HUNGER GAMES - LA RÉVOLTE PARTIE 1
(The Hunger Games - Mockingjay part 1)
Réalisateur : Francis Lawrence
Année : 2014
Scénariste : Peter Craig, Danny Strong
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-fiction, Action
Interdiction : /
Avec : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson...
L'HISTOIRE : Katniss Everdeen s’est réfugiée dans le District 13 après avoir détruit à jamais l’arène et les Jeux. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et suivant les conseils de ses amis en qui elle a toute confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la rébellion. Elle va se battre pour sauver Peeta et libérer le pays tout entier, à qui son courage a redonné espoir...
MON AVIS : Après un excellent second épisode, qui apportait beaucoup de maturité à la saga, voici la première partie du dernier chapitre, judicieusement intitulé "La révolte". Le soucis avec les films en deux parties, c'est que la première est souvent plus posée, plus calme, donnant moins dans le sensationnalisme, posant les bases de ce que sera la seconde partie. C'est exactement ça avec Hunger Games - La Révolte partie 1. Hormis une ou deux séquences d'action, comme lorsque les escadrons du Capitole viennent bombarder un hôpital de fortune près duquel se trouve Katniss, cet épisode se montre résolument inactif, du moins en ce qui concerne son aspect spectaculaire. Le film mise avant tout à mettre à plat les enjeux de la révolte, à la préparer méticuleusement, à conforter et garder enflammé l'étincelle qui s'était allumée dans Hunger Games - l'Embrasement. Katniss, toujours aussi bien interprétée par la ravissante Jennifer Lawrence, est donc l'enjeu capital de cet épisode, celle qui va devoir devenir une égérie pour le peuple des différents districts. Le temps de présence de l'actrice à l'écran, et donc de son personnage, est sans commune mesure avec celui des autres protagonistes, certes important, mais ici totalement éclipsés par cette dernière. Peeta a un rôle "quasi" anecdotique hormis lors du final, le président Snow joue l'homme invisible durant la majeure partie du métrage. Même le drôle Haymitch Abernathy (toujours interprété par l'excellent Woody Harrelson) joue au abonné presque absent. Seul Gale (Liam Hemsworth) et Plutarch (le défunt Philip Seymour Hoffman) se voient accordés plus de clémence et ont un temps d'apparition correct. Katniss est de tous les regards, de toutes les situations, ce qui semble logique vu sa destinée et l'impact qu'elle doit avoir sur les foules. Au sensationnel des précédents volets, caractérisé par les parties de hunger games, cet épisode mise donc avant tout sur l'émotion et l'empathie qu'on va ressentir pour notre belle héroïne. La jolie partition musicale de James Newton Howard accompagne les moments clés avec justesse et mélancolie et remplit parfaitement son contrat. La découverte des ruines du District 12 et son gigantesque charnier, la destruction de l'hôpital (étape importante du film, qui réveille la colère de Katniss et lui fait endosser son personnage de geai moqueur), l'attaque du bunker du District 13 ou les apparitions vidéos d'un Peeta semblant acquis à la cause du Capitole jouent bien sur la corde sensible et nous impliquent dans le destin héroïque mais également tragique de Katniss. Hunger Games - La Révolte partie 1 est de fait un film quasi intimiste, le décor principal étant l'intérieur de la base souterraine du District 13. Le réalisateur doit donc jouer avec un autre type de guerre pour dynamiser son film, celle des médias. La manipulation des foules par le pouvoir des images, via des publicités de ralliement ou des montages vidéos, est fortement présent dans le film, ce qui étonne, surtout dans ce type de blockbuster américain. Le traitement de Hunger Games - La Révolte partie 1 divisera certainement le public et ceux qui s'attendait à voir de l'action en pagaille en seront pour leur frais. Les autres trouveront de l'intérêt à cette mise en place de la révolte et attendront patiemment Hunger Games - La Révolte partie 2 qui, lui, devrait placer le grand spectacle en tête de liste de ses intentions, afin de clôturer avec fureur et passion cette saga bien moins "adolescente" qu'on ne le pense à priori.
NOTE : 4/6
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire