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jeudi 24 avril 2014

LA PLANÈTE DES VAMPIRES

LA PLANÈTE DES VAMPIRES
(Terrore nello spazio)

Réalisateur : Mario Bava
Année : 1965
Scénariste : Mario Bava, Alberto Bevilacqua, Callisto Cosulich, Louis M. Heyward, Ib Melchior, Antonio Román, Rafael J. Salvia 
Pays : Italie, Espagne, Etats-Unis
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Barry Sullivan, Norma Bengell, Ángel Aranda, Ivan Rassimov, Evi Marandi...


L'HISTOIRE : En mission dans l’espace, les vaisseaux Argos et Galliot reçoivent des signaux de la planète Aura. Une force mystérieuse les oblige alors à y atterrir. Alors que certains membres de l’équipage sombrent dans la folie, d’autres sont retrouvés massacrés. Le capitaine Mark Markary découvre qu’Aura est habitée par d’étranges entités extra-terrestres, prêts à tout pour fuir leur planète maudite…

MON AVIS : Lorsqu’il découvre la nouvelle « Une nuit de 21h » de l’auteur Renato Pestriniero, Mario Bava est enjoué et veut faire son adaptation pour le cinéma. Une co-production Italo-espagnole se met en place, rejointe par la célèbre firme américaine A.I.P. qui remanie le scénario.Nanti d’un budget passablement ridicule, Mario Bava va devoir utiliser ses talents dans de nombreux domaines pour contrer ce manque flagrant de budget et réussir à faire de La planète des Vampires une petite réussite. Pas d’argent, pas de décor à la hauteur du projet, bref, le film part sur de mauvaises bases. Mais Mario Bava a plus d’un tour dans son sac et c’est avec brio qu’il franchit les obstacles imposés. Son sens de la mise en scène lui permet de contourner les difficultés : il n’a que deux rochers sous la main pour représenter le sol rugueux de la planète Aura ? Pas grave, il suffit de les filmer sous divers angles, en changeant les couleurs et en rajoutant de la fumée et hop, le tour est joué et le spectateur n’y voit que du feu. Visuellement, La planète des Vampires est d’une beauté picturale digne d’un tableau de maître. C’est à un maelström de couleurs et de fumigènes auquel nous convie le réalisateur et c’est un vrai plaisir pour les yeux, le tout bénéficiant d’une photographie qui met réellement en avant le travail accompli. Idem pour les effets-spéciaux : avec l’aide de son père, Mario Bava utilise toutes les techniques qu’il connaît (maquettes, peintures sur verre, jeu de miroir…) et innove bien des fois en parvenant à rendre crédible des astuces dignes d’un magicien. Le résultat à l’écran fonctionne parfaitement et le spectacle comblera d’aise les amateurs de science-fiction rétro, la touche « vintage » conférant une aura positive supplémentaire à l’œuvre. Autre technique pour masquer le manque d’argent, focaliser l’action sur les personnages. La planète des Vampires fait la part belle aux relations entre les différents protagonistes de l’histoire et plus que les effets-spéciaux, ce sont bien les acteurs qui occupent la majeure partie de l’écran. Les membres de l’équipage vont devoir lutter contre des entités extra-terrestres belliqueuses, qui possèdent le pouvoir d’investir l’esprit et le corps de leurs victimes, même si ces dernières sont mortes ! Le film de Mario Bava bifurque de temps en temps vers l’épouvante et nous propose un huis-clos dans l’espace qui n’est pas sans nous rappeler La nuit des morts-vivants, qui ne sera réalisé que trois ans plus tard. Le vaisseau spatial joue ici le rôle de la maison abandonnée du futur chef-d’œuvre de George Romero et les personnages vont devoir lutter contre une horde de morts-vivants agressifs et aux faciès sanguinolents. Le titre original du film lui sied alors bien mieux que son titre français puisqu’il est bien plus question ici de « terreur dans l’espace » que de vampires à proprement parlé. La séquence de résurrection des morts est encore une fois magnifiquement mise en scène et photographiée. Impossible non plus de ne pas penser à Alien, le huitième passager de Ridley Scott quand on regarde La planète des Vampires, tant les similitudes, les analogies sont nombreuses. Le film de Bava est d’ailleurs principalement connu pour ses ressemblances scénaristiques, voire visuelles, avec le film de 1979. Hormis cela, que manque-t-il donc à ce petit classique de la S-F italienne pour être réellement un film phare ? Je dirais que si le faible budget a permit à Bava de donner le meilleur de lui-même en terme visuel, cela ne suffit pas à masquer des défauts de rythme et un scénario qui ne propose au final que peu de séquences dynamiques. Les héros parlent, vont, viennent, se promènent dans les décors, se chamaillent, se battent, reviennent, se chamaillent à nouveau, se promènent encore dans les décors et ainsi de suite. On a parfois un peu l’impression que tout ça tourne en rond sans vraiment avancer. Quelques défauts donc mais qui n’empêchent pas La planète des Vampires d’être un très agréable spectacle, divertissant juste ce qu’il faut et proposant de bien belles trouvailles visuelles.

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS

NOTE : 4/6



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