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mardi 26 juillet 2016

BAISER MACABRE

BAISER MACABRE
(Macabro)

Réalisateur : Lamberto Bava
Année : 1980
Scénariste : Antonio Avati, Pupi Avati, Lamberto Bava, Roberto Gandus
Pays : Italie
Genre : Horreur
Interdiction : -16 ans
Avec : Bernice Stegers, Stanko Molnar, Veronica Zinny, Roberto Posse...



L'HISTOIRE : A La Nouvelle-Orléans, Jane Baker délaisse ses deux enfants pour rejoindre son amant, Fred Kellerman. Lucy, la fille aînée de Jane, qui ne supporte pas le comportement de sa mère, tue son frère en le noyant dans la baignoire. Jane croit à un drame domestique. Elle demande à Fred de vite la raccompagner. Sur le trajet, ils sont victimes d'un tragique accident qui coûte la vie à son amant. Traumatisée, elle perd la raison. Après un an d'internement, Jane sort de l’hôpital psychiatrique. Elle s’installe dans l’appartement de son amant défunt. La femme entretient  des rapports ambigus avec le jeune concierge aveugle, Robert Duval. Dès le premier soir, Jane se prête d’une façon morbide à honorer la mémoire de Fred sous la surveillance de Robert. Lucy reprend contact avec sa mère. La jeune fille n’a pas dit son dernier mot…

MON AVIS : Fils du célèbre Mario Bava, Lamberto Bava évolue dans le monde du cinéma depuis son plus jeune âge. Assistant-réalisateur depuis 1966 sur de nombreux films de son père, il l'a aussi été avec Dario Argento sur Inferno et Ténèbres ou Ruggero Deodato sur Le Dernier Monde Cannibal et Cannibal Holocaust. En 1980, il est contacté par Pupi Avati (réalisateur de La Maison aux Fenêtres qui rient) pour passer à nouveau derrière la caméra mais en tant que réalisateur cette fois. Son premier film sera donc ce Baiser Macabre, "le film qui a terrorisé Dario Argento" lui-même si on en croit la jaquette VHS ! Pas sûr que ce fût réellement le cas mais en tout cas, Baiser Macabre s'avère une bonne entrée en matière de la part de celui qui nous a offert par la suite La Maison de la TerreurBlastfighter, Apocalypse dans l'Océan Rouge, Démons, Démons 2 ou la série La Caverne de la Rose d'Or par exemple. Sur un rythme assez posé et sans jamais jouer dans la cour de la surenchère horrifique, Lamberto Bava nous dresse dans Baiser Macabre le portrait d'une femme dont le destin va basculer dans la névrose la plus totale lorsque son amant trouve la mort dans un accident de voiture. De retour dans l'appartement dans lequel elle s'adonnait au plaisir du sexe avec ce dernier, Jane Baker ne peut se résigner à faire son deuil et à aller de l'avant. Amoureuse éperdue de son défunt amant, elle tente coûte que coûte de faire "revivre" son aura en installant des photos de lui et des bougies, comme si elle préparait une sorte de messe satanique commémorative. Plus inquiétant encore, le concierge aveugle entend des gémissements la nuit provenant de la chambre de Jane Baker dont il est secrètement amoureux. La femme s'adonnerait-elle aux plaisirs solitaires en se remémorant sa passion enflammée avec Fred ? Quel secret cache-t-elle dans cette chambre ou dans ce frigo cadenassé ? Le spectateur aura tôt fait de deviner quel macabre trophée est dissimulé dans le frigo, surtout que certaines affiches du film dévoile directement le pot-aux-roses. Comme Blue Holocaust l'année précédente, Lamberto Bava flirte avec le sujet tabou de la nécrophilie, mais de façon bien plus retenue que le film de Joe d'Amato qui, lui, tentait de nous retourner l'estomac avec ses images chocs. Dans Baiser Macabre, tout est fait pour retarder au plus tard "la révélation", qui n'interviendra réellement qu'après une bonne heure de film. Lamberto Bava préfère travailler l'ambiance de son film, rendre l'atmosphère moite, malsaine et il y réussit plutôt bien. Outre la névrose de son personnage principal, les scénaristes ont également développé celui de Lucy, la jeune fille de Jane. Une enfant effroyable dans sa perversité et sa méchanceté, peut-être l'une des plus ignobles et sadiques qu'il m'a été donné de voir : ne reculant nullement pour noyer son petit frère ou pour torturer psychologiquement sa mère déjà bien affaiblie mentalement. Une petite fille qui fait vraiment froid dans le dos. Si Baiser Macabre pourra surprendre, voire décevoir ceux qui s'attendaient à visionner un film d'horreur graphique et gore, il plaira avant tout aux amateurs d'ambiance feutrée et fétide à la fois, les entraînant dans une histoire d'amour immorale et funeste, qui se conclura malheureusement sur une ultime séquence d'un ridicule total. 

* Disponible en combo Blu-Ray/DVD chez The Ecstasy of Films

NOTE : 4/6


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