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dimanche 5 février 2012

I SPIT ON YOUR GRAVE

I SPIT ON YOUR GRAVE
(I spit on your grave)

Réalisateur : Steven R. Monroe
Année : 2010
Scénariste : Stuart Morse
Pays : Etats-Unis
Interdiction : -16 ans
Avec : Sarah Butler, Jeff Branson, Andrew Howard, Daniel Franzese, Rodney Eastman, Chad Linberg

L'HISTOIRE : Jennifer Hills est romancière. Pour écrire son nouveau roman, elle loue un chalet tranquille, perdu au milieu des bois et jouxtant un lac. La jolie citadine ne laisse pas indifférent les garçons du coin. Quatre d'entres-eux décident de rendre visite à Jennifer. La soirée se transforme en un véritable cauchemar pour la jeune femme, qui subit de nombreuses agressions physiques avant de se faire violer. Pensant trouver de l'aide auprès du shérif local, sa surprise n'en sera que plus grande quand elle va découvrir que ce dernier va protéger les méfaits de 4 voyous. Pire encore, le shérif va lui aussi devenir acteur et violenter Jennifer. Celle-ci finit par leur échapper en se jetant dans le lac. Les jours passent et personne n'arrive à retrouver le corps de la jeune femme. Bien vivante, elle va accomplir une terrible vengeance sur les cinq hommes...

MON AVIS : Après le Mother's day de Darren Lynn Bouseman, l'année 2010 voit débarquer un autre remake, celui encore plus improbable d'un classique du Rape and Revenge, le culte "Oeil pour oeil, plus connu sous son titre original de I spit on your grave. Réalisé en 1978, ce film de Meir Zarchi avait provoqué les foudres de la censure et ses longues séquences de viols et de tortures avaient choquées les spectateurs les plus endurcis. Pouvait-on refaire un tel électro-choc en 2010 ? Cela semblait peine perdue. Et pourtant ! Steven R. Monroe a accompli cette tâche avec brio. Là où tout le monde pensait que la violence du film de 78 serait aseptisée, revue largement à la baisse dans ce remake, grande fût la surprise en découvrant qu'en fait, c'est tout l'inverse qui nous attendaient. Nudité, ultra-violence, viols brutaux, torture psychologique, perversité, la partie Rape égale en intensité celle du film original et s'avère vraiment insoutenable et réaliste. Choquante pour un public non averti à n'en point douter. La partie Revenge est quant à elle diablement efficace et certaines scènes font vraiment mal. On pense évidemment aux hameçons de pêche enfoncés dans les paupières d'un des voyous pour qu'il garde les yeux ouverts, avant que ceux-ci ne se transforment en nourriture pour les corbeaux ! Atroce ! Le reste est à l'avenant et comme dans le film de 78, chaque violeur aura droit à une vengeance qui correspond à ce qu'il a fait endurer à la victime. Le casting est excellent, Sarah Butler est plus que convaincante dans ce rôle difficile, la réalisation est dynamique, travaillée, on ne s'ennuie pas et on assiste à un vrai spectacle barbare qui ne fait pas dans la dentelle. Peut-être même trop excessif parfois, ce qui pourrait décrédibiliser l'ensemble. En tout cas, un vrai uppercut qui ravira les fans de films tendance hardcore !

NOTE : 5/6



MOTHER'S DAY (2010)

MOTHER'S DAY
(Mother's Day)

Réalisateur : Darren Lynn Bouseman
Année : 2010
Scénariste : Scott Milam
Pays : Etats-Unis
Interdiction : -16 ans
Genre : Thriller
Avec : Rebecca de Mornay, Jamie King, Patrick John Flueger, Warren Kole, Deborah Ann Woll, Briana Evigan, Matt O’Leary 

L'HISTOIRE : Trois voyous, dont l’un est gravement blessé, se réfugient dans leur maison sans savoir que celle-ci a été vendue à de nouveaux propriétaires. Ces derniers sont dans le sous-sol aménagé et font la fête avec des amis. La confrontation va vite s’envenimer et les premiers coups vont tomber. Les otages vont voir leur vie devenir un vrai cauchemar quand la mère et la sœur des trois voyous débarquent à leur tour dans la maison…

MON AVIS : En 1980, Charles Kaufman réalisait Mother's day, film estampillé Troma, et qui nous racontait les mésaventures de promeneurs égarés tombant sur une famille de rednecks consanguins dirigée de main de fer par une "maman" haute en couleurs. Bourré d’humour noir et de scènes sadiques, le film a rapidement gagné un statut de film culte. Quoique légèrement surestimé, le Mother's day de 1980 avait de quoi satisfaire l’amateur de films bien dérangés du ciboulot. L’annonce d’un remake avait évidemment surpris la majorité. Pouvait-on en 2010 faire un film aussi dérangé ? On savait que le réalisateur Darren Lynn Bouseman était plutôt à l’aise avec l’imagerie gore, comme en témoigne ses trois chapitres de la saga SAW. Maintenant, était-il la personne adéquate pour faire un remake du film de Charles Kaufman ? Dès le départ, Bouseman a clairement indiqué qu’il ne souhaitait pas refaire le film de 1980 plan par plan. Désireux de s’en éloigner même le plus possible. Ne voulant garder que le concept de famille dégénérée et de la mère autoritaire et aussi tarée que ses rejetons. A la vision de cette version, on ne peut qu’affirmer que Darren Lynn Bouseman a vu juste. Exit la campagne et bienvenue au décor urbain. Notamment celui de cette belle maison à plusieurs étages, qui appartenait justement à la famille de dingues avant que maman ne puisse plus payer et soit sommée de quitter les lieux. Une situation délicate qui l’a conduite à ne rien dire à ses trois fils, devenus des braqueurs ultra violents. On comprendra alors leur stupéfaction lorsqu’ils découvrent des inconnus dans "leur maison". Une situation de départ plutôt bien trouvée et qui va transformer ce thriller en un puissant film de "home invasion", à la violence frontale qui fait très mal. Comme dans le remake de La dernière maison sur la gauche auquel on pense fortement niveau réalisme cru. Hormis des séquences d’une éclatante efficacité qui satisferont les amateurs de violence urbaine, Mother’s day version 2010 présent également des personnages très intéressants et superbement campés par les différents acteurs les incarnant à l’écran. Le plus réfléchi des trois frères, ce qui en fait le plus dangereux également, est admirablement interprété par un Patrick John Flueger au charisme impeccable. La malheureuse propriétaire est jouée avec sensibilité par une Jaime King touchante et sensible. Le reste du casting est à l’avenant. Evidemment, la cerise sur le gâteau étant la présence de Rebecca de Mornay qui campe une "maman" dont on se souviendra longtemps. On adore la voir réprimer ses rejetons qui malgré la violence qui les habite n’osent pas broncher devant elle, même quand elle leur rappelle les leçons de civilité qu’elle leur a enseignées. L’humour noir est bien présent puisque cette anti-héroïne passe du statut de personne compatissante (elle tente souvent de calmer la situation et de rassurer les otages) à celle de bourreau sans cœur n’hésitant pas à violenter et maltraiter les victimes de façon plutôt abrupte. La séquence où elle veut faire dépuceler son fils en train de mourir est un grand moment. Bénéficiant d’une réalisation soignée sans effet "cut" à la SAW, d’une bonne histoire, de personnages attachants et ambigus (les "gentils" ne le sont pas forcément, tout comme les "méchants" qui ne sont pas aussi "droits dans leurs bottes" qu’ils veulent le laisser croire, ce qui fait tout l’intérêt du film) et de scènes de violence percutantes, Mother’s Day de Darren Lynn Bouseman s’avère une très bonne surprise et se montre divertissant, n’ennuie jamais et nous laisse souvent avec un grand sourire sur le visage. Une belle découverte qui devrait réconcilier les fans avec ce réalisateur tant décrié.

NOTE : 4,5 / 6