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Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




dimanche 29 janvier 2023

PROJECT WOLF HUNTING


PROJECT WOLF HUNTING
(Neugdaesanyang)


Réalisateur : Kim Hongsun
Année : 2022
Scénariste : Kim Hongsun
Pays : Corée du Sud
Genre : Action, Gore
Interdiction : -16 ans
Avec : Seo In-Guk, Dong-Yoon Jang, Gwi-hwa Choi, Jung So-Min, Dong-il Sung...


L'HISTOIRE : De nombreux criminels coréens qui été réfugié aux Philippines vont être rapatriés à bord d'un cargo mis sous la surveillance de nombreux policiers et agents de sécurité. Malheureusement pour les forces de l'ordre, une mutinerie éclate et les dangereux voyous se retrouvent libres à bord du navire. La bataille fait des ravages entre les deux parties. Mais ce que tout le monde ignore, c'est qu'une menace bien plus mortelle se trouve également à bord...

MON AVIS : On le sait, le cinéma sud-coréen est l'un des plus excitants et fait souvent preuve d'une virtuosité sans pareille pour nous plonger dans des univers chaotiques et ultra-violents. On pense bien sûr aux œuvres étonnantes de Park Chan-wook, de Kim Jee-woon ou de Bong Joon-ho entre autres, dont certaines ont redéfini les codes du thriller sans concession. Après avoir mis en scène quelques polars urbains, le réalisateur Kim Hongsun change de registre avec son dernier film en date, à savoir Project Wolf Hunting. Un film hybride, qui mélange action, violence, monstre et gore, avec un dynamisme et une générosité qui font plaisir à voir ! Le récit ne s’embarrasse guère de subtilité et envoie rapidement la sauce, à travers ce transfert de dangereux prisonniers à bord d'un gigantesque cargo. Les criminels ne sont clairement pas des enfants de cœur et le look de certains n'inspire pas la confiance, à l'image du leader tatoué et qui a une tête de vicieux parfaitement adapté à son personnage. Très vite, le huis-clos devient de plus en plus tendu : on sent que ça va vriller avec les criminels et on découvre que les sous-sols du cargo servent à une curieuse expérimentation. Une fois les prisonniers libérés, c'est parti pour 50 minutes d'affrontements hyper-violents entre forces de l'ordre et criminels, avec une propension à faire gicler le sang qui s'avère des plus jouissifs ! Coups de poings, coups de couteaux et autres armes diverses, tout est propice à déverser le plus de sang possible à l'écran, avec un réalisme assez prononcé qui plus est et surtout, avec des effets à l'ancienne la plupart du temps, ce qui renforce l'impact graphique desdites séquences de carnage. Carnage, un mot qui sied particulièrement bien aux événements proposés ici, âmes sensibles s'abstenir. Vous l'aurez compris, l'action, le rythme, la nervosité sont privilégiés dans Project Wolf Hunting, qui veut en donner pour son argent au public. On lui pardonnera donc aisément l'anémie de son scénario car clairement, le but recherché n'est pas de faire dans la psychologie ou le tortueux mais bien d'en mettre plein la vue aux spectateurs. Ce que le film réussit sans grande difficulté, peut-être même jusqu'à l'overdose. Passées les cinquante premières minutes, où une bonne partie du casting a déjà été éradiqué, voilà que débarque la principale attraction du film déjanté de Kim Hongsun : un monstre à visage humain, soldat ressuscité génétiquement et à qui on a donné les aptitudes du loup, soit agilité et force décuplée. Petit clin d'oeil du réalisateur à l'un des films-référence du genre chasse à l'homme, Predator bien sûr, puisque notre monstre peut lui aussi localiser ses futures victimes grâce à sa vision thermique ! Une fois entrée en scène, c'est reparti pour un carnage maximum et toujours aussi divertissant. On peut parfois tiquer sur le comportement de certains personnages, qui restent sur place au lieu de se barrer, mais dans l'ensemble, le spectacle barbare fonctionne bien et on ne nous ment pas sur la marchandise. On aurait apprécié que certains rôles soient un peu plus développés, comme celui de cette jeune et charmante policière jouée par Jung So-Min par exemple mais honnêtement, Project Wolf Hunting se montre tellement nerveux et généreux en matière d'hémoglobine (+2,5 tonnes de faux sang) qu'on se laisse porter et qu'on oublie ses petits défauts pas bien grave de toute façon. Bref, si vous chercher un pur divertissement pas prise de tête, qui ne lésine jamais sur la violence, en fait des tonnes sans se retenir et ne se repose jamais au niveau de son rythme, Project Wolf Hunting ne vous décevra pas et vous procurera bien des émotions fortes. Du cinéma sud-coréen rentre-dedans, comme on l'aime !


 

samedi 28 janvier 2023

MAD HEIDI

 

MAD HEIDI
(Mad Heidi)


Réalisateur : Johannes Hartmann, Sandro Klopfstein
Année : 2022
Scénariste : Johannes Hartmann, Sandro Klopfstein, Gregory D. Widmer
Pays : Suisse
Genre : Comédie, Gore
Interdiction : -16 ans
Avec : Alice Lucy, Max Rüdlinger, Casper Van Dien, Rebecca Dyson-Smith...


L'HISTOIRE : La Suisse est sous le régime dictatorial du grand Swiss-leader Meili, qui contrôle toutes les usines de fromage du pays. L'armée capture la jeune Heidi, qui s'est rebellée suite à la mort tragique de son fiancé, accusé de contrebande de fromage. La jeune fille est envoyée au pénitencier dirigé par Fräulein Rottweiler et va subir de nombreuses brimades. Mûrement, elle réfléchie et prépare sa vengeance...

MON AVIS : Entièrement financé par une campagne participative qui a réunit 538 contributeurs qui ont permit de récolter 2 millions de francs suisse, Mad Heidi est une parodie comico-gore du célèbre personnage Heidi, figure mythique en Suisse et popularisée par deux romans de Johanna Spyri publiés en 1880 et 1881. Le petite orpheline de cinq ans des romans, vivant dans les alpages avec son grand-père et ayant pour meilleur ami Peter le chevrier et la jeune handicapée Clara Sesemann, se voit donc ici utilisée à des fins de pur divertissement, dans un film qui sent bon le cinéma d'exploitation décomplexé et trash. De l'humour, le film en a à revendre et exploite jusqu'à plus soif les spécialités suisses, toutes à base de fromage ! Dialogues, répliques et images nous bombardent de ce délicieux aliment, les allergiques au lactose ne sont donc pas les bienvenus ici ! Plus embêtant, la campagne publicitaire nous vantant et vendant un film gore risque de faire quelques déçus car si scènes gores il y a (avec des effets à l'ancienne mais aussi en CGI malheureusement), elles ne sont pas légion et tardent à arriver. Bien sûr, elles feront leur petit effet mais il n'y a là rien de bien original ou de jamais vu ailleurs. C'est d'ailleurs un peu le problème de Mad Heidi : si le décor des alpages et la tenue (quasi) traditionnelle que porte l'héroïne apportent une certaine fraîcheur, le déroulé des événements et les situations proposées ne font guère dans l'originalité, se contentant de décalquer ce qui a, justement, déjà été vu ailleurs. La première partie du film se la joue film de femmes en prison et n'apporte jamais de nouveautés, sauf pour les néophytes en la matière bien sûr. On appréciera néanmoins la présence de la très jolie Rebecca Dyson-Smith en méchante gardienne adepte de la matraque électrique. Cette partie au sein du pénitencier est néanmoins bien trop longue et se révèle un tantinet trop sage, que ce soit au niveau de l'érotisme ou des sévices proposés. Quant à la partie "vengeance", elle s'avère sympathique, avec Alice Lucy, la Heidi du titre, qui va s'en prendre aux hommes du méchant président Meili, interprété par Casper Van Dien tout de même ! Là, le gore fait son entrée et le rythme du film s'intensifie un peu, nous sortant de la légère torpeur qui nous englobe la plupart du temps. Oui, c'est vrai, malgré toutes les bonnes intentions du film, on s'ennuie souvent durant celui-ci, et ce n'est pas les "zombies-fromages" qui viendront changer la donne. Difficile de se montrer un peu désabusé pour un film fait avec amour, passion et les moyens du bord. Mais ce qui était censé être un spectacle nerveux et sanguinolent patine un peu dans le fromage en réalité. Une suite est annoncée à la fin du film, ayant pour titre Heidi et Klara. Est-ce réellement nécessaire ? 

* DVD et BR chez -> ESC DISTRIBUTIONS




lundi 23 janvier 2023

LE PRIX DU DANGER

 

LE PRIX DU DANGER
(Le Prix du Danger)


Réalisateur : Yves Boisset
Année : 1983
Scénariste : Yves Boisset, Jean Curtelin
Pays : France, Yougoslavie
Genre : Thriller, action
Interdiction : -12 ans
Avec : Gérard Lanvin, Michel Piccoli, Marie-France Pisier, Bruno Cremer, Jean Rougerie...


L'HISTOIRE : Pour éviter les mouvements sociaux liés à la crise et au chômage, un nouveau jeu télévisée fait office de catalyseur. Son nom : Le Prix du Danger. Un jeu dans lequel un individu sélectionné va devoir, durant quatre heures, échapper à un cinq tueurs et rejoindre un endroit connu de lui seul. S'il réussi, il empoche la somme d'un million de dollars. Ce spectacle violent, qui ne fait pas l'unanimité parmi certaines associations, attire de plus en plus de spectateurs et son succès ne cesse de croître. Pour le moment, aucun candidat n'a survécu. Pour la quatrième émission, François Jacquemard est bien décidé à réussir à survivre...

MON AVIS : Adaptation du roman de Robert Shockley au titre éponyme, Le Prix du Danger est une oeuvre ambitieuse due à Yves Boisset, qui a bénéficié ici de moyens importants, à l'image des deux hélicoptères et du dirigeable présents à l'écran entre autres. Le film, tout comme le roman, est un constat impitoyable et nihiliste de la société télévisuelle, qui sert ici, à travers un jeu digne des arènes romaines, à calmer les mouvements sociaux et à apporter la paix sociale à une population souffrant de misère et du chômage. La satire provient du fait que ladite population miséreuse, réunie derrière son écran pour assister à la mise à mort d'un candidat, permet aux producteurs de l'émission de s'enrichir grâce à des taux d'audience sans cesse en hausse, ce qui ne manque pas d'intéresser les publicitaires de toutes sortes. Le film met également en avant la statut de "star" du présentateur vedette, interprété par un Michel Piccoli en grande forme. Un présentateur qui joue avec le malheur des gens, le mettant en scène à l'image d'un show à l'américaine, même quand il s'agit d'accueillir sur le plateau la femme du candidat fraîchement assassiné afin de lui remettre un chèque de 10000 dollars. Mais si le programme est un succès, la faute en revient au public lui-même qui, même s'il est désabusé, trouve dans Le Prix du Danger un exutoire à ses problèmes de tous les jours le temps d'une émission. Outre cette virulente critique du pouvoir des médias, Le Prix du Danger est également un survival urbain de bonne facture, avec une proie (Gérard Lanvin) et des chasseurs traquant cette dernière à travers la ville, sous les acclamations du public présent. Le film réserve aussi quelques petites surprises qui participent encore plus à la critique des médias et de la télé-réalité à venir. La mise en scène est bonne, le rythme est assez dynamique et s'accentue graduellement au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire et le casting très bien choisi. Le film a plutôt bien vieilli en plus et reste efficace. Remake musclé en 1987 avec Running Man mettant en vedette Arnold Schwarzenegger.  


mercredi 18 janvier 2023

THE LOVE HOTEL GIRL


THE LOVE HOTEL GIRL
(Lost Girls and Love Hotels)


Réalisateur : William Olsson
Année : 2020
Scénariste : Catherine Hanrahan
Pays : Etats-Unis, Japon
Genre : Drame, romance, érotique
Interdiction : -16 ans
Avec : Alexandra Daddario, Takehiro Hira, Carice van Houten, Andrew Rothney...


L'HISTOIRE : Margaret vit au Japon et elle donne des cours de prononciation en langue anglaise dans une école qui forme de futures hôtesses de l'air. La vie n'est pas rose pour Margaret, qui ne trouve aucun sens à sa vie. Elle enchaîne les rencontres d'un soir dans des "love hôtels" et boit plus que de raison. Jusqu'au jour où elle rencontre Kazu, un japonais plus âgé qu'elle et qui fait partie des Yakuza. Margaret tombe amoureuse de lui mais ce dernier doit se marier prochainement, ce qui fait la sombrer dans une spirale de déchéance infernale...

MON AVIS : Adaptation d'un roman sulfureux de Catherine Hanrahan, qui signe d'ailleurs le scénario, The Love Hotel Girl est un drame assez nihiliste nous présentant la déchéance sociale, morale et sexuelle de Margaret, une jeune femme qui ne trouve aucun sens à sa vie. Cette dernière est interprétée par Alexandra Daddario et l'actrice délivre ici une solide prestation, donnant corps et âme à ce personnage sombrant dans la déprime, l'alcoolisme et multipliant les rencontres occasionnelles dans des chambres d'hôtels dédiées. Elle parvient à faire ressentir au spectateur son mal de vivre, ses frustrations, son mal-être qui semble ne trouver aucun échappatoire. Les fans d'Alexandra seront aux anges puisque l'actrice se livre totalement et dévoile son corps et sa nudité de manière non dissimulée dans une ou deux scènes du film. Ce qu'elle n'avait pas fait depuis True Detective en 2014. Un rôle assez difficile et risquée pour l'actrice. La caméra ne la lâche jamais, elle est quasiment de tous les plans ici. Par certains aspects, The Love Hotel Girl semble vouloir surfer sur le succès de 50 nuances de Grey puisque Margaret ne trouve l'extase qu'en étant soumise à ses divers amants, leur demandant de l'attacher, de l'étrangler avec une ceinture ou de la ligoter. Une perversion dont on ne connaîtra jamais l'élément déclencheur et c'est là où le film peut décevoir quelque peu : il ne va pas assez loin dans la psyché de son héroïne. Il en va de même pour la romance entre Margaret et Kazu (Takehiro Hira) : le fait que ce dernier soit un Yakuza ne sert en fait à rien au niveau de l'histoire, si ce n'est que son sens de l'honneur et ses traditions l'empêchent de renoncer à son futur mariage pour vivre pleinement en compagnie de Margaret. Il sera par contre d'une réelle utilité pour la jeune femme puisqu'il lui permettra de rebondir et de reprendre le contrôle sur sa vie, la faisant littéralement "renaître". Sombre et désespéré, The Love Hotel Girl bénéficie de son tournage au Japon, ce qui lui donne une ambiance particulière, très éloignée des stéréotypes américains qu'on peut trouver dans ce genre de films. Pour information, le film a été tourné en 2017 et son montage original faisait 45 minutes de plus, principalement des scènes de sexe dans lesquelles on voyait Alexandra se livrer à des parties de jambes en l'air assez sordides. Mais il a été décidé de couper le film, de le remonter et de rabaisser l'aspect érotique afin de séduire un plus large public. Le film n'est donc sortit qu'en 2020 et il n'existe aucune copie du montage original. Toujours est-il que The Love Hotel Girl fonctionne bien la plupart du temps malgré des défauts de rythme et une étude psychologique pas assez poussée. On félicitera Alexandra Daddario pour sa performance, pour ce qui est peut-être un de ses plus beaux rôles. 

 

mardi 17 janvier 2023

DAR L'INVINCIBLE

DAR L'INVINCIBLE
(The Beastmaster)


Réalisateur : Don Coscarelli
Année : 1982
Scénariste : Don Coscarelli, Paul Pepperman
Pays : Etats-Unis
Genre : Heroïc-Fantasy
Interdiction : /
Avec : Marc Singer, Tanya Roberts, Rip Torn, John Amos, Josh Milrad, Rod Loomis


L'HISTOIRE : Le Roi Zed banni de son royaume le sorcier Maax, un fanatique adepte du sacrifice d'enfants. Pour se venger, Maax envoie une de ses sorcières extraire l'enfant que la femme du Roi porte en elle pour l'offrir en sacrifice. Un paysan, témoin de la scène, parvient à la tuer et à sauver le nouveau né, qu'il adopte et baptise Dar. Il lui apprendra le maniement des armes, les techniques de combats et découvrira que son fils adoptif possède le pouvoir de communiquer avec les animaux. Devenu adulte, Dar échappe de justesse au massacre de tous les habitants de son village par les Juns, une race de guerriers barbares. Décidé à venger son peuple, Dar se lance dans un long voyage pour aller anéantir ses ennemis. En chemin, il ralliera à sa cause divers animaux, tel un aigle, deux mangoustes et un somptueux tigre noir, qui deviendront ses yeux, sa ruse et sa force. Il fera également la connaissance de la jolie Kiri. Voulant la libérer de sa condition d'esclave,  Dar devra faire face à Maax et affrontera de multiples dangers avant de se retrouver enfin face aux Juns...

MON AVIS :  Revoir plus de quarante ans après l'un des tous premiers films vus au cinéma (j'avais 8 ans à l'époque) fait toujours son petit effet, mélange d'excitation mais aussi de peur, car les beaux souvenirs que l'on peut avoir d'un film vu enfant peuvent vite s'estomper pour laisser la place à une vraie désillusion en constatant que l'oeuvre qui nous avait marqué s'avère être en fait un mauvais nanar. Fort heureusement, ce n'est pas le cas de Dar L'invincible ! Issu de la vague des films surfant sur le succès de Conan le Barbare, le film de Don Coscarelli, réalisateur qui nous avait donné l'excellent Phantasm en 79, s'avère être l'une des meilleures copies du classique de John Milius. Même si Marc Singer n'a pas la carrure d'Arnold Schwarzenegger, son corps athlétique lui suffit à imposer son personnage, malgré des expressions du visage un peu limité. Mais ne boudons pas notre plaisir puisque de biens belles surprises nous attendent dans cette grande aventure. On a pèle-mêle et sans exhaustivité : un méchant sorcier qui n'hésite pas à lancer des jeunes enfants dans un brasier, la superbe Tanya Roberts avec ses yeux bleus turquoise à tomber, des sables mouvants, des hommes chauve-souris qui ingurgitent leurs victimes dans leurs ailes, une bague qui s'ouvre pour laisser apparaître un œil permettant au sorcier de localiser Dar et ses amis, des hommes transformés en machine à tuer grâce à un étrange liquide vert qui leur ronge le cerveau et annihile les peurs, des combats à n'en plus finir, de superbes décors, de la magie, des animaux que Dar peut contrôler (mangoustes, aigle, tigre noir entre autres), de l'héroïsme, de l'amour et un combat final explosif ! Bon, ok, j'avoue qu'il y'a quelques petites longueurs parfois et le film aurait peut-être gagné à être raccourci d'un bon quart d'heure. Mais dans l'ensemble, c'est un vrai spectacle de divertissement, de l'Héroïc-Fantasy de qualité et quand on voit des nanars comme Conan le Destructeur ou Yor le chasseur du futur, on se dit que Dar L'invincible se classe largement dans le haut du panier de ce genre de film. Vraiment pas déçu de l'avoir revu !





lundi 16 janvier 2023

LES ANGES DE LA HAINE

 

LES ANGES DE LA HAINE
(World Gone Wild)

Réalisateur : Lee H. Katzin
Année : 1987
Scénariste : Jorge Zamacona
Pays : Etats-Unis
Genre : Action, Science-fiction, Post-Nuke
Interdiction : /
Avec : Michael Paré, Bruce Dern, Catherine Mary Stewart, Anthony James, Adam Ant... 


L'HISTOIRE : Terre, 2087. Après un holocauste nucléaire qui a décimé la quasi totalité de la population, une poignée de survivants tente de reconstruire un semblant d'humanité. L'eau est devenue la ressource la plus précieuse. Une aubaine pour les survivants d'un petit village, ce dernier possède une source inépuisable. C'est alors que de mystérieux visiteurs vêtus de blanc font irruption, menés par leur leader, Derek Abernathy. Ce dernier provoque un carnage et menace de revenir pour terminer le travail. Ethan, un excentrique du village, décide de se rendre en ville pour constituer une équipe de renégats qui pourront l'aider à résister au prochain assaut de Derek...

MON AVIS : Vous le savez tous, la sortie de Mad Max 2 en 1981 a lancé la vague des films post-nucléaire et divers pays, et notamment l'Italie, se sont lancés dans la production de films un peu cheap qui mélangent action et S-F dans des décors ravagés, illustrant un monde dans lequel la violence règne en maître. Les Etats-Unis ne sont pas en reste dans le domaine et c'est un film américain dont je vais vous parler aujourd'hui. Les Anges de la Haine a été réalisé en 1987 par Lee H. Katzin. On doit à ce réalisateur de nombreux épisodes de séries-télévisées mais aussi des films et téléfilms assez connus, comme Qu'est-il arrivé à Tante Alice ? en 1969, Le Mans en 1971 ou Terreur dans le ciel en 1978. Sur un scénario assez classique de Jorge Zamacona, Katzin livre un post-nuke dans la bonne moyenne du genre avec Les Anges de la Haine. On se doute lors de la vision du film que le budget n'a pas du être bien mirobolant et qu'il a du jongler avec les moyens du bord. Il a tout de même un solide casting, avec Bruce Dern dans le rôle de l'excentrique Ethan, Michael Paré dans le rôle du héros George Landon ou bien encore la charmante Catherine Mary Stewart dans le rôle d'Angie, une jolie blondinette dont le héros tombera amoureux évidemment. D'autres gueules de la série B nous seront familières ici, telles celle d'Anthony James ou de Julius Carry. On trouve même le chanteur du groupe punk Adam and the Ants dans le rôle du méchant Derek, qui est une sorte de gourou azimuté, qui dirige une secte de personnes lobotomisées par ses prêches, qu'il déclame en tenant un ouvrage écrit par... Charles Manson ! Pour l'anecdote, à l'origine, il était prévu que le livre soit celui de L. Ron Hubbard mais l'église de la scientologie a menacé de porter plainte. Bref. Tout ce petit monde se retrouve donc sur une terre ravagée par des années de guerres nucléaires et où tente de survivre quelques poignées de rescapés. Souci majeur : il n'y a pas eu de pluie depuis cinquante ans ! L'eau est donc devenue une denrée rare, qui se vend à prix exorbitant. Les survivants du village où résident Bruce Dern et Catherine Mary Stewart ont la chance de posséder une source, ce qui est tout de même bien pratique pour s'hydrater et cultiver de la nourriture. L'arrivée de Derel et de ses anges de la haine, tout de blanc vêtu, va venir apporter son lot de malheur aux habitants du village. On a droit à un joli massacre en règle, lors d'une séquence typique de ce genre de films. Suite à ce carnage, le film va devenir une sorte de variation qui ne dit pas son nom des Sept Mercenaires ! On a même un portrait de Steve McQueen dans la chambre de l'héroïne ! Le personnage joué par Bruce Dern sait très bien que Derek et sa horde vont revenir et il se rend en ville pour recruter des mercenaires afin de préparer la défense du village et la contre-attaque. On fait alors la connaissance de personnages un peu excentriques, qui ont tous une personnalité bien à eux. On a donc un gentil héros, un motard qui ne fait pas dans la demi-mesure, un pistolero qui fait des shows truqués à l'aide de son assistant noir qui se retrouvera lui aussi embarqué dans l'aventure ou un loufoque qui verse dans le cannibalisme à ses heures perdues. A bien y regarder, et vu la configuration et la personnalité de cette équipe, toute ressemblance avec la série-télévisée L'Agence tout Risques serait fortuite. Mais impossible de ne pas y penser en tout cas. Malgré des décors minimalistes, Les Anges de la Haine propose tout ce qui fait le charme des films post-nuke : violence, un peu de sadisme, décors en ruine, véhicules motorisées pour se déplacer, nombreuses bagarres et gunfights, un méchant bien fou dans sa tête et un peu d'humour. On est certes très loin du niveau de qualité pour film de George Miller mais pour une petite série B à faible budget, ça fait gentiment le job en tout cas et si pour certains on est dans le domaine du nanar, le film devrait tout de même séduire les amateurs de post-nuke qui n'en attendent pas trop. Dans la bonne moyenne du genre, comme déjà dit.



dimanche 15 janvier 2023

LES ROUES DE LA MORT

 

LES ROUES DE LA MORT
(Rolling Vengeance)

Réalisateur : Steven Hilliard Stern
Année : 1987
Scénariste : Michael Thomas Montgomery
Pays : Canada
Genre : Drame, Action, Vigilante
Interdiction : -12 ans
Avec : Don Michael Paul, Lawrence Dane, Ned Beatty, Lisa Howard, Todd Duckworth... 


L'HISTOIRE : Big Joe Rosso est un camionneur sans problème, qui accepte des contrats pour Tiny Doyle, l'homme d'affaire de la ville. Avec son fils Joey, il sillonne les routes américaines pour livrer la marchandise de Doyle. Un jour, les fils de ce dernier, alcoolisés, s'amusent à rouler à vive allure sur la route et se mettent à pourchasser la femme de Big Joe alors qu'elle conduit ses deux filles à l'école. Un accident survient et les deux fillettes et leur mère trouvent la mort. Faute de preuve, les fils de Doyle sont acquittés. Lorsque son père se retrouve à l'hôpital, Joey ne peut empêcher sa colère d'éclater. Pour assouvir sa vengeance, il construit un monstrueux camion blindé : 5 mètres de hauteur pour 8 tonnes d'acier et de tôle...

MON AVIS : J'avais loué ce film quand j'étais adolescent dans les années 80/90, je ne l'avais pas revu depuis et n'en avait quasiment aucun souvenir. Il a été réalisé en 1987 par Steven Hilliard Stern, qui a principalement œuvré sur des séries-télévisées ou des téléfilms. Les Roues de la Mort est peut-être le titre le plus connu de sa filmographie. On trouve au casting Don Michael Paul, dont la tête ne vous sera peut-être inconnu puisqu'on a pu le voir dans L'aventure Fantastique d'Albert Pyun en 1988 ou dans le Robot Wars d'Albert Band en 1993, ainsi que dans la série Models Inc. en 1994. Il interprète ici le jeune Joey Rosso, qui va se transformer en ange de la mort à bord de son imposant camion suite au décès de sa mère et de ses deux sœurs. Le camion en question est ce qu'on appelle un Monster Truck, à savoir un véhicule 4x4 aux roues surdimensionnées, qu'on peut voir dans des shows lors de foire. Le premier camion de ce genre fût Bigfoot 1, créé en 1974. On a pu en voir quelques-uns au cinéma et notamment dans Monster Man en 2003. Les Roues de la Mort est sûrement le premier film à les mettre autant en vedette je pense. Le film mêle drame, action, vigilante movie et redneck movie dans une ambiance typique 80's et se révèle être un divertissement des plus plaisants, même revu en 2023. On a tous les ingrédients qui font le charme de ce type de productions 80's, avec un gentil héros obligé de se faire justice lui-même ; un drame sordide qui déclenche la vengeance dudit héros ; la préparation de la vengeance, avec la construction du camion ; des méchants qui sont de vrais abrutis, alcooliques et bêtes ; de la musique rock ; une petite romance ; une héroïne qui va aussi se faire malmener par les méchants, ce qui augmentera la rage du héros et des scènes d'action vraiment sympathiques, surtout grâce au fameux Monster Truck qui écrase des voitures à tour de bras, roulant dessus grâce à ses roues surdimensionnées et faisant éclater les vitres au passage. Ça change du vigilante movie avec armes à feu non ?  L'aspect redneck du film participe pleinement à son charme et donne l'avantage au héros, car nous aussi, spectateur, on n'a qu'une envie : voir se faire buter ces débiles de l'Amérique profonde, qui ne respectent rien, ni personne, roulent alcoolisés et provoquent intentionnellement des accidents pour s'amuser sans se rendre compte de la stupidité de leurs actes. Plutôt bien troussé, Les Roues de la Mort met un peu de temps avant de vraiment démarrer et on pourra regretter un peu son côté familial, la violence étant très allégée et pas vraiment démonstrative, encore moins sanglante. Qu'importe, ça reste du travail correct et ça m'a fait bien plaisir de le revoir. 



  

SPASMS


SPASMS
(Spasms)

Réalisateur : William Fruet
Année : 1983
Scénariste : William Fruet, Don Enright
Pays : Canada
Genre : Thriller, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Oliver Reed, Peter Fonda, Kerrie Keane, Al Waxman, Gerard Parkes...


L'HISTOIRE : Lors d'un voyage en Micronésie, le riche homme d'affaires Jason Kincaid a été mordu par un serpent géant mais il a survécu à cette morsure. Depuis, il semble entretenir un lien psychique avec le reptile, pouvant voir à distance ses attaques. Ne supportant plus cette relation psychique, il envoie ses hommes capturer le serpent afin de le ramener à San Diego, où l'animal pourra être étudié par le docteur Tom Brasilian. Mais c'est sans compter sur le leader d'une secte adoratrice du serpent géant, qui a engagé un dénommé Walter Crowley afin de le récupérer avant Kincaid. Arrivé à bon port dans le laboratoire de Brasilian, le serpent parvient à s'échapper après une tentative ratée de récupération par Crowley...

  MON AVIS : William Fruet est un artisan du cinéma Bis né au Canada. Il est principalement connu des fans pour son Week-end Sauvage en 1976 mais aussi pour L'exterminateur en 1979, Le Cri des Ténèbres en 1980, Trapped en 1982, Macabre Party en 1986 ou bien encore Insect! en 1987. Il a ensuite enchaîné la réalisation de nombreux épisodes de séries-télévisées. Autre film assez connu de William Fruet de part le visuel de sa jaquette vidéo et sa sélection au festival d'Avoriaz en 1984, Spasms, mis en scène en 1983 et qui offre à Oliver Reed le rôle d'un millionnaire connecté psychiquement à un serpent géant dont la morsure létale fait gonfler jusqu'à l'explosion ceux qui ont eut le malheur de se faire attaquer. Sur le papier, ça envoie du lourd. La tagline "après sa morsure, vous criez, vous gonflez, vous explosez" aussi. Deux ans avant, David Cronenberg avait utilisé le même principe dans son Scanners (1981) et on a toujours en mémoire la spectaculaire explosion de tête perpétrée par Michael Ironside au début du film. Malheureusement, William Fruet n'a pas eu le budget de Cronenberg et Spasms n'offrira jamais de telles séquences à son public. On aura à deux ou trois reprises la vision d'un bras ou d'une tête qui gonflent et se déforment littéralement, c'est vrai, dont celle d'Al Waxman pour ce qui est la meilleure scène du film et la plus impressionnante, mais ça n'ira jamais jusqu'à l'explosion tant attendue. Dommage. Il en va de même pour notre serpent géant, qui, par manque de moyen financier sûrement, restera invisible à l'écran durant plus des trois quarts du film, pour finalement apparaître un petit peu lors des vingt dernière minutes, celles qui donnent enfin son intérêt à Spasms et proposent des scènes sympathiques, comme l'agression de deux femmes par le reptile dans un appartement, dont l'une est nue sous sa douche (quota "nichons" OK...). La majorité du temps, on suit les déplacements du serpent à travers ses propres yeux, en caméra subjective donc, avec une image devenant bleutée et un peu déformée. Il faudra quasiment attendre la scène finale pour qu'il montre enfin à l'écran sa gueule béante et honnêtement, elle est très réussie, ce qui fait qu'on regrette encore plus son absence dans tout ce qui a précédé. Mais pas de quoi se relever la nuit en tout cas et c'est plus la déception qui pointe le bout de son nez ici. Oliver Reed assure le minimum syndical mais s'en sort assez bien en fin de compte, nettement mieux que Peter Fonda, qui trouve ici un rôle insignifiant et qui, au final, ne sert pas à grand chose. Il en va de même pour de nombreux éléments du récit d'ailleurs, comme cette secte adoratrice du serpent, dont on ne saura rien et qui disparaît du scénario comme elle est apparue. On aurait aimé en apprendre plus sur son mystérieux leader mais non, ça passe à la trappe. Le plus intéressant reste la connexion psychique établie entre Oliver Reed et le serpent, ce qui permet au héros de localiser l'animal, de le suivre dans ses méfaits et de le retrouver. Pas vraiment passionnant, nanti d'un rythme assez mollasson et manquant cruellement de scènes spectaculaires, promises pourtant par les affiches et les slogans, Spasms se laisse tranquillement regarder sans provoquer un grand enthousiasme général.



        

jeudi 12 janvier 2023

MOTOR KILLER

 

MOTOR KILLER
(The Freeway Maniac)

Réalisateur : Paul Winters
Année : 1989
Scénariste : Gahan Wilson, Paul Winters
Pays : Etats-Unis
Genre :Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : James Jude Courtney, Loren Winters, Frank Jasper, Buddy Daniels...


L'HISTOIRE : Alors qu'il n'était qu'un jeune enfant, Arthur a assassiné sa mère et son amant à coup de couteau de cuisine. Placé en asile psychiatrique, il est devenu un homme à l'impressionnante force physique. Il réussit à s'échapper et croise la route de Linda, une jolie blondinette qui est partit de chez elle après avoir trouvé son fiancé en charmante compagnie. La jeune femme parvient à échapper à Arthur et ce dernier est à nouveau arrêté et replacé à l'asile. Linda se fait engager comme actrice principale pour un film de science-fiction fauché. Mais Arthur ne l'a pas oublié : il parvient à nouveau à s'échapper et se met à traquer Linda...

MON AVIS : Amis du nanar galactique, je te retrouve ici avec Motor Killer, aka Folie Meurtrière, aka La Terreur de l'Autoroute, aka Breakdown, aka Freeway Maniac et j'en passe. Comme tu peux le voir, c'est une production Cannon et ça, ça donne de suite envie de la regarder. Ensuite, le slogan 50% Détraqué, 50% Obsédé, 100% Destroy, ça donne aussi envie de la regarder. Et puis bon, un mec qui tient une tronçonneuse sur une jaquette, bah ça donne aussi envie de regarder le film. Bref, on a pas mal d'arguments en faveur de Motor Killer de prime abord. On se dit qu'on va assister à une tuerie sauvage sur l'autoroute, comme le suggère le titre original, The Freeway Maniac. En plus, y'a un gros camion sur l'affiche donc ça colle. En bon lecteur de ce blog, vous avez ensuite lu mon résumé de l'histoire. Et là, ça commence à tiquer. Vous vous dîtes, avec raison, que cet apparent tueur de l'autoroute ne va pas y passer beaucoup de temps, sur l'autoroute. Et la vision du film viendra confirmer cette étrange impression qu'on se fout un peu de notre gueule et qu'on nous sur-vend un produit là. N'y allons pas par quatre chemins, Motor Killer est un nanar de haute volée, qui ne manquera pas de vous déverrouiller les zygomatiques, qui seront mises à mal par tant d'inepties que c'en est trop beau pour être vrai. Après une introduction façon Halloween, avec vue subjective et enfant tueur, on change de décor et on se retrouve quelques années plus tard pour retrouver ledit enfant qui a bien grandi et qui passe ses journées en institut psychiatrique. Vu que le budget du film ne devait pas être bien lourd, on a juste une pièce avec trois / quatre figurants faisant les fous et deux / trois gardiens. Arthur, notre tueur héros du film parvient donc à s'enfuir et s'offre un saut du haut d'un immeuble façon catcheur, parvenant à atterrir sur le malheureux gardien qu'il vient de balancer par le balcon et ce, sans se blesser ! Fortiche le gars ! Après avoir étranglé quelques individus, il croise la route de Linda, jouée par la mignonne Loren Winters, qui vient de se prendre un gros vent par son fiancé, lequel était occupé avec une autre demoiselle qui ne comprend pas pourquoi Linda réagit ainsi et est fâchée, après tout, "on ne faisait que baiser" dira-t-elle lors d'un dialogue anthologique. Pour l'anecdote, Loren Winters n'est autre que la femme du réalisateur Paul Winters. Au premier regard, c'est l'amour fou entre Arthur et Linda ! Enfin, pas vraiment en fait. Faut dire que Linda rappelle à Arthur sa défunte maman, ceci explique cela. Comme Linda préfère s'enfuir pour échapper à Arthur, ça ne plaît pas à notre psychopathe en puissance. Pas de bol, il est arrêté et renvoyé à l'asile. Vous suivez toujours ? OK. Linda tente donc d'oublier cet incident et se fait engager comme actrice sur le tournage d'un nanar de S-F. On a tous les clichés qui se trimbale ici, avec le producteur qui profite de ses actrices, rajoute des scènes de nus par plaisir etc. On a une petite critique du milieu du cinéma, hop, placée comme ça, vite fait bien fait. Bon, et Arthur dans tout ça ? Bah figurez-vous qu'il parvient encore à s'enfuir (faudrait vraiment revoir la sécurité dans cet asile !) et qu'il se met en chasse de Linda, qu'il tient vraiment à revoir. Et là, miracle, il pique un camion, celui de la jaquette en plus, et il pourchasse une voiture avec des ados dedans sur l'autoroute ! Ça y est, les scénaristes ont retrouvé le fil conducteur dis donc ! Bon, ce n'est que le temps d'une scène mais quand même, ça fait plaisir. Allez, comme faut pas exagérer non plus, Arthur parvient à trouver le lieu de tournage où se trouve Linda, tue quelques techniciens et figurants, donc un à la tronçonneuse mais en hors-champ, et va tenter d'atteindre Linda, laquelle est protégée par son fiancé qui est revenu auprès d'elle tout penaud. Mouais. Mal joué, filmé platement, avec des meurtres nombreux mais bien mou du genou et pas vraiment sanglant, Motor Killer ne s'en sort même pas avec les honneurs et on trouve le temps bien long devant notre écran. On appréciera la séquence se déroulant durant le tournage du film de S-F avec ce monstre-caillou très marrant, assurément la meilleure scène du film de Paul Winters. A regarder par curiosité si vous appréciez les nanars, sinon, vous pouvez aisément passer votre chemin...
  

mercredi 11 janvier 2023

DE SI GENTILS PETITS... MONSTRES !

 

DE SI GENTILS PETITS... MONSTRES !
(The Children)

Réalisateur : Max Kalmanowicz
Année : 1980
Scénariste : Carlton J. Albright, Edward Terry
Pays : Etats-Unis
Genre :Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Martin Shakar, Gil Rogers, Gale Garnett, Jeptha Evans, Clara Evans...


L'HISTOIRE : Un car scolaire traverse un nuage toxique, provenant d'une centrale voisine, alors qu'il se rendait dans la petite ville de Ravensback. Pendant qu'il fait sa ronde, le shérif tombe sur le car abandonné. Le chauffeur et cinq enfants ont disparu. Le shérif commence les recherches et rend visite aux parents des enfants afin de les alerter. Ils découvrent certains d'entre-eux complètement carbonisés. Il semblerait que le nuage toxique ait transformé les enfants en monstres...

MON AVIS : Une affiche et un titre qui ont fait le bonheur de la génération "vidéo-club" dans les 80's / 90's. Réalisé en 1980 par Max Kalmanowicz, metteur en scène peu prolifique puisqu'il n'a que deux films à son actif, De si Gentils Petits... Monstres ! n'est en réalité qu'une sorte de version bas de gamme du classique anglais Le Village des Damnés de Wolf Rilla, du moins dans ses grandes lignes. Un nuage chimique, un car scolaire avec 5 enfants à l'intérieur qui le traverse et zou, voilà nos petites têtes blondes devenues des monstres à l'apparence normale mais avec des ongles de mains tout noir et surtout la capacité à faire cramer toutes personnes qu'ils vont toucher. Ne me demandez pas pourquoi le conducteur de car n'est pas impacté par le nuage toxique, ni la mère de famille qui se trouvait en voiture devant le car et qui a elle aussi traversé ce nuage ! Toujours est-il que les 5 gosses marchent désormais comme des robots, tendent les bras dès qu'ils approchent d'un adulte, le tout avec un regard vide et parfois un peu inquiétant. Par contre, ne me demandez toujours pas pourquoi ils sont devenus insensibles aux balles et se relèvent tels des zombies. Que de mystère de la part des deux scénaristes, Carlton J. Albright et Edward Terry dis donc ! Ce qui est assez regrettable et ne tire pas le film vers le haut, c'est l'inintérêt que porte le réalisateur aux cinq enfants. Aucune psychologie ni développement de l'intrigue basés sur ces petits monstres, là où Wolf Rilla en faisait les vraies vedettes de son film. Max Kalmanowicz se contente de les filmer de temps à autre commettre leurs méfaits pyrotechniques mais ne développe jamais leur personnalité respective ni ne focalise sa caméra sur leur visage d'ailleurs, comme s'il ne savait pas vraiment comment les filmer ou les utiliser à l'écran, sauf vers la fin. Dommage. On se retrouve alors avec des séquences assez répétitives dans lesquelles les enfants croisent des adultes (parents, amis, policiers), tendent leur bras en avant, lancent des "papa, maman" à tout va et carbonisent tout ce petit monde. Un procédé pas désagréable, qui permet à l'équipe des effets spéciaux de maquiller le casting avec des prothèses représentant des brûlures, qui sont plutôt réussies et qu'on mettra dans les points positifs du film. La majeure partie du récit suit le shérif de la ville, interprété par Gil Rogers, qui tente de démêler le mystère du car abandonné et des enfants disparus, allant de maison en maison puis se faisant aider par le père d'un des enfants, John Freemont, joué par l'acteur Martin Shakar. L'accumulation de morts totalement brûlés va venir perturber leur enquête jusqu'à accepter l'ignoble vérité ! La traque aux enfants peut alors commencer. On appréciera la séquence dans laquelle un des chérubins se fait trancher les deux mains, l'empêchant ainsi que carboniser ses victimes. Hormis cela, il faut bien avouer qu'on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent et que De si Gentils Petits... Monstres ! déçoit plus qu'il ne réjouit. La mise en scène est assez quelconque voire plate, le rythme est moribond. Niveau musique, c'est Harry Manfredini qui s'y colle et le compositeur ne se fait pas trop suer, proposant une partition qui pompe allègrement Psychose, Les Dents de la Mer et son Vendredi 13. Bien sûr, la patine 80's et la nostalgie font qu'on prend tout de même un relatif plaisir à suivre les événements présentés mais on reste déçu du résultat final, surtout qu'il y avait un potentiel pour faire un truc plus flippant ou stressant.


lundi 2 janvier 2023

LEAVING D.C.

 

LEAVING D.C.
(Leaving D.C.)

Réalisateur : Josh Criss
Année : 2012
Scénariste : Josh Criss
Pays : Etats-Unis
Genre : Found-footage, épouvante
Interdiction : /
Avec : Josh Criss, Karin Crighton, Jeff Manney, Cynthia E. Jones...


L'HISTOIRE : Ne supportant plus la vie et les bruits de la ville, Mark Klein décide de quitter Washington D.C. et d'aller s'installer dans une maison qu'il vient d'acheter, située en plein milieu d'une forêt, à 35 kilomètres de toute vie humaine. Pour rassurer ses amis et ses collègues de travail, il décide de se filmer et d'envoyer régulièrement des petites vidéos à ces derniers. Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce que des événements nocturnes ne viennent perturber la nouvelle vie de Mark...

MON AVIS : Josh Criss en avait marre du brouhaha de la ville et il a décidé de quitter les nuisances sonores pour aller vivre reclus dans une maison en Virginie Occidentale. Une nuit, il a entendu un cri affreux, qu'il n'a pas su identifier. De quoi lui donner l'idée de réaliser un film avec les moyens du bord, l'histoire d'un citadin venu s'installer dans une maison éloignée de tout et qui va être confronté aux bruits étranges de la nuit. Josh Criss est donc à tous les postes dans Leaving D.C. : réalisateur, scénariste, acteur principal, monteur, preneur de son, producteur et j'en passe. Il va même aller jusqu'à utiliser sa propre maison, perdu au milieu de nulle part, comme décor principal. Le Projet Blair Witch a donc encore fait des émules et Leaving D.C. s'en revendique totalement. Notre héros se filme continuellement et les amateurs de found-footage seront aux anges. Avec un budget microscopique, le réalisateur aligne les bonnes idées pour faire naître une réelle tension en ne montrant... rien ! Misant énormément sur les sons, Josh Criss parvient à faire frissonner juste avec en enregistrement sonore que le héros a pris durant la nuit et qu'il décortique sur son ordinateur. A un certain moment, vers 3h11 de la nuit, on entend des coups sourds. Deux ou trois. Rien de plus. Les nuits suivantes, toujours vers la même heure, les coups de reproduisent ou sont remplacés par un petite musique jouée à la flûte. Qui peut bien être à l'origine de ces bruits se produisant pas très loin de la fenêtre de chambre du héros ? Pour le savoir, il va installer une caméra afin d'avoir des clichés lui donnant des indications sur l'identité de son empêcheur de dormir en rond. Franchement, Josh Criss se montre inventif et parvient à instiller une ambiance malaisante avec si peu qu'on ne peut que saluer sa proposition. On sera juste un peu déçu du final, qui nous laisse sur notre faim, ne montrant toujours... rien ! Sauf que là, on aurait aimé en voir un petit peu plus. Reste une expérience assez réaliste, nul doute que bon nombre d'entre-nous se seraient barrés de cette maison depuis belle lurette. A découvrir pour voir ce qu'on peut faire avec de la passion et pas grand chose sous la main.

  

dimanche 1 janvier 2023

M.O.M. - MOTHERS OF MONSTERS

 

M.O.M. - MOTHERS OF MONSTERS
(M.O.M. - Mothers of Monsters)

Réalisateur : Tucia Lyman
Année : 2020
Scénariste : Tucia Lyman
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, thriller, found-footage
Interdiction : -12 ans
Avec : Melinda Page Hamilton, Bailey Edwards, Julian de la Celle, Janet Ulrich Brooks...


L'HISTOIRE : Mère de famille célibataire, Abbey Bell a du mal à gérer son fils Jacob, 16 ans. Le comportement et le renfermement sur lui-même de Jacob incite Abbey à penser que son fils prépare peut être une tuerie de masse dans son lycée. Pourtant, il passe les tests psychologiques avec succès et ne semble pas inquiéter les médecins. Pour être sûr de ne pas acvoir un monstre à la maison, Abbey s'équipe de caméras de surveillance qu'elle dissimule partout dans la maison pour surveiller Jacob et avoir des preuves s'il passe à l'acte...

MON AVIS : Malgré une affiche qui m'a fait penser à l'excellent Found de Scott Schirmer, M.O.M. - Mothers of Monsters ne joue pas dans la même catégorie, même si on peut y voir quelques points communs. On est ici en présence d'une mère désemparée, qui pense que son fils est un psychopathe en devenir. La question qu'on se posera tout au long du film est : est-ce bien le cas ? Même si Jacob a un comportement colérique, s'il passe des heures à jouer à des FPS sur sa Playstation, s'il ne se montre pas tendre avec ses iguanes et ses rats et se prend de passion pour les armes à feu, est-il réellement comme le pense sa mère ? Cette dernière ne deviendrait-elle pas parano du fait de son incapacité à dialoguer avec son grand adolescent ? Ne se fait-elle pas tout un cinéma pour rien ? M.O.M. Mothers of Monsters joue relativement bien avec cette ambiguïté qui anime les deux personnages principaux, et le film nous perd encore plus quand certain détail concernant Abbey font leur apparition, notamment en ce qui concerne un certain Jerry. Pour être sûr d'elle, Abbey va truffer sa maison de caméras de surveillance, savamment dissimulées, afin de prendre en vidéo son fils au quotidien et de prouver ainsi sa pensée. Si certaines vidéos sont en effet quelque peu déstabilisantes, y'a-t-il réellement un potentiel danger avec Jacob ? La réalisatrice Tucia Lyman a voulu avec ce film donner des outils aux mères célibataires ou même aux parents afin de déceler des signes, des comportements qui pourraient permettre de détecter des problèmes graves chez leur progéniture et éviter certains drames, comme les tueries de masse en milieu scolaire par exemple. Une intention plus que louable et qui trouve une bonne représentation ici. Film indépendant à petit budget, M.O.M. tire son épingle du jeu en utilisant les caméras ou les vidéos comme seuls vecteurs de l'image. Une sorte de found-footage donc, qui donne un aspect singulier au film et permet à ses deux acteurs principaux, Melinda Page Hamilton et Bailey Edwards, de délivrer une solide composition. Assez glaçant parfois, stressant également, le film met bien en avant la difficile relation mère / fils et joue avec réalisme sur cette notion. Qui plus est, la progression dans la dramaturgie est bonne et donne un intérêt constant au film. Le final ne prête guère à sourire et ne répondra pas vraiment à la question qu'on se pose depuis le début : le fils est-il un psychopathe en puissance , La mère a-t-elle de problèmes mentaux ? Les deux ? A vous de voir...