Légende pour la notation des films

Bienvenue dans mon univers filmique ! Ma mission ? (Re)voir tous mes films, séries Tv, documentaires et concert, tous genres confondus, sur tous supports, Vhs, Dvd, Dvd-r, Blu-ray (avec aussi les diffusions télévisées ou cinéma), et vous donner mon avis de façon simple et pas prise de tête sur chaque titre (re)vu ! C'est parti !



AVERTISSEMENT : Certaines bandes-annonces ou extraits de films peuvent heurter la sensibilité du jeune public.




SEYTAN

 

SEYTAN
(Seytan)


Réalisateur Metin Erksan
Année : 1974
Scénariste Yilmaz Tümtürk
Pays Turquie
Genre Epouvante
Interdiction : -12 ans
Avec : Canan Perver, Cihan Ünal, Meral Taygun, Agah Hün, Ali Taygun...

L'HISTOIRE : Gül, une jeune adolescente de 12 ans, voit son comportement changé sans raison particulière. Inquiète, Ayten, sa mère, amène sa fille voir divers médecins et spécialistes, qui lui font passer des tas d'examens, sans succès. Pensant que sa fille est possédée, Ayten contacte Tugrul Bilge, un psychologue qui a écrit un ouvrage sur la possession et les exorcismes. Convaincu qu'un démon habite le corps de Gül, Tugrul demande l'aide d'un exorciste afin de libérer Gül de l'entité qui a pris possession de son corps et qui dit être Satan...

MON AVIS : Bon, je pense qu'à la lecture de ce résumé, vous avez tous en tête le célèbre film de William Friedkin, L'Exorciste bien sûr ! Normal puisque Seytan, réalisé par le Turc Metin Erksan en 1974, soit un an après le succès phénoménal du classique avec Linda Blair, en est une copie presque conforme. L'Esorcista ad Istanbul ou le Turkish Exorcist comme il se fait aussi appeler, reprend en effet des pans entiers du film de Friedkin, et utilise même le fameux Tubular Bells de Mike Oldfield, sans se soucier des notions de plagiat ou de droit d'auteur ! Avec son lot d'acteurs totalement inconnue en France, Seytan va donc nous proposer une version turque de la mésaventure de la jeune Regan, rebaptisée ici en... Gül ! La jeune fille est interprétée par Canan Perver, qui n'en finit plus de faire de gros yeux ou de rire de manière diabolique pour nous faire comprendre qu'elle est possédée, avant que son visage ne soit maquillé à outrance pour signifier sa possession. Vous aurez tous les effets du film de Friedkin ici, en nettement plus cheap bien sûr, mais quand même : la tête qui pivote à 180 degrés, le crachat de vomi, l'urine qui coule dans les escaliers, le lit qui est pris de spasmes, le langage ordurier et même la scène de masturbation sanglante, le crucifix chrétien ayant été remplacé ici par une sorte de dague à tête de démon. Si le réalisateur a mis de côté tout le combat entre le Bien et le Mal du film de 1973, transformant même le rôle du Père Karras en simple psychologue écrivain d'un livre sur la possession, ce qui fait perdre toute la dimension spirituelle et religieuse qu'on trouvait dans L'Exorciste, il a par contre gardé l'aspect médical, faisant subir à Gül des tas d'examens et de visites chez des médecins, psychiatres, hypnotiseurs et j'en passe. Ponction de moelle épinière, électrochoc au niveau du cerveau et autres désagréments tenteront d'expliquer le changement de comportement de Gül, sans jamais rien solutionner. Sa mère, interprétée par la jolie blonde Meral Taygun, qui aurait pu être actrice dans des giallos italiens sans problème, joue l'hystérie et l'impuissance de manière convenable et ne sait plus vers qui se tourner avant de tomber sur le livre de Tugrul Bilge dans le grenier. Ce dernier, joué par Cihan Ünal, ne croit pas les dires de la mère avant de se rendre lui-même au chevet de Gül et de constater que la jeune fille est bel et bien sous l'emprise d'un démon peu commode et pas très aimable. Le maquillage n'est pas aussi réussi que celui de Linda Blair mais ca va, il fait le job, avec pas mal de cicatrices et un teint verdâtre qui nous fait bien comprendre ce qu'il faut comprendre ! Ah oui, on aussi la présence d'un détective et même le fameux escalier sous la fenêtre de Regan... euh de Gül je veux dire ! Il connaît l'original sur le bout des doigts ce Metin Erksan !  Le final est bien sûr consacré à l'exorcisme et il faut avouer qu'il est nettement moins puissant et flippant que dans le film de 1973 ! Maintenant, la question que je me pose, c'est : est-ce que Seytan est réellement un nanar, comme on peut le lire un peu partout ? Parce qu'en l'état, et si on oublie que ce n'est qu'un gros plagiat du Friedkin, le film est traité avec sérieux, on n'est pas du tout dans le registre de la parodie ici. Les acteurs essayent de bien jouer, les effets spéciaux sont certes au rabais et font un effet bricolé mais le budget n'a pas du être bien gros et les techniciens ont fait avec ce qu'ils avaient sous la main. En fait, c'est la découverte du cinéma turc qui donne à Seytan un look nanar, parce qu'on a pas l'habitude de voir ces acteurs avec leur coupe de cheveux improbable et qui sont tellement éloignés de leur confrères américains ou européens en terme d'acting ou de charisme. Toujours est-il que la vision de Seytan, même si elle fait sourire la plupart du temps, n'est pas désagréable et que découvrir du cinéma fantastique d'un pays autre que les incontournables fait plaisir à voir !

* Disponible en DVD (Vostf) chez FILMOTRONIK 



RED EYE - SOUS HAUTE PRESSION

 

RED EYE - SOUS HAUTE PRESSION
(Red Eye)


Réalisateur Wes Craven
Année : 2005
Scénariste Carl Ellsworth
Pays USA
Genre Thriller
Interdiction -12 ans
Avec : Rachel McAdams, Cillian Murphy, Brian Cox, Jayma Mays, Angela Paton...

L'HISTOIRE Lisa Reisert a une peur bleue de l'avion, mais l'horreur qui l'attend sur ce vol de nuit pour Miami n'a rien à voir avec sa phobie. Alors qu'elle prend place dans l'engin, elle est agréablement surprise de retrouver Jackson, le charmant jeune homme avec qui elle a pris un verre avant l'embarquement. Cependant, quelques instants après le décollage, ce dernier tombe le masque et révèle la vraie raison de sa présence à bord : il participe à un complot visant à tuer le secrétaire adjoint à la sécurité nationale et Lisa est la clef de son succès. Si elle refuse de coopérer, son propre père sera éliminé par un tueur qui n'attend qu'un appel de Jackson...

MON AVIS : Tourné la même année que Cursed, 2005 voit Wes Craven s'essayer au pur thriller avec Red Eye - sous haute pression. Si le début du film fait un peu peur, le rendu de l'image faisant très téléfilm lambda et pas du tout oeuvre cinématographique, ça s'améliore par la suite et on est enfin prêt à embarquer avec la ravissante Rachel McAdams et le ténébreux beau gosse aux yeux bleus, à savoir Cillian Murphy, qui n'était pas encore une star à l'époque. Le futur interprète de Thomas Shelby dans la série Peaky Blinders joue ici un beau gosse bien sous tout rapport que toute les belles-mères offriraient à leur fille ! Charmant, courtois, serviable, il noue une relation amicale avec Lisa, une responsable d'hôtel qui doit se rendre en avion chez son père. Terrorisée par le fait de voler, elle trouve donc une oreille attentive en la personne de Jackson Rippner. Seulement voilà. Il y a forcément un hic. Nous sommes dans un thriller et dans un film de Wes Craven, pas dans une comédie romantique. Le vernis craque une fois l'appreil ayant pris son envol et notre Don Juan va révéler son vrai visage, celui d'un terroriste devant liquider - par l'intermédiaire de son équipe - une importante personnalité politique qui va passer le week-end dans l'hôtel que gère Lisa. Et c'est parti pour un petit jeu du chat et de la souris dans les airs. Menace, intimidation, Cillian Murphy terrorise Lisa afin qu'elle passe un coup de fil pour déplacer la personnalité politique dans une autre chambre, bien plus propice pour commettre un attentat. Cette dernière tente d'avertir d'autres passagers, l'équipe d'hôtesses de l'air ou même de tromper la vigilance de son voisin de fauteuil. Autant de tentative qui font un peu monter la tension et le suspense. Cette première partie du film, qui se déroule dans dans un avion, est la meilleure, même si on aurait aimé plus de stress, plus de pression. Il faut dire que le champ des possibilités est assez réduit à bord de l'appareil et le huis-clos n'est pas aussi tendu qu'on aurait cru. Mais ça fonctionne pas mal tout de même. Une fois de retour sur la terre ferme, l'action se dynamise un peu et la traque se poursuit dans la maison du père de Lisa, avec une course-poursuite à l'intérieur de la maison qui préfigure celles qu'on verra dans Scream l'année suivante. La caméra est fluide et le passage d'une pièce à une autre bien amené. Reste qu'au final, même s'il est habillement mis en scène, Red Eye ne surprend pas tant que ça et pour ma part, je le classe dans les oeuvres relativement mineure de son créateur...

 

M3GAN

 

M3GAN
(M3gan)


Réalisateur Gerard Johnstone
Année : 2022
Scénariste Akela Cooper
Pays USA, Nouvelle-Zélande
Genre Thriller, Horreur, Science-fiction
Interdiction : -12 ans
Avec : Allison Williams, Violet McGraw, Ronny Chieng, Amie Donald, Jen Van Epps...

L'HISTOIRE M3GAN est un miracle technologique, une cyber poupée dont l’intelligence artificielle est programmée pour être la compagne idéale des enfants et la plus sûre alliée des parents. Conçue par Gemma, la brillante roboticienne d’une entreprise de jouets, M3GAN peut écouter, observer et apprendre tout en étant à la fois l’amie et le professeur, la camarade de jeu et la protectrice de l’enfant à qui elle est liée. Quand Gemma devient tout à coup responsable de sa nièce de 8 ans, Cady, dont les parents sont soudainement décédés, elle n’est absolument pas prête à assumer son rôle. Débordée et sous pression au travail, elle décide de lier le prototype M3GAN encore en développement à la petite fille, dans une tentative désespérée de résoudre ses problèmes sur ces deux fronts. Une décision qui va entraîner d’épouvantables conséquences.

MON AVIS : Les films de poupées tueuses, on en connaît une tripotée, la plus célèbre étant très certainement Chucky bien sûr ! En 2022, on nous en propose une nouvelle, qui répond au doux nom de Megan, ou plus précisément de M3gan, qui veut dire Modèle 3 Génératif Androïde. Un croisement entre Annabelle et Terminator, voilà ce que désirait les producteurs du film, dont James Wan. Ce dernier a fait appel à la scénariste Akela Cooper, avec qui il avait déjà travaillé sur Malignant. Akela brode donc son histoire sur les dangers de l'intelligence artificielle et sur notre dépendance aux nouvelles technologies. La poupée M3gan est un condensé des toutes dernières technologies dans le domaine de la robotique et elle est équipée d'un module d'apprentissage lui permettant de constamment évoluer et d'apprendre. Comme nous sommes dans un thriller horrifique, on se doute que notre gentille poupée blonde va acquérir sa propre autonomie et devenir un danger potentiel pour ceux qui évoluent à ses côtés, à savoir Gemma, sa créatrice et la jeune Cady, une petite fille qui vient de perdre ses parents et qui est obligée de vivre chez sa tante, experte en robotique et créatrice de jouets. Ne sachant comment s'y prendre pour amoindrir le deuil de sa nièce, Gemma peaufine donc M3gan, un prototype sur lequel elle travaille avec son équipe. Banco ! La poupée développe des capacités empathiques qui lui permettent de devenir la meilleure amie et confidente de Cady. Le gros point fort du film est que le spectateur se questionne sans cesse sur M3gan : a-t-il un automate devant les yeux ou une actrice qui interprète la poupée ? Les deux est la bonne réponse. Pour les gros plans, le studio a utilisé un automate géré par 7 techniciens et pourvu de diverses expressions faciales. Pour les plans plus larges, c'est la jeune danseuse Amie Donald qui se prête au jeu, portant une prothèse faciale animée numériquement par la suite. Le mélange des deux est juste bluffant. Le visage de M3gan, ses expressions de visage et surtout sa répartie font d'elle une poupée androïde assez flippante. Le film a la bonne idée de ne pas jouer sur les jump-scares à foison et privilégie l'histoire, parfois au détriment des scènes d'action ou de terreur. On pourra trouver la mise en place un peu longue avant que ça ne décolle vraiment mais dans l'ensemble, la relation entre Cady (excellente Violet McGraw) et M3gan fait qu'on ne s'ennuie pas et voir la poupée évoluer et devenir sur-protectrice envers son amie humaine, quitte à éliminer ceux qui s'en prennent à elle, est assez jouissif. Rien de révolutionnaire au niveau des thématique abordées (l'humain reste irremplaçable...) mais ça fait tranquillement le job.