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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




vendredi 28 février 2014

IRON MAN 3

IRON MAN 3
(Iron Man 3)

Réalisateur : Shane Black
Année : 2013
Scénariste : Shane Black, Drew Pearce
Pays : Etats-Unis, Chine
Genre : Science-Fiction, Action
Interdiction : /
Avec :  Robert Downey Jr., Guy Pearce, Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Rebecca Hall...


L'HISTOIRE : Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?

MON AVIS : J'avais adoré le premier Iron Man, j'avais trouvé plus que décevant Iron Man 2, qu'allait-il en être de ce troisième volet des aventures de Tony Stark ? Pour résumé, je dirais que c'est un mélange des deux autres. Le bon côtoie le moins bon et malheureusement, les défauts du film prennent le pas sur ses qualités et m'ont laissé avec un arrière goût amer dans la bouche. Alors oui, Robert Downey Jr est toujours aussi charismatique, en fait des tonnes, nous amuse avec ses répliques et son attitude "c'est moi le Boss". Mais on y a déjà eu le droit dans les deux films précédents, donc rien de neuf à l'horizon de ce côté là, c'est de l'attendu, du prévisible et ça en devient même pénible à la longue.Certes, le personnage fait des cauchemars, à des doutes, et les scénaristes ont tenté de complexifier sa personnalité, ce qui n'est pas un mal. Mais le résultat n'est pas vraiment à la hauteur des ambitions. Et pourquoi a-t-il fallu lui adjoindre le personnage de l'enfant ? Il ne sert à rien hormis attendrir les mômes qui vont voir le film. Pourquoi a-t-il fallu faire du Mandarin un méchant de pacotille ? Charisme proche du néant, et révélation sur qui il est vraiment à nous faire décrocher la machoîre ! Scandaleux, tout simplement. On nous prend pour des cons ou quoi ? Reste comme à l'accoutumé quelques scènes d'action très réussies (la destruction de la villa de Tony Stark, le combat final avec toutes les armures), qui bénéficient d'effets spéciaux derniers cris qui sont assez hallucinants. Quelques bonnes idées viennent également émailler cet Iron Man 3, mais au final, j'ai trouvé le temps bien long et je me suis plus ennuyé qu'autre chose, trouvant que le film brassait du vide la plupart du temps. Un autre blockbuster sans âme, divertissant un moment mais surtout très décevant. Messieurs les producteurs, on arrête là les frais avec cette franchise, ok ?

NOTE : 2/6




jeudi 27 février 2014

LE TEMPS DES VAUTOURS

LE TEMPS DES VAUTOURS
(10,000 dollari per un massacro)

Réalisateur : Romolo Guerrieri
Année : 1967
Scénariste : Franco Fogagnolo, Ernesto Gastaldi, Luciano Martino
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Gianni Garko, Claudio Camaso, Fidel Gonzáles, Loredana Nusciak...


L'HISTOIRE : Manuel, un bandit mexicain évadé de prison, enlève la jolie Dolorès pour demander une rançon. Son père demande alors à Django, le redoutable chasseur de primes, de ramener sa fille. Ne reculant jamais devant un bon pactole, Django accepte, et se met aussitôt en chasse. Mais sa mission va prendre une tournure quelque peu inattendue...

MON AVIS : Superbe western italien que Le Temps des Vautours ! J'ai adoré ce film, servi par un excellent casting, une mise en scène inspirée, une musique en parfaite adéquation avec les images et une très belle photographie. Fausse-suite du Django de Sergio Corbucci, on retrouve donc le personnage de Django, chasseur de prime émérite, interprété cette fois par un Gianni Garko (sous le pseudo de Gary Hudson) que j'ai trouvé vraiment bon, jouant de manière moins monolithique et faisant passer beaucoup plus d'émotions qu'à l'habitude. La séquence d'introduction, dans laquelle il parle à un cadavre au bord de la mer est assez étonnante. Idem pour le superbe scène où notre héros, ayant fait une alliance avec le desperado Manuel, constate que ce dernier l'a trahi et vient d'assassiner (certes, sans le savoir...) la femme qui était amoureuse de lui, ce qui provoque une coulée de larmes sur son visage. Un cow-boy qui pleure dans un western spaghetti, encore une preuve de l'originalité du Temps des Vautours, qui propose certaines scènes qui dénotent vraiment des codes inhérents au genre. Codes qui reprendront vite leurs droits et ce, pour notre plus grand plaisir. Le Temps des Vautours propose pourtant un spectacle assez sombre, et finira par devenir ce qu'on appelle un "western-vengeance", le héros n'ayant plus que l'obssession de se venger de son ennemi. Le film prend néanmoins le temps d'installer son histoire, la caméra du réalisateur s'attarde sur les visages, les regards et Romolo Guerrieri ne s'évertue pas à aligner les séquences d'action, même si on a droit à des bagarres et autres gunfights. Il préfère créer une ambiance, souvent mélancolique, et surtout mettre en avant les deux protagonistes principaux de son film.Si Django est évidemment du côté des gentils, il lui fallait un adversaire à sa hauteur côté méchant. C'est à l'acteur Claudio Camaso (frère de Gian Maria Volonté) que revient donc l'honneur d'interpréter le bandit Manuel. Avec sa dégaine de mexicain et sa façon encore une fois très originale de porter le colt (à l'épaule, ce qui change du traditionnel ceinturon porté à la hanche), il incarne le Mal à l'état pur, tuant sans aucun remord ses victimes et ne vivant que pour l'argent. C'est certainement cet aspect de dur à cuire qui séduira la jeune Dolorès qui, malgré son enlèvement, finira par tomber amoureuse de son kidnappeur. Il faut dire que Claudio Camaso a un charisme animal assez prononcé ici et que ce "bad boy" aura tôt fait de faire craquer nombre de spectatrices. Le film tient donc toutes ses promesses, réserve de multiples rebondissements, nous donne le plaisir de revoir l'excellent Fernando Sancho et se clôture sur un final tragique, où Manuel laisse entrevoir une once d'humanité. Du tout bon pour ma part !

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

Note : 5/6




QUAND LES COLTS FUMENT... ON L'APPELLE CIMETIERE

QUAND LES COLTS FUMENT... ON L'APPELLE CIMETIÈRE
(Gli fumavano le Colt... lo chiamavano Camposanto / A bullet for a stranger)

Réalisateur : Giuliano Carnimeo
Année : 1971
Scénariste : Enzo Barboni
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Gianni Garko, William Berger, Chris Chittell, John Fordyce, Ugo Fangareggi...


L'HISTOIRE : Ayant terminé leurs études en ville, John et George McIntire, les deux fils d'un propriétaire terrien, rentrent au ranch paternel. Mais, dans l'ouest, la vie n'est pas tout à fait la même que sur la côte Est. Aussitôt arrivés, les deux frères se font ennuyer par des bandits. Un mystérieux étranger vêtu de noir leur vient en aide. Leur père leur explique alors que la terreur a envahi la campagne, et qu'une bande de gangsters rackette les habitants. Les deux frères vont croiser à nouveau le chemin de l'étranger qui semble avoir une dette à payer auprès de leur père...

MON AVIS : Si ça c'est pas du titre ! Quand les colts fument... on l'appelle Cimetière ! Explosif non ? Le film a été réalisé en 1971 par Giuliano Carnimeo, à qui l'ont doit quelques westerns mettant en scène le personnage de Sartana, mais aussi le giallo Les Rendez-vous de Satan ou le très beau drame L'emprise des sens (tous deux avec Edwige Fenech). Il a également à son actif un film post-apocalyptique, Les Exterminateurs de l'an 3000 et le culte Ratman, film qui a fait la joie des vidéophiles dans les années 80 et qui mettait en vedette Nelson de la Rosa, l'homme le plus petit au monde. Quand les colts fument... on l'appelle Cimetière a pour scénariste Enzo Barboni, principalement connu pour avoir mis en scène bon nombre de films avec le duo Bud Spencer / Terence Hill. Normal donc qu'on retrouve cette veine comique dans ce long métrage qui gagne à être mieux connu. On peut carrément dire qu'on est en plein dans une comédie westernienne ici. L'humour est principalement mis en avant grâce au duo Sancho et Pedro, qui sont les serviteurs du père McIntire. Ces deux loustiques passent leur temps à commettre des gaffes ou à balancer des répliques souvent amusantes et leur prestation parvient sans peine à nous arracher de nombreux rires. Ces deux péons un brin calamiteux auraient été interprétés par Franco Franchi et Ciccio Ingrassia que ça n'aurait surpris personne. On notera d'ailleurs que le thème du "duo" est particulièrement présent dans ce film : outre celui composé par Sancho et Pedro, on trouve également le duo John / George McIntire et le duo Cimetière / Duke. Concernant les deux frères McIntire, il est intéressant de suivre leur évolution. Car ces braves garçons, possédant de fort belles manières, vont vite devoir s'acclimater à l'ambiance de l'Ouest sauvage, où les bonnes manières n'ont généralement pas un grand succès. Renonçant tout d'abord à faire usage de la violence, mais désirant rétablir l'ordre dans les environs et mettre à mal la horde de racketteurs, ils vont rapidement comprendre que la seule solution pour réussir leur mission, c'est en utilisant la force et surtout le colt. On appréciera alors toutes les séquences où Cimetière (également appelé "L'étranger") leur apprend à se servir d'une arme, devenant leur professeur tout en étant leur ange gardien. Le troisième duo est quant à lui le plus intéressant puisqu'il met en scène les deux anti-héros du film, à savoir Cimetière, interprété par Gianni Garko, et Duke, magistralement interprété par William Berger. Ces deux personnages sont de redoutables pistoleros, que des hommes riches engagent pour remplir des contrats où la mort règne en maître. Le scénario met en avant l'aspect positif de Cimetière, principalement dans une séquence au début du film qui nous fait comprendre qu'il a une dette envers les McIntire, d'où son obsession à protéger John et George. Gianni Garko promène sa silhouette et son visage impassible avec classe et nous offre des scènes réjouissantes dans lesquelles il met son talent de tireur à profit. Mais plus encore que Cimetière, c'est bel et bien le personnage de Duke qui emporte une adhésion totale. L'acteur William Berger, qui interpréta le docteur Orloff dans The Sinister Eyes of Dr. Orloff de Jess Franco entre autre, possède dans Quand les colts fument... on l'appelle Cimetière un charisme époustouflant et on n'a qu'une envie, c'est d'en savoir plus sur ce drôle de personnage. On sent une réelle notion de respect entre Cimetière et Duke, ce qui ne les empêche pas de se faire quelques crasses, encore une fois tournées vers la comédie et qui nous feront bien sourire. Mais rassurez-vous : si l'aspect comique est mis en avant, tous les ingrédients du western sont également réunis : bagarres dans un bar, duel au pistolet, méchants bandits à l'air patibulaire, superbes paysages et combat final sont bien au rendez-vous, le tout sur une musique de Bruno Nicolaï bien dans l'esprit du film. Bref, Quand les colts fument... on l'appelle Cimetière est un western hautement recommandable, sauf si vous n'aimez pas le mélange comédie / western. Mais il serait dommage de passer à côté des nombreuses qualités de ce film pour cette unique raison...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6





mardi 11 février 2014

LES AMIS DE CHICO

LES AMIS DE CHICO
(The boy with two heads)

Réalisateur : Jonathan Ingrams
Année : 1974
Scénariste : C.M. Pennington Richards, Franck Godwin
Pays : Angleterre
Genre : Comédie, Fantastique, sérial
Interdiction : /
Avec :  Spencer Plumridge, Leslie Ash, Hilda Fenemore, Lance Percival, Louis Mansi...


L'HISTOIRE : Pour le remercier d'avoir mis en fuite un couple de cambrioleur, un antiquaire offre au jeune Chris Page divers objets, dont une flûte de pan, un toumba et une boite mystérieuse, renfermant la tête réduite d'un indien Jivaro. Chris est fier d'exhiber ses cadeaux à sa soeur Jill et les deux enfants se mettent à jouer de la musique avec leurs drôles d'instruments. La mélodie produit alors un événement des plus curieux : la tête réduite se met à vivre ! Elle explique alors à Chris et à Jill qu'elle se prénomme Chico et qu'elle a été dérobé il y a trois ans à son peuple par des blancs. Possédant des pouvoirs magiques, dont celui de faire tomber la pluie, Chico n'a qu'un seul désir : retourner dans son pays, victime de la sécheresse depuis qu'il a disparu. Chris et Jill décident de l'aider. Mais d'autres personnes mal intentionnées convoitent également le pauvre Chico...

MON AVIS : Houlà, grosse séquence nostalgie avec Les amis de Chico, ressorti en DVD en ce début d'année chez l'éditeur Azertyuiop ! Ce petit sérial, composé de 7 épisodes de 15 minutes environ, n'a été diffusé en France qu'une seule et unique fois, fin août 1978 ! Une diffusion qui a certainement marqué les esprits de ceux qui ont eu la chance de voir les aventures de cette drôle de tête parlante ! Depuis cette année là, Chico avait totalement disparu des écrans, laissant les + de 40 ans avec des souvenirs incertains. En 2003, un premier DVD édité par Zalys, avait permis à Chico de revenir sur le devant de la scène. Ce sera à nouveau le cas en 2014. Maintenant, il faut bien préciser que la vision de Les amis de Chico est réservé avant tout à trois catégories de personnes : déjà cité, les + de 40 ans, heureux de remettre des images sur leurs souvenirs enfouis ; les amateurs d'étrangeté et de fantastique ensuite, bien content d'avoir entre les mains une histoire amusante avec une tête réduite qui parle et peut faire pleuvoir ; les jeunes enfants pour terminer. N'y allons pas par quatre chemin, c'est bien à cette dernière catégorie que s'adresse principalement Les amis de Chico. Les sept épisodes composant l'histoire sont en effet clairement destiné à nos petites têtes blondes, qui se régaleront devant un spectacle bon enfant, lorgnant vers le burlesque avec cette équipe de voleurs qui nous rappellent les fameux "pied-nickelés" des bandes-dessinées d'antan tant ils sont stupides et malchanceux. De nombreux gags, pas toujours très fin il faut le reconnaître, sauront faire sourire nos enfants, qui ne manqueront pas d'être émerveillées par la tête de Chico lui-même. Outre ce personnage bien bizarre, les deux héros se révèlent assez charismatiques pour un public enfantin. Leurs aventures se terminent toujours par un "cliffhanger" assez prenant dans lequel le pauvre Chico se voit placé en fâcheuse position : emmené par un chien errant, menacé d'être mis avec le linge dans une machine à laver, caché dans un ballon de foot qui atterrira dans une rivière menaçante et j'en passe. Mais rassurez-vous, notre drôle de compagnon a plus d'un tour dans sa tête pour se sortir des mauvaises situations. Bref, l'indulgence est de mise si vous décidez de replonger en enfance et de visionner Les amis de Chico. La qualité des effets spéciaux laisse un peu à désirer évidemment (pourtant conçus par Les Bowie, qui a travaillé sur de nombreux films de la Hammer) mais la courte durée des épisodes permet de ne pas trop s'ennuyer et de suivre avec un petit sourire sur le visage les péripéties de Chico. Quant à la chanson du générique, une fois que vous l'aurez entendu ne serait-ce que deux fois, elle vous trottera dans la tête assez régulièrement. Allez, tous en choeurs : "Chico, Chico c'est notre ami / Chico, Chico mais oui c'est lui / Chico, Chico qui par magie / Chico Paca Baca Wana qui fait tomber la pluie...

LES EPISODES :
1- Le Coffret mystérieux (The Mysterious Box)
2- Les Pouvoirs surnaturels de Chico
3- La Poursuite (Chase for Chico)
4- Le Ballon magique (The Magic Football)
5- La Grotte secrète (The Secret Cave)
6- L'Orage (Chico makes the Rain)
7- Adieu Chico (Farewell to Chico)

* Disponible en DVD chez AZERTYUIOP

NOTE : 3/6 et plus si j'avais moins de 10 ans...


lundi 10 février 2014

VAMPIRE UNIVERSITY

VAMPIRE UNIVERSITY
(Vamp U)

Réalisateur : Matt Jespersen, Maclain Nelson
Année : 2013
Scénariste : Matt Jespersen, Maclain Nelson
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Fantastique
Interdiction : /
Avec : Adam Johnson, Julie Gonzalo, Gary Cole, Maclain Nelson, Matt Mattson...


L'HISTOIRE : Le professeur Wayne Gretzky est un vampire… impuissant. Il n’a pas été capable de montrer les crocs depuis qu’il a tué l’amour de sa vie trois cent ans plus tôt. Avec l’aide de son collègue, le docteur Levine, et une jeune étudiante de première année, Chris, sosie de son amour perdu, sa vraie nature de vampire ressurgit. Malheureusement, cette ressemblance n’est pas une coïncidence et les choses vont sérieusement se compliquer quand Chris se transforme en vampire assoiffé de sang...

MON AVIS : Et une comédie fantastique à base de vampires de plus, une ! Depuis Le bal des vampires et Vampire, vous avez dit vampire ?, le mythe du vampire a souvent était dévié de sa constitution première pour aboutir à des comédies le mettant en scène. On pense également au film Le Vampire de ces dames ou Dracula, mort et heureux de l'être entre autre exemple. Avec Vampire University, les deux réalisateurs, étant également scénaristes, ont l'idée de faire de leur vampire un professeur d'université qui a un sérieux problème : ses crocs ne veulent plus sortir depuis qu'il a tué sa dulcinée par erreur. Une idée originale et rigolote, du moins sur le papier. Car il faut bien avouer que la vision de Vampire University n'est pas aussi drôle que prévue, la faute à des gags plutôt balourds, du comique de situation qui ne fonctionne pas toujours, des effets largement téléphonés et attendus (Chris est évidemment le sosie de la dulcinée du vampire) et à un jeu d'acteurs plutôt mitigé, voire passable la plupart du temps. Bref, pas de quoi se relever la nuit ou se planter un pieu dans le coeur. Mais malgré ses nombreux défauts, Vampire University possède quelques qualités, certains gags parviennent à faire mouche, et bénéficie de la présence lumineuse de Julie Gonzalo, actrice que j'ai découverte dans la version 2010's de la série Dallas. Julie irradie chaque scène dans laquelle elle apparaît et elle s'amuse comme une petite folle une fois que son ténébreux professeur, ayant perdu son self-control dans ses bras (et on le comprend !), l'a transformé en créature de la nuit. Mais là où le prof-vampire se la joue super cool, notre nouvelle vampirette ne fait pas dans la dentelle : 29 victimes pour sa première nuit en tant que vampire, un joli score ! A partir du moment où notre héroïne devient une suceuse de sang, le film gagne en rythme, se pare d'atouts sexy non négligeable, joue avec les clichés du look gothique (Chris et ses copines vampires sont toutes fringuées en noir et cuir, miam miam !) et les efforts déployés par les deux héros masculins, aidé par le prof vampire, pour se débarrasser de cette horde de midinettes aux crocs acérées fonctionnent plutôt bien. La dernière demi-heure est vraiment sympa pour qui n'en attend pas trop. Bref, Vampire University ne restera pas dans les annales des meilleures comédies fantastiques mais la dernière partie associée au charme de Julie Gonzalo lui permet de s'en tirer mieux que ce que le début laissait envisager...

* Disponible en DVD et BR chez FACTORIS FILMS

NOTE : 3/6



dimanche 9 février 2014

AL OTRO LADO DEL ESPEJO

AL OTRO LADO DEL ESPEJO
(Al otro lado del espejo / Le Miroir Obscène - montage espagnol)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1973
Scénariste : Jess Franco, Nicole Guettard
Pays : Espagne, France
Genre : Drame
Interdiction : -12 ans
Avec :  Emma Cohen, Philippe Lemaire, Françoise Brion, Howard Vernon, Robert Wood...


L'HISTOIRE : Ana décide de se marier, ce qui contrarit fortement son père, qui voue à sa fille une passion sans bornes. Ne supportant pas de la voir quitter le domicile familial, il se suicide. Bouleversée, Ana annule son mariage et décide de changer de vie en devenant chanteuse. Mais l'esprit de son père décédé se manifeste à la jeune femme par des visions et des voix intérieurs. Curieusement, chaque homme que fréquente Ana est retrouvé assasiné, comme dans les visions de cette dernière...

MON AVIS : Voici donc le montage original, voulu par Jess Franco, du film sorti en France sous le titre Le Miroir Obscène et dont le producteur Robert de Nesle a obligé le réalisateur a changé le scénario et a insérer des scènes érotiques avec Lina Romay. Cette dernière est totalement absente de ce montage espagnol, ce qui change évidemment la donne en terme de scénario, puisque dans Al otro lado del espejo, c'est bien le père d'Ana (prénommée Annette dans la VF du Miroir Obscène) qui vient troubler la vie tranquille de sa fille et non plus sa soeur. Exit également les séquences érotiques, et même si la jolie Emma Cohen nous régale quand même de ses charmes, l'aspect global du film s'en trouve radicalement changé. Pour faire simple, on passe d'un drame érotico-fantastique plutôt ennuyeux (Le Miroir Obscène) à un drame touchant, tendre et fataliste avec Al otro lado del espejo. Ce montage espagnol est pour ma part supérieur au montage français car il est beaucoup plus cohérent dans son approche et dans la destinée de son personnage principal. On comprendra vers la fin du long métrage que la relation entre Ana et son père était de l'ordre de l'inceste (le film devait d'ailleurs à l'origine s'intituler Incest) et que c'est une véritable fascination, voire vénération que la jeune fille porte à son paternel et inversement. On analyse dès lors beaucoup mieux le geste fatal de ce dernier, toujours interprété par Howard Vernon. Le mariage programmé par sa fille va forcément rompre leur relation et lui enlever son bien le plus précieux. Il en va de même pour la nature compliquée des futures relations d'Ana avec les hommes : celle-ci reste en effet sous l'emprise de sa relation avec son père (elle entend sans cesse sa voix lui demandant de le rejoindre dans l'au-delà) et aucun nouveau prétendant ne pourra venir bouleverser cet état de fait, d'où cette folie présente chez elle qui la pousse irrémédiablement à assassiner ses nouveaux prétendants. Un amour absolu entre ces deux êtres qui ne pourra trouver de conclusion que dans la mort, permettant ainsi aux deux âmes de se réunir à nouveau, d'où la très belle séquence finale. Al otro lado del espejo est donc bien plus intéressant que Le Miroir Obscène car l'histoire est bien plus aboutie et permet de mieux développer l'aspect psychologique d'Ana. Il reste néanmoins quelque défaut déjà présent dans le montage français, comme ces longues séquences où Ana chante ou joue du piano, ce qui est évidemment le petit péché mignon de Jess Franco, ce dernier étant un grand amateur de musique jazz, on peut d'ailleurs le voir lors d'une séquence jouant du piano. Des baisses de rythme qui, même s'ils sont un peu génant pour la bonne tenue général du film, n'empêche pas ce dernier d'être un beau drame passionnel et romantique sur un sujet tabou .

* Disponible en DVD avec les deux montages chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6


vendredi 7 février 2014

LE MIROIR OBSCÈNE

LE MIROIR OBSCÈNE
(Al otro lado del espejo - montage français)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1973
Scénariste : Jess Franco, Nicole Guettard
Pays : Espagne, France
Genre : Drame, Erotique
Interdiction : -16 ans
Avec :  Emma Cohen, Philippe Lemaire, Françoise Brion, Lina Romay, Howard Vernon...


L'HISTOIRE : Annette décide de se marier avec son fiancé. Un événement que ne supporte pas sa soeur Marie, refusant de voir sa soeur, avec qui elle entretenait des relations particulières, la quitter. De désespoir, elle se suicide. Le père d'Annette se pend quelque temps après. Cette dernière stoppe alors son mariage et décide de mener une nouvelle vie, en tant que chanteuse. De curieux événements se produisent alors : le fantôme de Marie apparaît à Annette à travers un miroir, dans des visions sexuellement explicites, et lui demande de venir la rejoindre. Dans le même temps, les hommes qu'Annette fréquente sont retrouvés assassinés, comme dans les visions aperçues à travers le miroir...

MON AVIS : Avec Le Miroir Obscène, réalisé en 1973, Jess Franco nous livre un drame teinté d'érotisme mais aussi de fantastique. Il faut savoir que le film présenté sous ce titre est en fait le montage français de Al otro lado del espejo. C'est le producteur Robert de Nesle qui demanda à Jess Franco d'insérer des séquences érotiques mais également de modifier considérablement le scénario même du film, changeant notamment certaines relations entre les personnages. Ce montage français ajoute par exemple le personnage de Marie, absente du montage espagnol original. Cette dernière est interprétée par Lina Romay, qui nous offre, comme d'habitude, son corps dénudé dans quelques scénettes polissonnes, dont certaines sont un peu plus osées que du simple "softcore". Des scènes qui interviennent lors des visions d'Annette et qui prennent vie à travers le fameux miroir, ce qui apporte au film une touche onirique et fantastique bienvenue, sans toutefois être indispensable. Ces inserts érotiques, pas toujours bien insérer d'ailleurs, permettent néanmoins de nous tenir éveillé car le film n'est pas, pour ma part en tout cas, une franche réussite même si le thème principal est intéressant. Le film vaut surtout pour l'interprétation d'Emma Cohen, qui s'en sort plutôt bien et campe cette jeune fille un peu perdue, qui voit ses amants assassinés, avec talent et justesse. Malheureusement, Le Miroir Obscène est ponctué de nombreuses séquences assez rébarbatives, comme les nombreux numéros où elle chante en jouant du piano dans des bars ou des soirées, ce qui ne fait en rien progresser la dramaturgie de l'oeuvre, ni ne développe notre intérêt pour le scénario. Le point intéressant provient des meurtres, qu'Annette visualise dans ses visions phantasmagoriques mettant en scène sa soeur Marie, et qui ont vraiment lieu. Le mystère plane sur l'indentité du meurtrier et on se questionne sur cet aspect intriguant. Mais hormis cela, le rythme du film est vraiment lanscinant mais pas dans le bon sens du terme. Cette dénaturalisation de l'oeuvre originale imposée à Jess Franco se révèle assez moyen et ne restera pas parmi les meilleurs films de ce réalisateur que j'ai vu. Reste à voir le montage espagnol, pour se faire une idée de ce qu'avait voulu réellement nous offrir Jess Franco.

* Disponible en DVD avec les deux montages du film chez ARTUS FILMS

NOTE : 3/6





jeudi 6 février 2014

STAR WARS 4 - UN NOUVEL ESPOIR

STAR WARS 4 - UN NOUVEL ESPOIR
(Star Wars 4 - A new hope)

Réalisateur : George Lucas
Année : 1977
Scénariste : George Lucas
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Peter Cushing, David Prowse ...


L'HISTOIRE : Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine. La guerre civile fait rage entre l'Empire galactique et l'Alliance rebelle. Capturée par les troupes de choc de l'Empereur menées par le sombre et impitoyable Dark Vador, la princesse Leia Organa dissimule les plans de l'Etoile Noire, une station spatiale invulnérable, à son droïde R2-D2 avec pour mission de les remettre au Jedi Obi-Wan Kenobi. Accompagné de son fidèle compagnon, le droïde de protocole C-3PO, R2-D2 s'échoue sur la planète Tatooine et termine sa quête chez le jeune Luke Skywalker. Rêvant de devenir pilote mais confiné aux travaux de la ferme, ce dernier se lance à la recherche de ce mystérieux Obi-Wan Kenobi, devenu ermite au coeur des montagnes de Tatooine...

MON AVIS : Mon père m'a emmené voir La Guerre des Étoiles alors que j'avais quatre ans. Forcément, à cet âge là, l'émerveillement était de mise mais sans réellement pouvoir profiter pleinement de toutes les qualités du film. Depuis, j'ai évidemment revu le film à de nombreuses reprises et il est clair que la magie fonctionne toujours autant. Qui plus est, ce qu'on pouvait ne pas comprendre à l'époque de la sortie du film, notamment sur certain rapport entre les personnages, nous apparaît aujourd'hui des plus limpides grâce aux épisodes 1, 2 et 3 qui sont venus faire toute la lumière sur cette saga inter-galactique, tout en amoindrissant par contre certaines révélations à venir qui furent un grand choc dans le passé. Je pense notamment à l'épisode 5 et la fameuse révélation concernant qui est le père de Luke par exemple. J'ai donc à nouveau revu La Guerre des Étoiles, devenu aujourd'hui Star Wars 4 - Un nouvel espoir. Malgré le poids des années, ce film reste toujours aussi magique et les effets spéciaux, remis au goût du jour par George Lucas pour que la fracture entre cette première trilogie et les nouveaux épisodes ne soit pas trop visible, tiennent encore largement la route. Ils sont même largement supérieur à ceux de La Menace Fantôme, un comble quand on sait que Star Wars 4 à été réalisé en 1977 et Star Wars 1 en 1999 ! Pourtant, tout semble mieux intégré aux paysages, aux personnages. L'apparition de Han Solo, magnifiquement interprété par Harrison Ford, est un de nombreux points positifs du film, ce dernier apportant une touche d'humour jamais lourde, comme pouvait l'être le personnage de Jar-Jar Binks par exemple. Mark Hamil est parfait dans le rôle de Luke, tout comme la ravissante Carrie Fisher, séduisante Princesse Leia. Si le film pourra sembler un peu mou en terme d'action comparé aux trois épisodes précédents, prenant le temps de bien détailler l'histoire et ses personnages, certaines scènes restent toujours aussi culte, à l'instar de la bataille contre l'Etoile Noire à la fin. Le côté nostalgique pour ceux qui ont vu ce film dans son montage originale emporte l'adhésion et si ce n'est pas mon épisode préféré, impossible de nier l'influence de cette oeuvre sur le cinéma de science-fiction ou sur l'histoire du cinéma tout court. En 1977, La Guerre des Étoiles apportait son souffle innovant, spectaculaire et malgré son côté très manichéen, personne n'a jamais oublié la première fois où il a vu ce film.

NOTE : 4/6





mardi 4 février 2014

SUMURU, LA CITE SANS HOMMES

SUMURU, LA CITE SANS HOMMES
(Die sieben Männer der Sumuru / The Girl from Rio / Rio 1970)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1969
Scénariste : Harry Alan Towers, Bruno Leder, Franz Eichhorn
Pays : Espagne, Allemagne, Etats-Unis
Genre : Action, Science-Fiction
Interdiction : - 12 ans
Avec :  Shirley Eaton, Richard Wyler, George Sanders, Maria Rohm...


L'HISTOIRE : L'agent secret Jeff Sutton est envoyé en mission au Brésil afin de retrouver une jeune femme disparue. Transportant avec lui une mallette pleine de dollars, il intéresse un truand local, Sir Matthews mais également Sonanda, une femme dominatrice qui vit à Fémina, cité futuriste peuplée par des femmes d’un genre nouveau, sortes d'amazones modernes qui ont pour but d’asservir l’espèce masculine. Jeff Sutton, accompagné de la ravissante Leslye, est alors kidnappé par Sonanda...

MON AVIS : Super-héroïne du Mal inventée par le romancier Sax Rohmer, à qui l'ont doit le célèbre personnage du docteur Fu Manchu, Sumuru avait déjà eu l'honneur de se voir adapter au cinéma en 1967 avec The Million Eyes of Sumuru de Lindsay Shonteff. L'héroïne était déjà interprétée par Shirley Eaton, femme du scénariste et producteur Harry Alan Towers. L'actrice, qui connue un petit succès le jour où elle apparue entièrement recouverte d'or dans Goldfinger, reprend donc le rôle de Sumuru deux ans après la première apparition de ce personnage, et dans un film de Jess Franco. Sumuru, la cité sans hommes, également connu sous le titre The Girl from Rio, apparaît clairement comme un pastiche Bis de la série des James Bond. L'introduction, qu'on croirait sortir d'un clip-vidéo, avec ce couple faisant l'amour dans un flot de fumigène et l'apparition de la chanson, nous fait irrémédiablement penser aux séquences d'introduction des aventures du élèbre agent secret britannique. Évidemment, le film de Jess Franco n'a pas le budget alloué aux James Bond, on s'en serait douté. Sumuru, la cité sans hommes n'en a d'ailleurs pas l'ambition. C'est un pur film de divertissement, qui plaira avant tout aux amateurs de pop culture et de kitsch, aux fans de Barbarella, à ceux qui aiment les univers coloré, acidulé. Kitsch, le film l'est réellement, ce qui lui donne une patine franchement pas désagréable et nous fait plonger dans un univers outrancier, quasi parodique, mettant à mal tous les clichés du film d'espionnage à tendance futuriste pour s'en délecter avec humour. L'aspect science-fictionnel du film fera certainement sourire les fanas de S-F, avec des décors "naturels" qui utilisent néanmoins une architecture hors norme et peu conventionnel, qui ajoute encore au charme rétro de l'ensemble. La cité sans hommes est peuplée de femmes en tenue de cuir, façon dominatrice sexy, avec bottes, cape, haut coupé au ras des seins (ce qu'à bien compris le cameraman !) et mitrailleuse. La chef de cette société féminine est donc Sumuru, appelée ici Sonanda. Cette dernière, détestant les hommes et voulant les anéantir, jettera pourtant son dévolu sur notre agent secret interprété par le plutôt fade Richard Wyler. Ce dernier est une vraie parodie à lui tout seul de James Bond et autres agents secrets façon Coplan. Homme à femmes, portant costard coloré et ne rechignant pas à la castagne, on prend plaisir à suivre ses mésaventures, surtout qu'il est bien souvent accompagné par la sexy Maria Rohm. Niveau rythme, on est loin d'atteindre le haut niveau, Jess Franco se laissant aller à filmer exagérément des séquences qui aurait pu durer moitié moins de temps, comme le dit d'ailleurs si bien Jean-François Rauger dans le bonus du Dvd. Mais il faut quand même avouer que Sumuru, la cité sans hommes parvient à rendre agréable le voyage et s'avère même parfois hypnotique, avec son érotisme bon enfant, ses costumes rétro, sa S-F bon marché, son action à vitesse moyenne, son Georges Sanders en fin de carrière rigolo, ses jolies filles (celles déjà citées plus haut mais aussi Elisa Montés ou Valentina Godoy) et son agent secret un peu benêt. A découvrir en tout cas.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6




lundi 3 février 2014

LES INASSOUVIES

LES INASSOUVIES
(Eugénie / Eugénie... the story of her journey into perversion)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1970
Scénariste : Harry Alan Towers
Pays : Espagne, Allemagne
Genre : Drame, Erotique
Interdiction : - 16 ans
Avec :  Maria Rohm, Marie Liljedahl, Jack Taylor, Christopher Lee, Anney Kablan...


L'HISTOIRE : Mr Mistival confie sa fille Eugénie à sa maîtresse, Mme de Saint-Ange, afin de l’initier aux jeux de l’amour. Arrivée sur une île, la jeune fille va découvrir les joies de l’érotisme, du saphisme et d’autres perversions raffinées. Sa naïveté et son innocence décuplent le plaisir de ses initiateurs qui l’emmènent de plus en plus loin dans la débauche…

MON AVIS : Jess Franco et les écrits du divin Marquis de Sade ! Une rencontre qui donna lieu à plusieurs films, comme Marquis de Sade : Justine en 1969, Eugénie et Plaisir à 3 en 1974, Eugénie, historia de una perversion et Symphonie érotique en 1980 ou Gemidos de placer en 1983. Une liste à laquelle il faut évidemment ajouter Les Inassouvies, film réalisé en 1970 et qui se réfère au célèbre écrit "La philosophie dans le boudoir". Adaptation moderne de cette oeuvre, Les Inassouvies en utilise principalement ses personnages principaux, à l'image de Mme de Saint-Ange (Maria Rohm), de la jeune Eugénie (ravissante Marie Liljedahl) , d'Augustin le jardinier, de Mirvel le demi-frère de Mme de Saint-Ange (Jack Taylor) ou de Dolmancé, interprété ici par un ténébreux Christopher Lee qui affirmera par la suite détester ce film pour ce qu'il représente au niveau thématique. Le film prend néanmoins de grandes libertés par rapport à l'oeuvre de Sade tout en respectant la trame originale : Eugénie, jeune fille vertueuse, va rejoindre son amie Mme de Saint Ange afin de passer d'agréables journées. Malheureusement pour la jeune fille, Mme de Saint-Ange est une libertine qui désire la dévergonder et l'initier aux plaisirs du vice et de la perversion. Jess Franco innove alors en plaçant dans l'entourage de Mme de Saint-Ange une sorte de secte admiratrice du divin Marquis. Christopher Lee par exemple semble être le gourou de cette société de libertins, s'habillant comme à l'époque dans laquelle vivait le Marquis de Sade et lisant des pages de son ouvrage à l'assemblée, n'hésitant pas à aller jusqu'à commettre des sacrifices humains, le crime étant considéré par Sade comme la jouissance ultime. La scène d'introduction, avec justement le sacrifice d'une femme, nous place d'entrée de jeu dans un univers pervers et morbide, qui refera son apparition vers la fin du long métrage. Pour le reste, Les Inassouvies est un film plutôt appréciable, bien mis en scène et possédant une ambiance attractive et un casting rigoureux et solide. On est même un peu surpris de la retenue dont se pare ce film de Jess Franco : on avait connu le réalisateur ibérique un peu moins frileux en matière d'érotisme ou de cruauté. Ici, l'érotisme reste fort soft mais parvient néanmoins à nous émoustiller sans jamais sombrer dans la vulgarité. Il faut dire que les deux actrices, et notamment Marie Liljedahl, possèdent quelques atouts non négligeables. Cette dernière m'a d'ailleurs fait penser à Christina Lindberg dont elle est une sorte de sosie. On peut trouver pire comparaison. Ce qui fait également le charme de cette production, c'est ce mélange de musique et de scènes quasi hypnotiques, voire psychédéliques, à l'instar de celle où Mirvel regarde le corps nue d'Eugénie tout en fermant et ouvrant les rideux, provoquant une sorte d'effet stromboscopique du plus bel effet. Le final, d'un humour noir ravageur, aurait certainement plus à Sade, comme le dira d'ailleurs Christopher Lee. Bref, une bien bonne surprise que la vision de ces Inassouvies, qui prouve encore une fois que Jess Franco n'est pas le tâcheron que certains veulent y voir. Ah par contre, il aurait fallu apprendre au caméraman la notion de "faire la mise au point" car de nombreux plans sont flous avant de revenir net. Soit il était bourré soit il voulait nous la faire à la David Hamilton. Un simple détail soit dit en passant qui ne gâche pas les qualités du film...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6




dimanche 2 février 2014

STAR WARS 3 - LA REVANCHE DES SITH

STAR WARS EPISODE 3 - LA REVANCHE DES SITH
(Star Wars épisode 3 - Revenge of the Sith)

Réalisateur : George Lucas
Année : 2005
Scénariste : George Lucas
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec :  Hayden Christensen, Natalie Portman, Ewan McGregor, Ian McDiarmid, Samuel L. Jackson...


L'HISTOIRE : La Guerre des Clones fait rage. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir. Séduit par la promesse d'un pouvoir sans précédent, tenté par le côté obscur de la Force, il prête allégeance au maléfique Dark Sidious et devient Dark Vador. Les Seigneurs Sith s'unissent alors pour préparer leur revanche, qui commence par l'extermination des Jedï. Seuls rescapés du massacre, Yoda et Obi Wan se lancent à la poursuite des Sith. La traque se conclut par un spectaculaire combat au sabre entre Anakin et Obi Wan, qui décidera du sort de la galaxie...

MON AVIS : EX-CE-LLENT ! Après un premier épisode catastrophique (La Menace Fantôme) et un second qui réhaussait largement le niveau (L'Attaque des Clones), George Lucas nous livre avec le troisième épisode un superbe long métrage que je classe sans sourciller dans mon Top 3 des films de la saga Star Wars. Un troisième épisode capital puisqu'il doit assurer la transition avec les trois films suivant qui ont été réalisé bien avant ceux-ci. Pour ma part, c'est du tout bon et ce, à tous les niveaux. Pas le temps de soufler, le film démarre très fort avec une impressionante bataille galactique qui nous en met plein les yeux et les oreilles. Le rythme de cet épisode 3 est on ne peut plus dynamique et jamais l'ennui ne vient s'installer malgré les 2h20 que dure le film. Le destin d'Anakin Skywalker est évidemment au centre de toutes les attentions et on comprend enfin pour quelles raisons notre ténébreux Jedi, superbement interprété par un Hayden Christensen parfait, a sombré dans le côté obscur de la force. George Lucas a fait un travail très intelligent niveau scénario puisqu'il parvient à rendre on ne peut plus crédible cet épisode par rapport aux trois suivants. Tout les éléments qu'on connaissait de la trilogie "originale" prennent forme ici sans aucun soucis et de nombreuses séquences nous touchent au plus profond de l'âme et du coeur, la plus magistrale étant bien sûr la "naissance" de Dark Vador sous sa magnifique armure noire. La révélation de l'identité de l'Empereur, le stratagème mis en place par ce dernier pour rallier à sa cause Anakin Skywalker, la mort de Padmé, la naissance de Luc et Leia sont également des scènes riches en émotions intenses. Autre point positif, La revanche des Sith possède une ambiance sombre, une puissance dramatique qu'on ressent réellement et le film se pare d'une aura très "tragédie grecque" qui lui sied à merveille. Techniquement, le film est irréprochable et nous plonge dans un univers de couleurs et de trouvailles visuelles assez époustouflantes, à l'instar du combat contre le général Grievous. Bénéficiant également d'une superbe partition musicale, Star Wars 3 - la revanche des Sith est un spectacle grandiose, trépidant, émouvant. Une franche réussite.

NOTE : 5/6



samedi 1 février 2014

STAR WARS 2 - L'ATTAQUE DES CLONES

STAR WARS EPISODE 2 - L'ATTAQUE DES CLONES
(Star Wars épisode 2 - Attack of the clones)

Réalisateur : George Lucas
Année : 2002
Scénariste : George Lucas, Jonathan Hales
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec :  Hayden Christensen, Natalie Portman, Ewan McGregor, Christopher Lee, Ian McDiarmid...


L'HISTOIRE : Depuis le blocus de la planète Naboo par la Fédération du commerce, la République, gouvernée par le Chancelier Palpatine, connaît une véritable crise. Un groupe de dissidents, mené par le sombre Jedi comte Dooku, manifeste son mécontentement envers le fonctionnement du régime. Le Sénat et la population intergalactique se montrent pour leur part inquiets face à l'émergence d'une telle menace. Certains sénateurs demandent à ce que la République soit dotée d'une solide armée pour empêcher que la situation ne se détériore davantage. Parallèlement, Padmé Amidala, devenue sénatrice, est menacée par les séparatistes et échappe de justesse à un attentat. Le Padawan Anakin Skywalker est chargé de sa protection. Son maître, Obi-Wan Kenobi, part enquêter sur cette tentative de meurtre et découvre la constitution d'une mystérieuse armée de clones... 

MON AVIS : Changement notable dans cet épisode 2 baptisé L'attaque des clones, après le très mauvais La Menace Fantôme, qui croyait que le public visé était les moins de 10 ans. Exit l'insupportable Jar-Jar Binks (qu'on voit quand même quelque fois mais pas bien longtemps et en plus, il ne parle pas trop...), exit l'impression de voir un spectacle pour enfants. George Lucas redevint un brin sérieux et ce second chapitre de la saga Star Wars y gagne en maturité et en intérêt. L'action le dispute à l'émotion, les personnages gagnent en profondeur, les intrigues deviennent plus adultes et petit à petit, les codes de l'univers Star Wars, les enjeux politiques, les personnages clés, bref la mythologie de cet univers si riche se met en place et on prend enfin plaisir à suivre tout ça sur notre écran. La romance entre Padmé et le jeune Anakin Skywalker est très touchante et sert parfaitement le propos du film. Notre principal intérêt se porte bien sûr sur cet adolescent, Jedï surpuissant en devenir, qui gagne en assurance mais dont le comportement parfois arrogant commence à laisser entrevoir son attirance pour le côté obscur de la force. Les effets spéciaux ont également monté d'un cran niveau qualité par rapport à La Menace Fantôme et ils sont bien mieux intégrés à l'environnement même si tout n'est pas parfait. Visuellement, le film est quand même très réussi et comblera les amateurs de science-fiction. Les scènes d'actions sont assez percutantes, notamment lors du final et cette fameuse attaque de clones, clou du spectacle. Pour les amateurs de cinéma d'épouvante, la présence de Christopher Lee, interprétant le comte Dooku, est la cerise sur le gâteau. Bref, on souffle et on retrouve le sourire avec L'Attaque des Clones, qui balaye sans difficulté un premier épisode qui nous avait mis une sacré baffe mais pas dans le bon sens du terme. 

NOTE : 4/6