VENGEANCE DIABOLIQUE
(Sometimes, they come back)
Réalisateur : Tom McLoughlin
Année : 1991
Scénariste : Lawrence Konner, Mark Rosenthal
Pays : USA
Genre : Fantastique
Interdiction : /
Avec : Tim Matheson, Brooke Adams, Robert Rusler, Chris Demetral, William Sanderson...
L'HISTOIRE : Jim, professeur, revient dans sa ville natale pour enseigner. De douloureux souvenirs se rappellent à lui, dont la mort tragique de son frère, agressé sous ses yeux par des voyous quand il était enfant. Des voyous qui ont trouvé la mort en même temps que son frère, dans un tunnel, percutés par un train. La reprise dans un lycée est un peu tendue, avec des élèves pas faciles. Mais Jim ne va pas être au bout de ses surprises quand, suite au décès d'un élève, il découvre que le nouvel étudiant est le sosie du chef de gang responsable de la mort de son frère. Lorsque d'autres élèves décèdent, c'est tout le gang qui réapparaît dans la classe de Jim, qui ne sait plus s'il est en train de craquer psychologiquement..
MON AVIS : En 1991, suite au succès du téléfilm Ca, il est revenu l'année précédente, on s'attendait à voir fleurir de nouvelles adaptations de Stephen King. C'est ici la nouvelle Cours, Jimmy, Cours présente dans le recueil Danse Macabre, qui a été retenue et confiée à Tom McLoughlin et aux deux scénaristes Lawrence Konner et Mark Rosenthal. Qui dit adaptation dit bien souvent prise de liberté et les scénaristes ont donc changé quelque peu la nouvelle originale, qui n'était déjà pas bien transcendente. Au rayon des ajouts, Ils ont dôté Jim d'un fils (pour l'aspect émotionnel), ils ont supprimé la mort de sa femme, ils ont fait mourir la bande de voyous en même temps que le frère de Jim dans le tunnel, percuté par un train, ils ont envoyé la bande de voyous agresser la femme et le fils de Jim chez eux, ce qui conduit ces derniers dans une église, ils ont augmenté la somme d'argent réclamée par le gang (de 4 cents dans le livre, on passe à 12 cents dans le téléfilm), ils ont ajouté une séquence où Jim retrouve le quatrième voyou qui avait échappé à la mort lors de l'agression de son frère, ils ont placé l'ancien policier chargé à l'époque de l'enquête dans une maison de retraite, ils ont fait intégré Jim à la mort de Billy pour qu'on se demande si ce ne serait pas lui qui devient fou et s'imagine des choses ils, l'ont dôté de visions lui permettant d'aider la police à trouver le corps pendu de Kate et ils ont enlevé toute la partie de la nouvelle dans laquelle Jim, à l'aide d'un livre de démonologie, trace un pentagramme dans une salle de classe, fait un pacte en se coupant deux doigts afin de faire revenir son frère de l'au-delà pour qu'il l'aide à détruire une bonne fois pour toute les trois esprits vengeurs. Ah oui, ils ont aussi eu l'idée de faire que, dans la scène du tunnel, Jim vole les clés de voiture du gang, ce qui ne leur a pas permis de redémarrer leur voiture, entraînant le choc avec le train. D'où, dans le téléfilm, leur retour pour mener à bien leur vengeance diabolique. Bon. Pas mal de changement donc, même si la trame principale est conservée. Pour interpréter Jim, c'est l'acteur Tim Matheson qui a été choisi et il fait plutôt bien le taf, tout comme Brooke Adams dans le rôle de sa femme. Les amateurs du genre reconnaîtront sans souci l'acteur qui joue Richard Lawson, le chef du gang de voyou, puisqu'il s'agit de Robert Rusler, vu dans Une Créature de Rêve et surtout dans La Revanche de Freddy ! Un casting correct mais au final, rien de vraiment très palpitant. La mise en scène est assez classique, avec toutefois des séquences sympathiques, comme celles mettant en vedette la jolie voiture rétro du trio de revenants, avec des flammes qui sortent du pot d'échappement, c'est presque la version automobile de la moto du Ghost Rider ! Le film traite des événements du passé qui rattrapent toujours les personnages dans le présent et on a donc pas mal de flashbacks concernant l'enfance de Jim et notamment la séquence dans le tunnel. Le réalisateur joue avant tout la carte de l'émotion, les scènes de classe nous rappellent un peu Class 1984 de Mark Lester, et, production destinée à la télévision oblige, le côté horrifique est quasiment absent, le film préférant accentuer le registre fantastique. L'ensemble est tout de même assez mou du genou et ça tire un peu en longueur vu que ça dure 97 minutes, je pense que ça aurait pû être torché en 80 minutes. C'est tout de même dommage d'avoir éliminé la séquence de satanisme qui était le climax de la nouvelle. A la place, on a une scène larmoyante avec le spectre du frère de Jim qui apparaît dans un halo de lumière pour lui venir en aide. Mauvais choix à mon avis. Bref, une adaptation lambda, qui ne marque pas les esprits, loin s'en faut. A voir une fois si vous êtes fans de Stephen King bien sûr.
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