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LE PROJET ATTICUS

LE PROJET ATTICUS
(The Atticus Institute)

Réalisateur : Chris Sparling
Année : 2015
Scénariste : Chris Sparling
Pays : Etats-Unis
Genre : Fantastique, Possession
Interdiction : -12 ans
Avec : William Mapother, Rya Kihlstedt, Julian Acosta, Anne Betancourt...


L'HISTOIRE : Le docteur West s'intéresse particulièrement aux phénomènes paranormaux et psychiques. Il construit l'Institut Atticus et, avec l'aide de fidèles collaborateurs, tente de prouver l'existence de personnes ayant des dons de télékinésie, de divination ou de forts pouvoirs psychiques. Après avoir mis à jour une arnaque, le docteur West est dépité. Jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Judith Winstead, dont les prouesses mentales dépassent de loin tout ce qui est "logiquement" acceptable. L'étude clinique de Judith va révéler quelque chose de bien plus inquiétant...

MON AVIS : Si le nom de Chris Sparling ne vous dis rien, sachez que ce jeune homme est le scénariste de l'excellent Buried, thriller claustro-phobique de 2010 qui plaçait Ryan Reynolds dans un cercueil sous terre durant 90 minutes ou du thriller/slasher ATM en 2012 qui, lui, laissait ses protagonistes enfermés dans un distributeur bancaire, prisonnier d'un tueur fou alors que la température extérieure avoisine les -15°C. On le voit, Chris Sparling aime les histoires prenant place dans un lieu confiné, délaissant les vastes paysages extérieurs. C'est encore le cas avec Le Projet Atticus, film pour lequel il signe le scénario mais également la réalisation, pour ce qui est son premier long métrage en tant que metteur en scène. Pour se faire la main, il choisit donc une histoire traitant d'un cas de possession, sujet qui n'en finit plus d'être décliné à foison depuis le succès de L'Exorciste en 1973. Encore récemment, nos écrans ont vu apparaître Devil Inside, Le Dernier Exorcisme, Devil Seed, Jennifer's Body, Le Rite ou bien encore At the Devil's Door par exemple. Pour Le Projet AtticusChris Sparling a une idée en tête : faire un faux documentaire clamant que le cas étudié dans le film est le seul reconnu par le gouvernement américain, en jouant avec le réalisme et tous les codes du film documentaire et ce, afin qu'un spectateur lambda qui tomberait en zappant sur ce documentaire le croit vrai. Une bonne note d'intention donc qui laisse espérer un film sérieux et flippant. Qui dit documentaire dit bien sûr interviews, photos d'archives, extraits vidéos d'époque et j'en passe. Sur ce point, Le Projet Atticus ne lèse personne et assure plutôt bien, puisqu'on a effectivement l'impression de regarder un véritable documentaire. Le film nous présente d'abord le docteur West, la création de son institut de parapsychologie, donne la parole à ses anciens collaborateurs, aux membres de sa famille, nous montre des images d'archives du cas d'un patient masculin qui semble avoir quelques pouvoirs surnaturels avant que la supercherie soit dévoilée. Toutes ces petites séquences sont mises bout à bout et l'illusion fonctionne bien. L'histoire du cas Judith Winstead est mis en scène de la même manière, et certaines séquences vidéos, filmées par les caméras de surveillance de l'institut, parviennent à créer une tension, une ambiance légèrement angoissante. Le réalisateur, conscient qu'il faut maintenir l'intérêt du spectateur, place petit à petit des événements surnaturels, entoure le personnage de Judith d'un mystère et d'une aura inquiétante qui ne cessera d'augmenter. S'il ne peut s'empêcher de succomber à quelques clichés (vomissement de sang façon Linda Blair dans le chef-d'oeuvre de William Friedkin, voix guttural émanant de la gorge de Judith, déplacement d'objet lors des accès de colère...), Chris Sparling reste néanmoins assez soft dans les démonstrations de forces de l'entité démoniaque possédant le corps de Judith Winstead et ce, toujours pour renforcer l'aspect réaliste de son entreprise. L'actrice Rya Kihlstedt, qui interprète ce personnage, s'en sort d'ailleurs fort bien et parvient à donner corps et âme à Judith Winstead. S'il n'innove pas vraiment dans le genre codifié du film de possession, Le Projet Atticus marque donc des points au niveau de sa mise en scène et de son concept de film documentaire. Autre point intéressant, la mise en retrait de l'Eglise, toujours fortement présente dans ce type de long métrage. Bien qu'on trouve évidemment une séquence mettant en scène un prêtre venu tenter un exorcisme, l'aspect religieux est quasiment absent du film de Chris Sparling, ce dernier préférant, et on lui donnera raison, mettre l'accent sur l'intervention du gouvernement dans cette affaire. Le Projet Atticus, une fois le gouvernement au courant du cas de Judith, prend des allures d'un scénario dans lequel on pourrait trouver le fameux Homme à la cigarette de la série X-Files, en la personne d'un agent gouvernemental qui aura la main mise sur l'institut, cette dernière échappant totalement au contrôle du docteur West, qui ne pourra que se plier aux ordres sans pouvoir intervenir ou décider de quoi que ce soit au sujet de son patient. Ce thème de la conspiration gouvernemental apporte un petit vent de fraîcheur et permet au Projet Atticus de ne pas être une simple redite des autres films du genre. L'aspect scientifique est donc mis en avant, le gouvernement effectuant des tests de plus en plus poussés sur Judith afin de mettre à jour son potentiel mental. Certains tests font d'ailleurs froid dans le dos et l'aspect documentaire leur confère un potentiel plus fort que prévu, et on en vient à se demander comment régirai le gouvernement si un tel cas s’avérait réel ! Autre bonne idée et qui nous rappelle des films comme Patrick ou La Grande Menace, le fait que l'action se déroule exclusivement dans le centre de recherche mais que le pouvoir de Judith puisse s'exercer à des milliers de kilomètres malgré son enfermement au centre Atticus. Malgré la présence de militaire, d'une cellule adaptée, des membres du gouvernement ou des scientifiques du centre, personne n'est vraiment à l'abri de l'entité qui a pris possession de Judith Winstead. Le Projet Atticus est au final un film de possession qui plaira aux fans de ce sous-genre du cinéma fantastique et devrait faire son petit effet sur les spectateurs impressionnables. Son approche artistique lui permet de ne pas se noyer dans la masse et, s'il ne renouvelle pas le genre et que je n'ai quasiment jamais ressenti quelques doux frissons durant ma vision, il se montre néanmoins assez intéressant, de par son approche plus scientifique que spectaculaire et par cette ambiance de conspiration qui lui sied plutôt bien ! A découvrir et à ranger au côté du très bon The Bay de Barry Levinson !

* Disponible en DVD et BR chez M6 VIDEO

NOTE : 3,5/6



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