BEAST OF BLOOD
Réalisateur : Eddie Romero
Année : 1971
Scénariste : Eddie Romero
Pays : Philippines, Etats-Unis
Genre : Horreur, Aventure
Interdiction : /
Avec : John Ashley, Celeste Yarnall, Eddie Garcia, Liza Belmonte, Alfonso Carvajal
L'HISTOIRE : Bill Foster réussi à s’enfuir de l’île sur laquelle le diabolique docteur Lorca se livrait à des expériences interdites, transformant la population indigène en monstre horrible après leur avoir injecté un sérum à base de chlorophylle dans les veines. Un de ces monstres a d’ailleurs pu monter dans l’une des chaloupes du bateau et se met à massacrer les membres d’équipage. Le combat se termine par l’explosion de l’embarcation. Seul Bill Foster en réchappe, ainsi que le monstre qui parvient à atteindre son ancienne île. Quelques mois plus tard, Bill Foster décide de retourner sur l’île maudite pour voir si la population est encore menacé, ce qui ne devrait pas être le cas, Lorca ayant succombé dans une explosion. Du moins, c’est ce que tout le monde croit…
MON AVIS : « Beast of Blood » est le troisième volet de la saga de « l’île de sang », venant après Brides of Blood et Mad Doctor on Blood Island, tous deux réalisés en 1968 par Eddie Romero, qui signe également en 1971 le film dont nous allons parler ici. Si le premier titre peut être visionné seul, il en va autrement pour le second et Beast of Blood, qui forment un vrai diptyque, ce dernier démarrant en effet quelques heures après la fin de Mad Doctor on Blood Island. Avec un scénario qui sent bon le cinéma d’exploitation comme on l’aime, flirtant avec le mythe du Docteur Moreau, Eddie Romero livre avant toute chose un bon film d’aventure exotique plus qu’un film d’horreur. Beast of Blood est nettement moins mauvais que ce qu’on veut nous faire croire habituellement, et les amateurs de films de jungle, avec déplacement en milieu hostile, recherche de passage secret dans des bâtisses abandonnées, trappe qui s’ouvre sous les pieds de la belle héroïne qui tombe nez à nez devant un cobra, docteur fou, sables mouvants et autres distractions, en auront pour leur argent. Le casting est de plus d’un niveau correct pour ce type de film fauché, et même si parfois quelques longueurs viennent assoupir le spectateur, l’ensemble reste de bonne facture et constitue un agréable divertissement. Niveau maquillage, notre monstre est plutôt réussi, et fait un superbe « Craignos Monster ». La tête isolée parvient même à contrôler à distance son corps décapité et il n’hésitera pas à s’attaquer au bon docteur Lorca qui ne s’attendait pas à une telle rébellion ! Stuart Gordon a t’il vu le film d’Eddie Romero pour son Ré-Animator ? Possible. Ajoutez à tous ces ingrédients quelques visions furtives de poitrines dénudées, un peu de sang, quelques combats au couteau ou à l’arme à feu, une scène d’amour fort soft, remuez le tout et vous obtiendrez une oeuvre certes très mineure du cinéma d’horreur, mais une oeuvre plaisante et distrayante tout de même, un produit « made in Philippines » nourrit au cinéma Bis (voir Z) qui ne mérite pas les graves accusations de nanar sidéral qu’on lui attribue…
NOTE : 3/6
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