VOYEUR PERVERS
(L'occhio dietro la parete / Eyes Behind the Wall)
Réalisateur : Giuliano Petrelli
Année : 1977
Scénariste : Giuliano Petrelli
Pays : Italie
Genre : Drame
Interdiction : -16 ans
Avec : John Phillip Law, Fernando Rey, Olga Bisera, José Quaglio...
L'HISTOIRE : Ivano est écrivain. Il passe sa vie dans un fauteuil roulant depuis qu'il a eu un grave accident de voiture. Sa femme Olga et son majordome Ottavio lui tiennent compagnie. Pour retrouver l'inspiration, Ivano loue un appartement au sein duquel il a placé secrètement un système vidéo et audio afin de pouvoir épier chaque fait et geste de ses occupants et en apprendre plus sur la nature humaine. Son nouveau locataire, Arturo, l'intrigue au plus haut point car il passe son temps à écouter de la musique, à lire des livres et ne sort quaisment jamais. Il va demander à Olga de l'aider à en savoir plus sur Arturo, en ayant une liaison avec lui...
MON AVIS : Une jaquette française qui ne fait pas dans la dentelle et qui mise sur un visuel très grand-guignol peut parfois s'avérer mensongère ou révéler un film bien plus intéressant qu'il n'y paraît. C'est le cas avec cette unique réalisation de Giuliano Petrelli en tant que metteur en scène. Alors que je pensais avoir affaire à un film de sérial killer pervers tuant de nombreuses jeunes filles, ce que laissait à penser la jaquette, je me retrouve avec un drame psychologique au scénario plutôt abouti et ambitieux, qui met en vedette des personnages ayant tous des perversions cachées. Film d'ambiance avant tout, Voyeur Pervers, dont la traduction du titre original "L'oeil derrière le mur" lui sied encore mieux, est en effet un condensé de perversions sexuelles humaines : Ivano est un voyeur qui passe son temps à épier ses locataire grâce à un équipement audio/vidéo dernier cri et qui pousse sa femme à faire de même afin de l'exciter ; Olga est une bourgeoise qui n'a plus de plaisir avec son mari qui est paralytique et se révèle donc une grande frustrée sexuelle qui n'hésites pas à accepter la mission de séduction que lui propose son mari ; le majordome Ottavio est amoureux d'Olga et cache des sous-vêtements de cette dernière dans sa penderie tout en abusant de jeunes filles ; Arturo est en révolte contre le monde entier et tue également des adolescentes quand ses pulsions deviennent incontrôlables. Bref, bienvenue dans le monde des déviances sexuelles et de la perversité. Ce film italien verse dans le trash malsain et le sordide, tout en bénéficiant d'une bonne réalisation et de la présence d'acteurs de qualité, comme Fernando Rey qui interprète Ivano. Le réalisateur ne lésine pas sur l'aspect érotique et trouble des personnages et se permet d'exploser certains tabous, comme filmer John Phillip Law entièrement nu faire une séance d'aérobic (pour le plaisir des spectatrices), jouer avec l'homosexualité, faire renifler au majordome les poils pubiens de sa maîtresse récupérés dans la baignoire, voire même d'insinuer une relation incestueuse entre Olga et son fils. Voyeur Pervers ne respire donc pas la joie et la bonne humeur, chaque personnage étant dans une spirale destructrice inéluctable. Désespoir, misogynie, voyeurisme se mélangent donc pour aboutir à un final dramatique, quoique un peu abrupte. Giuliano Petrelli nous offre avec Voyeur Pervers un film étrange, un drame torturé, parfois un peu cheap mais intéressant et qui mérite d'être découvert. A noter que la VHS française est légérement cut...
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