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LE VENIN DE LA PEUR

LE VENIN DE LA PEUR
(Una Lucertola con la Pelle di Donna / Carole / Les Salopes vont en Enfer)

Réalisateur : Lucio Fulci
Année : 1971
Scénariste : Lucio Fulci, Roberto Gianviti, José Luis Martínez Mollá, André Tranché   
Pays : Italie, France, Espagne
Genre : Giallo
Interdiction : -16 ans
Avec : Florinda Bolkan, Stanley Baker, Jean Sorel, Alberto de Mendoza...


L'HISTOIRE : Carol Hammond passe ses nuits à rêver de sa voisine, Julia Durer. Ses visions sont souvent de nature érotique. Pour le psychiatre de Carol, ces rêves représentent la fascination qu’éprouve la jeune femme vis-à-vis de la vie de débauche que mène Julia. Lors d’une nouvelle vision, Carol se voit en train de la poignarder à l’aide d’un coupe-papier. Le lendemain, Carol apprend par la police que sa voisine a été tuée dans son appartement. Sur le lieu du crime, les enquêteurs retrouvent le manteau de Carol, ainsi que le coupe-papier lui appartenant. Célèbre avocat, le père de Carol va tenter de disculper sa fille. La solution du meurtre se trouve-t-elle dans les rêves de la jeune femme ? Qui pourrait lui en vouloir pour la faire passer pour la meurtrière ? Son mari ? La fille de ce dernier ? Un couple de drogués ?

MON AVIS : Quelle claque ! Le maestro Lucio Fulci frappe encore un grand coup avec cet excellent giallo qui se hisse d’emblée parmi les meilleurs du genre ! Rien que la séquence d’introduction, avec les visions de Carol qui nous embarquent dans une ambiance onirique et psychédélique, est un petit bijou de mise en scène. Tout le reste est à l’avenant et ce, pour notre plus grand plaisir. Le scénario, machiavélique, nous fait tourner en bourrique et bien malin celui qui saura dégripper les rouages de l’enquête avant la police. On est sans cesse ballotté entre  les visions de Carol (nous permettant d’admirer les physiques parfaits d’Anita Strindberg et de Florinda Bolkan), l’enquête de la police et les interventions des protagonistes gravitant autour de Carol et qui semblent tous avoir quelque chose à cacher. Le personnage de Carol est très bien écrit et sa descente aux Enfers semble ne jamais devoir s’arrêter. Il y a toujours un rebondissement qui fait que sa vie est menacée. Chaque nouveau détail dévoilé au cours de l’enquête nous tient en haleine et vient contrecarrer notre analyse des faits. Tout semble possible, les mobiles ne manquent pas et on ne sait plus sur quel pied danser. L’état psychologique de Carol, sa fragilité, sa possible folie viennent augmenter le plaisir qu’on ressent au fur et à mesure de la progression du film, qui propose des scènes riches en suspense, à l’image de la poursuite dans une petite église abandonnée qui bénéficie de la maestria de Lucio Fulci au niveau de la mise en scène. Le Venin de la Peur est vraiment une œuvre très aboutie et ce, dans tous les domaines. On y trouve une bonne ambiance fantasmagorique, de l’érotisme, quelques touches de gore, du psychédélisme, une critique de la bourgeoisie et du milieu hippie, des personnages tous plus louches les uns que les autres et une partition musicale adéquate. En clair, un film à découvrir d’urgence pour ceux qui ne le connaîtraient pas. Les autres replongeront avec délice dans les fantasmes de Florinda Bolkan, surtout que le film vient d'être édité en Blu-Ray !

NOTE : 5/6

NB : Je ne parle jamais des éditions DVD ou BR qui me permettent de visionner la majorité des films chroniqués sur ce blog. Je vais néanmoins faire une exception avec la sortie du Venin de la Peur chez Le Chat qui Fume, tant le travail accompli mérite des éloges. C'est bien simple, jamais personne n'aurait parié que ce film de Fulci sortirait en France dans un tel écrin ! Dans un superbe fourreau, on trouve tout de même un magnifique digipack 3 disques illustrés de différentes affiches du film (dont la magnifique cover de Laurent Melki), contenant le Blu-Ray, le DVD et, cerise sur le gâteau, la BO du film composée par Ennio Morricone, excusez du peu ! On est loin des éditions achetées sur Cdiscount hein. Avec ses petits moyens financiers, Le Chat qui Fume atteint des sommets avec cette édition, rivalise sans soucis avec des éditeurs comme Wild Side Vidéo (qui nous avait offert une superbe édition de Suspiria) et se permet même de damner le pion à des éditeurs tels TF1 Vidéo ou Warner Bros, qui, eux, n'en manque pourtant pas, de moyens. Même les éditeurs étrangers ne peuvent s'empêcher de vanter la qualité de cette édition, qui provoque même la jalousie d'un éditeur bien connu qui va lui aussi sortir ce film de Fulci. Il faut dire qu'outre la superbe image proposée par le Blu-Ray, cette édition propose une flopée de bonus qui achève de mettre l'acheteur et le fan K.O. Si le plus original reste sans conteste la présence de la version VHS du film (quelle incroyable idée !!), les autres modules permettent de pratiquement tout savoir sur le film mais aussi d'en apprendre plus sur son réalisateur. Dans son désir de proposer une édition ultime, Le Chat qui Fume a tout de même réussi l'exploit de retrouver l'actrice Anita Strindberg pour une interview de 13 minutes ainsi que Jean Sorel pour une interview de 16 minutes. Le film est ensuite présenté par différents intervenants, dont Lionel Grenier (du site Fulci.fr), Olivier Père (Arte), Jean-François Rauger (La Cinémathèque Française), Alain Schlockoff (L'écran Fantastique) ou Christophe Gans (réalisateur). Lionel Grenier nous présente également Lucio Fulci dans un module intitulé "Les vies de Lucio Fulci". La censure qui a émaillé la carrière du cinéaste est évoquée dans le module "Le venin des censeurs". Tout aussi passionnant, malgré une durée de trois minutes environ, le module traitant des différents montages du film (anglais, italien et français) et de leurs différences. Mettant les petits plats dans les grands, Le Chat qui Fume nous offre également une scène supplémentaire, des génériques alternatifs, des films annonces et une galerie photo ! Si avec tout ça, vous ne foncez pas tête baissée pour vous acheter cette somptueuse édition, je ne comprendrais pas ! On savait que les petits éditeurs indépendants étaient des passionnés et œuvraient pour soigner leur éditions (Artus Films ou The Ecstasy of Films par exemple), Le Chat qui Fume le prouve de manière magistrale avec Le Venin de la Peur ! Chapeau bas le félin fumeur... 





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