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POOR PRETTY EDDIE

POOR PRETTY EDDIE
(Poor Pretty Eddie / Redneck County Rape / Black Vengeance)

Réalisateur : David Worth, Richard Robinson
Année : 1975
Scénariste : B.W. Sandefur 
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, survival
Interdiction : -16 ans
Avec : Leslie Uggams, Shelley Winters, Michael Christian, Ted Cassidy...



L'HISTOIRE : Ayant décidé de faire un break, Elizabeth Wetherly, jeune chanteuse de jazz, tombe en panne après un concert et se retrouve coincée dans un lieu reculé du Sud profond des Etats-Unis. Elle échoue donc au Bertha's Oasis, faisant la connaissance d'Eddie Collins, jeune sosie d'Elvis Presley rêvant de gloire, et de sa maîtresse, Bertha, starlette fanée. Tombé sous le charme d'Elizabeth, Eddie la viole et tente par tous les moyens de la retenir. Croyant pouvoir trouver la protection de la police locale, la jeune femme oublie qu'elle a la peau noire et qu'elle se trouve en pays redneck. Ses nerfs mis à rude épreuve, sa vengeance n'en sera que plus terrible...

MON AVIS : Amateurs de Delivrance, Massacre à la Tronçonneuse, 2000 Maniacs et autres films se déroulant au fin fond des états du sud de l'Amérique et présentant des personnages de gros beaufs attardés, soit des œuvres faisant partie du genre qu'on appelle communément "Redneck movies" ou" Hicksploitation", ruez-vous sur Poor Pretty Eddie, un fleuron en la matière, déterré par l'éditeur Le Chat qui Fume pour notre plus grand plaisir. On le sait depuis qu'on a tous vu les films précités au début de ce paragraphe, le sud des USA est un terrain prospère à tous les excès, le chômage, l'alcoolisme, la consanguinité et la soif de violence étant un engrais particulièrement fertile chez nos braves rednecks, autochtones dégénérés que des réalisateurs comme Tobe Hooper, Russ Meyer ou Herschel Gordon Lewis entre autre ont érigé en star des cauchemars des citadins débarquant malheureusement pour eux dans ces contrées reculées et inhospitalières. Les rednecks dans Poor Pretty Eddie sont du plus bel acabit et ne vous laisseront pas de marbre ! Imaginez le tableau : on a Eddie, héros du film et loser en puissance, chanteur de musique country qui se prend pour Elvis Presley en adoptant le même type de fringue rutilante mais malheureusement d'un effet ringard et pathétique sur lui ; on a Bertha, ancienne starlette sexy devenue grosse, moche et alcoolique, amoureuse et amante d'Eddie, extrêmement jalouse et possessive ; on a le shérif local, un vicelard aux blagues douteuses et ne faisant pas vraiment régner la loi et l'ordre, toujours accompagné de son neveu complètement attardé du ciboulot ; on a Keno, un géant au regard vitreux, homme à tout faire du coin ; on a le député de la région qui propose ses services contre une simple... fellation et j'en passe. Tout un microcosme de débiles profonds qui vont voir leur petite existence monotone être chamboulée par l'arrivée de Liz Wetherly, une jolie chanteuse de jazz noire. Une simple panne de voiture va l'entraîner en Enfer. Tout comme dans Calvaire de Fabrice du Welz, le citadin (la citadine dans le cas présent) va devenir l'objet de convoitise d'un attardé local (Eddie) qui va tout faire pour se l'accaparer et l'obliger à l'aimer. Eddie voit en elle une chance de devenir célèbre (il l'a vu à la télévision chanter l'hymne de l'Amérique) même si elle n'évolue pas du tout dans le même univers, musical et social. Et un calvaire, la pauvre Liz va en subir un vrai. Si au départ la situation est seulement un peu tendue entre elle, Eddie, Bertha et les autres protagonistes du film, à partir du moment où Eddie va la violer, c'est un véritable voyage dans le sordide qu'elle va vivre et le spectateur également. La mise en scène insiste sur les travers mentaux des personnages et propose quelques moments chocs typique du genre. Le viol par exemple est entrecoupé par des images de chiens forniquant entre-eux sous le regard amusé des rednecks locaux, le tout sur de la musique country. Glauque et malsain ! La scène du repas réserve aussi son lot de sadisme psychologique. La violence ne tarde pas non plus à faire parler d'elle, la plupart du temps filmée au ralenti, comme dans les films de Sam Peckinpah. Le final ne fait d'ailleurs pas dans la dentelle à ce niveau. Porté par un casting de "trognes" parfaites pour le sujet, Poor Pretty Eddie marque les esprits. Shelley Winters, ancienne gloire du cinéma d'Hollywood interprète avec brio la grosse Bertha et s'en sort haut la main dans ce rôle répugnant et contre-nature. Michael Christian qui joue Eddie est à l'avenant et s'impose en personnage colérique, sûr de lui, empathique et antipathique à la fois. Si vous aimez les galeries de personnages atypiques, odieux, monstrueux, machistes et racistes, si vous aimez les ambiances moites et glauques à la fois avec une petite touche "rape & revenge", alors n'hésitez pas à vous procurer Poor Pretty Eddie, effet choc garanti ! 

* Disponible en DVD chez LE CHAT QUI FUME

NOTE : 4/6


1 commentaire:

  1. Film tourner dans le Restaurant de mon Grand père

    Charlie Williams Pinecrest Lodge - Athens, Ga.

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