BONNES FUNÉRAILLES, AMIS, SARTANA PAIERA
(Buon funerale amigos! paga Sartana)
Réalisateur : Giuliano Carnimeo
Année : 1970
Scénariste : Roberto Gianviti, Giovanni Simonelli
Pays : Italie
Genre : Western
Interdiction : /
Avec : Gianni Garko, Daniela Giordano, Ivano Staccioli, Helga Liné, George Wang...
L'HISTOIRE : Sartana assiste à l’assassinat de Benson, un prospecteur et chercheur d'or. Il se rend aussitôt à Indian Creek pour rencontrer la nièce du défunt, Abigail, afin de lui proposer d’acheter le terrain qu’elle vient d’hériter. Mais ce terrain, qui disposerait d'une minde d'or, intéresse également plusieurs personnes, dont Lee Tse Tung, patron d’une maison de jeux, et Hoffman, un banquier malhonnête. Sartana va devoir mener une lutte sans merci afin de démasquer les véritables meurtriers de l’oncle d’Abigail et de protéger les intérêts de cette dernière qui ne reste pas insensible à son charme ténébreux...
MON AVIS : "J'exécute, ensuite je paie les funérailles, c'est une vieille habitude". C'est l'une des répliques cultes de ce western spaghetti qui ne l'est pas moins, du moins de mon point de vue. Réalisé avec un talent fou par Giuliano Carnimeo, Bonnes Funérailles, Amis, Sartana paiera est un pur plaisir de cinéphiles, un divertissement cinq étoiles qui donne la banane. Ce film est la troisième "vraie" aventure de Sartana, après Sartana de Gianfranco Parolini en 68 et Le Fossoyeur de Giuliano Carnimeo en 69. Ce personnage culte du western italien est à nouveau interprété par Gianni Garko, qui est absolument phénoménal dans le film qui nous intéresse ici. D'une élégance rare et d'une habileté à toute épreuve, il interprète un Sartana magistral, sorte de croisement entre James Bond et Terminator. Du premier, il hérite de son charisme animal, de son pouvoir de séduction auprès de la gent féminine et surtout de quelques petits gadgets comme des cartes à jouer en métal, qui virevoltent dans les airs avant d'atteindre leur but, ou de tout petits pistolets à quatre canons, très utiles pour se débarrasser des gêneurs. Du second, il bénéficie d'une capacité à esquiver toutes les balles et à mettre dans le mille à chaque fois, tel un robot programmé pour tuer. Gianni Garko déambule dans les superbes décors avec une aisance raffinée mais déterminée, montre une attitude souvent "cool" mais redevient une machine à tuer implacable quand il le faut. Bref, un vrai héros de cinéma comme on les aime, possédant une aura presque magique, à la limite du fantastique, qui fait que chacune de ses interventions nous fait trémousser de plaisir devant notre écran. Voir Sartana envoyer ses cartes à jouer pour couper une corde ou éteindre la flamme d'une bougie est juste jubilatoire. Sur un scénario somme toute assez primaire (une banale histoire d'acquisition d'un terrain sur lequel il y aurait de l'or), le réalisateur, aidé d'un casting hors pair, d'une partition musicale de Bruno Nicolaï absolument merveilleuse, de cadrage magnifique et d'une photographie de toute beauté, parvient à transcender chaque plan, chaque scène, pour faire atteindre les sommets à ce petit bijou du cinéma bis dont le seul but est de satisfaire le public en lui donnant tout ce qu'il est venu chercher avec une générosité sans pareille. Avec moult rebondissements, de l'action trépidente et des dialogues ciselés, Bonnes Funérailles, Amis, Sartana paiera vient se classer d'emblée parmi mes révélations de l'année en terme de découverte westernienne, tout simplement...
* Disponible en DVD chez ARTUS FILMS
NOTE : 5/6
Je suis moins enthousiaste que vous, ce western italien se situe dans la bonne moyenne du genre mais ne nous offre rien de bien fameux tout de même.
RépondreSupprimerJuste un sympathique divertissement.
moi j'ai carrément adoré, je jubilais devant mon écran !
RépondreSupprimerUn pure regal
RépondreSupprimerWhat else