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THE FOLLOWER

THE FOLLOWER
(The Follower)

Réalisateur : Kévin Mendiboure
Année : 2017
Scénariste : Vincent Darkman, Kévin Mendiboure
Pays : France
Genre : Epouvante, Found-Footage
Interdiction : /
Avec : Nicolas Shake, Chloé Dumas, Benjamin Polounovsky, Boris Anderssen Comar...


L'HISTOIRE : Bloggeur vidéo sur internet spécialisé dans les phénomènes paranormaux, avec sa chaîne Creepy Passion, David Baker est invité par Carol Anderson, qui vit avec sa grand-mère dans une grande demeure, afin de faire la lumière sur les phénomènes inexpliquées dont elle se dit victime. Carol autorise David a placer ses caméras de surveillance partout ou il le souhaite mais lui interdit formellement de pénétrer dans la chambre de sa grand-mère. Si David pense au départ que Carol est une jeune femme excentrique ayant un peu perdue la raison du fait de son mode de vie qui l'a met à l'écart de la société, il s'aperçoit qu'une présence semble effectivement habiter la maison. Une présence qui poursuit David même après que celui-ci ait quitté la demeure de Carol. La vie du jeune homme devient cauchemardesque et il tente de comprendre ce que lui veut cette présence fantomatique...

MON AVIS : Réalisateur d'origine basque, Kévin Mendiboure a dirigé plusieurs courts-métrages dès 2016 avant de sa lancer dans l'aventure du long-métrage en 2017 avec The Follower. Pourvu d'un budget microscopique, 23000$ environ, et filmé en douze jours seulement, The Follower utilise le procédé du found-footage popularisé par Le Projet Blair Witch en 1999 et [REC] en 2007. Je sens déjà de nombreux amateurs frissonner rien qu'en entendant le terme de found-footage mais rassurez-vous, ici, pas de caméra parkinsonienne qui donne mal au crâne ou envie de vomir. Kévin Mendiboure opte pour une caméra fixe qui nous met à la place du héros, le bloggeur David Baker, interprété avec talent par Nicolas Shake, et c'est tant mieux. Une fois ce dernier à l'intérieur de la lugubre demeure de Carol, c'est l'actrice Chloé Dumas qui prend le dessus et se révèle être la vraie star du film. Elle interprète avec un réel brio cette jeune femme qui semble perdue et parfois déconnectée de la réalité, vivant recluse avec sa grand-mère qu'elle ne veut pas qu'on dérange et qui vit dans une chambre à l'étage. Les amateurs du genre aguerris auront repéré l'influence du classique de Dan Curtis, Trauma, réalisé en 1976. Le fait de placer diverses caméras dans la maison et d'observer si des événements paranormaux se déroulent bel et bien rappelleront évidemment la saga des Paranormal Activity, à laquelle The Follower pourrait aisément se rattacher. Le comportement de Carol, ses sautes d'humeur, ses crises d'hystérie même apportent son lot de doutes, autant à David Baker qu'aux spectateurs. La jeune femme ment-elle, met-elle elle-même en scène les supposés phénomènes paranormaux ? Des questions légitimes qu'on est amenés à se poser comme le protagoniste principal. Par petites brides, le réalisateur étoffe son suspense, nous fait visionner les enregistrements des caméras de David Baker, qui procurent souvent quelques doux frissons, notamment quand une Carol semblant possédée se glisse dans la chambre et sur le lit d'un David endormi. Une scène très efficace, bien creepy comme il faut, pour cette première partie se déroulant chez Carol et jouant habilement avec les clichés de ce type de film. Première partie car, en effet, le film peut se diviser en deux : David chez Carol, puis David quittant les lieux et retournant chez lui. On le retrouve quatre semaines plus tard, fatigué, terrifié. Il apprend à ceux qui suivent son émission sur internet que "la chose" qui se manifestait chez Carol l'a poursuivi jusque chez lui. Dorénavant, les caméras sont installées dans la propre chambre de David et les images filmées nous font bien frissonner, telle cette chaise qui bouge toute seule et se tourne vers le lit de David ou, plus terrifiant encore, cette ombre, évoquant clairement une grand-mère, qui apparaît sur ladite chaise, alors que David dort profondément. Sans effets-spéciaux coûteux, Kévin Mendiboure utilise le système D, parvient à faire naître une réelle tension lors de certains moments clés et donne un vrai cachet à The Follower. Le rythme du film est bien évidemment posé, lent, préférant miser sur une ambiance, une atmosphère plutôt que sur un rythme tonitruant. Le final réservera un twist inattendu qui viendra conclure de manière positive The Follower. Avec ses 75 minutes et des poussières au compteur, ce found-footage indépendant à petit budget à de sérieux arguments à faire valoir. Les amateurs apprécieront cet effort made in France et seront en territoire connu. Les autres jetteront un œil curieux et intéressé et risqueront d'être agréablement surpris. Si vous appréciez les films de Fabien Delage, jeune français spécialisé dans le found-footage (Dead Crossroads, Cold Ground), alors n'hésitez pas à plonger dans The Follower de Kévin Medinboure qui a écumé de nombreux festivals !



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