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samedi 30 mars 2024

LE CHAT ET LE CANARI


LE CHAT ET LE CANARI 
(The Cat and the Canary)


Réalisateur : Radley Metzger
Année : 1978
Scénariste Radley Metzger, John Willard
Pays : Angleterre
Genre : Comédie / Policier
Interdiction : /
Avec :Honor Blackman, Michael Callan, Edward Fox, Olivia Hussey, Wendy Hiller...


L'HISTOIRE Pour le vingtième anniversaire de la mort du richissime Cyrus West, ses héritiers sont réunis dans son château et ils vont enfin connaitre le contenu de son testament. Selon ses dernières volontés, la jeune Annabelle West sera la seule bénéficiaire de sa fortune mais que si elle est déclarée folle ou qu'elle meurt durant la nuit, l'héritage ira à un second héritier. Dans le même temps, tous les invités apprennent qu’un dangereux psychopathe s'est échappé d'un asile et écume la région...

MON AVIS : En 1922 est jouée à Broadway une pièce de théâtre créée par John Willard et intitulée Le Chat et le Canari. La pièce remporta un franc succès, mélangeant atmosphère policière et d'épouvante. En 1927, le réalisateur allemand Paul Léni l'adapte au cinéma sous le même titre Le Chat et le Canari - en France, ce sera La Volonté du Mort - et offre aux spectateurs l'un des premiers films de genre old dark house, c'est à dire un film se déroulant dans une maison qu'on croira hantée et qui mettra en avant des protagonistes dont le seul but sera de s'approprier l'héritage ou la fortune d'un des invités. Ce sous-genre du cinéma d'épouvante trouvera son point d'orgue en 1932 avec le film de James Whale Une Soirée étrange, rebaptisé depuis en La Maison de la Mort. En 1930, on a une seconde adaptation avec le film perdu The Cat Creeps de Rupert Julian. Puis, en 1939, la pièce de John Willard se voit adapter une troisième fois au cinéma par Elliot Nuggent et sort en France sous le titre Le Mystère de la maison Norman. Une nouvelle version verra le jour en 1961 sous forme de téléfilm et enfin, le film qui nous intéresse ici sera réalisé en 1978, il s'agit donc de Le Chat et le Canari de Radley Metzger. Un réalisateur atypique puisque ce dernier n'a mis en scène que des films érotiques et pornographiques au cours de sa carrière, dont le célèbre The Image en 1975. Dès le départ, l'angle d'approche des producteurs et du réalisateur s'éloigne du genre Old dark house. Exit l'ambiance d'épouvante, exit le travail sur la maison en tant qu'entité propre et place à une comédie british avec des personnages décalés et une atmosphère qui lorgne du côté d'Agatha Christie mais sous L.S.D. ! Au casting, on trouve une certaine Honor Blackman, célèbre partenaire de John Steed dans les saisons 2 et 3 de Chapeau Melon et Bottes de Cuir et qui joue ici une lesbienne, en couple avec la jolie Olivia Hussey, la fameuse Juliette du Roméo et Juliette de Franco Zeffirelli (1968). Une petite touche de modernité mais qui n'est guère développée. On trouve aussi Edward Fox, Carol Linley, Wendy Hiller, Wilfrid Hyde-White, Peter McEnery ou Daniel Massey, ces deux derniers ayant eu un comportement des plus perturbateurs sur le tournage. Un casting qui va donc évoluer au sein du grand manoir de Cyrus West, richissime propriétaire décédé depuis plus de vingt ans et dont la notaire va dévoiler le testament. Les possibles futurs héritiers attendent le verdict final et c'est Annabelle West qui remporte la mise, créant bien sûr des tensions parmi les recalés. Cette séquence du testament est assez originale puisque c'est à travers la projection d'un film aidé par un disque phonographique pour gramophone qu'elle s'effectue, Cyrus West n'étant pas le dernier pour miser sur l'humour noir. On appréciera le passage où la servante passe derrière le petit écran de projection et se "fond" littéralement dans le film. De bonnes idées, Le Chat et le Canari version 1978 en possède pas mal, mais malheureusement, l'angle humoristique choisi par la production, la mise en scène très théâtrale de Radley Metzger (logique me direz-vous vu le matériau de base) et surtout le réel manque de suspense et d'épouvante, si ce n'est cette présence furtive d'un mystérieux tueur, font que j'ai moyennement adhéré à cette proposition, largement inférieure au film de Paul Leni pour ma part. Il faut en effet attendre plus de cinquante minutes avant que l'intrigue ne décolle réellement et l'humour anglais se montre bien trop présent et étouffant en ce qui me concerne. Le souci, c'est que je ne m'attendais pas à une comédie policière quasi parodique mais bel et bien à un film mélangeant thriller et épouvante. Alors oui, on a bien quelques portes secrètes qui s'ouvrent et une fin façon Scooby-Doo avec la révélation de l'identité du tueur mais c'est bien l'ennui qui est venu me prendre par la main. Si vous êtes amateurs de Whodunit à l'humour exacerbé, Le Chat et le Canari 1978 pourra vous séduire par son casting qui n'en finit pas de surjouer et de se chamailler. 

* Disponible en combo DVD + BR chez RIMINI EDITIONS
En bonus, livret de Marc Toullec "Qui veut gagner des millions ?" (24 pages)



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