça aurait été dommage. Dans les Vendredi 13, il y a pleins de flashbacks sur les épisodes précédents, avec l'héroïne qui se souvient des meurtres qu'elle a vu, etc. Ben dans La Colline a des Yeux 2, c'est pareil mais en pire. On assiste au début du film à la séance chez le psy de Bobby, le survivant du premier film, ce qui nous vaut de nombreux extraits des événements qui se sont passés. Idem un peu plus tard, quand Bobby ne veut pas partir dans le désert. On enchaîne les flashbacks également avec le personnage de Rachel, qui n'est autre que Ruby, la redneck qui a aidé le père de Bobby à récupérer son bébé dans le film de 77. Comble de tout, on retrouve dans cette suite Beast, le berger allemand de famille Carter, qui lui aussi se met à penser et à nous faire vivre un flashback ! Hallucinant ! Tous les réalisateurs ont droit à l'erreur et certains possèdent dans leur filmographie une œuvre que leurs fans aimeraient bien oublier. La Colline a des Yeux 2 est celui de Wes Craven. Enfin moi, ce que je retiendrai du film, c'est qu'il a permis au réalisateur de faire Les Griffes de la Nuit. Et rien que pour ça, prosternons-nous devant La Colline a des Yeux 2 !

NOTE : 1/6


vendredi 4 septembre 2015

LE SOUS-SOL DE LA PEUR

LE SOUS-SOL DE LA PEUR
(The People under the Stairs)

Réalisateur : Wes Craven 
Année : 1991
Scénariste : Wes Craven
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Brandon Quintin Adams, Everett McGill, Wendy Robie, A.J. Langer...


L'HISTOIRE : Dans un quartier pauvre, la famille de "Tout Fou", un jeune noir venant d'avoir 13 ans, est menacée d'expulsion à cause d'un retard de paiement du loyer. Lorsque Leroy, un truand du quartier, lui propose d'aller cambrioler la maison des propriétaires de l'immeuble afin de mettre la main sur un lot de pièces d'or, le garçon accepte afin de sauver sa famille. Malheureusement pour Leroy et Tout fou, les deux propriétaires sont de véritables cinglés qui ont piégé et sécurisé leur maison, dans laquelle toute sortie est quasiment impossible. Tout Fou va également découvrir que quelque chose vit dans le sous-sol de cette maison cauchemardesque...

MON AVIS : Les années 90, Wes Craven s'y engage avec brio en nous livrant un excellent film : Le Sous-Sol de la Peur. Fidèle à lui-même, le réalisateur continue d'explorer la face sombre des individus et place l'action principale du film dans un quartier résidentiel semblable à celui qu'on pouvait voir dans Les Griffes de la Nuit par exemple. Un quartier composé de maison plutôt luxueuse et qui contraste avec les séquences se déroulant dans un immeuble franchement délabré, perdu en plein ghetto, et dans lequel vit le jeune héros du film, que sa sœur aime à appeler "Tout Fou". Craven s'amuse très bien avec ce contraste et si on aurait tendance à penser que la menace viendrait plutôt du ghetto, le calme apparent de la jolie maison des deux propriétaires cache en fait un secret monstrueux, bien pire que les petits truands et dealers qui jonchent les escaliers de l'immeuble de Tout Fou. D'apparence normale, l'homme et la femme, propriétaire de cette imposante maison, sont en fait de véritables psychopathes, des monstres à visage humain qui séquestrent des enfants, devenus eux aussi monstrueux suite au mauvais traitement reçu, dans leur sous-sol. Superbement interprété par Everett McGill et Wendy Robie, deux acteurs vus dans la série culte Twin Peaks, le couple infernal nous réserve des scènes d'anthologie, notamment celle où l'homme revêt un costume de cuir noir clouté façon tenue SM, et déambule dans les couloirs de sa maison, un fusil à pompe à la main. Impressionnant de sauvagerie, il n'hésite pas à tirer dans les cloisons afin d'attraper les "gens qui vivent sous les escaliers" et qui se déplacent à l'intérieur des murs. La montée du couple dans la folie s'intensifie au fur et à mesure de l'histoire et culmine lors d'une scène vraiment malsaine et gore, dans laquelle l'homme découpe une pauvre victime, mange de la chair humaine au passage et régale ses "monstres" du sous-sol avec un petit bout de barbaque fraîchement prélevé ! Mais la véritable star du film, c'est bien la maison elle-même, véritable labyrinthe semé de pièges et d'embûches : escalier escamotable, piège à pointe déclenché par un fil, poignée de porte électrifiée, fenêtres renforcées, porte secrète, grille servant de point d'entrée ou de sortie, tout est fait pour que la caméra de Wes Craven puisse suivre les personnages à travers ce dédale diabolique et se déplace dans tous les sens et dans toutes les directions, donnant au film un rythme endiablé tout en jouant admirablement bien avec le suspense et la peur. Un film qui peut également être vu comme un conte de fée moderne et macabre. On a en effet une chasse au trésor, une petite fille en péril (la princesse), un petit garçon qui lui jure de venir la sauver (le prince charmant), une maison imposante (le château) et un couple de tarés (l'ogre). En tout cas, l'énergie et la folie totale qui règne durant 102 minutes font du Sous-Sol de la Peur une oeuvre à ne pas rater, certainement la plus déjanté de son réalisateur en tout cas !

NOTE : 5/6



jeudi 3 septembre 2015

L'AMIE MORTELLE

L'AMIE MORTELLE
(Deadly Friend)

Réalisateur : Wes Craven 
Année : 1986
Scénariste : Bruce Joel Rubin
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Science-fiction
Interdiction : -12 ans
Avec : Matthew Labyorteaux, Kristy Swanson, Michael Sharrett, Anne Ramsey, Richard Marcus...


L'HISTOIRE : Paul Conway vient d'emménager avec sa mère dans leur nouvelle maison. Le jeune garçon est un surdoué et ses recherches sur le cerveau humain provoque l'admiration de son ami, le docteur Johanson, qui l'invite dans sa faculté. Paul a crée "BB", un robot doté d'une intelligence artificielle et capable d'agir de lui-même. Avec BB, Paul se lie d'amitié avec Tom et tombe sous le charme de Samantha Pringle, sa jolie voisine qui vit avec un père tyrannique, alcoolique et violent. Lors de la nuit d'Halloween, BB se fait tirer dessus par une voisine asociale et est détruit. Peu de temps après, Samantha décède d'un traumatisme crânien après une violente dispute avec son père. Amoureux de Samantha, Paul décide de tenter le tout pour le tout : il dérobe le corps sans vie de la jeune fille et lui implante la puce électronique de BB dans le cerveau. L'opération est un succès et Samantha revient à la vie. Mais son comportement ne sera plus vraiment le même...

MON AVIS : Vous pouvez dire ce que vous voulez sur ce film de Wes Craven : qu'il est anecdotique dans sa filmographie, que c'est une oeuvre mineure, que le look du robot est à mourir de rire, qu'il ne fait pas peur, que c'est un film pour adolescent boutonneux, que c'est un nanar, un navet ou tout ce que vous voudrez, moi je m'en fous ! J'ai une affection particulière pour L'Amie Mortelle et ce n'est pas ma nouvelle vision du film qui va me faire changer d'avis ! Alors oui, le film vise clairement le (jeune) public adolescent et la présence du fameux robot BB nous rappelle le sympathique Johnny 5 de Short Circuit ou le R2D2 de la saga Star Wars. N'empêche que la séquence dans laquelle BB met en fuite une bande de motards en s'attaquant aux testicules de leur chef est des plus jubilatoires et on prend rapidement en affection ce gros tas de ferraille jaune au look un peu pataud il faut bien le reconnaître. Plus touchante est la pauvre Samantha, joliment interprétée par la toute mignonne Kristy Swanson, et qui n'a pas une existence très heureuse à cause de son vilain papa alcoolique qui lui mène la vie dure et qui voudrait sûrement la faire rentrer au couvent. Une fois BB détruit et Samantha décédée, L'Amie Mortelle devient une sorte de variation moderne et robotique de Frankenstein. Refusant de perdre sa dulcinée à cause d'un mauvais choc à la tête, notre jeune expert en neurochirurgie a une idée de génie : implanter dans le cerveau de son amour perdu l'intelligence artificielle de son robot explosé à coup de carabine par une vilaine mégère du coin ! Une fois ressuscitée, Kristy Swanson en devient encore plus jolie, du moins de mon point de vue : teint blafard, regard absent renforcé par un maquillage noire autour de ses jolis yeux et démarche mécanique, pour nous faire bien comprendre que la puce présente dans son cerveau est celle du défunt BB, au cas où on n'aurait pas suivi ! Cette ravissante fiancée de Frankenstein va apporter un peu de piment et de violence au récit, avec notamment deux meurtres assez sympathiques. La première victime est le vilain papa qui n'en revient pas de voir sa fille vivante, cette dernière lui en offrant une preuve en lui fracturant le cou et en le plongeant dans la chaudière du sous-sol ! La seconde victime ne sera que la mégère évoquée plus haut. Logique me direz-vous puisque BB avait "ressenti" une certaine antipathie envers ce personnage, qui avait eu la mauvaise idée de lui confisquer son ballon de basket. A charge de revanche, Samantha va récupérer le ballon et nous gratifier d'une séquence absolument culte, qui restera dans toutes les mémoires ! Niveau smash, Tony Parker a du soucis à se faire ! Comme souvent chez Wes Craven (toujours ?), L'Amie Mortelle nous présente également des scènes de cauchemar assez graphiques, marque de fabrique du réalisateur. Le final, voyant Samantha devenir incontrôlable, jouera savamment avec nos émotions et les cœurs sensibles, dont je fais parti, seront attristés de voir cette jolie love-story d'outre-tombe se terminer dans le drame. Si L'Amie Mortelle n'est pas forcément bien considéré chez les fans de Wes Craven, je lui trouve pour ma part assez de qualités pour prendre un vrai plaisir de spectateur à chaque vision. Et puis comment oublier l'ultime séquence, totalement hallucinante, celle de trop bien sûr mais qui marque les esprits en tout cas. Pas toujours dans le bon sens mais quand même, elle vaut son pesant de cacahuètes ! Tout comme le générique de fin, sorte de musique électro avec des "BB" prononcés de manière flippante disséminés tout du long ! Bref, L'Amie Mortelle, c'est pour les romantiques avant tout. Ceux qui n'aiment pas, c'est juste parce qu'ils n'ont pas de cœur ! Na ! Ah au fait, l'acteur qui interprète Paul n'est autre que Matthew Labyorteaux, le petit Albert de La Petite Maison dans la Prairie !

NOTE : 4/6



mercredi 2 septembre 2015

L'EMPRISE DES TÉNÈBRES

L'EMPRISE DES TÉNÈBRES
(The Serpent and the Rainbow)

Réalisateur : Wes Craven 
Année : 1988
Scénariste : Richard Maxwell, Adam Rodman
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Bill Pullman, Cathy Tyson, Zakes Mokae, Brent Jennings...


L'HISTOIRE : Dennis Alan est anthropologue. Il est recruté par une industrie pharmaceutique afin de comprendre comment un habitant d'Haïti, décédé en 1978, peut être présent sur des photos prises quelques années plus tard. Se rendant sur place, il fait connaissance avec la doctoresse Marielle Duchamp et découvre l'univers de la magie vaudou. Mais sa présence n'est pas du goût de tout le monde. Peytraud, chef des tontons macoutes, le met en garde sur ses recherches concernant la fameuse "poudre" qui permettrait de faire revivre les morts. Bien décidé à en rapporter avec lui, Dennis Alan poursuit néanmoins sa mission malgré les menaces reçues et rencontre Louis Mozart, un natif qui semble détenir le secret de fabrication de la poudre tant convoitée...

MON AVIS : Souvent cité auprès des fans comme étant l'un des meilleurs films de Wes Craven, L'Emprise des Ténèbres ne démérite pas de cette réputation, absolument non usurpée, tant ce long métrage excelle dans divers domaines. Ce film dénote des œuvres précédentes du réalisateur tant il se montre réaliste dans son approche, du moins jusqu'au dernier quart d'heure. Prenant pour base d'inspiration le livre "The Serpent and the Rainbow" de l'anthropologue et botaniste Wade Davis, qui consacra une partie de ses recherches à comprendre le processus de "zombification" présent à Haïti, L'Emprise des Ténèbres marque des points en ne se focalisant pas sur ces fameux "zombies" mais sur la quête du héros du film, interprété par Bill Pullman, et en mettant en avant le contexte politique d'Haïti, les croyances de sa population et bien évidemment son culte du vaudou et la puissance de sa magie noire. Particulièrement pragmatique dans son approche du vaudou, L'Emprise des Ténèbres traite avec un sérieux proche du documentaire ce phénomène tout en nous offrant de purs moments de terreur, caractérisés par les nombreuses hallucinations que fait le héros. Ces séquences, réellement cauchemardesques, sont mises en scène avec une maestria implacable et sont, de plus, visuellement splendides : mariée squelettique éjectant un serpent de sa bouche qui vient mordre le visage de Bill Pullman, héros enterré vivant ou happé sous terre par des dizaines de mains zombifiées, barque enflammée naviguant lentement sur les eaux d'un fleuve et autres joyeusetés macabres nous sont imposées par un Wes Craven en très grande forme. D'une efficacité redoutable, ces scènes oniriques et horrifiques participent pleinement à nous faire comprendre le réel danger représenté par Peytraud, le chef des tontons macoutes, expert en magie noire et qui se sert de ses connaissances en la matière pour imposer la dictature voulue par la famille Duvalier auprès du peuple, éliminant les opposants grâce à la fameuse poudre vaudou. Pour information, la famille Duvalier, citée dans le film et qui a, malheureusement pour le peuple haïtien, réellement existé, a étendu son règne de terreur de 1957 à 1986 environ. L'acteur qui prête ses traits à Peytraud, Zakes Mokae, peut se vanter d'avoir donné vie à l'un des personnages les plus terrifiants vus dans un film. Son visage, ses yeux, sa détermination, ses méthodes inquisitrices (tortures, massacres) font froid dans le dos. On félicitera Wes Craven d'avoir mis le vaudou au service de la dictature, ce qui rend ce culte religieux encore plus angoissant. Avec ces détails, L'Emprise des Ténèbres se fait parabole politique et n'en est que plus intéressant. Un véritable travail sur l'ambiance a été fait et la puissance des images s'intensifie, progresse par palier, pour ne plus nous lâcher, aidé en cela par les décors naturels de Saint-Domingue, où le tournage du film a eu lieu. Il est alors un peu regrettable, vu tout ce qui précède, que Wes Craven ait bifurqué dans le grand-guignol pour le dernier quart d'heure, empêchant le film d'atteindre le statut de chef-d'oeuvre. Ce final est trop spectaculaire, trop délirant, trop tape-à-l’œil et verse trop dans l'excès. Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant. Oeuvre majeure dans le filmographie de Wes Craven, L'Emprise des Ténèbres n'a pas vieillit d'un pouce pour ma part, se montre intense, admirablement réalisé et original. A redécouvrir séance tenante !

NOTE : 5/6




mardi 1 septembre 2015

SHOCKER

SHOCKER
(Shocker)

- Hommage à Wes Craven (2 août 1939 - 30 août 2015) -

Réalisateur : Wes Craven 
Année : 1989
Scénariste : Wes Craven
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Michael Murphy, Mitch Pileggi, Peter Berg, Camille Cooper...


L'HISTOIRE : Une petite ville vit dans la terreur. Un tueur en série, surnommé "le tueur des familles", a déjà fait plus d'une trentaine de victimes et la police n'a aucune piste. Le jeune Jonathan Parker fait un rêve prémonitoire et "voit" le tueur massacrer sa famille. Lorsque son père, inspecteur de police, lui annonce que sa mère, son frère et sa sœur ont été tué, Jonathan se sert de sa vision pour tenter de faire arrêter le meurtrier. Ce dernier massacre Alison, la petite ami de Jonathan avant de se faire coincer. Horace Pinker est condamné à la chaise électrique. Expert en sciences occultes, il devient, après son exécution, encore plus redoutable : pouvant passer d'un corps à un corps par simple contact ou se déplacer en utilisant le réseau électrique de la ville. Pour Jonathan et son père, le cauchemar est loin d'être terminé...

MON AVIS : Après le succès mondiale de son chef-d'oeuvre, Les Griffes de la Nuit, Wes Craven livre coup sur coup trois films de notoriété moindre mais non dénué d'intérêt : L'Amie Mortelle en 1986, L'Emprise des Ténèbres en 1988 et Shocker en 1989. Avec ce dernier, il tente de créer un nouveau boogeyman en la personne d'Horace Pinker, superbement interprété par un Micth Pileggi survolté qui n'avait pas encore rejoint le bureau des affaires non classés dirigé par Mulder et Scully. Véritable meurtrier en puissance, salopard infini sans foi ni loi, Horace Pinker impressionne par sa brutalité et son manque total de compassion envers ses victimes, faisant parfois preuve d'un humour noir assez corrosif qui ne manquera pas de ravir les fans de Freddy Krueger. Les pouvoirs qu'il acquiert une fois électrocuté en font le psychopathe le plus rock n' roll inventé par Wes Craven. Il faut dire qu'il gère ses exploits sanglants sur une bande originale composée de chansons de hard-rock énergiques et qui confère au film une bonne dose d'énergie. Si la partie se déroulant avant le passage sur la chaise électrique d'Horace Pinker reste assez sérieuse, avec un bon suspense et surtout une tension palpable servie par une réalisation solide (la découverte par Jonathan du massacre perpétré à l'encontre de sa jolie fiancée ne prête pas à plaisanter), la suite bifurque dans le délire assumé et Shocker verse alors dans le divertissement fun pas prise de tête. Personnellement, j'ai trouvé que le passage dans lequel Pinker passe d'un corps à un autre ralentissait le rythme et tirait un peu en longueur, nous privant de plus du faciès percutant de Micth Pileggi. Bien sur, on reste amusé devant ces situations burlesques, comme lorsque Pinker prend possession du corps d'une petite fille et que celle-ci utilise un langage de charretier ou se met à conduire un tractopelle pour tenter de tuer Jonathan ! Wes Craven a clairement pété un boulon avec son scénario et se laisse aller dans un délire quasiment cartoonesque. La thématique du rêve, très inspirée des Griffes de la Nuit, est présente de façon importante dans Shocker et le héros, outre ses visions, parvient également à ramener de ses cauchemars des objets : Nancy Thompson avait réussi à rapporter le chapeau de Freddy, Jonathan parvient quant à lui à rapporter le pendentif offert à Alison. Un gros clin d'oeil à son film le plus célèbre. La dernière demi-heure enfonce encore le clou niveau délire sauf que là, ça fonctionne à plein régime ! Horace Pinker utilise l'électricité pour passer à travers une prise de courant, sortir ou rentrer dans un téléviseur, le summum étant atteint avec la course-poursuite entre Jonathan et Pinker à travers différentes émissions télévisées, les deux personnages se trouvant à l'intérieur d'une télé ! Délirant aussi, la possibilité qu'a trouvé Jonathan pour contrer Pinker, se servant de la touche arrêt sur image ou avance rapide de la télécommande ! Même si la majorité des effets-spéciaux a pris un sérieux coup de vieux, Shocker reste une sympathique série B, assez bordélique dans l'ensemble mais souvent jouissive. Certaines séquences sont bien tirées par les cheveux et paraissent peu crédibles, d'autres versent dans un onirisme joliment mis en scène (les apparitions fantomatiques d'Alison) mais c'est bien la prestation de Micth Pileggi qui tire le film vers le haut et le rend des plus plaisants. Un pur produit 80's/90's qui plaira avant tout aux amateurs fan des films de ces décennies. 

NOTE : 4/6