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mercredi 13 octobre 2021

LE METRO DE LA MORT

 

METRO DE LA MORT - LE
(Death Line / Raw Meat)

Réalisateur : Gary Sherman
Année : 1972
Scénariste : Ceri Jones
Pays : Angleterre
Genre : Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Donald Pleasence, David Ladd, Hugh Armstrong, Christopher Lee...


L'HISTOIRE : Un jeune couple trouve un homme inanimé dans les escaliers d'une station du métro londonien. Lorsqu'ils reviennent accompagnés d'un agent de sécurité, le corps a disparu. Il s'agissait d'un haut fonctionnaire du MI-5. L'inspecteur Calhoun, en charge de l'enquête, découvre que d'autres disparitions inexpliquées ont eu lieu sur cette rame du métro. Avec l'aide du jeune couple, Calhoun va tenter de découvrir la vérité sur ces disparitions...

MON AVIS : Le début des années 70 marque une évolution radicale dans le cinéma fantastique et horrifique. La Nuit des Morts Vivants et Rosemary's Baby, tous deux de 1968, on été le point de départ de cette évolution, qui va délaisser le cinéma d'épouvante gothique pour s'orienter vers une direction nettement plus réaliste et crue. En Italie, La Baie Sanglante de Mario Bava (1971) annonce ce revirement, tout comme La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven (1972) aux USA. En Angleterre, même si la Hammer tente de s'adapter à son époque avec des titres comme Dracula 73, on peut considérer que c'est Le Métro de la Mort de Gary Sherman qui est annonciateur du changement qui s'opère dans le genre. Réalisé en 1972, c'est le premier film du futur réalisateur de Reincarnations ou de Poltergeist 3. Exit les châteaux baignés de brume, les vampires ou autres créatures fantasmagoriques et place au métro londonien et à son tueur... cannibale ! Sur une idée originale de Gary Sherman lui-même, le scénariste Ceri Jones a développé un scénario plutôt intéressant, qui mêle humour, horreur et drame social. L'humour provient principalement de l'interprétation assez exquise et so british de Donald Pleasence, célèbre acteur qu'on ne présente plus et qui donne à son inspecteur Calhoun une répartie et quelques mimiques qui font mouches et amusent le public. Toutes les apparitions de Pleasence à l'écran sont amenées de manière assez amusante et détendent l'atmosphère. Car en parallèle, Gary Sherman peaufine une ambiance nettement plus inquiétante et malsaine quand il embarque sa caméra dans les souterrains londoniens et dans l'antre du cannibale. Un antre qui préfigure l'intérieur de la maison de Leatherface qu'on verra deux ans plus tard dans Massacre à la Tronçonneuse. Monceaux de corps éparpillés un peu partout, détritus et insalubrité jonchant le sol, cadavres entreposés dans des sortes de casiers funéraires, l'endroit est peu ragoutant et ne donne pas envie de s'y aventurer. Interprété par Hugh Armstrong, le cannibale du film est de plus en proie à une maladie proche de la peste, ce qui lui donne un aspect hideux et repoussant. Lors des quelques attaques de notre homme bestial, le gore s'invite à la fête de manière sporadique mais efficace. Humour et horreur se combinent donc à un troisième élément, le drame social. Car notre tueur cannibale est plus une victime qu'un véritable monstre assoiffée de sang. Victime d'un drame qui s'est déroulé des années plus tôt, lors de la construction des voies du métro. Un éboulement a enseveli nombre de travailleurs qui n'ont pas eu la chance d'être secourus par la compagnie ferroviaire, qui les a abandonné à leur triste sort. Pour les survivants, il a bien fallu s'adapter et tout faire pour rester en vie, quitte à dévorer les morts. Un peu à la manière du cannibale d'Anthropophagous en 1980, le cannibale du Métro de la Mort l'est devenu par nécessité, laissé pour compte de la société. Cet aspect est assez bien vu et permet au scénario d'avoir une petite plus-valus qui le différencie de la simple histoire d'horreur lambda. De plus, il intègre même une sorte de romance quand notre tueur kidnappe une jeune américaine pour s'en faire une amie, suite au décès de sa compagne. Dernier survivant de l'éboulement encore en vie, notre cannibale est déboussolé face à la solitude qui rythme son existence. Alors il est vrai que Le Metro de la Mort manque quelques peu de péripéties et possède un rythme assez contemplatif qui pourra en assoupir certain. La présence de Christopher Lee dans une unique séquence du film relève plus du gadget qu'autre chose mais c'est toujours sympa de voir ce grand acteur, dans tous les sens du terme, à l'écran. Le contraste entre les scènes mettant en vedette Donald Pleasence et les déambulations et agissements du cannibale est assez frappant et un peu déstabilisant, les séquences avec le couple d'Américains sont un peu répétitives mais on ne peu nier que Gary Sherman a su créer une certaine ambiance malaisante prompte à satisfaire l'amateur. On retiendra particulièrement ce long travelling nous présentant l'antre du monstre malgré lui, véritable prouesse technique dont l'effet est saisissant. Assez méconnu au final, Le Metro de la Mort reste un bon film de genre, pas aussi marquant que ses condisciples de la même époque certes, mais qui a bel et bien participé à transformer le cinéma d'horreur d'antan.

* Disponible en combo DVD + BR chez -> RIMINI EDITIONS <-

Comme d'habitude pour cette collection, le film est présenté sous la forme d'un digipack trois volets sous fourreau. Au menu, on trouve, outre le film présenté en version intégrale inédite et bénéficiant d'un superbe master :
-le Blu-ray du film (87’)
-le DVD du film (84’)
-un livret rédigé par Marc Toullec (24 pages)
-« Profondeurs » : discussion entre David Ladd et Paul Maslanksy (13’, VOST)
-« Fermeture des portes ! » : interview de Hugh Armstrong (16’, VOST)
-« Les Contes du métro » : interview de Gary Sherman et des producteurs exécutifs Jay Kanter et Alan Ladd, Jr. (19’, VOST)
-Bande-annonce
-Spots TV
 


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