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mercredi 22 mai 2013

LES YEUX SANS VISAGE

LES YEUX SANS VISAGE
(Les yeux sans visage)

Réalisateur : Georges Franju
Année : 1960
Scénariste :  Pierre Boileau, Thomas Narcejac, Jean Redon, Claude Sautet
Pays : France, Italie
Genre : Epouvante, Savants fous
Interdiction : -16 ans
Avec : Pierre Brasseur, Alida Valli, Juliette Mayniel, Edith Scob, François Guérin...


L'HISTOIRE : Responsable d'un accident de la route qui a complètement défiguré sa fille Christiane, le professeur Génessier, dont les travaux sur les hétéro-greffes font de lui une somnité en la matière, fait passer cette dernière pour morte. Il peut alors se livrer à des tentatives de greffes de visage, qu'il prélève sur de jeunes filles innocentes que sa secrétaire Louise kidnappe à longueurs de semaines...

MON AVIS : Avec Les yeux sans visage, Georges Franju réalise en 1959 le premier véritable film horrifique français ! On applaudit bien fort car le film est en plus une vraie réussite, qui mèle plusieurs genres en fait : ambiance policière avec les kidnapping de jeunes filles par Louise, personnage torturé et mélancolique magnifiquement interprétée par Alida Valli, qu'on reverra dans nombre de films d'horreur par la suite ; ambiance d'épouvante avec le décor de l'imposante demeure du professeur Génessier, ses longs escaliers, son sous-sol dans lequel il garde des dixaines de chiens en cage, son laboratoire ; ambiance horrifique avec une scène mémorable de prélévement de visage, extrêmement crédible et réaliste, devenue culte ; ambiance dramatique avec le personnage de Christiane, sorte de fantôme déambulant dont la perte du visage a brisé la vie, la jeunesse, la passion. Toute ces ambiances se téléscopent dans une parfaite alchimie et sont sublimées par la musique de Maurice Jarre, qui a composé ici des thèmes marquants qui restent en mémoire après écoute. Mais ce qui frappe avant tout dans Les yeux sans visage, plus que ces ambiances, plus que cette scène gore, plus que la composition parfaite du casting, c'est la poésie qui se dégage de ses plus belles images. Voir Edith Scob portant ce masque blanc inexpressif (et pourtant ô combien plus expressif que le visage de certains acteurs, véritable tour de force de Franju !) déambuler dans les couloirs, consciente des méfaits de son père, acceptant elle-même cette situation lorsqu'elle caresse le visage de la future opérée, la voir à la fin libérer les animaux prisonniers de leur condition, tout comme elle, et être entourée de blanches colombes, autant de visions magnifiques qui confèrent une aura onirique et magique au film de Franju. Dans ces scènes, le temps semble s'arrêter, on n'a plus de repéres et on se croirait dans un rêve. La douce mélodie composée par Maurice Jarre lors de ces passages n'est pas anodine à ce ressenti. Pierre Brasseur est également l'un des points forts du film et son personnage de savant fou désirant absolument réparer sa faute est remarquable de justesse et de froideur. Avec Les yeux sans visage, Georges Franju prouve que le cinéma d'épouvante à la française existe et qu'il peut être de qualité. Un très beau film. 

NOTE : 5/6



1 commentaire:

  1. L'un de mes films preferés !! Pierre Brasseur ( ainsi que les autres acteurs) y est magistral !
    Virginie

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