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LE GRAND DÉFI

LE GRAND DÉFI
(Ercole, Sansone, Maciste e Ursus gli invincibili)

Réalisateur : Giorgio Capitani
Année : 1964
Scénariste : Sandro Continenza, Roberto Gianviti
Pays : Italie, Espagne, France
Genre : Péplum, Comédie
Interdiction : /
Avec : Sergio Ciani, Howard Ross, Nadir Moretti, Yann Larvor, Elisa Montés...


L'HISTOIRE : Hercule, fils de Zeus, sauve de la noyade Omphale, la fille de Némée, Reine de Lydie. Tombé amoureux d’elle, il désire l’épouser. Afin de prouver qu’il est bien le demi-dieu, la reine le charge de ramener un bateau plein d’or englouti sous la mer. Hercule réussit l’épreuve, mais Omphale ne veut pas de lui. Elle imagine alors un stratagème l’obligeant à défier l’homme le plus fort du monde, Samson. Des hommes sont chargés d'aller trouver Samson pour l'amener à Hercule. Durant leur voyage, ils vont également rencontrer Ursus et Maciste...

MON AVIS : Quatre stars du péplum dans la même histoire, voilà ce que nous propose Le Grand Défi de Giorgio Capitani, coproduction franco-italo-espagnole réalisée en 1964, qui met donc en scène Hercule, Maciste, Ursus et Samson ! Rien que ça ! Avec une telle affiche de rêve, on se dit que les corps bodybuildés vont être à l'honneur et que l'action épique va régner en maître sur ce long métrage. Certes, Sergio Ciani (Hercule), Howard Ross (Maciste), Nadir Moretti (Samson) et Yann Larvor (Ursus) sont plutôt bien charpentés et devraient faire chavirer le cœur des femmes amatrices de muscles et d'abdominaux en béton armé. Les spectateurs masculins quant à eux apprécieront le charme des actrices et notamment celui d'Elisa Montés qui joue la ravissante Omphale ou celui de la française Hélène Chanel, ultra sexy dans sa tenue d'oracle. De nombreuses péripéties parsèmeront le parcours d'Hercule tout comme plusieurs bagarres viendront égayer notre vision du film, les décors ne résistant pas longtemps à ces derniers et ce, pour notre plus grand plaisir de voir des colonnes de soutien ou des murs en carton-pâte s’effondrer sur le casting. On a même droit à la présence de Zeus qui a bien du mal à garder son fils dans le droit chemin, comme en témoigne la séquence d'introduction dans laquelle Hercule doit choisir entre deux chemins indiqués par son père : celui de la vertu et celui du plaisir. C'est évidemment ce dernier que choisira le demi-dieu, malgré la réprobation "éclair" de son divin papa. Cette scène, très amusante, est un bon indicateur de ce qui nous attend par la suite. Car il faut bien avoir en tête que Le Grand Défi n'est pas, mais alors pas du tout, un péplum "sérieux". C'est une pure comédie, lorgnant même parfois vers la parodie, et qui n'hésite pas à jouer avec les clichés du genre ou à se moquer gentiment de ses virils héros. Le comique de situation le dispute à des répliques haute en couleurs qui ne manqueront pas de nous faire sourire devant notre écran. La palme revient certainement à Samson, avec son look de rabbin échappé des Aventures de Rabbi Jacob (chapeau noir et deux couettes sur le côté, à mourir de rire !) et qui verra sa force surpuissante lui être retiré par une Dalila bien jalouse, qui aura entendu son bellâtre demander si les femmes étaient jolies en Lydie, ce qui vaudra à ce dernier de voir ses cheveux coupés par sa belle. Un gag qui joue avec la légende classique de la chevelure de Samson et qui donnera lieu à d'autres gags bien mis en valeur, notre pauvre Samson demandant à ce qu'Hercule ne le frappe pas trop fort par exemple ! Le légendaire Ursus quant à lui nous est présenté comme un être colérique, qui joue les gros bras dans les tavernes et cassent tout ce qui passe à porté de sa main. Maciste à un rôle un peu plus noble puisqu'il passe son temps à prêter main forte aux malheureux sans défense. Le réalisateur Giorgio Capitani malmène donc la mythologie et le péplum lui-même, ne s’embarrasse pas des conventions et amuse le public avec des scènes grosses comme une maison qui ne manqueront pas de faire hurler les puristes absolus du genre. Il est vrai que si on ne s'attend pas à voir une comédie, on reste un peu abasourdi par le divertissement proposé et qu'on ne sait plus trop sur quel pied danser ou comment réagir face au film et son parti-pris. On a même droit à la présence d'un nain qui nous régalera de quelques farces bien trouvées et qui provoqueront moult remue-ménages et quiproquos. On sent et on voit que Le Grand Défi n'a pas du avoir un budget très conséquent et avec cette approche comique, il flirte souvent avec le nanar sympathique. Les scènes de bagarres, comme celle mettant en confrontation nos quatre colosses, peinent à paraître crédibles et versent plutôt dans le "slapstick". Ce qui, au final, correspond tout à fait au style même du film. Le Grand Défi est donc un péplum à prendre au second (voir troisième) degré pour véritablement l'apprécier. Pour ma part, même si j'ai passé un bon moment et que ce film reste fort divertissant et amusant, je préfère tout de même la veine "sérieuse" du genre. A noter que j'ai visionné le film en VOSTF mais que la version française a l'air bien gratiné et devrait en rajouter dans l'aspect parodique de l'entreprise...

* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS



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