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LE CONVOI DE LA PEUR

LE CONVOI DE LA PEUR
(Sorcerer / Wages of fear)

Réalisateur : William Friedkin
Année : 1977
Scénariste : Walon Green
Pays : Etats-Unis
Genre : Aventure, thriller
Interdiction : /
Avec : Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal, Amidou...


L'HISTOIRE : Qautre hommes de nationalités différentes, chacun recherché par la police de son pays, s'associent pour conduire un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sud-américaine...

MON AVIS : Après le succès de French Connection et de L'Exorciste, le réalisateur William Friedkin décide de réaliser une nouvelle version d'un classique du cinéma français qu'il admire beaucoup, Le Salaire de la Peur de Henri-George Clouzot. S'il s'était douté du nombre d'ennuis qu'il allait rencontrer, peut-être se serait-il abstenu de ce lancer dans ce projet : changement de casting (Steve McQueen, Lino Ventura ou Marcello Mastroianni était prévu au départ), malaria, conditions météorologiques catastrophiques, fluctuation de la luminosité dans la jungle sont venus durement lui compliquer la tâche et allonger le temps de tournage, tout en augmentant le budget de départ. Ce qui ne l'empêcha pas de terminer le film. Malheureusement, les ennuis continuent lors de la sortie de ce dernier. En effet, Le Convoi de la Peur débarque sur les écrans une semaine après La Guerre des Etoiles de George Lucas. Le public fonce tête baissée remplir les poches de Lucas et n'accorde aucun intérêt au film de Friedkin. Sans véritable "star" au générique, malgré la présence de Roy Scheider, qui venait de rencontrer le succès avec Les Dents de la Mer et Marathon Man, le film de Friedkin est un échec commercial et public. Considéré comme un film maudit, Le Convoi de la Peur possède pourtant de bien belles qualités. Personnellement, j'ai trouvé le film très bien réalisé évidemment, et le casting est vraiment bon. La mise en place des quatre personnages principaux et le pourquoi de leur exil en Amérique du Sud est des plus intéressants et permet de les plonger dans une spirale infernale qui les amènera à une quête de rédemption. On a alors hâte de les voir embarquer dans les deux camions afin de transporter leur colis hautement explosif, ce qui va apporter de l'énergie au rythme contemplatif dans la première partie. Une fois les quatre acolytes réunis, la mission périlleuse peut débuter. Le film se bonifie encore plus avec cette traversée en Enfer et la tension, représentée par le chargement de nitroglycérine, est bien présente et joue savamment avec les nerfs des spectateurs. Les secousses subit par les deux véhicules sont parfois importantes et on sert les dents de nombreuses fois, à l'image des personnages eux-mêmes. Autre point fort du film, la beauté des décors, qui nous offre un dépaysement de tous les instants. Arrive alors LA scène culte de Sorcerer, qui est effectivement magistrale et très impressionnante : la traversée du fameux pont suspendu, réalisée avec une maestria sans pareille et qui joue durablement avec nos nerfs. On en sort même épuisé, à l'image des conducteurs, pauvres âmes perdues prises dans une spirale fataliste qui ne leur épargne rien. Le chemin de la rédemption est semé d'embûches, ils ne viendront pas dire le contraire : facteur humain, facteur climatique, facture naturel, ils doivent composés avec, ayant leur sort entre leurs mains sans pourvoir maîtriser les éléments extérieurs. Assez sombre et pessimiste, Le Convoi de la Peur gagne sans conteste ses galons de film majeur du cinéma et mérite d'être redécouvert séance tenante. Le film préféré de son réalisateur.

* Disponible en BR et DVD COLLECTOR

NOTE : 5/6



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