SEIZURE LA REINE DU MAL
(Seizure)
Réalisateur : Oliver Stone
Année : 1974
Scénario : Edward Mann, Oliver Stone
Pays : Canada, Etats-Unis
Genre : Fantastique, Horreur
Interdiction : -12 ans
Avec : Jonathan Frid, Martine Beswick, Joseph Sirola, Hervé Villechaize, Christina Pickles...
L'HISTOIRE : L'écrivain Edmund Blackstone voit son pire cauchemar prendre vie lorsque les membres de sa famille et ses amis sonttués un à un par la reine du Mal et ses serviteurs, un nain nommé Spider et un géant à la force surhumaine appelé Jackal. Est-ce un mauvais rêve ou la réalité ?
MON AVIS : Bien avant de devenir le célèbre réalisateur controversé, contestataire et politique que l'on connaît tous, Oliver Stone a débuté sa carrière de metteur en scène dans le cinéma fantastique, avec Seizure la Reine du Mal en 1974 puis La Main du Cauchemar en 1981. Seizure est donc le premier film d'Oliver Stone, qui co-signe le scénario avec Edward Mann. C'est une oeuvre atypique, très étrange, onirique et surréaliste, qui laisse constamment le spectateur entre la frontière du rêve, du cauchemar et de la réalité. C'est un film assez difficile d'accès en fait, qui débute comme une sorte de Home Invasion 70's, avec ces trois curieux personnages qui s'incrustent dans la demeure de l'écrivain Edmund Blackstone alors que ce dernier organise une petite réception avec des amis et des membres de sa famille. Curieux personnages, le terme convient très bien puisqu'on a affaire à une superbe femme brune drapée d'une cape telle une reine sortie des Enfers (l'actrice Martine Beswick, vue dans deux James Bond, Bons Baisers de Russie et Opération Tonnerre ainsi que dans quelques films de la Hammer, comme Un million d'années avant J.C., Les Femmes Préhistoriques et surtout Docteur Jekyll et Sister Hyde), un nain sans pitié (le célèbre Hervé Villechaize, vu dans L'île Fantastique entre autres) et un géant noir à l'impressionnante musculature et au visage mutilé (Henry Judd Baker). Tous trois vont séquestrer et s'amuser avec les personnes présentes, tout en les éliminant un à un et ce, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un de vivant. Avec leurs costumes extravertis, on plonge petit à petit dans un univers très cinéma Bis, décalé, tout en se demandant où veut nous emmener Oliver Stone. Car il faut bien le reconnaître, la trame scénaristique n'est pas très clair, le montage n'aidant pas non plus à tout comprendre, de par sa structure parfois éclatée qui nous donne l'impression qu'on passe du coq à l'âne de manière abrupte. En fait, Seizure semble filmé sous l'emprise de substances illicites et perdra dans ses méandres bon nombre de spectateurs à n'en point douter. Les protagonistes victimes du trio infernal semble être avant tout victimes de leurs propres vices (cupidité, séduction, narcissisme...) mais tout cela n'est pas très clair au final. Les différents événements dont on va être témoin ne le sont pas non plus d'ailleurs : est-on dans la réalité ou dans un rêve cauchemardesque ? Comment se fait-il que l'écrivain ait dessiné les trois personnages qui vont venir l'agresser lui et ses invités ? Il ne cesse de répéter depuis le début du film que son sommeil est peuplé de cauchemars récurrents. Aurait-on affaire à la folie d'un créateur en mal d'inspiration, cette thématique ayant trouvé son plus bel écrin en 2017 avec le Mother! de Darren Aronofsky ? Tout est possible. Toujours est-il qu'il faut s'accrocher pour rester dans ce trip expérimental, heureusement que la présence ténébreuse de Martine Beswick nous aide bien à ce niveau. Bénéficiant de passages hallucinés réussis et d'autres qui donnent au film une touche parfois très Bis, Seizure la Reine du Mal est assurément l'un des films les plus exubérants et foutraque des 70's. Une expérience déstabilisante, fantasmatique, bien éloigné de ce que nous proposera par la suite Oliver Stone. A découvrir pour les fans du réalisateur.
* Disponible en combo DVD + BR chez EXTRALUCID FILMS
Belle copie présentée en VF ou VOSTF. Niveau bonus, Fathi Beddiar nous brosse un superbe portrait d'Oliver Stone, le tout avec passion et érudition. Un excellent bonus.
Belle copie présentée en VF ou VOSTF. Niveau bonus, Fathi Beddiar nous brosse un superbe portrait d'Oliver Stone, le tout avec passion et érudition. Un excellent bonus.
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