VENIN
(Venom)
Réalisateur : Piers Haggard
Année : 1981
Scénariste : Robert Carrington
Pays : Angleterre
Genre :Thriller
Interdiction : -12 ans
Avec : Klaus Kinski, Oliver Reed, Nicol Williamson, Sarah Miles, Lance Holcomb...
L'HISTOIRE : Philippe, 10 ans, fils d'un couple très riche, est passionné par les animaux. Resté seul à la maison avec son grand-père, la bonne et le chauffeur, il est tout excité à l'idée d'aller récupérer à l'animalerie un serpent domestique pour l'ajouter à sa collection. Malheureusement, une erreur de colis se produit et l'enfant récupère sans le savoir un mamba noir, le plus dangereux reptile au monde. Dans la même journée, lui et son grand-père sont pris en otage par le chauffeur et la bonne, aidé du mari de celle-ci. La police est sur le qui-vive et l'inspecteur Bulloch va tenter de négocier avec les malfaiteurs. Le temps presse car le mamba noir est en liberté dans la maison et a déjà fait une victime...
MON AVIS : "The mystery of The Birds, The danger of Psycho, The evil of The Omen, The terror of Jaws, Now, the ultimate in suspense !" Si ça ce n'est pas du slogan accrocheur ! Devant être réalisé par Tobe Hooper, qui a abandonné le projet pour divergence artistique, Venin est passé dans les mains de Piers Haggard, réalisateur du très bon film d'épouvante La nuit des maléfices avec Linda Hayden. Thriller en huis-clos, Venin place ses personnages au prise avec un mamba noir, serpent des plus dangereux. Un détail venimeux qui vient contrecarrer les plans d'un trio de kidnappeurs composé, excusez du peu, de Klaus Kinski, d'Oliver Reed et de Susan George. Quand on connait la réputation de sociopathe colérique des deux stars masculines du film, on se doute que le tournage n'a pas du être une partie de plaisir pour le réalisateur et le reste de l'équipe. Si Oliver Reed semble s'investir, Klaus Kinski se montre étonnement sobre et calme, voir même un peu en retrait. On assiste néanmoins à une "vraie" confrontation entre les deux acteurs, chacun essayant de surpasser l'autre et cette "joute" n'est pas désagréable et sert habilement le film. Cela n'empêche d'ailleurs pas Venin de son montrer relativement efficace dans le traitement du suspense. Les scènes avec le reptile sont assez glaçantes surtout que l'animal est un vrai mamba noir, "contrôlé" par David Hall, spécialiste de ces animaux au zoo de Londres. Pour le remercier de son investissement, les producteurs ont même donné son nom au personnage interprété par Michael Gough. Stressantes sont les images en caméra subjective, nous mettant à la place du serpent lui-même, se faufilant dans les canalisations ou derrière les meubles. Pire que tout, la séquence dans laquelle ce dernier remonte lentement la jambe d'Oliver Reed sous son pantalon. J'en étais tétanisé sur mon fauteuil. Le film est également intéressant pour son côté "réaliste", avec toute la mise en place des mesures de sécurité policière, la protection de la zone, l'arrivée des snipers et la négociation entre l'inspecteur et les preneurs d'otage. Le reste de l'intrigue est par contre beaucoup moins crédible et assez téléphoné, tant de coïncidences au même moment (l'erreur de colis, le kidnapping le même jour, etc...) relevant de l'impossible. Tant mieux pour nous me direz-vous, il n'y aurait pas de film sinon. Pas désagréable à regarder, Venin déçoit pourtant un peu, le sujet (pas inintéressant) et son casting promettant plus que le résultat à l'écran. Il reste dans la bonne veine des films d'agressions animales, avec une première attaque du serpent sur Susan George très efficace. On recommandera le très bon Fair Game de Mario Orfini (1988) pour ceux qui aiment les mambas...
NOTE : 4/6
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