LES ÂMES SILENCIEUSES
(The Quiet Ones)
Réalisateur : John Pogue
Année : 2014
Scénariste : Craig Rosenberg, Oren Moverman, John Pogue
Pays : Angleterre, Etats-Unis
Genre : Épouvante, Possession
Interdiction : -12 ans
Avec : Jared Harris, Sam Claflin, Olivia Cooke, Erin Richards, Rory Fleck-Byrne ...
L'HISTOIRE : Le professeur Coupland veut démontrer que les phénomènes paranormaux sont toujours explicables de manière rationnelle. Avec Harry et Krissi, deux de ses élèves, il va tenter de comprendre et d'analyser le comportement étrange de la jeune Jane Harper, qui semble être possédée. Il demande à un passionné de vidéo, Bryan, de venir filmer l'expérience. Le professeur fait preuve envers Jane de méthodes peu conventionnelles...
MON AVIS : La célèbre firme anglaise Hammer Films a vu son existence s'arrêter en 1979, en ce qui concerne la production de longs métrages. Et puis, tel un phénix, la Hammer va renaître de ses cendres en 2010 et replonger le spectateur dans l'épouvante à l'anglaise, marque de fabrique de cette firme prestigieuse. Ce sera d'abord Wake Wood puis Laisse-moi entrer (remake de Morse) qui ouvrent le bal. L'année suivante, ce sera La Locataire avec Hilary Swank. En 2012, premier gros succès pour cette société de production avec le très bon La Dame en Noir. En 2014, deux autres productions verront le jour : La Dame en Noir 2 et Les Âmes Silencieuses. C'est évidemment de ce dernier titre que je vais vous parler. Et pas franchement en bien, tant ce film est une déception en ce qui me concerne. Les histoires de possession, on en a mangé en pagaille donc on connait bien les clichés inhérents à ce genre spécifique du cinéma d'épouvante et d'horreur. Le fait d'aborder cette thématique de manière plus rationnelle, en évoquant les maladies mentales, était plutôt une bonne idée du scénario. Mais au final, cette approche ne retient que peu notre attention. Il faut dire que je n'ai jamais été intéressé par le cas présenté. Certes, l'actrice interprétant Jane Harper, Olivia Cooke (The Signal, Ouija, la série Bates Motel), s'en sort plutôt bien et livre une composition qui se tient car on se demande souvent si elle est réellement possédée ou si elle n'est tout simplement pas un peu dingue dans sa tête. Malheureusement, les autres personnages ne sont pas franchement intéressant, le comportement plutôt ambigu du professeur non plus d'ailleurs. Plus le film avance, et plus l'ennui s'installe. On espère que quelque chose vienne nous tirer de notre torpeur mais rien ne vient. Et surtout, pas le moindre frisson à l'horizon. L'ambiance ne prend pas, du moins pour ma part. Les petits "jump-scares" présents restent du domaine du déjà-vu et ne m'ont donc fait aucun effet. Pourtant, le réalisateur maîtrise bien sa mise en scène et joue sciemment avec "la caméra" de Bryan, qui donne parfois au film un petit aspect "found-footage". La vision vue de la caméra ne permet pas, par exemple, de voir l'intérieur de la pièce dans laquelle est retenue Jane, ce qui est censé installer la peur chez le spectateur quand le personnage se décide d'ouvrir la porte et de pénétrer à l'intérieur. Un procédé qui devrait fonctionner avec des néophytes mais pas avec des aguerris à ce type de cinéma, qui ne manqueront pas, par exemple, de trouver un peu trop de ressemblance avec [Rec] lors de la séquence dans le grenier. Si le rôle du professeur Coupland est de maintenir ses trois acolytes dans le domaine du réel, leur rappelant sans cesse que tout n'est qu'imagination de l'esprit ou folie, ces derniers, et notamment Bryan, se questionnent et s'interrogent devant les phénomènes paranormaux apparemment déclenchés par Jane. Petit à petit, le film plonge dans le surnaturel et les effets-spéciaux se révèlent corrects et n'en font pas des tonnes. Mais quoiqu'il se passe à l'écran, mon intérêt ne s'en est jamais trouvé augmenté. Les Âmes Silencieuses n'a donc pas fonctionné sur moi et j'ai trouvé ce long métrage sans réel intérêt en fait. Dommage.
NOTE : 2/6
NOTE : 2/6
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