IMMORTELLE
(Manhattan Undying)
Réalisateur : Babak Payami
Année : 2016
Scénariste : Matt Deller
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : Romance, Drame, Fantastique
Interdiction : /
Avec : Luke Grimes, Sarah Roemer, Christopher Jacot, Daniel Kash...
L'HISTOIRE : Max est un artiste-peintre qui connaît une belle notoriété. Malheureusement, sa vie d'artiste lui fait côtoyer l'alcool et la drogue et il a beaucoup de mal à se remettre au travail. Quand son médecin lui annonce qu'il a un cancer du poumon et que ses jours sont comptés, Max décide de se reprendre en main et de réaliser une nouvelle toile. Cherchant des modèles, il fait connaissance avec Vivian, une superbe femme qui désire qu'il réalise son portrait. Ce que Max ignore, c'est que Vivian est une vampire, dont les victimes intéresse la police et principalement deux inspecteurs qui mènent l'enquête...
MON AVIS : Babak Payami est un réalisateur iranien qui a réalisé quatre films depuis 2000. En 2016, il tourne Immortelle, son dernier film à ce jour. Une histoire présentée comme une romance entre un humain et une vampire qui, ne s'étant jamais vue dans un miroir, désire qu'un peintre fasse son portrait, pour découvrir à quoi elle ressemble. Sur le papier, ça sonne plutôt bien et ça devrait plaire aux amateurs qui ont un petit côté fleur-bleue et sont sensibles aux jolies histoires d'amours romantiques. Malheureusement, sur l'écran, le résultat n'est pas à la hauteur de nos attentes en terme de romantisme exacerbé justement. Car la majeure partie du film nous présente surtout le mal-être de notre artiste-peintre, interprété par Luke Grimes. Addiction à l'alcool et à la drogue, perte de repère, démotivation pour son travail, tout ne va pas bien chez notre artiste pourtant réputé, qui préfère aller dans des soirées gothiques plutôt que de bosser sur ses toiles. Son agent pète les plombs et ne parvient pas à le remettre dans le droit chemin. La situation se complique encore quand notre tragique héros apprend qu'il a un cancer des poumons dû à son hygiène de vie assez déplorable et trop tournée vers les substances illicites et addictives. Un événement qui va pourtant avoir une conséquence positive puisque Max va vouloir reprendre sa vie en main et se refaire une santé, pour mieux affronter la maladie. Dans le même temps, la ville de Manhattan se voit endeuillée avec la découverte de cadavres littéralement vidés de leur sang. Deux inspecteurs mènent l'enquête pour trouver qui s'amuse à jouer au vampire. Seulement voilà, un vampire, il y en a bel et bien un dans la ville, en la personne de Vivian (Sarah Roemer), une blonde séduisante mais qui possède aussi un mal-être : celui de ne pas savoir à quoi elle ressemble, étant invisible face à un miroir de par sa condition vampirique. D'où son idée de se faire tirer le portrait par notre artiste-peintre dont elle a déjà admiré les toiles. Le souci avec Immortelle, c'est que le réalisateur ne se focalise pas sur la relation entre Max et Vivian ou, du moins, ne la développe quasiment pas, jouant plutôt sur un jeu du chat et de la souris entre les deux protagonistes principaux plutôt que de les faire interagir avec fougue et passion. J'ai même pensé à un moment que Vivian n'existait que dans l'esprit de Max, qu'elle était une métaphore. Même pas, elle existe bel et bien. Dommage donc que d'avoir attendu les 15 dernières minutes pour réellement faire exister ce couple tourmenté et pour nous proposer une très jolie séquence finale. Dommage également de ne pas nous avoir montré la toile de Max représentant Vivian. Reste donc une mise en scène élégante, pas mal de longueurs, un rythme assez contemplatif, très peu de rebondissements, et un cruel manque de romance. Le scénario est original, sa mise en image rate le coche.
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