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mardi 14 décembre 2021

FEAR AND DESIRE

 

FEAR AND DESIRE
(Fear and Desire)

Réalisateur : Stanley Kubrick
Année : 1953
Scénariste : Howard Sackler
Pays : Etats-Unis
Genre : Guerre, Drame
Interdiction : /
Avec : Frank Silvera, Kenneth Harp, Paul Mazursky, Virginia Leith, Stephen Coit...


L'HISTOIRE : Lors d’un conflit non nommé, dans un pays inconnu, 4 militaires se retrouvent coincés derrière les lignes ennemies. Après avoir massacré deux soldats, ils se rendent compte qu’une jeune femme a été témoin de la scène. Ils l’attachent à un arbre par peur d’être dénoncés…

MON AVIS : Passionné par la photographie, le jeune Stanley Kubrick est rapidement embauché par le prestigieux magazine Look, ébloui par les talents du jeune homme. Âgé de 24 ans en 1952, Kubrick décide de réaliser son premier film en indépendant, réunissant de l'argent via son oncle et engageant des acteurs inconnus. Il demande à son ami Howard Sackler de rédiger un scénario et s'en va donc filmer Fear and Desire, qui s’appela au départ The Trap puis The Shapes of Fear. Un premier film que le prestigieux réalisateur renia par la suite, cherchant même à détruire toutes les copies afin que personne ne puisse le voir. Pourtant, on apprendra qu'il en avait conservé une dans sa salle de projection privée, ce qui laisse à penser qu'il avait quand même un peu d'affection pour cette oeuvre effectivement pas dénuée de quelques défauts mais qui a son importance dans sa filmographie. Déjà, on note que visuellement, Fear and Desire est loin d'être anodin et que la qualité est au rendez-vous. Les images sont soignées, il y a un sens du cadrage, de la mise en place. Bien sûr, tout n'est pas parfait, Kubrick apprenant sur le tas avec ce film. On peut donc apercevoir lors de certains plans une sorte de contour autour du cadre, probablement dû à un objectif pas entièrement dédié à la caméra qu'il utilisait lors du tournage. Quand on connaît sa minutie et son degré de perfection, on peut comprendre qu'il voulait renier ce film à cause de ces erreurs de jeunesse, qui, pourtant, ne constituent pas un réel élément justifiant sa mise au rebut. L'élément qui fera que Fear and Desire apparaîtra plus compliqué pour le spectateur provient du scénario lui-même, qui ne propose pas beaucoup de pistes de compréhension et nous laisse un peu dans l'expectative. Cette histoire de quatre soldats coincées derrière une ligne ennemi nous laisse en effet dans un certain flou réflexif, que la voix off du narrateur ne fait qu'accentuer, et notamment lors de l’introduction. . Assistons-nous à quelque chose de réel ? Est-ce un rêve ? Une métaphore ? Les personnages sont-ils vivants ou dans des limbes, cherchant à traverser un fleuve qui pourrait être le Styx, pourquoi pas ? La guerre et ses folies sont également au cœur du film, et on assiste à la dérive mentale des soldats et notamment du plus jeune, qui devient totalement fou après les horreurs qu'il a vu, folie qui s'exprime nettement lors de la longue scène avec la prisonnière féminine (Virginia Leith) qui voit notre soldat perdre la raison et s'imaginer des sentiments amoureux réciproques qui n'existent que dans son esprit perturbé. L'acteur Frank Silvera, qui joue le personnage de Mac et que Kubrick engagera à nouveau dans son film suivant, Le Baiser du Tueur en 1955, n'est pas en reste, devenant totalement obnubilé par son désir de tuer un général qu'il a vu résider dans une petite maison protégée par divers soldats ennemis. Le final du film ne donnera pas plus d'indices sur tous les événements qui se sont déroulés devant nos yeux, avec plusieurs séquences sans dialogues mais où la voix off est présente pour représenter les pensées des quatre protagonistes principaux. Objet assez curieux, d'une courte durée de 63 minutes environ, Fear and Desire nous met en tout cas en présence d'un jeune réalisateur que l'on sent très talentueux. L'avenir viendra le confirmer !

* Disponible en combo DVD + BR chez -> ELEPHANT FILMS <-




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