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PROJECT X

 

PROJECT X
(Project X)

Réalisateur : William Castle
Année : 1968
Scénariste Edmund Morris
Pays : USA
Genre : Science-fiction
Interdiction : /
Avec : Christopher George, Greta Baldwin, Henry Jones, Monte Markham...


L'HISTOIRE An 2118. Le climat géopolitique de la Terre a beaucoup changé. Lors d’une mission en Asie, Hagen Arnold, espion américain, a envoyé à ses supérieurs un message indiquant que l’Occident sera détruit dans quatorze jours. Mais lorsqu’il rentre aux États-Unis, il a perdu la mémoire. Le gouvernement doit trouver un moyen d’accéder aux informations enfouies dans sa mémoire...

MON AVIS : William Castle est connu dans le milieu du cinéma et de la série B pour être le "maître des gimmicks" ! Bien avant l'apparition de la 4DX, il a inventé des concepts dignes des meilleurs publicitaires pour attirer les spectateurs dans les salles pour voir ses films. Pour Macabre en 1958, il offre de bons d'assurance en cas de décès dans la salle ; pour La Nuit de tous les mystères en 1959, il fait traverser la salle à un squelette accroché à un cable ; pour Le Déssosseur de cadavres la même année, il crée des fauteuils vibrants ; pour 13 Ghosts en 1960, il offre aux spectateurs des lunettes permettant de voir - ou non - les fantômes du film et j'en passe. Ou comment rendre attractives et interactives les séances de cinéma et rentabiliser ces dernières avec des films à petits budgets ! Le réalisateur trash John Waters lui voue un culte, mérité ! En 1968, pour son avant-dernier film en tant que metteur en scène, il réalise Project X, un film de science-fiction vintage dont le scénario est une adaptation de deux roman de Leslie P. Davies, The Artificial Man et The Psychogeist. L'histoire est intéressante et assez complexe, il ne faudra pas aller au petit coin entre deux scènes sous peine d'être un peu paumé. On est en 2118 et une menace pèse sur l'Occident mais cette menace est enfouie dans les souvenirs perdus d'un espion américain, Hagen Arnold, qui a été cryogénisé. Les forces militaires ordonnent à un groupe de scientifiques de décongeler Hagen et de réussir à lui faire retrouver la mémoire afin d'identifier cette fameuse menace. Pour se faire, les scientifiques recréent l'environnement d'une ferme des années 60 et donnent une nouvelle identité à l'espion. Un vrai jeu de rôle va débuter et durant la nuit, les savants tentent, grâce à une machine holographique, de reconstituer les souvenirs oubliés. Une tâche qui semble des plus ardues, alors que le temps est compté ! C'est donc sur ce postulat intrigant que William Castle forge son film, avec un côté rétro qui ravira les fans de S-F à l'ancienne. Project X parvient à mélanger l'aspect science-fictionnel au film noir, puisque la nouvelle identité du héros est celle d'un gangster poursuivi par la police. Les décors sont assez réussis, le laboratoire possède des tas de machines futuristes qui créent l'illusion et la bonne idée du film est d'avoir utilisé des tas de filtres colorés pour représenter les phases de rêves du héros et la recherche de ses souvenirs enfouis au plus profond de sa mémoire. On a donc à l'écran des séquences assez surréalistes visuellement parlant, qui collent parfaitement avec l'ambiance S-F recherché. William Castle a également demandé au célèbre studio d'animation Hannah-Barbera de concevoir certaines scènes, notamment celle se déroulant sous la mer et le mélange entre prises de vues réelles et séquences animées fonctionnent parfaitement bien. Niveau casting, on a une tête bien connue pour jouer le personnage principal puisqu'il s'agit de Christopher George, qu'on a pu voir dans Grizzly le monstre de la forêt ou dans le génial Frayeurs de Lucio Fulci bien sûr. Il a pour partenaire féminine la charmante Greta Baldwin, qui ne fera pas carrière puisqu'elle n'a tourné que dans deux films, tous deux en 1968. Le reste du casting est principalement composé d'acteurs ayant oeuvré dans des séries-télévisées. Avec son intrigue particulière et ses trouvailles visuelles, Project X, s'il n'égale évidemment pas les films phares de S-F de cette année 1968 (La Planète des Singes, 2001 odyssée de l'espace) reste vraiment plaisant à regarder et on a même une excellente séquence dans laquelle un des personnages se fait retirer son cerveau, séquence qui n'aurait pas démériter de celles de la saga des Frankenstein de la Hammer, l'aspect sanguinolent en moins bien sûr. Le film possède également des thématiques intéressantes, comme le problème de la surpopulation, la génétique et ses dangers, les conflits entre superpuissances (tristement d'actualité) ou la création de nouvelles armes pour assoir sa supériorité sur le monde. Bref, un vrai film de science-fiction adulte, vraiment bien foutu, peut être un peu trop long, avec 1h37 au compteur tout de même, mais pas de quoi bouder son plaisir et puis un film de William Castle, ça ne se refuse jamais ! 

* Disponible en combo DVD + BR chez RIMINI EDITIONS




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