Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




mercredi 15 octobre 2014

MY SOUL TO TAKE

MY SOUL TO TAKE
(My Soul to Take)

- Visionné via le BR 3D - 

Réalisateur : Wes Craven
Année : 2010
Scénariste : Wes Craven
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique, Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Max Thieriot, John Magaro, Denzel Whitaker, Zena Grey , Emily Meade...


L'HISTOIRE : Dans la petite ville de Riverton, la légende clame qu’un serial killer a juré de revenir assassiner les sept enfants nés la nuit où il est mort. Aujourd’hui, seize ans plus tard, de nouvelles personnes disparaissent. Le psychopathe s’est-il réincarné dans l’un des sept ados ou a-t-il survécu à cette nuit où il fut laissé pour mort ?

MON AVIS : Datant de 2010, My Soul to Take n'a eu que les honneurs d'une sortie française quasi confidentielle. Quatre ans plus tard, le film de Wes Craven arrive enfin sur nos platines en DVD et BR 3D. Grand fan de la filmographie du cinéaste, que j'ai découvert en 1986 avec Les Griffes de la Nuit, c'est donc tout confiant que j'enfournais la galette en relief dans mon lecteur BR. A l'arrivée, c'est la déception. Histoire abracadabrante, personnages stéréotypés peu intéressants, suspense quasi absent, scènes chocs passe-partout. Cette énième histoire de malédiction parentale mélange thriller et fantastique sans jamais que la sauce ne prenne vraiment. Bien loin de la fulgurance de Scream en 96, qui avait remis au goût du jour le slasher movie (et avec quel panache !), My Soul to Take est pour ma part un faux-pas de la part du cinéaste qui peine à proposer quelque chose d'intéressant dans ce registre, recyclant les idées de ses précédents films, tentant dans certaines séquences de jouer avec l'image du "boogeyman" façon Freddy Krueger sauf qu'ici, le tueur n'est absolument pas charismatique et que cette histoire de schizophrénie dans laquelle plusieurs personnalités sont présentes dans le même corps (je demande Identity au rapport...) plonge souvent dans le grand n'importe quoi, voire carrément dans l'absurde. La séquence dans laquelle le jeune héros se met à parler avec différentes voix est risible au possible et ne m'a guère convaincu. Bien sûr, Wes Craven sait tenir une caméra et sa mise en scène n'est pas mauvaise mais aucun sursaut ni stress véritable ne viendra provoquer quelque remous en nous durant la vision du film. Pire que tout, on trouve le temps bien long et l'ennui a fini par pointer le bout de son nez sans jamais me quitter ensuite. Le réalisateur multiplie les fausses-pistes et essaye de jouer sur l'identité ambiguë du tueur. Qui est-il vraiment ? Est-ce l'un des sept adolescents ? Un esprit ayant pris le contrôle de quelqu'un ? Le tueur qui ne serait pas mort seize ans plus tôt ? A vrai dire, on s'en moque un peu car on a décroché depuis belle lurette. My Soul to Take est plombé par une approche de l'adolescence bien trop banale et le casting, pas mauvais reconnaissons-le, fait ce qu'il peut pour sauver les meubles et tenter de rendre crédible un scénario trop alambiqué et qui vire parfois au grotesque (l'aveugle à la fin...). Reste alors à mettre au crédit du film quelques scènes quand même réussies (l'exposé sur le "condor" par exemple, excellente) ou quelques meurtres sympas dont celui de la toute mignonne Zena Grey, bien gore et efficace. Mais franchement, on est loin d'avoir un grand cru de Wes Craven et on comprend pourquoi le film est sorti en catimini en salles chez nous ! Heureusement, le réalisateur va vite se rattraper l'année suivante avec un excellent Scream 4 en 2011.

* Disponible en DVD et BR 3D chez TF1 VIDEO

NOTE : 2/6




dimanche 12 octobre 2014

BIG BAD WOLVES

BIG BAD WOLVES
(Big Bad Wolves)

Réalisateur : Aharon Keshales, Navot Papushado
Année : 2013
Scénariste : Aharon Keshales, Navot Papushado
Pays : Israël
Genre : Thriller
Interdiction : -16 ans
Avec : Lior Ashkenazi, Rotem Keinan, Tzahi Grad, Doval'e Glickman...


L'HISTOIRE : Dror, un professeur en religion, est soupçonné d'être le pédophile qui a déjà plusieurs meurtres de fillettes à son actif. Après avoir subi un interrogatoire musclé de la part de la police, il est relâché faute de preuves concrètes. L'inspecteur Micki, rétrogradé suite aux violences faites sur le suspect, décide néanmoins de le kidnapper pour le faire avouer ; ce qu'il ignore, c'est que le père de la dernière victime veut faire de même. Le trio va vivre une nuit infernale dans la cave d'une maison éloignée de tout...

MON AVIS : Le cinéma israélien est quasiment méconnu par chez nous et on ne l'attendait pas du tout dans le domaine de l'horreur ou du thriller. Passionné par le cinéma de genre justement, le jeune Navot Papushado ne veut pas se lancer dans le cinéma politico-réaliste comme tous ses camarades ; il veut au contraire faire rêver les spectateurs, les divertir, sans renier sa culture, ni son pays. Bénéficiant du soutien total de son professeur de cinéma à la faculté, Aharon Keshales, il réalise, avec l'aide de ce dernier d'ailleurs, le film d'horreur Rabies en 2010. Trois ans plus tard, les deux amis décident de remettre le couvert, avec un thriller lorgnant du côté des films de Quentin Tarantino, dont ils sont de grands fans. Ce sera donc Big Bad Wolves. Avec son titre et son affiche qui évoquent clairement le conte du Petit Chaperon Rouge, Big Bad Wolves surprend par son traitement, son approche. En effet, ce thriller plutôt violent mêle les codes et les clichés du film de vengeance avec celui du "torture porn" mais saupoudre le tout d'un humour noir ravageur, qui fait qu'on sourit souvent devant la monstruosité de certaines situations, qui pourtant ne prêtent pas à rire vu le contexte. Les deux réalisateurs jouent également avec le contexte social de leur pays, et place leur maison de l'horreur "au milieu de de régions arabes", en profitant pour placer quelques répliques hautement jubilatoires quand les deux personnages principaux, juifs évidemment, en rencontre un, chevauchant un cheval. Habile, ils questionnent également le spectateur quant à réelle culpabilité du professeur en religion. Ce dernier clame sans cesse son innocence, expliquant qu'il est aussi père de famille et qu'il n'a aucun intérêt à violer et tuer des fillettes. Avec une culpabilité principalement basée sur des rumeurs, le sort réservé à ce personnage interpelle et les actes de violence qu'il subit de la part du père et de l'inspecteur provoquent un réel malaise chez le spectateur, qui ne sait plus trop qui il doit croire. Une ambiguïté qui fonctionne à plein régime ici et qui fait tout le sel du long métrage. Autre qualité, le casting, tout bonnement impeccable. Le trio infernal est interprété avec grande classe par des acteurs qu'on sent réellement investit. Le huis-clos devient de plus en plus intense et la relation entre les deux bourreaux et leur victime se fait plus oppressante, plus malsaine, malgré la présence en toile de fond de cet implacable humour noir qui transpire dans tout le métrage et qui lui donne même parfois un aspect limite parodique. L'apparition d'un quatrième personnage dans la dernière partie du film vient ajouter encore un degré dans l'humour macabre mais aussi dans la violence, avec une scène de chalumeau bien "grillante" ! Si Big Bad Wolves n'est pas à mettre devant tous les yeux, le film n'en reste pas moins un divertissement de grande qualité, avec une mise en scène appliquée, un scénario accrocheur et qui réserve moult rebondissements, faisant que le spectateur ne sombre jamais dans l'ennui. La musique est également en parfaite adéquation avec l'ambiance instaurée. Aharon Keshales et Navot Papushado ont donc réussi leur second long métrage commun et se voit même féliciter par Tarantino lui-même qui a élu Big Bad Wolves "meilleur film de l'année" ! Rien que ça ! Si je serais moins catégorique pour ma part, il n'en reste que j'ai pris grand plaisir à visionner ce thriller habile et halentant, traitant d'un sujet délicat, et qui nous réserve un ultime uppercut lors de la dernière image.

* Disponible en DVD et BR chez Metropolitan

NOTE : 4/6