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mardi 31 mai 2022

TROIS POUR UN MASSACRE


TROIS POUR UN MASSACRE
(Tepepa)

Réalisateur : Giulio Petroni
Année : 1969
Scénariste Ivan Della Mea, Franco Solinas
Pays : Italie, Espagne
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Tomas Milian, Orson Welles, John Steiner, Luciano Casamonica, José Torres...


L'HISTOIRE En plein conflit mexicain, le révolutionnaire Jesus Maria Moran, alias Tepepa, est sur le point d’être exécuté par les hommes du colonel Cascorro. Il est sauvé in extremis par le docteur anglais Henry Price. Fuyant les soldats à leurs trousses, Tepepa va découvrir qu’il n’a pas été sauvé par altruisme mais pour être tué par le docteur lui-même...

MON AVIS : Un des films phares de ce qu'on a appelé le western-zapata, à savoir des films se focalisant sur la révolution mexicaine, mettant en vedette des gens avec peu de moyens financiers se rebeller et se battre contre l'impérialisme et les riches. Les premiers grands films de ce genre à avoir émergé des entrailles du western spaghetti sont Le goût de la violence de Robert Hossein (1961), El Chuncho de Damiano Damiani (1966) et Le Mercenaire de Sergio Corbucci (1968), auquel on ajoutera, entre autres, le Compañeros du même réalisateur (1970), Il était une fois la Révolution de Sergio Leone (1971) et cet excellent Tepepa de Giulio Petroni (1969), rebaptisé pour sa sortie française en Trois pour un Massacre, ce qui ne lui rend pas vraiment justice mais passons. Le personnage principal, ce révolutionnaire mexicain, véritable héros de son pays, Jesus Maria Moran dit "Tepepa", n'est ici qu'un personnage fictif, inventé de toute pièce, et interprété par un charismatique Tomas Milian, absolument parfait dans ce rôle, avec sa moustache et son sombrero sur la tête. Il incarne à merveille la pauvreté et tous les peons mexicains, ces ouvriers et ces paysans sans qualification qui étaient asservis par les riches patrons terriens et par l'autorité dictatoriale militaire. Fier de leur pays mais ne supportant plus leurs conditions de vie misérable, les mexicains se rebellèrent et lancèrent une offensive qu'on appela la révolution mexicaine, qui dura du 20 novembre 1910 au 21 mai 1920 et qui vit des personnalités émergées, telles Emiliano Zapata, dont Tepepa rend clairement hommage à travers le personnage joué par Milian, de manière non dite, puisqu'une des séquences du film se déroule à Morelos, fief de Zapata. On ne peut que conseiller le film Viva Zapata! d'Elia Kazan (1952) pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce héros historique. Si Trois pour un Massacre met en avant cette rébellion du peuple, leur opposition au régime militaire (incarné ici par Orson Welles, qui joue un colonel sadique et cruel) et fait donc de Tomas Milian le héros du récit, il nous présente également plusieurs sous-intrigues, dont celle de ce médecin anglais joué par un impassible John Steiner, qui semble avoir une dent contre Tepepa puisque, après l'avoir sauvé des griffes des miliciens, il veut tout simplement le... tuer ! Par petites bribes au cour des 131 minutes que dure cette version intégrale, on découvre les raisons de cette soif de vengeance et on se demande si, après avoir vécu au côté de Tepepa, ce personnage va mener à bien son projet, ce qui donne un intérêt supplémentaire au film et nous fait parfois penser, par certains aspects, à la vengeance menée par Charles Bronson dans Il était une fois dans l'Ouest. Autre sous-intrigue qui aura de l'importance, celle de ce jeune enfant, nommé Paquito (Luciano Casamonica), fils d'un companero de Tepepa, et qui va voir son rôle s'étoffer au fur et à mesure de la progression du film et de la lutte entre la milice et les péons, pour atteindre une réelle dimension à la fin du film. Si Tepepa ne mise pas tout sur l'action, et prend le temps de poser ses personnages, le film n'ennuie jamais et le jeu des acteurs y est pour beaucoup, ainsi que la très belle partition musicale d'Ennio Morricone. Film ouvertement "de gauche", au ton résolument sérieux, avec toutefois quelques petites touches d'humour venant dédramatiser l'ensemble, Trois pour un Massacre est vraiment un film très plaisant, une oeuvre solide qu'on prend énormément de plaisir à regarder.

* Disponible en combo DVD + BR chez -> ARTUS FILMS <-
Encore bravo à l'éditeur qui nous propose la version intégrale du film, soit 131 minutes au lieu de 90 minutes et des poussières à l'époque de sa sortie en salle, ce qui amoindrissait réellement son efficacité, comme le dit fort justement Jean-François Giré dans son bonus. Très belle copie, en VF ou VOSTF.
BONUS
- Présentation du film par Jean-François Giré
- Entretien avec Giulio Petroni et Tomas Milian
- Intro alternative
- Diaporama d’affiches et photos
- Film-annonce original




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