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AFTER.LIFE

AFTER.LIFE
(After.Life)

Réalisateur : Agnieszka Wojtowicz-Vosloo 
Année : 2009
Scénariste : Agnieszka Wojtowicz-Vosloo, Paul Vosloo, Jakub Korolczuk
Pays : Etats-Unis
Genre : Thriller, Drame
Interdiction : -12 ans
Avec : Christina Ricci, Liam Neeson, Justin Long, Chandler Canterbury, Celia Weston...


L'HISTOIRE : Après un grave accident de voiture, Anna se réveille dans une salle des pompes funèbres locales où Eliot Deacon lui explique qu'elle est morte et qu'il doit maintenant préparer son corps pour l'inhumation. Terrifiée, Anna se sent tellement vivante qu'elle ne sait pas si elle doit lui faire confiance pour l'accompagner dans l'autre monde ou s'il a l'intention de l'enterrer vivante...

MON AVIS : La réalisatrice Agnieszka Wojtowicz-Vosloo n’a à son actif qu’un court-métrage, réalisé en 2001, quand elle se lance dans l’aventure After.Life en 2009. Le concept du film lui est venu en ayant l’idée d’une jeune femme décédée allongée sur la table d’embaumement d’un funérarium qui se réveillerait en demandant « où suis-je ». À cette idée de départ s’est greffé un précepte hindou qui dit que l’âme d’une personne décédée reste durant trois jours dans une phase de transition avant de s’envoler définitivement dans l’au-delà. L’addition des deux éléments donne donc ce long métrage insolite et original, qui traite du sujet tabou de la mort, de la peur de mourir, et met en scène des têtes bien connues, comme celle de Liam Neeson dans le rôle d’un curieux thanatopracteur qui peut parler aux morts durant les trois jours suivant leurs décès ; celle de la ravissante Christina Ricci dans le rôle d’Anna ; celle de Justin Long dans le rôle du fiancé de cette dernière. Un trio de protagonistes largement mis en avant à l’écran, auquel il faudra ajouter la présence du jeune Chandler Canterbury qui interprète un petit garçon sensible qui semble avoir un "don" semblable à celui du thanatopracteur et qui nous rappelle fortement le personnage de Haley Joel Osment dans Sixième Sens. Se déroulant sur un rythme relativement contemplatif, After.Life ne plaira pas aux accrocs de l’action en pagaille mais les amateurs d’ambiance étrange, de bizarrerie cinématographique l’apprécieront certainement sous peine de se laisser prendre par la main et de chercher à démêler ce scénario qui donne à réfléchir. Toute l’ambigüité du film repose sur cette simple question : le personnage jouée par Christina Ricci est-elle morte ou pas ? Tout au long du déroulement, ce questionnement ne cesse ne venir nous ronger l’esprit et de nous tirailler entre les deux choix possibles. A ce titre, le jeu de Liam Neeson est exemplaire, d’une sobriété absolue et l’acteur parvient à distiller un malaise palpable au fur et à mesure de ses interventions auprès d’Anna, créant par la même occasion un véritable trouble chez le spectateur. La jeune fille, venant d’avoir un grave accident de voiture, refuse de se considérer comme morte, et notre embaumeur va devoir parvenir à lui faire accepter cette réalité ( ?) durant les trois jours de la phase de transition. La jeune actrice, révélée grâce à son interprétation de Mercredi dans la saga de La Famille Addams, est particulièrement touchante quand elle essaye de comprendre ce qu’il lui arrive, qu’elle tente de « s’échapper » ou d’entrer en communication avec son fiancé et surtout lorsqu’elle capitule et accepte « son départ ». Les fans de l’actrice seront aux anges en apprenant qu’ils la verront sous toutes les coutures mais pour une fois, la nudité est ici clairement justifiée puisque l’embaumeur doit forcément « préparer » le corps avant l’enterrement. Cette touche d’érotisme donne au film une patine encore plus froide voire malsaine et nous place malgré nous, en tant que « voyeur », à la première place de ce métier tellement important mais si spécial de celui de thanatopracteur. Si Justin Long en fiancé désemparé assure ce qu’il faut et se montre relativement convaincant, sans toutefois que sa prestation soit des plus parfaites, à contrario de ses deux autres camarades, j’émettrai un léger bémol sur la présence du jeune garçon au sein de l’histoire. Comme déjà dit, ce rôle nous rappelle trop celui du film Sixième Sens et même s’il sert évidemment à brouiller les pistes et le raisonnement du spectateur, je ne l’ai pas trouvé très utile en fait. Un léger bémol donc, mais qui n’a pas gâché l’intérêt ressenti durant ma vision sur cette curieuse histoire. Plus intéressant étaient les divers indices fournis par la réalisatrice au sein même de son film pour amener le spectateur à se faire sa propre idée sur ce fameux « vivante ou pas ? ». Si le petit garçon raccroche After.Life au film de fantômes, si les discours entre le thanatopracteur et les défunts plongent After.Life dans le domaine du cinéma fantastique, un visionnage attentif des images proposées et des détails disséminés dans de nombreuses scènes parvient sans grande difficulté à apporter une réponse claire et nette à nos diverses interrogations lorsque démarre le générique de fin. Une réponse qui fait d’ailleurs froid dans le dos et vient donner un poids positif supplémentaire au film de Agnieszka Wojtowicz-Vosloo qui mérite assurément d’être découvert et d'être extirper du relatif anonymat dans lequel il se trouve, chose qu’il sera aisé de faire grâce à la sortie DVD / BR chez TF1 Vidéo. Une belle découverte, intriguante, ovniesque, à ranger à côté du Kissed de Lynne Stopkewich.

* Sortie en DVD et BR chez TF1 VIDEO

NOTE : 4/6


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