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LA COMTESSE PERVERSE

LA COMTESSE PERVERSE
(Les croqueuses, Countess Perverse)

Réalisateur : Jess Franco
Année : 1974
Scénariste : Jess Franco, Elisabeth Ledu de Nesle
Pays : France
Genre : Horreur, Survival, Erotique
Interdiction : -12 ans
Avec : Lina Romay, Alice Arno, Howard Vernon, Robert Woods, Tania Busselier


L'HISTOIRE : Bob et sa femme Moira vivent dans une maison au bord de mer. Ils aperçoivent sur la plage un corps inanimé, celui d’une femme entièrement nue. Ils la ramènent chez eux et l’écoutent raconter une drôle d’histoire selon laquelle elle aurait été kidnappée par deux aristocrates et chassée comme du gibier. Une histoire qui ne surprend guère Bob et Moira puisqu’ils sont eux-mêmes à la solde du comte et de la comtesse Zaroff, les deux aristocrates en question, cette dernière ayant une passion pour la chasse à l’homme. Bob et Moira ont pour mission de ramener des victimes au couple Zaroff qui vit dans une étrange demeure isolée sur une île. La prochaine victime sur la liste est une amie de Moira, la belle et insouciante Sylvia. Cette dernière ne se doute pas qu’elle va devenir le nouveau jouet de la cruelle comtesse Zaroff…

MON AVIS : Les années 70 sont pour Jess Franco la décennie de tous les excès, celle où son style inimitable et sa passion pour l’érotisme et les jolies femmes vont exploser. C’est également la décennie qui voit la mort accidentelle de sa muse Soledad Miranda (en 1972). Cette dernière va alors être remplacée par une jeune et jolie actrice espagnole, Lina Romay, qui deviendra la nouvelle égérie de Jess Franco puis son épouse en 2008 après trente-cinq ans de vie commune. On verra cette ravissante brunette dans La fille de Dracula, La comtesse noire, The sinister eyes of dr. Orloff, Célestine, bonne à tout faire, Les possédées du Diable ou bien encore Les nuits brûlantes de Linda ou L’éventreur de Notre-Dame entre autres. Totalement impliquée et investit dans son rôle d’actrice pour son mentor, elle n’hésite pas à se dénuder et à jouer des scènes de sexe parfois non simulées. On la trouve évidemment au casting du film qui nous intéresse ici, La comtesse perverse, réalisé en 1974, où elle interprète le personnage de Sylvia. Le film, comme vous l’aurez deviné en lisant le synopsis, est inspiré de la nouvelle "The most dangerous game" de Richard Connell, histoire qui donna lieu à plusieurs adaptations et variantes, la plus célèbre étant bien sûr Les chasses du comte Zaroff réalisé en 1932 par Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel. Dans le film de Jess Franco, la variante la plus notable est que c’est la comtesse et non le comte qui est adepte de la chasse à l’homme. Superbement interprétée par Alice Arno, la comtesse Zaroff se révèle sous les traits de l’actrice aussi désirable que cruelle, portant des tenues plus que légère qui laissent entrevoir les parties charnues de son corps. Son époux est interprété par l’acteur phare de Jess Franco, à savoir Howard Vernon. Un personnage plus que curieux et qui voue une véritable passion pour l’art de la cuisine. Evidemment, avec une femme chasseresse, il a de quoi cuisiner de beaux morceaux de viande. Là où Jess Franco marque des points, c’est qu’il introduit dans son histoire le thème du cannibalisme puisque les Zaroff sont devenus des adeptes de la chair humaine, "les seins sont mon morceau préféré" ira jusqu’à déclarer la comtesse lors d’une séquence haute en couleurs dans laquelle la pauvre Lina Romay va découvrir les pulsions sadiques et l’inavouable vérité des succulents plats de ses hôtes ! Il faut voir Howard Vernon reluquer les futures victimes en pensant à ce qu’elles deviendront une fois dans son four ! Du grand spectacle déviant ! Qui dit Jess Franco dit érotisme bien sûr et La comtesse perverse n’en est pas avare. C’est d’ailleurs la grande majorité du spectacle avec moult séquences saphiques, dont une entre Lina Romay et Alice Arno. Le casting féminin se promène devant la caméra dans le plus simple appareil le plus souvent et les cadrages n’en loupent pas une miette, pour le plus grand plaisir des spectateurs masculins. Il faut dire que Lina Romay est quand même fort charmante et possède un corps on ne peut plus érotique. La comtesse perverse a d’ailleurs subi de la part de producteurs peu scrupuleux un remontage avec une scène finale additionnelle et des inserts de scènes pornos sous le titre de Sexy Nature ou Les croqueuses. Les amateurs peuvent y voir Lina prodiguer une fellation à l’acteur Pierre Taylou. Des ajouts qui n’apportent absolument rien au film qu’il vaut mieux découvrir sous son véritable montage de 73 minutes. En tout cas, le film se laisse suivre sans ennui et même si les scènes érotiques tendent à ralentir le rythme et ne sont pas forcément nécessaire au bon déroulement de l’histoire, on sent que Jess Franco y a mis du sien et a voulu réaliser un bon film, ce que La comtesse perverse est assurément. Autre atout du film, l’ultime partie qui donne lieu à la chasse à l’homme. Voir Alice Arno entièrement nue et armée de son arc pourchasser Lina Romay elle aussi en tenue d’Eve qui tente de se dissimuler dans la végétation est assez fascinant, surtout que les images sont accompagnées par une musique aux accents très rock qui dynamise véritablement l’ensemble, un peu comme la partition musicale qu’on trouve dans Le frisson des vampires de Jean Rollin. Le décor est lui aussi à mettre parmi les points positifs, en particulier la demeure des Zaroff et son escalier qui est tout bonnement renversant. Touche de génie, Jess Franco fait prononcer une dernière réplique au comte Zaroff qui vaut son pesant de cacahuètes et parachève de faire de La comtesse perverse un pur film de cinéma Bis bien déjanté que les fans apprécieront à sa juste valeur !

NOTE : 4/6



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