AT THE DEVIL'S DOOR
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Réalisateur : Nicholas McCarthy
Année : 2014
Scénariste : Nicholas McCarthy
Pays : Etats-Unis
Genre : Horreur, Diable et démons
Interdiction : -12 ans
Avec : Catalina Sandino Moreno, Naya Rivera, Ashley Rickards, Mark Steger, Ava Acres...
L'HISTOIRE : Leigh, jeune et ambitieuse agente immobilière, est chargée de vendre la maison d’un couple. Alors qu’elle travaille dur pour trouver des acheteurs, elle rencontre Hannah, la fille des propriétaires, qui semble être une jeune femme perturbée. Lorsque Leigh essaie de l’aider, elle se trouve piégée par une force surnaturelle aux intentions bien sombres, qui va également s'en prendre à sa sœur Vera, une artiste indépendante...
MON AVIS : Décidément, Nicholas McCarthy aime les histoires de pacte. Après The Pact en 2012, il nous revient en 2014 avec une nouvelle histoire de pacte mais cette fois-ci, avec le Diable lui-même dans At the Devil's Door, film présenté en janvier 2015 au festival de Gérardmer. Les longs métrages mettant en scène le Diable ou les démons, traitant de pacte fait à cette entité maléfique ou évoquant la venue au monde de l'antéchrist sont légions, de Haxan la sorcellerie à travers les âges (1922) en passant par La Main du Diable (1942), La Beauté du Diable (1950), Rendez-vous avec la peur (1957), Rosemary's baby (1968) ou bien encore La Malédiction (1976), cette petite liste étant très loin d'être exhaustive, surtout si on y ajoute les films traitant de possession diabolique, L'Exorciste et Evil Dead en tête. Avec At the Devil's Door, Nicholas McCarthy mélange un peu tous ces thèmes et brasse large dans les références et les clichés mais il le fait de façon consciencieuse et cherche avant tout à créer une véritable ambiance capable d'amener le spectateur aux frontières de la peur et de l'angoisse. Le film se vit à travers le destin croisé de trois jeunes femmes : Hannah (Ashley Rickards), qui, au cours d'un "jeu-rituel" a vendu sans le savoir son âme au Diable pour 500$, devenant par la même occasion et sans son consentement une mère-porteuse destinée à accoucher du Malin lui-même ; Leigh (Catalina Sandino Moreno), agent immobilier qui va, vingt-cinq ans plus tard, devoir vendre la maison où a vécu Hannah et découvrir les sombres et terrifiants secrets qui entourent cette maison et cette jeune fille qui s'est suicidée mais qui, pourtant, lui apparaît ; Véra (Naya Rivera, échappée de Glee), petite sœur de Leigh, artiste indépendante ne voulant pas d'enfant, au grand dam de sa sœur qui, elle, en désire mais ne peut en avoir. Trois héroïnes donc, qui vont être témoins d'événements inquiétants et surnaturels, avec des séquences en flashback pour Hannah qui vont nous éclairer sur son tragique destin et la cause de son suicide. Misant plus sur l'ambiance que le démonstratif, à quelques exceptions près (les viols d'Hannah par une entité invisible, nous rappelant les séquences cultes du traumatisant film de Sidney J. Furie L'Emprise), Nicholas McCarthy prend le temps de nous présenter ses trois protagonistes et, par petite touche successive, joue avec nos nerfs avec des effets simples mais efficaces. Lumières qui s'éteignent soudainement, voix surgit de nulle part, ombre se déplaçant mystérieusement, apparition dans un miroir d'une fille portant un ciré rouge (clin d'oeil au film de Nicolas Roeg Ne Vous retournez Pas ?) quand ce n'est pas un visage de démon particulièrement réussi qui vient nous effrayer le temps d'une demi-seconde. La partie du film avec Leigh joue également avec les codes du film de maison hantée et épaissie le mystère environnant. Alors qu'on pensait que ce personnage était l'héroïne principale, le réalisateur nous refait le coup de Psychose au bout de quarante-cinq minutes pour placer sur le devant de la scène le personnage de Véra, qui verra alors son importance dans le récit aller crescendo. Une passation de pouvoir qui permet à Naya Rivera de se laisser aller à l'écran et de littéralement changer de registre par rapport au personnage qu'elle interprétait dans Glee. Sa prestation est très correcte et elle apporte un petit plus appréciable à la dernière partie du film, qui se montre des plus intéressantes et lève le voile sur quelques questions restaient en suspens. On appréciera également la prestation de la petite fille, jouait par Ava Acres, et qui ferait une petite sœur parfaite à Damien Thorn. Si At the Devil's Door n'est pas d'une originalité folle, loin s'en faut, et si son parti-pris assez contemplatif pourrait faire décrocher le spectateur venu assister à un déferlement des forces du Mal, il n'en reste qu'il se montre souvent efficace et que son ambiance permet de nous faire frissonner, avec quelques petits jump-scares savamment dosés. Plus film d'épouvante et d'angoisse que pur film d'horreur, At The Devil's Door n'est en tout cas pas dénué d'intérêt, utilise à bon escient le thème de la maternité pour placer ses héroïnes en fâcheuse position et ce pacte diabolique saura certainement trouver son public chez les amateurs de film atmosphérique qui ne mise pas tout sur les effets-spéciaux impressionnants, à l'image de cette séquence dans laquelle deux yeux démoniaques apparaissent lentement derrière une des actrices. Doux frisson garanti !
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