DOUCE NUIT SANGLANTE NUIT 2
(Silent Night Deadly Night 2)
Réalisateur : Lee Harry
Année : 1987
Scénariste : Lee Harry, Joseph H. Earle
Pays : USA
Genre : Horreur, slasher
Interdiction : -12 ans
Avec : Eric Freeman, James Newman, Elizabeth Kaitan, Jean Miller, Darrel Guilbeau...
L'HISTOIRE : Interné dans un institut psychiatrique, Ricky Caldwell, frère du tueur psychopathe Billy Caldwell qui avait assassiné de nombreuses personnes sous un déguisement de Père-Noël, doit répondre aux questions de son nouveau psychiatre. L'interrogatoire fait revivre à Ricky son enfance au côté de son grand frère, du meurtre de leurs parents à leur vie dans le foyer religieux dirigée d'une main de fer par la Mère Supérieure, puis au basculement dans la folie de Billy. Une folie que semble également posséder Ricky...
MON AVIS : Réalisé en 1984, Douce Nuit Sanglante Nuit avait fait scandale en osant proposer aux spectateurs un Père-Noël meurtrier ! De quoi s'attirer les foudres des bien-pensants et la grâce des amateurs de films d'horreur ! Fort d'un joli succès, notamment en VHS, il était évident qu'une suite allait voir le jour. Il a fallu attendre trois ans tout de même pour voir débarquer ce Douce Nuit Sanglante Nuit 2, en 1987 donc et sous l'égide du réalisateur Lee Harry. L'attente en valait-elle la peine ? Alors, comment dire ? Est-ce qu'on peut clairement balancer que cette suite est l'un des plus gros foutages de gueule du cinéma horrifique ? Mais pourquoi il est si méchant Stéphane avec ce film, lui qui est tellement gentil et bon public vous demandez-vous ? Et bien parce que c'est juste la vérité, la réalité. Foutage de gueule, je ne vois pas d'autre expression à employer ici quand on nous balance durant les quarante premières minutes toutes les séquences du premier film ! Ah ! On fait moins les malins là hein ! On a donc ce qui est peut être le plus long flashback du cinéma d'horreur puisque Ricky, le frère de Billy qui était donc le psychopathe du premier film, va revivre toutes les séquences gratinées de Douce Nuit Sanglante Nuit, et, cerise sur le gâteau, même celles où il n'était pas présent ! Incroyable non ? Encore plus fort, il nous fait même revivre la scène du meurtre de leurs parents alors qu'il n'était qu'un... nourrisson ! Quelle mémoire mes aïeux ! Voilà donc le programme des quarante premières minutes de cette suite, avec quelques courts interludes entre Ricky, joué par Eric Freeman, et son psychiatre. Un Best of, une compilation du premier film. Si ce n'est pas du foutage de gueule, je ne sais pas ce que c'est. Bref. Reconnaissons que si vous n'avez pas vu ce premier film, ça peut être pratique ! Bon, passons. Après ces quarante minutes d'arnaque, le vrai film débute donc. L'interrogatoire se poursuit, Ricky et son faciès patibulaire nous raconte sa vie dans une famille d'accueil puis sa romance avec la jolie blondinette Elisabeth, que son ex-petit ami entend bien reconquérir, ce qui ne manquera pas de provoquer la colère de Ricky, dont il ne faut pas grand chose pour qu'il pète un plomb. Vous aurez remarqué qu'il n'est toujours pas question de Noël pour le moment. On a donc Ricky qui laisse sa folie prendre le dessus et qui, comme son frère Billy, va vouloir punir les gens méchants. A grand coup de grimace et de froncements de sourcils, Eric Freeman fait ce qu'il peut avec ce qu'il a, soit pas grand chose, pour rendre son personnage inquiétant. Ce n'est pas gagné, tant est si bien que lors de certains flashbacks, c'est Darrel Guilbeau qui interprète Ricky. Bon, et niveau meurtres, y'en a quand même ou pas ? Oui, il y en a. On a une électrocution à l'aide d'une pince de démarrage de voiture enfoncée dans la bouche, une strangulation ou un empalement à l'aide d'un parapluie, que Ricky ne manquera pas d'ouvrir une fois l'objet ayant transpercé le ventre de la victime. On a aussi un petit carnage à l'arme à feu ou Eric Freeman est en totale roue libre niveau expression de visage. Pas de quoi se relever la nuit mais les séquences de meurtres sont sympathiques. Ayant lui aussi été marqué par la Mère Supérieure du premier film, qui a bien embêté son frère Billy, Ricky parvient à s'échapper de l'institut psychiatrique et décide de venger son grand frère en retrouvant cette dernière pour lui faire payer les brimades endurées. Petit problème, l'actrice du premier film n'est pas disponible pour reprendre son rôle. Pas grave, on accable la nouvelle actrice d'un maquillage outrancier qui la défigure et le tour est joué ! Et Ricky, pour aller la punir, se décide ENFIN à revêtir un habit de Père-Noël, pour un vibrant hommage à son frère Billy. 1h28 de film moins 40 minutes de scènes du premier film, ça donne 48 minutes de nouveautés. C'est peu tout de même. N'égalant jamais son illustre modèle, Douce Nuit Sanglante Nuit 2 ne vaut pas tripette mais vous fera sûrement sourire à maintes reprises. Un sourire jaune certes, mais un sourire quand même. Trois autres films suivront, en 1989, 1990 et 1991.
* Disponible en combo DVD + BR chez RIMINI EDITIONS
- Contient le film en VF et VOSTF
- Bonus : le premier film en version cinéma
- Livret 24 pages "Douce Nuit Sanglante Nuit - la saga" écrit par Marc Toullec
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire